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25 novembre 2024
Culture
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LES CLÉS D'UN RETOUR À L'ÂGE D'OR CULTUREL AU SÉNÉGAL
EXCLUSIF SENEPLUS - Promouvoir les langues nationales, encourager le potentiel de création et de créativité à la base... L'ancien ministre Abdoulaye Elimane Kane indique comment mieux profiter du puissant potentiel de la culture pour le développement
Senghor était un pédagogue de la culture. Hélas, la période des ajustements structurels entre autres, a été fatal pour la politique culturelle officielle du pays. Ce constat amer est d'Abdoulaye Elimane Kane, un des témoins privilégiés de l'âge d'or de la culture au Sénégal. Le philosophe et ancien ministre de la Culture, intervenant jeudi 31 mars lors de la conversation "Littérature, Culture et Consensus sociétaux", a rappelé qu'il ne saurait y avoir de développement durable sans une place de choix accordée à la culture et à ses composantes. Il a notamment évoqué quelques pistes suscpetibles de redonner à la culture son lustre d'antan au Sénégal.
«MON TRAVAIL DE ROMANCIER EST LA SEULE RÉPONSE QUE JE PEUX LIVRER»
Le romancier Mohamed Mbougar Sarr répond aux accusations d’apologie de l’homosexualité dont il a fait l’objet après sa réception du prestigieux prix littéraire Goncourt pour son roman
Invité à l’Harmattan Sénégal, lors d’une conversation « Littérature, Culture et Consensus sociétaux », le lauréat du prix Goncourt 2021, Mohamed Mbougar Sarr est revenu sur la polémique qui a suivi cette distinction. Accusé de faire l’apologie de l’homosexualité, le romancier estime que la réponse à ses détracteurs se trouve dans ses écrits.
«Je crois qu’un romancier sert fondamentalement à dire ce qui est un roman, ce qui est une fiction, à toujours apporter les nuances nécessaires pour réaffirmer le droit au roman d’exister, à la fiction d’exister et la nécessité toujours de s’intéresser aux œuvres romanesques plutôt aux hommes qui sont périssables. Je me dis que tout ce que j’ai tenté de dire, de faire, se trouve dans mes livres. C’est la raison pour laquelle j’évite de plus en plus de m’exprimer, de donner des explications, de me justifier parce que je crois que je n’ai pas à le faire fondamentalement et que mon travail de romancier est la seule réponse que je peux livrer ». Par ces mots, le romancier Mohamed Mbougar Sarr répond aux accusations d’apologie de l’homosexualité dont il a fait l’objet après sa réception du prestigieux prix littéraire Goncourt pour son roman, « La Plus Secrète Mémoire des hommes » publié en 2021 aux éditions Philippe Rey et Jimsaan.
En effet, cette distinction est intervenue trois ans après la sortie de son précédent roman, « De purs hommes » dans lequel l’auteur aborde la question de l’homosexualité qui a engagé la polémique. Cependant, Mohamed Mbougar Sarr est d’avis que sa réponse peut être « insatisfaisante » ou insuffisante ». « Mais c’est la seule fondamentalement dont je dispose et c’est à mes livres toujours que je tente de renvoyer. Ce qu’un homme peut dire est tellement faillible, pauvre parfois, incomplet que je ne suis pas certain qu’il vaille important d’accorder une sorte de poids absolue en tout cas lorsqu’il s’agit de romancier », dira-t-il.
Selon lui, toutes ses œuvres vont dans le sens d’essayer d’expliquer ce qu’est un roman. « On peut avoir l’impression qu’en ayant écouté tout ce qui s’est dit depuis quelques mois voire depuis quelques années, j’avance avec certitude que mes romans sont autant de réponses ou de points de vue figés que j’apporte à des questions alors qu’il n’y a rien de plus instable finalement que le travail du roman. Mais je trouve l’impression que la question fondamentale aujourd’hui, c’est est-ce qu’on comprend véritablement ce qu’est une fiction et il me semble que de façon élémentaire aujourd’hui dans la société sénégalaise, tenter de dire ce qui est écrit, c’est toujours tenter un creux plus souterrainement de réaffirmer ce qu’est une fiction, le pouvoir de la fiction, la distinction entre le réel et la fiction qui n’est pas une coupure mais qui est simplement l’inscription d’un rapport dans un autre espace qui n’est factuel mais un espace métaphorique ou poétique », a-t-il expliqué.
Cependant, concernant « La Plus Secrète Mémoire des hommes », Mohamed Mbougar Sarr dit ne pas avoir « mesuré la tension ou la gravité, l’état de la réception de ce livre ». Et c’est parce que, précisera-t-il, « j’ai vraiment la faiblesse de croire que ce n’est que de la littérature et quand je dis ça, ce n’est pas ignorer la littérature mais je le dis aussi que c’est à la fois la chose la plus importante sur terre et en même temps, ce n’est pas grand-chose ».
Et d’ajouter, « c’est ce paradoxe qui m’a toujours tenu, maintenu ». A en croire le lauréat du prix Goncourt 2021, il ne veut pas que ses lecteurs ne soient pas dans la position de recevoir une vérité que je ne détiens pas mais que je cherche et dans la recherche, « c'est-à-dire qu’il n’y a jamais de thèse, de ligne directrice assumée. Il y a une œuvre totalement ouverte dans laquelle un lecteur a sa place et dans laquelle il pense ».
A en croire Mohamed Mbougar Sarr, l’engagement d’un roman n’est jamais « absolu » mais « relatif ». « Ce qu’on appelle un engagement, c’est une rencontre entre la sensibilité de l’écrivain et la sensibilité de lecteur. J’en veux pour preuve : un roman ne sera jamais engagé de la même manière pour les lecteurs. Mon roman qui a créé le scandale ici est considéré par certains comme un roman très engagé, par d’autres un roman sans engagement », a-t-il laissé entendre.
L'HISTOIRE DU 4 AVRIL POUR L'INDEPENDANCE DU SENEGAL
Le Sénégal devient une République le 15 novembre 1958. Le 20 août 1960, le pays accède à l’indépendance sous la direction du Président Léopold Sedar Senghor. Pourquoi donc le choix du 4 avril pour célébrer l’indépendance ? Que représente le 4 avril ?
Le Sénégal devient une République le 15 novembre 1958. Le 20 août 1960, le pays accède à l’indépendance sous la direction du Président Léopold Sedar Senghor. Pourquoi donc le choix du 4 avril pour célébrer l’indépendance ? Que représente le 4 avril ? Retour sur une partie de l’histoire moderne et contemporaine du Sénégal.
L’accession à l’indépendance du Sénégal s’est faite selon un processus moins linéaire que celui de la plupart de ses voisins ouest-africains. De fait, la création d’un État fédéral avec le Soudan voisin avait été mise en chantier à partir de 1958-1959, mais s’était soldée par un échec en août 1960. Le Sénégal proclame son indépendance le 20 août 1960, dissociant désormais son destin de celui du Soudan.
Le 4 avril 1960 a été une journée calme à Dakar. Léopold Sédar Senghor, alors président de l’assemblée fédérale de la Fédération du Mali, accompagné de sa famille, arrive le matin par avion régulier d’Air France à l’aéroport de Dakar. Il revient de Paris où il a assisté aux négociations franco-maliennes sur l’indépendance de la Fédération du Mali, réunissant le Sénégal et le Soudan. À sa descente d’avion, de nombreuses personnalités l’accueillent. Dans la salle de réception de l’aéroport, il annonça l’indépendance de la Fédération du Mali pour le mois de juin suivant. Ensuite il déclara : « Et l’Indépendance ne nous sera pas offerte, c’est nous qui proclamerons l’Indépendance du Mali et la France sera la première à nous reconnaître. »
Au même moment, le Premier ministre français, Michel Debré, Modibo Keïta, chef du gouvernement de la Fédération du Mali et premier ministre du Soudan, ainsi que Mamadou Dia, vice-président de la Fédération et premier ministre du Sénégal, signent les accords de transfert de compétences de la Communauté française à la République du Sénégal et à la République soudanaise, groupée au sein de la Fédération du Mali.
Une année auparavant, le 4 avril 1959, le gouvernement de la Fédération du Mali avait été investi par l’assemblée fédérale à Dakar. Par la suite, la Fédération avait adhéré à la Communauté française, créée par le referendum de septembre 1958 (ROCHE, 2001 : 115). Elle avait déclaré son indépendance le 20 juin 1960, après la ratification des accords du 4 avril. De grandes festivités sont programmées pour le 17 janvier 1961 mais celles-ci n’eurent jamais lieu car la Fédération du Mali ne dura pas.
À la veille du 20 août 1960, la Fédération éclata et le Sénégal proclama son indépendance (ROCHE, 2001 : 229-230). Le gouvernement français reconnut la République du Sénégal peu après. La République indépendante du Mali (ancien Soudan) est proclamée, elle, le 22 septembre et reconnue ensuite par le Sénégal et la France. Le Sénégal prévoit une fête officielle de commémoration de l’indépendance pour le 4 avril 1961, premier anniversaire de la signature des accords sur le transfert des compétences.
C’est dans ce contexte particulier – et selon ce calendrier paradoxal – que sont organisées les réjouissances du 4 avril 1961 à Dakar. Senghor, président de la jeune république, y apparaît comme l’homme fort aux côtés de Mamadou Dia (vis-à-vis de qui, pourtant, il commence à exprimer de premières divergences).
Les dignitaires français se sont pressés à Dakar pour honorer le poète-président : on aperçoit ainsi dans la tribune officielle André Malraux, ministre de la Culture, et Gaston Monnerville, président du Sénat français, aux côtés de divers chefs d’État ouest-africains, à l’exemple de Félix Houphouët-Boigny. Le vice-président américain Lyndon Johnson fait également partie des hôtes de marque. Au total, 82 délégations venues de 72 pays ont été reçues en grande pompe.
La place de l’Indépendance est officiellement baptisée à cette occasion. Offices religieux, manifestations sportives et populaires se succèdent, ainsi que des réceptions officielles. On assiste toute la journée à des défilés des troupes, des saint-cyriens, des enfants des écoles, des mères de famille, des anciens combattants, des dignitaires musulmans, des employés municipaux, des ouvriers métallurgistes, des athlètes, des agriculteurs, etc. C’est toute la société sénégalaise qui est mise en scène dans une chorégraphie bien rodée. Le parti du président, l’UPS (Union Progressiste sénégalaise), a œuvré pour que la mobilisation populaire se fasse à grande échelle.
Très réussie, la fête de l’indépendance sénégalaise se caractérise donc par un faste tout particulier et par la dimension internationale que les autorités, Léopold Sedar Senghor en tête, ont voulu lui donner « dans un décor global pensé par le pouvoir » (cf. Susan Baller, « Fêtes célébrées, fêtes supprimées [...] », in Odile Goerg, J.-Luc Martineau et Didier Nativel (dir.), Les indépendances en Afrique. L’événement et ses mémoires, Rennes, PUR, 2013, p. 293-316).
A cet égard, et malgré le caractère paradoxal de la date retenue, la fête du 4 avril 1961 constitue un moment de cristallisation nationale de première importance.
Durant son magistère, le Président Senghor avait d’organiser une fête tournante entre Dakar et les capitales régionales. Abdou Diouf, arrivé au pouvoir dans une conjoncture moins favorable marquée par l’ajustement structurel, a mis fin à cette politique. Tout en permettant aux capitales régionales d’organiser la fête sous la présidence du Gouverneur, lui reste à Dakar pour célébrer la fête. Son successeur, Abdoulaye Wade a voulu adopter la démarche de Senghor, avec Thiès 2004. Un choix qui a fait long feu. Toutefois, jusqu’à Macky Sall, la fête du 4 avril s‘est organisée selon les contextes, soit sous la fortme d’un défilé civil et militaire ou tout simplement, comme cette année 2022, sous la forme d’une prise d’arme réservée aux militaires.
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L'ARMÉE ENGAGÉE À EN FINIR AVEC LA GUERRE EN CASAMANCE
Macky Sall a indiqué dimanche, dans son adresse à la nation en marge du 4 avril également marquée par le rappel de la nécessité d'une autosuffisance alimentaire, sa détermination à voir les opérations militaires en cours dans le sud aller à leur terme
SenePlus publie ci-dessous, le message à la nation du président Macky Sall à l'occasion de la célébration du 62e anniversaire de l’indépendance du Sénégal.
"Mes chers compatriotes,
Demain, 4 avril 2022, nous célébrons à l’unisson le 62e anniversaire de l’indépendance de notre pays.
A toutes et à tous, chers compatriotes d’ici et de la diaspora, j’adresse mes chaleureuses félicitations.
Je rends un vibrant hommage à nos vaillants Lions, qui nous ont offert la première CAN de notre histoire, et la 2e qualification consécutive de notre pays à la Coupe du monde de football.
Merci à vous, chers Lions, à votre coach et votre encadrement d’avoir porté si haut les couleurs nationales.
Nos prières et vœux ardents de succès vous accompagnent sur la route du Mondial 2022. Comme toujours, l’Etat sera à vos côtés pour vous apporter tout le soutien nécessaire.
Au nom de l’Union Africaine, que notre pays a l’honneur de présider cette année, je salue nos frères et sœurs d’Afrique, et leur exprime mon engagement sans faille au service des intérêts de notre continent.
Par la grâce de Dieu, notre fête nationale se tient en période d’intense ferveur spirituelle, avec le ramadan et le carême.
Puisse l’esprit de foi et de concorde que porte ce temps béni raffermir notre vivre ensemble dans la paix, la stabilité et l’harmonie nationales.
En raison des travaux sur le chantier du BRT, le défilé marquant cette édition aura lieu à la place de l’Indépendance, en format réduit ; mais avec toute la solennité qui exalte notre commun vouloir de vie commune et la symbiose Armée-Nation.
En votre nom et au mien propre, je redis à nos chers anciens combattants nos sentiments de respect, d’affection et de gratitude.
Le souvenir impérissable de leurs sacrifices pour la défense de la liberté restera toujours gravé dans nos cœurs et nos esprits.
A vous, officiers, sous-officiers et militaires du rang, je réitère ma confiance et la fierté de la nation.
Je salue la mémoire de nos soldats tombés au champ d’honneur. Aux blessés, j’adresse mes vœux de prompt rétablissement.
Je renouvelle mon soutien à ceux et celles parmi vous qui sont déployés au service de la paix dans le monde, et en opérations pour la défense de l’intégrité territoriale, et la lutte contre la criminalité transfrontalière et le pillage de nos ressources naturelles.
J’ai donné ordre à nos Forces de défense et de sécurité de poursuivre sans répit ces opérations jusqu’à ce que tous les objectifs assignés soient atteints.
Les hommes et femmes qui ont choisi le métier des armes pour défendre les intérêts vitaux de la nation, au péril de leur vie, méritent notre soutien et notre gratitude.
C’est pourquoi je tiens à l’amélioration constante des conditions d’existence de nos soldats, l’efficacité opérationnelle de leurs missions et la quiétude de leurs familles.
Cette année, le thème de la fête de l’indépendance porte sur Forces de défense et de sécurité et résilience nationale.
Dans un contexte mondial agité et incertain, qui s’ajoute à la profonde crise sanitaire et économique née de la pandémie COVID-19, ce thème nous invite à persévérer dans nos efforts individuels et collectifs face aux épreuves de notre temps.
Nos Forces de défense et de sécurité, faisant corps et âme avec la nation, ont contribué de façon remarquable à la mise en œuvre de notre stratégie de riposte sanitaire et socio-économique, en plus de l’exécution des mesures régaliennes.
Dans le même esprit, devant la montée des périls et la complexité des menaces, le programme de renforcement des capacités opérationnelles de notre armée se poursuit, afin que nos Forces de défense et de sécurité soient prêtes, en tout temps et en tout lieu, à assurer leur mission de défense du territoire national.
En outre, 12 nouveaux escadrons de gendarmerie, 11 commissariats de sécurité publique et 3 postes avancés aux frontières ont été créés, en plus de l’acquisition de nouveaux moyens de lutte contre la grande délinquance et la criminalité organisée.
Ces efforts, parmi d’autres, seront maintenus et renforcés.
Mes chers compatriotes,
Dans mon message à la nation à l’occasion du nouvel an, je vous ai entretenu de nos politiques de développement économique et social, y compris la mise en œuvre des projets d’infrastructures indispensables à l’objectif d’émergence.
Depuis lors, nous avons :
inauguré le Stade Abdoulaye Wade de Diamniadio et le pont Nelson Mandela de Foundiougne ;
mis en service l’autopont de Cambérène ;
et lancé les travaux de la 2e phase du TER ; pendant que l’exécution des projets du BRT et de l’autoroute Mbour-Fatick-Kaolack progresse à un rythme satisfaisant.
En même temps, la formation aux métiers, l’emploi et l’insertion socio-économique des jeunes restent au cœur de mes priorités.
La mise en œuvre du Programme d’urgence Xëyu ndaw ñi, financé à hauteur de 450 milliards de FCFA sur trois ans, se poursuit au sein des Pôles-Emploi et Entrepreneuriat pour les Jeunes et les Femmes, et de la DER/FJ, de l’ANPEJ, de l’ADPME, du FONGIP, du FERA, du PROMOVILLES, de l’AGETIP, du 3FPTE et de la Convention nationale Etat-Employeurs privés.
Au total, dans différents secteurs différents secteurs tels que l’environnement et le cadre de vie, la santé, le tourisme, la sécurité, le service civique national et l’animation socio-éducative, le Programme d’urgence a généré 46 334 emplois, 12 200 bons de formation et financé 86023 bénéficiaires.
Des Centres de formation dans les filières de l’horticulture, de l’aviculture, de l’hôtellerie et de la restauration ont été réceptionnés à Diama, Thiepp, Diamniadio, Gandon et Ziguinchor ; et 12 Centres de proximité ouverts dans différentes localités des régions de Saint-Louis, Matam, Louga, Diourbel et Fatick.
Ce soir, mes chers compatriotes, considérant le risque élevé de pénurie et de flambée des prix en raison de la crise mondiale, j’appelle à une mobilisation générale pour accroitre et valoriser davantage nos produits agricoles, d’élevage et de pêche.
Afin de soulager les ménages, j’ai fait baisser les prix des denrées de première nécessité, notamment le riz, le sucre et l’huile ; et augmenté la subvention du riz local.
Mais pour être à l’abri des aléas de la conjoncture internationale, nous devons, par un effort individuel et collectif sur nous-mêmes, faire preuve de résilience en gagnant au plus vite la bataille de la souveraineté alimentaire.
Car, à vrai dire, l’indépendance n’est pas l’acte isolé d’un jour, mais un combat permanent, qui se gagne également sur le front de la sécurité alimentaire. C’est ce qui ajoute à la souveraineté nationale un surcroit de liberté.
Il nous faut produire ce que nous consommons et consommer ce que nous produisons.
C’est le sens des investissements massifs que l’Etat continue de consacrer à la modernisation et à la diversification des secteurs de l’élevage, de la pêche et de l’agriculture.
De plus, pour la deuxième fois consécutive, le budget de la campagne agricole est revu à la hausse, et passe cette année de 60 à 70 milliards de FCFA.
Dans cette quête de l’autosuffisance alimentaire, j’engage les forces vives de la nation, en particulier les jeunes, les femmes et le secteur privé, à s’investir davantage dans les chaines de valeurs de l’élevage, de la pêche et de l’agriculture.
L’expérience des Domaines agricoles communautaires (DAC) montre que nous pouvons relever ce défi, à l’image des belles moissons du DAC de Keur Momar Sarr, sept mois seulement après son lancement en juillet dernier.
Il en est de même du projet pilote d’Incubateur de Mboro, lancé par le Programme Sénégalais pour l’Entrepreneuriat des Jeunes, en partenariat avec le secteur privé, dans le cadre de l’initiative Xëyu ndaw ñi.
En moins d’un an, ce complexe multifonctionnel moderne, financé à plus de 5 milliards de FCFA, a réalisé d’excellentes performances en mettant sur le marché des produits de qualité.
En outre, l’incubateur a formé 1053 jeunes, plus de 22 000 membres de GIE, et assisté 500 jeunes entrepreneurs à accomplir les formalités administratives nécessaires à leurs activités.
Relever le défi de l’autosuffisance alimentaire, c’est aussi faciliter les échanges entre les zones de production et les marchés.
C’est l’objet du Programme spécial de désenclavement, portant sur plus de 2500 Km de routes en cours d’exécution.
S’y ajoute le lancement prochain du Programme d’amélioration de la connectivité des zones agricoles du nord et du centre, financé par l’Etat et soutenu par la Banque mondiale.
D’un coût global de 130 milliards de FCFA, ce nouveau programme mettra en place des infrastructures routières et de renforcement des capacités en matière de formation et de production.
Il permettra, entre autres, de faciliter l’accès aux zones de production agricole, de pêche et d’élevage, afin d’améliorer les conditions de transport et renforcer les échanges intérieurs et avec les pays voisins.
De plus, le volet rural du Programme d’Appui aux Communes et Agglomérations du Sénégal, (PACASEN-rural) financé à hauteur de 352 milliards de FCFA démarrera cette année, pour améliorer l’accès aux services sociaux de base dans 435 communes.
Je rappelle que la composante urbaine du PACASEN est déjà en cours d’activité.
Les politiques d’équité territoriale et de justice sociale resteront toujours au centre de mes préoccupations ; car du fond de mon cœur, je veux que chaque sénégalaise et chaque sénégalais ait sa part de bien-être, de dignité et de décence qu’une nation qui se veut solidaire, unie et indivisible peut offrir à tous ses citoyens.
Telle est la vocation de la nation sénégalaise. C’est le legs que nous ont laissé les anciens, et c’est l’héritage que nous devons aux générations futures.
Pour ma part, je resterai sans relâche le gardien vigilant de ce patrimoine national et des exigences attachées à nos valeurs de culture et de civilisation.
Ensemble, mes chers compatriotes, sur la voie tracée par nos anciens, continuons de bâtir cette nation riche de sa diversité ; cette nation chaleureuse et accueillante, qui nous couve et fait battre notre cœur à chaque instant de notre vie, pour donner vie et force à notre destin commun.
Vive le Sénégal !
Bonsoir et bonne fête de l’indépendance."
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RÉTRÉCISSEMENT DU CHAMP DE LA DIVERSITÉ AU SÉNÉGAL
EXCLUSIF SENEPLUS - L'universitaire et économiste Felwine Sarr pose le diagnostic d'une société sénégalaise où les espaces de production culturelle se raréfient depuis quelques années au profit d'une tendance à la répression
"Il y a depuis quelques années une sorte de répression et de rétrécissement de la pluralité au Sénégal", a affirmé le célébre intellectuel sénégalais Felwine Sarr, lors d'un cadre d'échange organisé par SenePlus.com en l'honneur de Mohamed Mbougar Sarr, le lauréat du prix Goncourt 2021, jeudi 31 mars 2022 à Dakar.
À en croire l'universitaire, la société sénégalaise était beaucoup plus encline à la diversité des opinions, des modes de vie, etc. dans le passé. Il s'en explique dans l'élément vidéo.
À SAINT-LOUIS, LES MYTHES SURVIVENT AU TEMPS DE LA MODERNITÉ
Le patrimoine immatériel de la ville tricentenaire, est d’une richesse infinie. Les croyances populaires très enracinées continuent de défier le temps. Elles peuplent les esprits et les espaces malgré les mutations sociales
Le patrimoine immatériel de Saint-Louis, ville tricentenaire, est d’une richesse infinie. Les croyances populaires très enracinées continuent de défier le temps. Elles peuplent les esprits et les espaces malgré les mutations sociales et les aspirations nouvelles, la modernité et la réécriture de l’aventure collective.
Le récit mythologique habite le « peuple » de Ndar, Saint-Louis, ville tricentenaire frappée par sa modernité et ses traditions bien ancrées. Mame Coumba Bang, génie tutélaire des eaux, y circule le jour et la nuit pour surveiller cette vieille cité, ses populations, le fleuve et la mer. A Sor-Daga, l’histoire du baobab-totem multiséculaire, « Gouye-Seddelé », continue d’éveiller la curiosité tout comme le djinn « Reukeul-Mba-Meu-Reuk ». Dans la mémoire collective sont également consignés le cheval se mettant au galop sur une seule patte sur le Pont Faidherbe, les deux mystérieuses barriques…Les récits foisonnent.
Certains habitants de Saint-Louis soutiennent toujours avec véhémence que Mame Coumba Bang est « la fille des eaux », une sirène à la beauté incommensurable ; une divinité du fleuve et de la mer, qui aurait le pouvoir de se métamorphoser en simple ménagère pour aller faire ses courses au marché. Pour d’autres, ce génie tutélaire avait l’habitude de s’asseoir sur un banc au milieu du fleuve, amusant ainsi les esprits les plus jeunes peu attachés à ce mythe. C’est tout le contraire de P. Diabira Gaye, âgée de 83 ans, domiciliée dans le Gandiolais. Ses amies d’enfance accordaient une grande importance aux sacrifices à faire pour bénéficier de la protection de ce génie. « A l’époque, dit-elle, avant de baptiser un enfant, on avait le réflexe de déposer une offrande dans le fleuve, composée d’un bon plat de bouillie de mil accompagnée de lait pasteurisé. A l’aller comme au retour, on n’avait pas le droit de se retourner. Il arrivait aussi que ce génie protecteur de Saint-Louis se fâche si une embarcation heurte ses petit-fils ou si on ne fait pas de sacrifice avant de démarrer des travaux de réhabilitation du pont Faidherbe ». Elle fait allusion aux raz-de-marée récurrents qui se produisent dans la Langue de Barbarie, à la raréfaction des ressources halieutiques, aux nombreux cas de noyade, aux houles dangereuses, qui seraient dus à l’action de ce génie.
Un vieux reporter photographe, El Hadj Adama Sylla, âgé de 88 ans et domicilié à Ndiolofène, est resté profondément marqué par cette légende. Trouvé dans son atelier, il fait savoir que ce génie se manifestait après avoir attendu en vain ses offrandes. L’un de ses petits-fils, feu Seydou Diallo, un menuisier qui vivait à Gokhou-Mbathie, confie-t-il, avait le pouvoir de repêcher, d’une manière très mystique et mystérieuse, les noyés à la demande des sapeurs-pompiers. « Pour repêcher un corps sans vie, il était obligé de formuler des prières accompagnées d’offrandes, avant de jeter sa bague magique dans le fleuve pour repérer l’endroit où il devait plonger. Quelques instants plus tard, il ressortait de l’eau en demandant qu’on lui donne un pagne qui devait lui permettre de recouvrir le corps », se rappelle-t-il, marqué par les prouesses de cette âme disparue. Si l’opération échoue, renchérit un autre octogénaire rencontré à Pikine Bas-Sénégal, Alé Banda Diop, « il demandait aux parents du noyé de sacrifier un coq rouge, avant de faire une autre plongée dans le fleuve pour récupérer le corps sans vie, retenu quelque part au fond de l’eau ».
Les mets chauds de Mame Coumba Bang
Il arrivait souvent, a-t-il poursuivi, que le brave Seydou Diallo fasse le tour de la ville, avant l’hivernage, pour collecter les offrandes devant permettre au génie de protéger les populations contre ces noyades. « De temps à autre, il ressortait du fleuve avec un bon plat de riz au poisson, un bol de bouillie de mil accompagnée de lait caillé, pour les offrir aux habitants de la vieille cité. C’était une manière de leur faire comprendre qu’il suffisait juste d’en goûter pour bénéficier de la protection du génie ».
Dans son livre intitulé « Saint-Louis, d’hier à aujourd’hui », Abdoul Hadir Aïdara, ancien Directeur du Crds, a rappelé que la dame Adja Fatma Samb, qui a vécu à la pointe Sud de l’île, avait raconté dans quelles circonstances elle avait aperçu, en 1939, Mame Coumba Bang. Cette vieille dame, indique-t-il, avait à peine 20 ans au moment où elle était jeune cuisinière au service d’un jeune capitaine de génie militaire de l’armée coloniale. « Fatma Samb repassait à l’heure de la sieste, lorsqu’elle vit une femme assise tranquillement sur un pieu au bord du fleuve. Prise de peur, elle alla se confier à sa tante Fatou Ndiaye Amy Yalla, cuisinière et matrone du quartier, qui lui confirma que c’était bel et bien Mame Coumba Bang », relate M. Aïdara. Ce dernier cite dans son livre, Diaw Singuelti Diop, une dame née en 1919, qui affirme que Mame Coumba Bang est la mère d’une grande famille. Ancêtre des esprits du fleuve, elle coifferait tous les génies. L’avait-elle ainsi décrite comme une femme vêtue d’un pagne blanc rayé d’une bande noire, portant une chevelure très abondante qui descend jusqu’aux hanches.
Aïdara soutient qu’un Européen raconte qu’il avait croisé ce génie vers trois heures du matin, en rentrant chez lui. Elle présentait un visage de vieille dame et insistait pour que l’homme la raccompagne chez elle. Cet Européen, qui vivait à Saint-Louis depuis de longues années, affirme qu’il n’avait jamais rencontré une si mystérieuse femme.
« Guy sedële », baobab-totem
Un vieux pêcheur du nom de G. Dame Sène, âgé de 79 ans, originaire de Guet-Ndar et relogé dans le Toubé, entre Ndialakhar et Ndiabène-Toubé, raconte la fameuse histoire de « Guy sedële », le baobab-totem, avec enthousiasme. « A l’époque, narre-t-il, les jeunes circoncis âgés de 18 à 20 ans étaient obligés de se présenter devant cet arbre en suivant un rituel pour conjurer le mauvais sort. Malheureusement, cet arbre géant et sacré s’est effondré en 1986, laissant orpheline toute une communauté ».
En effet, pour combler ce vide culturel, l’Ong « Guy Sedële » qui porte le nom de ce baobab totem, eut le réflexe de raviver cette « flamme » de l’histoire de Saint-Louis. Avec un pragmatisme légendaire et en étroite collaboration avec les autorités administratives et municipales, les services régionaux de l’environnement, des Eaux et Forêts et autres partenaires, cette Ong a pu replanter cet arbre. Une opération de reboisement qui s’est déroulée le 11 mai 2018 dans le faubourg de Sor, en présence de nombreux fils et ressortissants de Saint-Louis et autres nostalgiques qui ont eu à sacrifier à cette tradition devant cet arbre dès leur tendre enfance. L’émotion était indescriptible. Plusieurs intervenants s’étaient succédé au micro pour réitérer leur engagement indéfectible à protéger et sauvegarder ce « patrimoine culturel ». Une belle cérémonie, riche en sons et couleurs, animée avec brio par le célèbre chanteur de Saint-Louis, Abdou Guité Seck et des troupes folkloriques qui nous ont fait revivre le beau temps des « kassak » et autres belles chansons qui étaient savamment conçues pour sublimer les jeunes circoncis.
Le vieux Sène a même eu l’occasion de faire partie, dès sa tendre enfance, d’un groupe de circoncis qui ont administré des coups de couteau au tronc du baobab, avant d’y inscrire leurs noms. Ces derniers, pour obtenir auprès du génie qui habitait dans ce baobab, une guérison rapide, étaient obligés de coller au tronc de cet arbre géant, une chaussure ou un autre objet, en y enfonçant un gros clou.
« Rekël mba ma rëk », le « nain capricieux »
« Rekël mba ma rëk », c’est le récit mythologique d’un djinn qui apparaissait la nuit sous la forme d’un nain pour sommer les passants de lui donner un coup de poing ou d’en recevoir de sa part. Dans les deux cas, on passe inéluctablement de vie à trépas. Selon les témoignages, les agissements de ce nain « capricieux » étaient imprévisibles. « Ce génie pouvait nous surprendre à n’importe quel moment de la nuit et à n’importe quel endroit de la ville. C’est la raison pour laquelle les noctambules s’arrangeaient pour se déplacer en groupe pour l’empêcher de sortir de son trou », raconte la septuagénaire Mame Astou Massa Diop qui habite à Darou-Sor, Keur Ibra Falang.
Malamine Ndiaye Sarr, 75 ans, enseignant à la retraite, domicilié à Ndiawsir, dans la commune de Gandon et originaire de Diawlingue, dans le faubourg de Sor, se rappelle également de l’histoire du cheval qui galopait sur une seule patte sur le pont, pour rendre fous les passants. Il en est de même des deux fameuses barriques qui se déplaçaient à partir des extrémités d’une rue pour prendre en sandwich les épicuriens de la nuit. « Dans notre jeunesse, on nous demandait aussi d’éviter de circuler à Roxu-jinné, à Diawlingue ».
Selon le vieux Sarr, la ville est marquée par d’autres légendes vivantes qui occupent une place très importante dans son histoire. Elles continuent de faire de Saint-Louis une belle terre où cohabitent mythes et réalités.
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SENEPLUS COMME LIANT DE L'INTELLIGENTSIA SÉNÉGALAISE
EXCLUSIF SENEPLUS - Destruction de l'environnement, violence contre les femmes et les enfants, langues nationales... Penda Mbow plaide pour l'émergence d'un mouvement intellectuel susceptible d'influencer l'agenda politique sur des questions sociétales
Dans le long combat contre les violences faites aux femmes et aux enfants, la destruction de l'environnement ; ainsi que la promotion des langues nationales, Penda Mbow pense que SenePlus a une part à prendre. Notamment en jouant un rôle de connecteur des différentes tendances intellectuelles du pays et de sa diaspora, de sorte à imposer aux politiques la prise en compte de ces différentes questions sociétales cruciales.
L'historienne et ancienne ministre de la Culture s'en est ouverte, jeudi 31 mars, lors de la rencontre d'échange organisée à Dakar sur le thème "Littérature, Culture et Consensus sociétaux" avec Felwine Sarr, Mohamed Mbougar Sarr, Aboulaye Elime Kane, Elgas et plusieurs autres participants de prestige.
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REVENIR AU PLURALISME DE LA PENSÉE
EXCLUSIF SENEPLUS - C'est la critique qui fait avancer la société. Ce n'est pas le mimétisme ou l'homogénéisation des consciences. L'intolérance est à combattre - Le fort plaidoyer d'Abdoulaye Bathily pour l'épanouissement de la production intellectuelle
Parmi les intervenants de la rencontre organisée par SenePlus.com, jeudi 31 mars 2022 sur le thème "Littérature, Culture et Consensus sociétaux", figurait Abdoulaye Bathily. L'historien et ancien ministre d'État s'est insurgé, dans son adresse à l'auditoire, contre le règne de la censure qui prévaut au pays de la Téranga depuis quelques années. Un contexte qui, regrette-t-il, contraste avec une certaine époque où le pluralisme avait encore droit de cité au Sénégal, malgré les tendances religieuses diverses.
"N'ayez pas peur ! Continuez, produisez !", a notamment lancé l'universitaire à l'endroit de Mohamed Mbougar Sarr, Elgas, Felwine Sarr et les autres intellectuels dont les oeuvres participent d'un éveil des consciences contre l'obscurantisme.
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LE FLAMENCO, LE MBALAKH ET MOI SIDY SAMB
Artiste chanteur, Sidy Samba a beaucoup aimé la musique andalouse. Depuis des années, il fait un savant mélange avec la musique espagnole et sénégalaise.
A cheval entre l'Espagne et le Sénégal, Sidy Samb est établi depuis une trentaine d'année au pays de Miguel de Cervantes. Lors de la cérémonie d'inauguration de l'Institut Cervantes de Dakar, le 13 décembre dernier, il était l'un des artistes invités.
Artistes éclectique, Sidy Samb mêle les sonorités africaines à celles espagnoles. Revivez sa prestation lors de cette cérémonie d'inauguration en présence de la reine Letizia Ortiz, de l'ambassadrice d'Espagne et des autorités sénégalaises.
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LE RÉVEIL DE L'ESPAGNE EN AFRIQUE
Longtemps, l'Afrique subsaharienne n'était dans l'agenda diplomatique de l'Espagne qui s'activait du côté de l'Amérique Latine et du Maghreb. Mais depuis quelque temps, le Royaume a reconsidéré son choix. L'Instituto Cervantes de Dakar est ainsi né
Le Royaume d'Espagne est dans une nouvelle dynamique en ce qui concerne la diplomatie en Afrique subsaharienne. Et c’est avec la Culture qu’elle veut marquer sa présence dans la région à travers son centre culturel, Instituto Cervantes. Inauguré le 13 décembre 2021, en grandes pompes par la reine Letizia Ortiz en personne, le tout premier centre culturel espagnol de toute l’Afrique subsaharienne installé à Dakar, a officiellement démarré ses activités à son siège dans le quartier de Fann.
Au menu de ses activités, conférences, des expos, des cours d’espagnol et surtout l’appui aux professeurs d’espagnol, entre autres de dérouleront dans cette institution. La coopération culturelle sera au cœur de ses missions en plus de la promotion de la langue espagnole qui offre des opportunités dans un contexte de la mondialisation.
Dans cet entretien, Nestor Nongo Nsala, le directeur de l’Instituto Cervantes, explique les enjeux et le rôle de cette institution dans le dispositif de la coopération espagnole en Afrique en général et au Sénégal en particulier. Natif de la République démocratique du Congo et devenu espagnol à part entière explique aussi que l’Espagne n’est pas dans une démarche d’imposer sa langue et sa culture mais dans une dynamique de coopérer