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25 novembre 2024
Culture
par Patricia Lake Diop
COVID-19 OU COMMENT ORIENTER LA VOIE IMPRÉVISIBLE DU DESTIN
EXCLUSIF SENEPLUS #SilenceDuTemps – Vivre avec. Puis malgré. Ou en présence. Tu as fait renaître l'égalité des Hommes devant l'indicible et l'impossible, repoussé la nuit des temps à la lisière du jour, dessiné et remodelé le néant
#SilenceDuTemps – Les maux se multiplient et la syntaxe se moque des mots : vivre avec... puis malgré… ou en présence... Je n'ose plus te nommer même si tu me croises et me toises chaque instant comme un djinné sans mémoire ...
Si peur que mon corps te serve de réceptacle, qu'une cuirasse de prières me protège en permanence en plus des mantras qui résonnent comme un écho pour me rappeler que la peur de la chose entraîne la chose...
Mes pensées culbutent pourtant à la vitesse V des microbes que tu te plais à répandre avec tant de ferveur autour de toi...
2019, 2020, 2021, 2022.. Un jour tu t'en iras à coup sûr…
Et pourtant tu t'enorgueillis béatement d'avoir percé les abîmes souterrains de la science infinie, que nenni...
Tes variants et défiances ont repoussé les limites de l'imaginaire...
Sais-tu que tu ne réussiras jamais à anéantir l'amour et le renouveau de cette révolution fulgurante et explosive que tu as provoquée dans le monde ?
Des corps sont enfouis et le seront encore, des âmes errent et divaguent dans un monde en dérive certes…
Sans sommation tu as frappé, fauché, terrorisé, enseveli et exterminé avec malice...
Mais la vie est tenace, les vivants ressuscitent et les morts renaissent dans un plan céleste dont tu ignores tous les mystères...
Sais-tu que ta présence immonde est comme l'ombre d’un voleur dont on attend le retour pour un châtiment sans merci ?
Tu as fait renaître l'égalité des Hommes devant l'indicible et l'impossible, repoussé la nuit des temps à la lisière du jour, dessiné et remodelé le néant...
Mais la vie est tenace et les générations qui luisent illuminent déjà l'horizon d’un éclat nouveau...
D'un monde où l'humain sera l'alpha et son âme l'oméga, un monde dans lequel le grand architecte de l'univers régnera en maître souverain.
Exerçant son métier depuis plus de 35 ans, Patricia Lake Diop est l'une des deux premières femmesnotaires du Sénégal. Membre de l'AJS (Association des juristes du Sénégal), elle s'intéresse plus particulièrement à la cause des enfants victimes d'abus sexuels et de viol. Pendant une partie de son enfance passée en Guinée, elle a développé une passion pour les histoires de Leuk le lièvre qui ontmarqué son imaginaire et son goût pour l'écriture, la poésie, les contes auxquels elle s'essaie à ses heures libres.
THIERNO DIAGNE BA ELU NOUVEAU PRESIDENT DE L'ADAC
L’animateur culturel, Thierno Diagne Bâ, a été élu samedi, président de l’Association des animateurs culturels et des conseillers aux affaires culturelles (Adac).
L’animateur culturel, Thierno Diagne Bâ, a été élu samedi, président de l’Association des animateurs culturels et des conseillers aux affaires culturelles (Adac). Le gestionnaire des industries culturelles remplace ainsi Hugues Diaz, son ancien patron à la Direction de la cinématographie (Dci), en place depuis 2014.
L’Assemblée générale ordinaire de l’Association des animateurs culturels et des conseillers aux affaires culturelles (Adac) s’est tenue ce samedi, à la Place du souvenir africain. Animateur culturel de formation, Thierno Diagne Bâ, titulaire d’un Master en développement à l’Université Senghor d’Alexandrie, est le nouveau patron de l’Adac. Sa tâche sera de défendre les intérêts matériels et moraux des membres, ainsi que le volet social par la révision du statut du cadre des fonctionnaires de la culture, le recrutement des animateurs culturels fraîchement sortis de l’Ecole nationale des arts, entre autres. Un autre grand chantier : reformer et moderniser les instruments de politique culturelle, les adapter de façon dynamique à l’ère du numérique, a promis Thierno Diagne Bâ avant son élection. Le nouveau président estime que le temps est venu pour les gouvernements, les parlementaires, les experts, la Société civile, de s’engager dans une action collective pour saisir et comprendre les nouveaux paradigmes et enjeux, afin d’avoir les bonnes réponses au bouleversement de l’univers culturel. L’Assemblée générale de l’Adac était axée sur le thème : «La culture, le numérique et la mondialisation : nouveaux paradigmes et nouveaux enjeux.»
Pour ce qui est des huit années écoulées, le président sortant, Hugues Diaz, tire un bilan satisfaisant. «Vraiment, il faut se réjouir qu’il y ait eu d’énormes avancées sur la considération que portent les autorités en termes de placer la culture au centre des politiques. Aujourd’hui, la plupart des centres culturels régionaux sont en train d’être rééquipés, réhabilités pour jouer leur véritable rôle. Une autre satisfaction que nous avons, c’est vraiment la promotion des compétences avec la nomination des nouveaux directeurs qui sont l’émanation de notre corporation. Des jeunes qu’on promeut avec des compétences avérées et je pense que ce sont des débuts de solutions», se réjouit-il. Avant d’ajouter que la meilleure illustration est venue lorsqu’il y a eu la pandémie du Covid-19. «3 milliards consacrés à l’appui des acteurs culturels dans le domaine privé», dit-il. Même s’il y a des avancées, Hugues Diaz reconnait qu’il reste beaucoup de choses à faire.
A rappeler que l’Adac qui regroupe près de 90% des fonctionnaires du ministère de la Culture, est régi, dit-il, par un décret qui date de 1980 et aujourd’hui, en 2022, le décret n’évolue pas. «Le monde évolue, les métiers de la culture évoluent, mais le décret n’évolue pas. J’espère que les autorités auront l’oreille attentive et iront très vite pour rétablir cette injustice, cette iniquité ; ce qui permettra de nous remettre tous à niveau, au même titre que les autres fonctionnaires de l’Etat», a-t-il lancé.
L’Assemblée générale qui s’est tenue ce samedi à la Place du Souvenir africain, a enregistré la participation de près de quatre-vingt membres de l’association et a été présidée par Demba Faye, le directeur de Cabinet du ministre de la Culture, qui a annoncé, à cet effet, le démarrage des travaux du Comité ad hoc, chargé de la révision du décret portant statut particulier du cadre des fonctionnaires de la culture, dans les prochaines semaines.
LA LUTTE SOUS TOUTES SES COUTURES
A la fois phénomène sportif, culturel et social, la lutte est un sujet de recherche, qui a attiré la curiosité du Centre national de recherche scientifique (Cnrs) de France.
A la fois phénomène sportif, culturel et social, la lutte est un sujet de recherche, qui a attiré la curiosité du Centre national de recherche scientifique (Cnrs) de France.
L’enjeu est de taille : mieux cerner la lutte en tant que phénomène social dépassant le cadre purement sportif. Dominique Chauvet, anthropologue et chercheure au Cnrs (Centre national de recherche scientifique- France), et une dizaine de ses collègues se sont focalisés sur la lutte avec frappe qui est devenue au fil des ans, un phénomène caractérisé par sa complexité et son hybridation.
A l’occasion d’un panel sur initiative de la Fondation Sococim qu’elle a co-animé, la chercheure a partagé les résultats de ses recherches. «Ça fait plus d’une dizaine d’années que nous travaillons sur la lutte, non pas simplement sur les aspects sportifs ou socioéconomiques ou sur les aspects mystiques, mais globalement sur le phénomène total qu’est la lutte au Sénégal», a-t-elle dit lors de la rencontre au centre culturel Maurice Guèye de Rufisque.
Les résultats des travaux sur «le mode de vie de la lutte» qu’elle considère comme «complexe avec des logiques qui sont à la fois celles de tout sport qui est traversé par la globalisation et la mondialisation mais aussi par les pratiques locales» constituent chapitre de l’ouvrage Politiques de la vie et du vivant en Afrique de l’Ouest. «J’étais plus particulièrement chargée du chapitre sur la lutte, sur l’arène de lutte et ce qu’elle représente, comment les acteurs s’en emparent, ce qui s’y passe et tous les jeux et enjeux socio-économiques, mystiques qui la traversent. J’ai appelé ça l’arène de lutte comme une hétérotopie», a-t-elle noté parlant de sa partition à l’ouvrage qui sera prochainement publié aux éditions Kartalla. Elle a remercié la Fondation Sococim dont le soutien à partir de 2013 a facilité les travaux. «Nous remercions la Sococim pour le soutien, sinon les travaux ne pourraient pas être trop productifs», a-t-elle expliqué.
Outre la lutte, la Grande muraille verte était au menu de la rencontre et là aussi l’accompagnement de la Fondation Sococim à l’équipe de chercheurs a été salué. «On travaille avec l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la grande muraille verte, plus particulièrement sur des parcelles expérimentales tout le long du tracé et chaque année également, on restitue nos résultats à l’université Cheikh Anta Diop avec le soutien de la Fondation Sococim qui nous accompagne depuis 10 ans déjà», a noté la chercheure au Cnrs, Priscilla Duboz, assurant que l’observatoire de la grande muraille verte, mis en place par la Cnrs et l’Ucad, a pour objectif d’étudier les impacts de la grande muraille verte dans le sahel sénégalais, particulièrement sur les populations humaine, animale et végétale et le biotope. «Ce sont deux projets sur des sujets qui ont des rapports avec l’éducation et la professionnalisation. Sur la lutte, c’est un phénomène populaire et il est impossible de ne pas s’intéresser à ce phénomène qui mobilise autant de jeunes. Celui de la grande muraille est d’enjeu fondamental pour le monde entier», a noté l’administratrice de la Fondation Sococim, Patricia Diagne.
MUSIQUE – VIOLENCES SUR LES ADOS : GENJI HIP-HOP REFUSE LE SILENCE
«Dotouniou nopi» pour dire que «Nous n’allons plus nous taire» en français, parle de pédophilie, d’inceste, de viol et des attouchements que subissent les adolescentes et adolescents.
Dans le cadre d’un projet de sensibilisation sur la santé de la reproduction des adolescents, «Genji», une association qui regroupe des femmes artistes, activistes et féministes évoluant dans le hip-hop et les cultures urbaines, a sorti un nouveau single. Comme toujours, l’engagement est au rendez-vous. «Dotouniou nopi» pour dire que «Nous n’allons plus nous taire» en français, parle de pédophilie, d’inceste, de viol et des attouchements que subissent les adolescentes et adolescents.
Dotouniou nopi est une nouvelle chanson de l’Association Genji hip-hop sortie depuis le 20 février et dont le clip-vidéo est déjà disponible sur Youtu¬be. Créée en 2016, «Genji» est le verlan de «Jiguéen» qui signifie femme en wolof. Réunies autour d’une association, ces femmes du hip-hop sénégalais, artistes et activistes, ont voulu porter la voix des sans-voix pour dénoncer les violences faites aux femmes et aux enfants. C’est tout le sens d’ailleurs de ce nouveau single Dotouniou nopi après une précédente chanson qui parlait de la loi portant sur la criminalisation du viol. L’objectif visé est de participer à ce combat de déconstruction de certaines connaissances ou pratiques néfastes, mais aussi accompagner les jeunes sur la santé de la reproduction. «Il faut qu’on participe à la libération de la parole de la femme, des jeunes pour que ces femmes puissent se sentir en sécurité. Et se sentir en sécurité veut dire, connaître son corps, connaître les voies et moyens pour être en sécurité dans ce pays. Et la santé a un rôle primordial à y jouer parce que, comme on le dit, un esprit sain dans un corps sain», explique Ndèye Fatou Tounkara dite Wasso. Selon la présidente de Genji hip-hop, le single a été réalisé dans le cadre d’un projet de sensibilisation sur la santé de la reproduction des adolescents. «Actuellement, nous accompagnons le Laboratoire d’analyse des sociétés et pouvoirs/ Afrique-diaspora (Laspad) de l’Université de Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis. Et ce laboratoire est en train d’exécuter un projet de recherche-action qui s’appelle Hira», souligne Wasso Toun¬kara, formatrice en activisme artistique.
A l’en croire, le but de l’association, c’est d’accompagner ce projet dans la communication en utilisant l’art. «Ce qui veut dire que tout le contenu du single nous a été donné par l’équipe de recherche. Ce sont des résultats que nous, en tant qu’artistes où actrices culturelles, essayons de rendre accessibles envers la population. Et donc, ce single sensibilise sur la pédophilie, l’inceste, le viol et les attouchements sur les adolescentes et les adolescents», a-t-elle expliqué. Joint par Le Quotidien, elle précise que ce single est la première étape de l’état des lieux pour savoir exactement ce qui se passe au Sénégal et les différents types de Vbg qui existent et ce que l’Etat du Sénégal, sur les plans juridique et sanitaire, a prévu pour accompagner les victimes.
Dénoncer les agresseurs
La culture urbaine ou le hip-hop se heurte souvent à des stéréotypes de genre où certains termes voire même mots sont considérés comme sensibles. Wasso Tounkara admet que c’est un peu tabou parce que déjà, le ministère de la Femme ainsi que le ministère de la Jeunesse et le ministère de la Santé leur ont recommandé de ne pas utiliser le terme «sexuel». « Donc c’est la raison pour laquelle, nous utilisons les termes santé de la reproduction parce qu’aussi, quoi qu’on puisse dire, c’est toujours un tabou de parler de la sexualité des ados au Sénégal. Et même quand il s’agit de femmes, c’est toujours tabou et même en parler en société, c’est compliqué», regrette-t-elle. Dans le single, il y a la participation de deux jeunes artistes qui ont écrit les textes et posé l’instrumental.
L’une s’appelle Magui Diop et l’autre Eve Crazy. Pour la militante, à chaque fois que l’association travaille sur un sujet concernant la femme, elle essaye d’impliquer les artistes qui s’intéressent à ce sujet-là. «Donc, elles ont été choisies parce qu’elles s’activent sur ces points-là», confirme-t-elle. A propos des instruments, elle explique que le single a été mixé, enregistré et masterisé dans le studio de Diksa et c’est elle-mê¬me qui a fourni l’instrumental.
Silence et tristesse
De l’émotion, il n’en manque pas dans cette chanson accompagnée d’une vidéo. Car, Dotouniou nopi qui veut dire, «nous n’allons plus nous taire en français», traduit le silence, la désolation et la tristesse, que subissent ces femmes. Evo¬luant dans le hip-hop depuis 2008, Ndèye Fatou Tounkara «invite» les victimes à ne pas perdre confiance, à savoir qu’elles ne sont pas seules dans leur combat et à savoir qu’aujourd’hui, il y a beaucoup de femmes qui s’activent pour les accompagner dans leur vie, pour qu’elles aient gain de cause dans leur lutte mais aussi, à ce que leurs agresseurs puissent être sanctionnés. «Je les encourage à dénoncer et à continuer les procédures judiciaires sachant que c’est une procédure très longue, très difficile et très compliquée. Mais leur dire également qu’elles ne sont pas seules et qu’elles peuvent avoir confiance en toutes ces femmes qui sont devenues des sentinelles et qui luttent pour l’amélioration des conditions de vie des femmes et des enfants au Sénégal», a-t-elle lancé.
FRANCIS KÉRÉ, PREMIER AFRICAIN À RECEVOIR LE PRIX PRITZKER D’ARCHITECTURE
Pionnier des constructions durables au service des populations, comme l’école de son village natal au Burkina Faso, l’architecte Francis Kéré a reçu mardi le prix Pritzker. Du coup, il devient le premier Africain à recevoir la plus haute distinction
Pionnier des constructions durables au service des populations, comme l’école de son village natal au Burkina Faso, l’architecte Francis Kéré a reçu mardi le prix Pritzker. Du coup, il devient le premier Africain à recevoir la plus haute distinction de la profession.
"Je suis totalement convaincu que tout le monde mérite la qualité, que vous soyez riche ou pauvre. C’est là toute mon idée : comment créer du confort même pour les pauvres", a réagi l’architecte avec l’AFP, dans ses bureaux à Berlin. Sa vie est partagée entre l’Allemagne qui l’a adopté et son pays natal.
Né en 1965 à Gando, village à l’époque sans école du Burkina Faso qui l’a inspiré toute sa carrière, Francis Kéré devient le premier Africain à recevoir le "nobel" de l’architecture, un prix remis chaque année depuis 1979 et qui a déjà couronné les plus grands noms de cet art, comme Frank Gehry, Tadao Ando, Renzo Piano, Zaha Hadid ou Jean Nouvel.
"Nous avons beaucoup de jeunes qui cherchent des opportunités, et voir l’un d’entre eux gagner le prix Pritzker peut être une grande ouverture et une grande inspiration pour devenir architecte", a-t-il poursuivi, toujours avec l’AFP.
Francis Kéré est connu pour son implication dans des projets utiles à la population, comme des écoles, des établissements de santé ou des espaces publics, dans plusieurs pays africains, comme le Burkina Faso, le Bénin, le Mali, le Togo, le Kenya et le Mozambique.
"Grâce à son engagement pour la justice sociale et à l’utilisation intelligente de matériaux locaux pour s’adapter et répondre au climat naturel, il travaille dans des pays marginalisés, où les contraintes et les difficultés sont nombreuses et où l’architecture et les infrastructures sont absentes", ont salué les organisateurs du prix Pritzker, remis par la fondation Hyatt, dans un communiqué repris par l’AFP.
LE DERNIER REFUGE D'OUSMANE ZOROME SAMASSEKOU
Le Festival international du documentaire à Paris montre, samedi 12 et mercredi 16 mars, «Le dernier refuge», un lieu cinématographique unique créé par Ousmane Zoromé Samassékou.
Le Festival international du documentaire à Paris montre, samedi 12 et mercredi 16 mars, «Le dernier refuge», un lieu cinématographique unique créé par Ousmane Zoromé Samassékou. Le réalisateur malien a posé sa caméra à la Maison des migrants, à Gao, au bord du Sahara, pour nous transmettre plus qu’un film, un état émotionnel. Il y accueille les espoirs et désespoirs des migrants, avant ou après leur traversée du désert.
Pourquoi avez-vous dédié votre film à votre oncle Amadou ?
Au départ, ce film est parti d’une histoire de famille. Mon oncle Amadou est parti à 32 ans et on n’a pas eu de nouvelles jusque-là. Je voulais faire un film sur cette histoire qui est aussi l’histoire de beaucoup de gens qui sont partis, mais hélas, ne sont pas revenus. Au début, il s’agissait juste de collecter des histoires et images représentant le départ, des images parfois poétiques et souvent abstraites. Ensuite, lors d’un atelier organisé par mon coproducteur, j’ai découvert cette Maison des migrants à Gao, au Mali.
Quelle est la particularité de cette Maison des mi¬grants que vous avez filmée à Gao pour Le dernier refuge ?
La particularité de cette Maison, c’est qu’il ne s’agit pas seulement d’un lieu accueillant des migrants qui sont de retour, mais aussi elle reçoit ceux qui sont en partance. Ces deux courants et ces expériences différentes se croisent dans cet endroit. Il y a des amitiés qui y naissent. L’espoir et le désespoir s’y croisent. Ce lieu est une forme d’abri pour ceux qui arrivent très fatigués avant leur traversée du désert. Mais, c’est aussi un lieu de connaissance, d’accueil et de prise de parole pour les migrants.
Votre documentaire commence avec une scène sur un cimetière improvisé et le danger de mort reste tout au long du film omniprésent. Le dernier refuge, est-ce une sorte de double portrait, à la fois des deux jeunes migrants burkinabè, Esther et Kady, mais aussi de la mort ?
Oui, absolument. On peut difficilement parler des migrants sans parler des morts, surtout ceux qui y vont clandestinement. Pour moi, ce qui était important, c’est de suggérer la mort sans la montrer. Sans montrer cette barbarie qu’on a l’habitude de voir dans les journaux télévisés, avec des immigrants qui meurent dans les embarcations, dans le désert ou ailleurs. Moi, je voulais avoir une forme de subtilité, ne pas montrer la mort, mais faire comprendre qu’il y a beaucoup de gens qui ont disparu et dont les familles n’ont plus de nouvelles. Pour cela, le film commence avec des tombes qu’on rénove.
Au-delà du récit des migrants, ce qui frappe dans votre film, ce sont les couleurs : le bleu, le turquoise de la Maison des migrants, le jaune ocre du sable…
C’est vraiment une recherche très photographique, très cinématographique. L’immigration a été tellement traitée. Je voulais une dimension cinéma dans ma recherche de couleurs. Le bleu, par exemple, est beau et représente la mer et la gaieté, mais aussi l’eau et la survie. Ensuite, le défi était de trouver une harmonie entre cette Maison des migrants et les autres images du désert.
Ce qui revient toujours dans la bouche des migrants est le mot «Sahara». Cela devient une véritable obsession, une sorte de mythe pour les migrants. Peut-on dire que le Sahara tient le rôle principal concernant l’imaginaire du film ?
Oui, le Sahara est une expérience particulière. Les migrants nous racontent leur expérience de cette traversée. Le Sahara comprend plusieurs pays, et chaque migrant a son propre tracé dans cet endroit où il n’y a pas de puits, pas d’eau, pas de loi. Il y a des terroristes, des trafiquants d’armes, des trafiquants de drogue…
Vous ne montrez pas la migration du point de départ, ni à l’arrivée, mais à mi-chemin. Est-ce une nouvelle façon de filmer ce phénomène ?
Oui, absolument. Dans ma façon de voir les choses, je pense que l’homme a toujours bougé. De l’origine de la terre jusqu’à nos jours. Aujourd’hui, on vit dans un monde différent. Il y a des barrières, des frontières qu’il faut respecter, il y a des lois mises en place. Et cette Maison des migrants se trouve au milieu de tout cela. Là-bas, on n’est pas originaire de quelque part. On est juste à l’endroit où l’on est, à la recherche d’un endroit qui convient. Ce n’est pas un lieu de départ, ni un lieu d’arrivée, mais un lieu du juste milieu. C’est un endroit qui donne une forme d’humanité et de sécurité et une envie de vivre.
VIDEO
ETERNEL CHEIKH ANTA DIOP
Depuis le décès du Professeur Cheikh Anta Diop le 7 février 1986 chaque année ce jour de commémoration est célébré au Sénégal, en Afrique et dans la diaspora. Cette année, l'Evènement s'est déroulé à Dakar dans un contexte particulier et inédit.
Depuis le décès du Professeur Cheikh Anta Diop le 7 février 1986 chaque année ce jour de commémoration est célébré au Sénégal, en Afrique et dans la diaspora. Cette année, l'Evènement s'est déroulé à Dakar dans un contexte particulier et inédit. Écoutez les échanges sur nationalisme, panafricanisme, internationalisme, à l'initiative de la place du souvenir, de Trust Africa et du projet Histoire Générale du Sénégal.
«JE SUIS VENU AU CINEMA PAR LA LITTERATURE»
Entretien avec Mahamat-Saleh Haroun, cinéaste tchadien
Le réalisateur tchadien Mahamat-Saleh Haroun publie un nouveau roman, Les Culs-reptiles, très bien accueilli par la critique et le public : sorti début janvier, il a vu son premier tirage rapidement épuisé et a déjà été réimprimé. Le livre raconte une histoire incroyable, celle de Bourma Kabo, un jeune Africain sachant à peine nager, qui fut le seul à répondre à une petite annonce de la fédération de natation de son pays pour le représenter aux Jeux Olympiques de Sydney, en 2000. Un récit inspiré par l’histoire vraie du nageur équato-guinéen, Eric Moussambani, qui avait gagné un peu à ses dépens, une célébrité mondiale lors de cette compétition. L’incontestable originalité du livre provient moins de l’histoire qu’il raconte que de sa façon étonnante de la raconter. Car la jouissance que procure la lecture de cette fable politique résulte avant tout du style de l’auteur et de sa créativité langagière, quelque part entre Rabelais et Kourouma. Une tout autre musique, assurément, que celle que nous a donné à entendre jusque-là le cinéaste. D’où l’intérêt de lui demander ce qui l’a poussé à prendre la plume.
Il est difficile pour un cinéaste de trouver le financement pour un film quand le dernier sorti n’a pas rencontré le succès escompté. Est-ce la même chose dans l’édition ?
Non, on n’a pas hésité à m’accueillir à nouveau chez Gallimard. L’économie du livre et celle du cinéma sont très différentes. Pour un livre, on ne raisonne pas seulement en fonction des ventes ou des recettes, on parie encore souvent sur le long terme. Il y a encore un grand nombre d’auteurs publiés, y compris d’ailleurs de grands noms, qui ne vendent pas beaucoup de livres. Et on continue à éditer des poètes. On estime que cela participe à la vie culturelle. Mais il est vrai aussi que les moyens et donc les risques en jeu ne sont pas du même ordre au cinéma et dans l’édition.
On n’aurait jamais imaginé que le cinéaste Haroun pouvait écrire un récit jubilatoire com¬me Les Culs-reptiles. Que s’est-il passé ?
Cette jubilation, c’est celle que j’ai éprouvée en écrivant en quelques semaines cette histoire. Grâce à l’amour des mots, cette musicalité, cette écriture complètement libre qui permet de se déployer à travers le texte. Alors que l’écriture cinématographique est contrainte, presque formatée. J’ai pu vraiment entrer dans la tête de Bourma, dans l’univers absurde dans lequel il circule. J’ai aimé sentir que je pouvais écrire sans ressentir de limites, être tout seul face à la page blanche, cela donne une autre force. C’est un jet qui vient du fond du cœur, qui ne sera pas altéré parce qu’untel ou untel sera intervenu pour vous demander de modifier ceci ou cela. Il n’y aura qu’une personne, l’éditeur, qui regardera cet écrit, alors qu’au cinéma, vous êtes face à plusieurs points de vue – producteurs, distributeurs, etc. Des avis qui vont vous perturber, qui imposent une sorte d’écriture du consensus.
Quand vous êtes-vous tourné vers la littérature ?
Je n’ai jamais cessé d’écrire. J’ai commencé, comme tous les adolescents j’imagine, par des poèmes. Puis il y a eu des nouvelles. J’ai toujours eu un lien très fort avec la littérature, à tel point qu’on pourrait même dire que je suis venu au cinéma par là. Il y a dans le cinéma des auteurs comme Truffaut, Godard, qui sont en fait des écrivains contrariés. On sent bien l’influence de la littérature derrière leurs œuvres. Je suis plutôt comme ça.
Dans mon premier long métrage, Bye Bye Africa, il y a quelque chose de l’ordre de la littérature avec cette voix off, ce texte, ce film qui est une espèce de manifeste. Mes écrits étaient donc dans mes tiroirs et il est arrivé ce moment où j’ai eu le temps, l’occasion, l’opportunité d’y aller.
Par ailleurs, les personnages, le monde que je représente à l’écran sont très éloignés de la majorité de mon public et des personnes qui ont leur mot à dire sur ce que je fais. J’ai moins cette impression avec la littérature. Enfin, la littérature reste un socle dans la société. Les gens, ces derniers temps, se sont retournés vers le livre, comme si c’était le seul compagnon possible, un compagnon presque physique.
Les Culs-reptiles et sa vision satirique des pratiques du pouvoir sont-ils une façon de régler vos comptes avec la politique, après votre bref parcours de ministre tchadien de la Culture en 2017 et 2018 ?
Non, il y a dans ce livre quelque chose de l’ordre de la farce, mais le récit évoque des situations que je côtoie depuis longtemps. Peut-être ai-je pu voir de plus près certaines choses en étant ministre, mais c’est tout. Les choses horribles dont je parlais d’ailleurs dès mon premier livre font partie tout simplement de la réalité tchadienne.
Un livre, pour un cinéaste, n’est-ce pas un scénario contrarié ? Qui deviendra d’ailleurs peut-être, dans le cas de Les Culs-reptiles, un film ?
Pas du tout. Beaucoup de gens m’ont dit que ce livre ferait un très beau film, et même quelqu’un m’a déjà proposé de participer à un tel projet. Je suis tombé des nues. Car il y a dans le livre des éléments poétiques, un travail sur les allitérations, les assonances, des didascalies, des choses qu’on ne peut pas projeter sur un écran. Je ne vois pas comment on peut faire cela au cinéma. Je n’ai en tout cas pas du tout pensé à une possible adaptation au cinéma en écrivant.
Le livre est pourtant aussi très descriptif… N’avez-vous pas «vu» ce que vous écriviez en l’écrivant ?
Si la description est importante, c’est parce que le personnage de Bourma découvre pour la première fois, tous ces milieux qu’il ne connaissait pas : les ministères, les hommes de pouvoir, les hôtels, la mer, les Jeux Olympiques, etc. Donc je devais décrire tout cela de son point de vue. Il ne faut pas oublier que je suis parti d’une histoire vraie, ce qui m’a permis de traquer nos petites absurdités, de nous interroger sur le présent en Afrique, de mettre les gens face à leurs responsabilités. Et l’ironie que je pratique, c’était je crois la meilleure façon d’injecter de la réflexion dans cette histoire.
Est-ce le documentariste ou l’auteur de fictions qui a écrit ce livre ?
Sans doute plus le documentariste. Mais si j’ai fait des recherches, je n’ai pas pour autant voulu retrouver le nageur qui a vécu cette histoire. Je voulais laisser libre cours à mon imagination, tout en rendant attachant un personnage qui ne cherche rien d’autre qu’à sortir de son statut de «cul-reptile».
D’où vient cette expression de «cul-reptile» ?
Je l’ai imaginée en m’inspirant de ce que je voyais et entendais au Tchad. Il y a une expression qui dit : «Patient comme un varan.» Façon de dire qu’on peut, comme ce reptile, rester des heures et des heures au soleil en attendant aussi longtemps qu’il le faut ce qui va tomber tout seul. Je me suis demandé comment faire un lien entre cela et tous ces gens qu’on voit au Tchad assis sur des nattes, retenant leur envie de révolte, dans la frustration et le ressentiment, médisant sur ce qui se passe autour d’eux sans rien faire. Espérant qu’il va se passer quelque chose, que cela bougera et qu’alors ils pourront bouger eux-mêmes. D’où l’expression que j’ai forgée et le récit qui a suivi.
Ce livre est un peu dans la veine d’un Kourouma ou d’un Rabelais. Peut-on imaginer que le cinéaste Haroun explore cette veine à l’avenir ?
Il y a sans doute quelque chose de proche de Kou¬rouma dans l’ironie que je pratique. Où l’on peut retrouver certainement aussi, et peut-être surtout, l’ascendant Rabelais. Quant à retrouver au cinéma le style du livre, pourquoi pas, c’est tout à fait possible. Après avoir réalisé des films très sérieux, le cinéaste français Bruno Dumont a par exemple été vers le comique, le burlesque, le déjanté. Pour ma part, si je devais aller vers la comédie, ce serait plutôt dans la veine d’un Jim Jarmush, privilégiant la poésie, l’absurde.
Le prochain Haroun sera-t-il un film ou un livre ?
Un film, que j’espère pouvoir tourner l’année prochaine, au Tchad. Je ne peux pas en dire plus pour l’instant, tant que le projet n’est pas plus avancé.
Jeune Afrique
5ÈME FESTIVAL DE FËSËL SUNU COSAAN : LA BANLIEUE VIBRE AU RYTHME DE LA CULTURE
Créée depuis 2017 par feu Ndongo Bèye, l’association Art et Culture organise la 5e édition du Festival Fësël Sunu Cosaan à Thiaroye-sur-Mer, dans la banlieue dakaroise, du 9 au 14 mars 2022.
Organisée par l’association Art et culture, la 5ème édition du festival Fësël Sunu Cosaan se tiendra du 9 au 14 mars prochain à Thiaroye Sur Mer. Durant six jours, la banlieue dakaroise va donc vibrer au rythme de la culture, au grand bonheur des mélomanes.
Créée depuis 2017 par feu Ndongo Bèye, l’association Art et Culture organise la 5e édition du Festival Fësël Sunu Cosaan à Thiaroye-sur-Mer, dans la banlieue dakaroise, du 9 au 14 mars 2022. Créé pour valoriser les liens entre les différentes communautés de la localité, ce festival a pour objectif de valoriser des traditions qui sont essentielles à la culture. Comme le fait de faire émerger les différentes traditions qui racontent d’où viennent les ancêtres et ce qu’ils ont dû traverser pour construire cette communauté.
Selon les organisateurs de l’évènement, chaque rendez-vous relève d’une étape importante de la vie d’un individu, de l’enfance à l’adolescence, du jeune adulte à la famille, aux grands-parents, aux frères et sœurs ; mais aussi les règles du vivre-ensemble qui sont racontées.
Revenant sur le choix de Thiaroye-sur-Mer, les organisateurs renseignent que ce n’est pas un hasard si le festival a posé ses valises dans ces deux quartiers que sont Thiaroye-sur-Mer et Guinaw Rails. Car, disent-ils, ces localités font partie de l’histoire de vie de Ndongo Bèye, fondateur et président des associations. «Depuis son plus jeune âge, Ndongo Bèye s’est investi dans sa communauté, en y développant son art et en soutenant des petites entreprises. Celles-ci ont permis de faire vivre de nombreuses personnes», soulignent-ils.
Poursuivant, ils déclarent que chaque festival leur permet de participer, avec les habitants de Thiaroye-sur-Mer et de Guinaw rails, à prendre soin des quartiers, à faire des cours d’art et de culture avec les enfants des écoles publiques, intervenir dans les foyers socio-culturels pour mettre à disposition des outils de formation, offrir des rendez-vous qui coordonnent les acteurs de la mairie, des associations du quartier ainsi que ses habitants, des plus petits aux plus grands. Le thème retenu pour cette 5e édition est «Fësël sunu cosaan» 2022, ou encore faire valoriser notre culture. L’association Arcots Banlieue en est le parrain.
Il s’agit de valoriser le festival à Thiaroye/Mer, de le faire grandir en permettant aux artistes de rue de faire parvenir leur art dans d’autres espaces de représentation ainsi qu’en faisant des tournées autant nationales, transnationales qu’internationales, mais aussi valoriser les arts et cultures à travers de nombreuses photographies et vidéos qui ont été prises. Il y a également des films documentaires, des interviews d'acteurs culturels, des expositions photographiques, des vidéos des évènements.
A cela s'ajoutent des projets d’expositions photographiques, de livres, de sites internet, de films documentaires, qui permettront au public de les consulter et de les utiliser pour leurs projets culturels. Durant ces 6 jours, les artistes qui participent depuis le premier festival sont très investis dans la transmission de la culture en travaillant ces textes en langue wolof. A cela, s’ajoute la soirée «Tann béer» du mercredi 9 mars. Une série d'artistes locaux vont présenter leur travail et inaugurer une scène libre du festival. «Il est essentiel de laisser la place aux jeunes artistes de venir présenter», soulignent les organisateurs. Du jeudi 10 au dimanche 13 mars, chaque jour, la compagnie Fësël sunu cosaan accueille d’autres communautés telles que les Mandingues, les Sérères, les Lébous, les Congolais dans le cadre des journées culturelles.
Pour finir, le 14 mars, date de clôture du Festival, la compagnie Fësël sunu cosaan est invitée à montrer sa création au siège d’Arcots banlieue.
MASA 2022 – PRESIDANT LA CEREMONIE D’OUVERTURE : PATRICK ACHI INVITE A RELEVER LE DEFI DU NUMERIQUE
Le Marché des arts et du spectacle d’Abidjan (Masa) a démarré ce samedi 5 mars et va se poursuivre jusqu’au 12 du même mois, avec comme thème : «Les industries culturelles et créatives : le défi des contenus.»
Les artistes et le monde de la culture doivent relever le défi du numérique par ces temps qui courent. Telle est la conviction du Premier ministre de la Côte d’Ivoire, Patrick Achi, qui l’a dit en présidant la cérémonie d’ouverture de l’édition 2022 du Marché des arts et du spectacle d’Abidjan (Masa).
Le Marché des arts et du spectacle d’Abidjan (Masa) a démarré ce samedi 5 mars et va se poursuivre jusqu’au 12 du même mois, avec comme thème : «Les industries culturelles et créatives : le défi des contenus.»
La cérémonie d’ouverture a été présidée par Patrick Achi, Premier ministre de la Côte d’Ivoire. Avant de déclarer ouverte cette 12ème édition, il a rappelé l’importance du numérique pour toutes les disciplines artistiques. «La culture doit s’adapter aux mutations sociologiques et technologiques», a-t-il dit avant d’ajouter : «Le digital a bouleversé le monde, mais il faut le comprendre dans le bon sens. Il faut, pour tout acteur culturel, une identité virtuelle pour promouvoir ses activités professionnelles.»
Mme Harlette Badou Nguessan Kouamé, ministre de la Culture et de l’industrie des arts et du spectacle, lui a rendu hommage. Elle a salué son leadership, qui a été déterminant dans l’organisation de cette 12ème édition. D’après la ministre de la Culture, le Masa 2022 est le fruit de la bonne synergie impulsée par le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, et mise en œuvre par le Premier ministre, Patrick Achi.
Le Masa célèbre son trentenaire et, selon Mme Kandia Camara, ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la diaspora, marraine de cette édition, cela prouve que la Côte d’Ivoire rassemble toujours. Elle n’a nullement douté qu’à partir de cette édition, des carrières d’artistes vont prendre forme. Ce qu’a soutenu aussi Patrick Hervé Yapi, le tout nouveau Directeur général du Masa, qui estime que les participants vont beaucoup tirer profit de cet événement. La cérémonie qui a démarré à 19 heures, avait un contenu qui reflète la diversité culturelle. Il y avait l’orchestre philarmonique de l’Insaac (Institut national supérieur des arts et de l’action culturelle d’Abidjan), des fresques de danses traditionnelles ivoiriennes exécutées avec beaucoup d’énergie.
Pour les play-back, il y avait trois générations d’artistes chanteurs. Eveline Nayo comme chanteuse émer¬gente, Sadoni la tigresse comme artiste intermédiaire célèbre et Bailly Spinto qui fête cette année les cinquante ans de sa carrière musicale. Le groupe qui a joué en vedette et en live, c’est Magic System. Cette formation musicale a joué les titres phares de son répertoire. L’espa¬ce lagunaire qui a abrité la cérémonie d’ouverture avec deux scènes, était rempli de monde, avec beaucoup de feux d’artifice et de lumières.