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2 décembre 2024
Culture
LA RAZZIA POUR «DERAPAGES»
La 2e édition des Teranga Movies Awards a sacré la série «Dérapages» de Abdoulahad Wone, meilleure serie avec 5 prix dont celui de l’interprétation féminine. «Doomi Gaindé», «Atlantique», «Poisson d’or, poisson africain» figurent aussi au palmarès
La 2e édition des Teranga Movies Awards a sacré la série «Dérapages» de Abdoulahad Wone, meilleure serie avec 5 prix dont celui de l’interprétation féminine. «Doomi Gaindé», «Atlantique», «Poisson d’or, poisson africain» figurent aussi au palmarès
La deuxième édition des Teranga Movies Awards (Tma) s’est achevée ce samedi par une razzia de la série de Abdou lahad Wone. Dérapage a en effet remporté 5 prix. L’actrice vedette de la série Aby, Kadia Sall à l’état civil, remporte le prix de l’interprétation féminine. La même série a aussi été plébiscitée par le jury dirigé par Moussa Sène Absa dans les catégories, maquillage, costume et image. Doomi Gaindé de Mass Seck rafle également deux prix. Les trois jeunes acteurs de la série, Assane (Abdou Aziz Thiam), Momar ( Baye Lahad Diop), Petit ( Abdoulaye Ba), remportent le prix de l’interprétation masculine. La série a également reçu l’hommage du public qui a voté une nouvelle fois en sa faveur après le succès obtenu au Canada. Maitresse d’un homme marié se hisse aussi sur le podium avec le prix du second rôle féminin remporté par Ndiaye Cire Ba. Président du jury, Moussa Sène Absa s’est réjoui que la relève soit assurée. «Il y a des possibilités, de plus en plus, de faire des films avec pas beaucoup de moyens. La porte est ouverte et les jeunes doivent se discipliner dans ce travail parce que le cinéma est une œuvre complexe, exigeante, totale», a souligné le cinéaste.
Pour la première fois, la catégorie long métrage a été primée. Et sans surprise, c’est Poisson d’or, Poisson africain de Thomas Grand et Moussa Diop qui remporte le prix du meilleur documentaire. Un 60e prix pour ce film qui compte 180 sélections. Pour Moussa Diop, ce prix a une saveur particulière. «C’est comme si c’était notre premier prix parce qu’on l’a obtenu chez nous.» Thomas Grand, son coréalisateur, salue le fait que ce festival ouvre une nouvelle fenêtre pour le genre documentaire. «Le documentaire est un genre un peu moins visible que les autres et c’est une chance pour nous d’avoir cette célébration», souligne-t-il. Mamadou Dia, le réalisateur de Baamum Nafi, est sacré meilleur réalisateur tandis que Atlantique de Mati Diop obtient le prix de la meilleure fiction. Président de l’association Sénégal 221, organisatrice de cette cérémonie, Mamadou Sellou Diallo souligne que le Sénégal est un pays de forte tradition de théâtre et de cinéma. Et les Tma ont été l’occasion de rendre hommage aux anciens. «Le cinéma n’est pas né aujourd’hui et le geste cinématographique vient aussi de Sembène, de Ababacar Samb Makharal et des aînés», ajoute-t-il.
Couacs techniques
La fête a été très belle. En attestent les cris de joie, les délires partagés avec les artistes présents pour égailler la cérémonie. Par moments, le passage ou l’annonce du nom d’une figure du cinéma ou du théâtre ont donné lieu à de véritables scènes de liesse. Mais la fausse note est à mettre au crédit de l’équipe technique du Grand Théâtre. Hormis les deux premières catégories longs métrages documentaire et fiction, le reste des distinctions s’est fait à l’aveugle. La régie étant incapable de montrer les candidats en compétition ou des extraits de leurs œuvres.
Par Moustapha TOUMBOU
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LA JEUNESSE SENEGALAISE A L'ASSAUT DU 7E ART.
Les séries locales continuent de gagner le cœur des sénégalais et connaissent un franc succès dans d'autres pays africains.
Les séries locales continuent de gagner le cœur des sénégalais et connaissent un franc succès dans d'autres pays africains. Une réussite qui attire du monde, notamment la jeunesse. Ils sont nombreux à tenter leurs chances dans des castings afin d'apparaître derrière les écrans comme leurs idoles. Une affluence qui ravit les acteurs du monde du cinéma
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RETOUR SUR SCENE..
Pour des raisons de maladie Oumar Pène s'était éloigné de la scène. le leader du Super Diamano est de retour avec dans ses valises deux albums inédits
Revoilà "goorou Bana". Pour des raisons de maladie que tout le monde connaît d'ailleurs, Oumar Pène s'était éloigné de la scène. Aujourd'hui Dieu merci, il est encore là pour accompagner les mélomanes et autres inconditionnels du Super Diamono. Dans ses valises deux albums inédits.
Le premier album dit international ou World music s'intitule "Climat" et porte la signature de sa nouvelle maison de production parisienne "Believe", avec une touche particulière de l'excellent guitariste Hervé Samb dont le talent fait l'unanimité partout dans le monde. Une ouverture à l'international avec des influences jazzy, blues mélangées aux sonorités africaines. Un mix dont le Super Diamono nous a souvent habitués. Le second "Boul nangou" aux allures de mbalax est destiné au marché national ou local. Il est réalisé sous la conduite du grand bassiste Papa Dembèle Diop qui signe ainsi son retour. D'autres artistes musiciens dont Papis Konaté, Alain Oyono, Moussa Traoré, Rane, Aliou Seck ont aussi participé à la production. Tout cela dans un style afrofeeling purement Diamono
Dans les productions, le lead vocal du Super Diamono aborde plusieurs problématiques. Le réchauffement de la planète avec les changements climatiques, le terrorisme, l'émergence, le cousinage à plaisanterie, entre autres.
C'est dans cette dernière thématique que s'inscrit le morceau "Kaal" dans lequel l'ambassadeur itinérant auprès des étudiants pour la paix et la cohésion sociale dans les campus universitaires revient sur les récents événements survenus à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar entre les mouvements "Kekendo" et "Ndef leng". Dans un discours sensibilisateur et moralisateur, il appelle les uns et les autres à la cohésion sociale et au vouloir vivre en commun, socle de notre nation, de notre société depuis des siècles.
On retrouve aussi dans ces albums, l'hommage qu'il a rendu à son ami et frère Thione Ballago Seck qui nous a quittés le 14 mars dernier. Un homme avec qui, il dit avoir tout partagé sur scène et dans la vie courante et dont il se remet difficilement de sa disparition.
Il a aussi rendu un vibrant hommage à ses amis. Toujours reconnaissant, "Goorou Bana" leur a dédié le tube "Merci". Une manière de les remercier de leur soutien, affection, mais aussi de leurs prières qui ne lui ont jamais fait défaut durant l'épreuve. Un remerciement à la famille qui l'a soutenu dans les moments difficiles. Les frères et les sœurs, les amis, les jeunes, les adultes qui l'appellent affectueusement "Baye Pene".
Il réserve d'ailleurs sa première sortie en public à ses fans. Ce sera le 14 Août prochain au Musée des civilisations noires. Une soirée aux allures de la traditionnelle soirée du 24 décembre de l'Afsud.
Déjà des singles dont "Loutax" un featuring avec Fada Fredy du groupe Daaradji et un autre morceau intitulé "wolou" sont en train de déchirer les ondes en attendant les sorties officielles.
Dans quelques jours se tiendra une cérémonie de séance d'écoute en faveur de la presse.
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À L'ORIGINE DE L'ACTE D'AIMER
Le journaliste, écrivain et sociologue, Elgas, présente son nouveau roman "Mâle Noir" dans l'émission Entretien de 2STV avec Sada Kane
L’Institut français de Dakar a abrité mercredi dernier la projection de six courts métrages de réalisateurs et producteurs de la promotion 2020 de Cinekap, dont le parrain est Nour Eddine Saïl, le défunt directeur du Centre du cinéma marocain. Cette formation s’inscrit dans le cadre du programme de formation Up court métrage.
Après 10 mois de formation et 2 autres de tournage, Cinekap a dévoilé les six films de la collection Up court métrage promotion Nour Eddine Saïl. Les six film ont été diffusés et salués par le public, en présence de leurs réalisateurs. Les films de Fama Rayane Sow, de Abdoulaye Sow, Yoro Lidel Niang, Mandir Ndoye Thiaw, Jules François Preira et Fatoumata Bathily ont illuminé l’écran au théâtre de verdure de l’Institut français de Dakar.
Le programme Up court métrage est une formation endogène, lancé depuis 2013 et qui forme des jeunes auteurs, réalisateurs et producteurs dans les différentes techniques du cinéma. Un système ou l’apprentissage rejoint la formation, mais aussi un programme qui travaille à ce que le cordon ombilical ne se coupe pas entre les générations. Ben Diogaye Bèye, Baba Diop, Moussa Sène Absa, Alain Gomis, Fabacary Assymby Coly, entre autres, ont servi de mentors, selon Oumar Sall, directeur de Cinékap. «On forme les jeunes à l’élasticité d’écriture, on leur donne du métier, on les encadre pour les tournages et on leur donne un statut avec la réalisation d’un film. Il y avait 10 projets de film au départ et des producteurs formés partout dans la région parce que c’est un programme panafricain pour que l’industrie du cinéma se développe», a-t-il expliqué.
Par manque de moyens, seuls 6 films ont été réalisés et diffusés. «On vous livre 6 films par manque de moyens, au lieu des 10 qui étaient prévus. 696 personnes ont travaillé dans ces projets. Mais c’est une gestion axée sur les résultats parce que ces 6 films vont voyager partout dans le monde», a déclaré Omar Sall, directeur de Cinekap. «Nous assurons 2 choses : le débouché immédiat pour les films, mais également nous constatons la main-d’œuvre autour de ses projets», a-til dit.
Pour redynamiser le projet, Omar Sall souhaite se connecter à l’Association des maires du Sénégal et invite tous les jeunes à adhérer pour la distribution de ces projets dans les régions. «On va former et enseigner un modèle économique, mais on va également les aider à s’approprier de leurs résultats», souligne-t-il. Le programme Up court métrage va développer des concepts : Up court métrage les pôles régionaux et Up court métrage Master class, qui visent à aller trouver la jeunesse et lui apporter une formation, mais aussi lui enseigner un modèle économique.
Selon lui, «c’est bien de former, mais il faut savoir enseigner des modèles économiques. Voilà pourquoi je travaille à l’existence d’une industrie cinématographique, voilà pourquoi je forme des producteurs, voilà pourquoi je travaille à ce qu’il y ait une communauté cinématographique panafricaine», a expliqué Omar Sall. Il invite l’ensemble du secteur privé et public à comprendre que développer la culture, c’est résorber les problèmes d’emploi. Cinekap connaît aujourd’hui un succès remarquable avec plus d’une centaine de prix gagnés par ses films
LA NOUVELLE VOIX DE LA MUSIQUE SENEGALAISE
Né à GrandYoff, Junior Lawson, jeune sénégalais d’origine togolaise a entamé une carrière plus que prometteuse. Chanteur, musicien et compositeur, il trace lentement mais sûrement son chemin
Junior Lawson commence à se faire un nom dans la musique sénégalaise. Né à GrandYoff, ce jeune sénégalais d’origine togolaise a entamé une carrière plus que prometteuse. Chanteur, musicien et compositeur, il trace lentement mais sûrement son chemin. Invité de l'émission L'As culture de la chaîne Youtube du site L'Asnews, il est revenu sur sa trajectoire. Son passage à la première édition de « the Voice Afrique Francophone », ses relations avec l’artiste Didi (avec qui il a fait un featuring), le mannequinat ou encore le cinéma sénégalais dans lequel il évolue, Junior Lawson nous ouvre son jardin secret.
Qui est Junior Lawson? Parlez-nous de votre enfance
Mon enfance, c’est comme celle de tout Africain. Je suis né au Sénégal et j’ai grandi là. Je suis passé par diverses écoles comme le collège Sacré-Cœur, Notre Dame du Liban et Madièye Sall.
La musique, un art qui vous passionne. A quel moment l’avez-vous commencée ?
Ce n’est pas que ça me passionne, mais c’est venu à moi. Et je ne peux pas dire que j’ai choisi d’être musicien. Parce que depuis toujours, je ne pense pas avoir été intéressé par la musique. Mais c’est venu dans ma vie à un moment où j’avais besoin de quelque chose. Et ça a commencé à entrer. J’ai laissé tomber quand j’étais un peu plus jeune. Après, on m’a offert une guitare. Et c’est à ce même moment que j’ai commencé à m’amuser avec et je m’y suis intéressé petit à petit. J’ai découvert que voilà, ça passe bien, les gens aimaient bien ce que je faisais. Et un bon matin, quand je me suis vraiment lancé dedans, j’ai découvert que j’arrivais à m’exprimer. J’arrivais à parler, à dire les choses et que ça touchait les gens, car ils comprenaient. A la différence de quand je parle par exemple et qu’il y a beaucoup d’ambiguïtés, parce que j’étais quelqu’un de trop introverti. Je n’ai jamais appris la musique en vrai. Quand j’étais plus jeune, on était à l’église protestante de Dieuppeul. Et on faisait de petits chants de chorale etc. Les gens l'apprécient toujours. Vous savez, quand vous avez 6 ou 7 ans, ce n’est pas grand-chose. Ce n’est pas un compliment qui peut vous faire quelque chose comme aujourd’hui.
La chanson « Sans Yaw » de Sir Malick vous a révélé au grand public. Pourquoi avoir choisi ce morceau pour en faire un cover ?
J’ai eu à chanter beaucoup de choses avant cette chanson. Mais quand même au Sénégal, on va dire que c’est quelque chose qui a attiré l’attention, parce que même Sir a beaucoup apprécié la chanson en elle-même. Le choix est simple. Si tu vois dans mon discours, je suis très attiré pour tout ce qui est noir. De mon point de vue, on ne défend pas assez les couleurs de ce qu’on a de merveilleux. C’est une chanson où, dès les premiers accords, sincèrement, on sent que c’est le tube. Il n’y a rien à dire. Pour que je sorte au Sénégal des morceaux de ce niveau, c’est très difficile. Au lieu de faire un cover de Tayc ou encore je ne sais quoi dans le monde, je préfère d’abord faire au Sénégal quelque chose qui motive les jeunes qui veulent faire de la musique. Reprenons du Youssou Ndour, Omar Pène, des morceaux qui nous ressemblent ou même DUDUGGYTEE, les rappeurs sont là. Sir a été le premier à avoir commenté cette chanson sur ma page Youtube. Et c’est quelque chose qui me touche vraiment.
Vous avez également sorti un son « Va » qui relate une histoire d’amour entre deux jeunes amoureux mais qui se terminera tragiquement par un accident de voiture. D’où vous est venue l’inspiration ?
A vrai dire, je ne peux pas vraiment dire l’origine de cette inspiration. Elle est venue d’un constat, d’une réflexion. Je travaillais sur mon album « face love » et j’y ai parlé de différents types d’amour. Et je me suis dit que les gens parlent d’amour et vivent des choses. Mais qu’est-ce que ça fait de savoir que c’est vraiment l’amour de sa vie ? Et qu’est-ce que ça fait à une personne s’il lui arrive de perdre ou d’avoir failli cet amour ? Qu’est-ce qu’on ressent en soi ? Est-ce que quelqu’un dans le monde a forcément vécu quelque chose comme ça ? Et est-ce qu’on en parle ? Si c’est la vie qui te prend cette personne, comment vas-tu réagir ? Est-ce que tu restes la même personne ? Ce sont des questions que je me suis posées en vain. Et j’avoue que je n’ai pas la réponse. Et c’est pourquoi j’ai chanté cette chanson. Et j'avoue que j’ai eu beaucoup de retours, surtout des femmes. Elles sont toutes perturbées par la fin et s’impatientent pour la suite qui, bien sûr aura lieu. Je vous ferai la surprise parce que c’est du lourd.
Quel est votre secret pour cette belle voix ? Faites-vous des exercices ?
Pour la voix, je dois avouer qu’il n y a pas de secret. Il faut travailler tous les jours. Je me rappelle que beaucoup de gens se moquaient de moi quand je commençais vraiment la musique. J’avais une manière atypique de travailler à la maison. Il y avait l’école et il fallait tout le temps être au studio. Donc, je n’avais pas l’occasion de bosser à la maison. Du coup, j’amenais ma guitare à l’école et je la cachais chez le surveillant. Et quand je rentrais le soir, je la prenais et passais dans les ruelles où il y avait beaucoup moins de monde et je jouais avec. Cela me permettait de dégager et de gagner en puissance vocale indirectement. Et de cette façon, je respectais les règles à la maison et je pouvais en même temps faire ce qui me passionnait.
Vos parents vous ont-ils toujours encouragé à faire de la musique ?
(Rires). Là je vais être honnête. Non, c’est le contraire. Je dois avouer qu’ils ont tout fait pour me décourager de la musique. Je ne vais pas le cacher. C’est normal car à l’époque, j’étais un jeune homme assez actif. Et pour les parents, cela signifie que tu es un enfant turbulent. Donc ils ont pris les choses au sérieux quand j’ai réussi à me qualifier pour la première édition du concours « The Voice Afrique Francophone». Et quand j’y suis allé, je n’ai pas été très loin bien sûr parce qu’à l’époque, je manquais d’expérience. Mais je dois avouer que ça a été un déclic. Ils ont vu que j’étais vraiment allé jusqu’au bout de mon choix.
Si vous deviez définir votre genre musical, ce serait quoi ?
Ça n’a pas de nom encore vraiment. Parce qu’il y a de la pop, il y a du reggae et beaucoup de choses. Et pour moi, dans la musique, dire qu’on fait du reggae ou du « Mbalax » tout simplement, c’est limiter sa créativité elle-même. Et la musique est tellement vaste que pour moi, on doit être capable de faire le plus de genres possibles. C’est pour cela que j’appelle ça « free-mind music », c’est-à-dire cette musique qui nous vient de l’esprit. Dès que je sens que je veux faire du « mbalax », croyez-moi sur parole, vous allez danser à fond.
Vous avez fait un featuring avec diaw diop dit didi, un mbalaxman. Qu’est-ce qui explique ce choix ?
Le premier choix, c’est que c’est un ami, une personne qui m’a longtemps soutenu dans l’ombre à l’époque. Je suis réellement venu sur la scène musicale sénégalaise il y a peu, on va dire. Mais je suis dans le « game » depuis un peu plus longtemps que ça. Mais avec les études ettout ce qu’il fallait, ça n’a pas été ça. Dans ce cas précis, c’est l’une des rares personnes qui m’a toujours soutenu dans mes choix de la musique. Et il me donnait des conseils, même quand il s’agissait d’arranger certains morceaux. Il n’a pas hésité une seule fois. C’est un excellent musicien, l’un des rares musiciens qui attirent vraiment mon attention en termes de musique ici au Sénégal. En dehors du « mbalax » et tout ce qu’on peut voir, il a une palette de possibilités extrêmement large. J’avoue que si j’avais pris une autre personne sur ce morceau, ça m’aurait étonné que cela puisse donner cette alchimie. Donc, il fallait qu’on soit complice et qu’il soit aussi très talentueux. Et ça a donné ce résultat magnifique.
Parlez-nous de votre album ‘’Face love’’. Où en-est-il ?
Je dois avouer que les gens au Sénégal n’étaient pas prêts pour « Face Love ». Mon équipe et moi trouvions qu’on avait mis la charrue avant les bœufs. Parce que quand tu écoutes « Va » et que tu écoutes « Alouette », il y a une dimension qui les sépare. C'est-àdire que « Va » va dans la grande musique beaucoup plus soutenue, beaucoup plus verrouillée. Par contre, « Alouette » va plus dans une dynamique beaucoup plus commerciale et beaucoup plus commune à tout le monde. Si j’avais sorti « Face Love » à ce moment, je ne pense pas qu’il y aurait assez d’oreilles pour écouter. Et c’aurait été vraiment dommage de ne pas donner la chance à cet album. Par contre, je vais sortir d’abord un album qui s’appelle « Cocktail » dans lequel « Alouette » estle premier son que vous avez déjà entendu. Mais il y en a d’autres qui arrivent bientôt.
«Face Love», «Va», «Alouette», tous relatifs à l’amour. Est-ce votre seul style musical ?
Non (rires). J’apporte d’autres thématiques en termes de musique. Mais je dois avouer que ce que mon équipe a pour l’instant validé en termes de sortie, c’est celles-là. C’est vrai que mes chansons d’amour ont tendance à plus bercer ou enjoliver les gens. Donc, c’est plus tendance à être plus commercial on va dire. Mais dans l’album « Cocktail » par exemple, il y a toute une diversité de musiques et toute une diversité de thématiques.Je pense qu’il n’y a que deux chansons d’amour dedans. Le reste, ce sont des sujets bien pointilleux à travers lesquels, je pense, beaucoup de gens se reconnaîtront
Se reconnaîtront. Vous êtes chanteur certes, mais est-ce que vous dansez aussi ?
A cause de mon style, les gens me confondent avec un danseur. Mais ce n’est pas du tout le cas. Bon, je faisais de la danse à l’époque quand j’étais au collège. Après, même à l’université, j’ai eu à faire des chorégraphies avec des jeunes. J’adore la danse et tout ce qui est « Kizomba » et la danse de salons. Mais avec la musique, je suis obligé de m’adapter à tout. Donc, ne vous étonnez pas si vous me voyez faire des mouvements compliqués sur les clips et autres (rires)
On voit que vous êtes également modèle photo. Comment faites-vous pour jongler entre la musique et le milieu du mannequinat ?
Mon programme est tellement carré que j’ai par moments des problèmes pour voir ma maman. C’est un jeu de rôle on peut dire. Et il faut s’y adapter. Il faut une très bonne organisation et être entouré de personnes de confiance. Je rends grâce d’avoir une équipe vraiment qui me soutient et qui se donne à fond. Y en a beaucoup qui ont laissé tout ce qu’ils faisaient pour uniquement se concentrer sur ça. Par exemple, dans quelques jours, je serai à Fatick. Avant ça, j’étais à Saint-Louis etc. C’est-à-dire que ce n’est pas que Dakar. Il y a toute l’étendue du Sénégal qui doit savoir qui est Junior et profiter de ce que Junior a à proposer. Je fais des tournées, que ce soit dans le domaine musical, du cinéma ou du mannequinat, modèle photo ou shooting pour les marques, je n’hésite pas. Que ça soit vestimentaire et autre, tout est bon à prendre parce que c’est le monde de l’art. On propose sa musique, son personnage, son idéologie. Et je pense que ça correspond à tout ce que je fais. Et je ne m’ennuie pas.
Avez-vous d’autres activités en parallèle avec le monde du showbiz ?
Je pense que le monde est régi de telle sorte qu’on a besoin des hommes à douze métiers. C'està-dire comme je le disais plutôt, je fais de la musique et je fais du mannequinat photo. Mais tout ça, c’est dans le même secteur. Pourquoi ne pas diversifier les secteurs ? Parce que j’ai étudié, j’ai aujourd’hui un master 2 en administration des affaires.Donc, je n’ai pas étudié pour rien. Il faut que je fasse quelque chose. Du coup, j’ai un petit business de salon de coiffure, tout ce qui est "locx", "nappy" et naturel. Parce que moi, je valorise tout ce qui est noir et c’est mon combat. L’Afrique a besoin de retrouver ses valeurs. Et les cheveux faisaient partie des choses qui étaient très importantes pour l’identité noire. Et je me tourne vers ça pour donner un coup de pouce et donner la chance à nos frères et sœurs qui veulent retourner vers cette identité et s’y retrouver. On a travaillé trois ans pour cette marque efficace pour les pousses de barbe etc..
Quels sont vos rapports avec les autres artistes sénégalais ?
Bon, on a de bons rapports, de manière générale. Quand je dis de manière générale, ce n’est pas que je n'en connais pas beaucoup. Mais je les apprécie à distance. Par exemple, je connais OMG, Diaw Diop, Boubacar Diallo, Xuman aussi j'ai été chez lui dans son studio. C’est un grand frère et il me donne des conseils, n'hésitez pas à aller le voir. Ce sont des personnes qui m'aident beaucoup. Ils approuvent ma musique, même si elle est très différente. Et ils m’encouragent. Ils aiment bien ce genre de choses. Ils espèrent qu’à travers moi, les jeunes vont prendre ce style-là ou bien que ça puisse se développer, donner un souffle à la musique sénégalaise elle-même.
En parlant justement de musique sénégalaise, comment la trouvez-vous ?
Sincèrement, je trouve que c'est un peu triste, ça m'attriste moi personnellement. Aujourd’hui quand on voit la musique au Sénégal, c'est plus une grosse comédie. Excusez-moi du terme, mais c'est une grosse comédie car les gens ne sont plus axés sur la musique, mais sur l'effet de la musique. Les gens ont inversé le rôle de la musique dans la vie de tous les jours. Et je peux dire aussi que les médias, excusez-moi aussi, y contribuent. Tout simplement parce qu’on ne cherche pas à communiquer sur cette culture qui a tendance à disparaître. C'est vrai, il y a eu le « Mbalax » avec nos pères comme Omar Pène, Youssou Ndour ou Ismael Lo par exemple. Les gens écoutent toujours leurs morceaux. Et combien de musiciens sénégalais sont passés et qui n’ont pas laissé cette empreinte parce qu'ils cherchaient à amuser la galerie, plutôt que de faire la vraie musique ? Et c'est triste. Pourtant, on peut faire les deux. On peut faire de la super bonne musique, tout en amusant la galerie. Faire un peu les deux et laisser quelque chose à cette génération qui va venir après nous. Sinon, qu'est-ce qu'on leur laisse ? La musique, c'est une grosse comédie. Il faut juste blaguer, parler de fesses, parler de ‘’tu es mon ennemi‘’.Au fait, ça ne tourne qu'autour de ça. Et c'est pour ça que je parle beaucoup d'amour, car je trouve que les gens montrent qu'on ne s'aime pas assez. Et c'est ça qui est dommage.Je pense que la musique au Sénégal, avec tout le talent et le potentiel, on n’a de grands réalisateurs, de grands ''beatmakers''. Et dans la sous région, les gens en parlent. Je me rappelle quand j'étais à Lomé, les gens me disaient que si on avait la chance d'avoir les voix que les Sénégalais ont, on ferait des choses extraordinaires. Et crois-moi, au Sénégal, on a des voix atypiques, uniques. Des voix mélangées dans des styles de recherche, réellement. On a quelque chose, mais on ne vous parle pas de la valoriser au détriment du buzz. Et c'esttriste, vraiment triste. Voilà mon opinion.
Comment trouvez-vous cette concurrence entre musiciens ?
Oui c'est normal, ça devrait exister cette concurrence. Moi je suis un grand challenger. Ça veut dire que si tu viens me trouver sur mon son, sois prêt car je ne vais pas te faire de cadeau, sincèrement. Dès l'instant tu me parles de la musique, c'est quelque chose de sérieux pour moi. Pour d'autres, c'est un jeu ou c'est la b e l l e voix. Mais pour nous musiciens, c'est un travail. J’utilise ma voix pour communiquer avec le public. Si jamais il n’y a pas de concurrence, il n'y a pas d'évolution. Donc, il faut qu'on se mesure et qu'on se donne des petites piques-là pour que ça soit « neex » quoi. Mais ça reste vraiment dans le cadre professionnel.
Vu que vous êtes assez sentimental, avez-vous une fois utilisé la musique pour séduire une femme ?
Je dois avouer un truc. J'ai très longtemps été complexé concernant ma voix car je ne la trouvais pas bien. Peut-être que je suis trop perfectionniste. Mais j'ai longtemps été complexé par ma voix. C'est la dernière chose que je mettais en évidence. Même s'il y a des gens qui sont autour de moi actuellement et qui ne savent pas que je suis musicien. Et ça m'arrange des fois parce que je profite de ce moment pour savoir qui sont les vrais amis. Ceux qui t'apprécient pour ta personne seulement et non pour ce que tu vas leur rapporter ou cette compagnie qui va leur donner une source de visibilité qui, selon moi, ne sert pas à grand-chose, à part juste travailler. Ce n'est pas une forme d'égo d'être musicien. Au contraire, c'est une chance. Tout le monde n'a pas la chance d'avoir le courage de se présenter devant la télé. Les meilleurs chanteurs sont anonymes. Ils sont chez eux en train de chanter, de tourner la cuillère ou bien de travailler comme maçon quelque part. Mais nous, nous avons la chance d'être présents. Ce n’est pas un outil pour mélanger les gens.Au contraire, c'est pour leur apporter quelque chose. Mais si ça va dans un autre sens, c'est parce que tu n'as rien compris et que tu ne vas pas y durer.
Je vois aussi que vous êtes acteur dans des séries de chez nous. Comment-trouvez-vous le monde du cinéma au Sénégal ?
Je trouve d’abord que tout le monde veut être acteur ici au Sénégal. Je ne sais pas pourquoi, peut-être que c'est une tendance. Mais dans le monde du cinéma au Sénégal, il y a beaucoup de pollution. Les gens ne vont pas pour les bonnes raisons. Il faut savoir pourquoi on rentre dans un domaine ou pas. Mais en dehors de ça, concernant le domaine cinématographique du Sénégal, je pense qu’on tourne autour de la même chose tout le temps. Des même thèmes et ce, depuis Mathusalem. C'est toujours la même chose. Ce qui est normal, car il y a beaucoup de restrictions culturelles au Sénégal. Je ne veux pas cibler certaines personnes. Mais c'est ce qui fait que ça a créé un frein. Et quand on va déjà travailler dans un domaine et qu’on sait déjà qu’on ne peut pas dépasser certaines choses, on ne fait que tourner en rond. Et ça ne profite pas au Sénégal. Aujourd'hui, le Sénégal est un point, une plaque incontournable du cinéma africain. Pourtant, ça fait trois ou quatre années par rapport au cinéma nigérian ou au cinéma sud-africain qui est à un tout autre niveau. Mais on se rapproche d'eux, on commence à être nominés, nos réalisateurs commencent à être nominés. Donc, pourquoi pas laisser la chance aux jeunes de s'exprimer et s'asseoir autour d'une table, discuter avec les réalisateurs sur le monde du show pour comprendre quelles sont les intentions réelles etles laisser aller jusqu'au bout pour éviter de détourner les mentalités de la jeunesse . Ou bien même les parents doivent faire leur propre boulot, c'est-à-dire serrer le boulon au niveau de la télé, car ce n'est pas à l'Etat ou aux acteurs de vérifier que les jeunes doivent avoir un bon comportement. Pour moi, le cinéma a encore beaucoup de freins. Je me rappelle dans l’une des séries dans laquelle j'ai tourné. À peine la bande-annonce est sortie, jusqu’aux Etats-Unis, les gens m'appelaient pour me demander quand ça allait sortir. Ce qui montre que les gens ont commencé à laisser les télé novelas pour aller vers nos séries. On aura un cinéma magnifique au Sénégal parce qu'on a de grands talents ici.
Quel est votre dernier mot ?
Je dis merci à tous ceux qui me soutiennent depuis le début. Cela fait longtemps, mais ils sont là et ils ne lâchent pas. Je suis très honoré et je rends vraiment grâce de les avoir dans ma vie. Etje fais aussi big up à tous ces fans qui me suivent sur YouTube, sur Facebook, qui m’écrivent. Je vois tous les messages et les félicitations par rapport à ce travail avec Diaw Diop. Je leur dis de me suivre et de continuer de partager, car des choses se préparent très prochainement.
AMADOU MOUSTAPHA DIENG LANCE «LE CRI DE L’IFANBONDI» POUR LA PAIX
L’auteur met en relief le potentiel culturel et cultuel de cette verte région sud du pays qu’il offre comme tremplin à promouvoir la paix, une paix définitive déstructurée par plus de trois décennies de conflit armé
Le journaliste et poète Amadou Moustapha Dieng a finalement bouclé la tournée de présentation de son livre intitulé « Le Cri de l’Ifanbondi » dans le sud du pays. L’ouvrage est un recueil de poèmes paru dans les éditions Feu de brousse. Il apparait comme une promenade dans les méandres de la terra da Casa Dimansa (Casamance). L’auteur met en relief le potentiel culturel et cultuel de cette verte région sud du pays qu’il offre comme tremplin à promouvoir la paix, une paix définitive déstructurée par plus de trois décennies de conflit armé.
Amadou Moustapha Dieng est journaliste est le chef de desk culture de la radio sud FM. Il est diplômé en communication et titulaire d’un master 2 en administration des affaires culturelles de l’Institut supérieur des arts et des cultures (ISAC) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Entre la poésie et lui, c’est une longue histoire. Il est le président du collectif des jeunes poètes dénommé « La flamme de la poésie ».
Amadou Moustapha Dieng a publié en 2012 son premier recueil de poèmes intitulé « l’ombre d’un fleuve ». Grand de taille, teint noir et le regard perçant d’un fin observateur, Moustapha est également lauréat du prix littéraire Alioune Diop de l’ASPA avec son poème yoonu suf sur les routes du sable. L’éminent homme de Lettres Amadou Lamine Sall a écrit sur lui le témoignage suivant : « cela me fait du bien de te lire mon si cher Moustapha « ….. » parce que tu es devenu un honorable poète, le plus brûlé à la flamme de la poésie. Tu aimes la poésie et elle commence à bien te le rendre. Avec elle, on ne triche pas. Ton chant me touche. Il est vrai. Il restera ». Et pas du tout surprenant alors si ce même Amadou Moustapha Dieng nous propose « le cri de l’Ifanbondi », un recueil de poèmes telle une promenade dans les couloirs de la société casamançaise dans sa diversité culturelle et ses réalités parfois intelligibles aux seuls initiés. « Ce livre renvoie à une certaine hybridité caractérisée par ce Ifanbondi un qui est un esprit mystique et mythique. Il y’a des occasions dédiées notamment à travers les actions que mènent les anciens lors des événements qui requièrent la parution publique de ce Ifanbondi » dit-il.
LA SACRALITE DU LIEN CULTUREL REVELEE AU GRAND JOUR !
Le cordon ombilical qui le lie à la Casamance est fort bien symbolisé par le séjour de sa maman à Ziguinchor alors qu’elle portait Moustapha dans le ventre comme pour dire avec lui que le hasard n’existe pas pour ce retour au bercail : « c’est lors de mes échanges avec ma maman qu’elle m’a expliqué qu’elle a séjourné en Casamance quand mon père y était en service. Et la grossesse qu’elle portait cette année-là, c’était moi », rapporte M Dieng. La culture et le culte s’offrent également dans cet ouvrage, explique Amadou Moustapha Dieng, comme un rempart solide à la consolidation de la paix en Casamance « ce plaidoyer que je suis en train de faire construit la paix par la voix culturelle et cultuelle. Il est venu le moment de déposer les armes et d’aller résolument vers une paix définitive en Casamance ». Le passage à la cour royale de Sibiloumbaye Diédhiou à Oussouye, la capitale du Kassa, a énormément marqué l’auteur « sa majesté le roi Sibiloumbaye incerne à la fois la culture et le culte. Il est un modérateur qui gère aussi le temporel donc c’est un régulateur social qui œuvre pour la paix ».
LE REGARD D’UN PAIR POETE CONFIRME LA FINESSE DE SON ŒUVRE
Auteur de plusieurs ouvrages, passionné du livre, Ibrahima Diakhaté Makama écrivain, poète, scénariste et philosophe et sans doute acteur du développement à Sédhiou apporte sa lecture du livre Le cri de l’Ifanbondi : « le poète montre son mal être devant le spectacle désolant qui traverse toute la Casamance. Son cri de cœur est un cri pour le retour de la paix, un cri anthropologique, ensuite un cri social et enfin un cri sociologique ». Des déclamations et autres envolées lyriques, il y’en a copieusement au centre culturel régional de Sédhiou qui a abrité le lancement de son livre à l’étape de Sédhiou. Des professeurs comme Ousmane Demba et Kaïré et Fanta Diaïté élève ont ragaillardi l’assistance. Deuxième étape de Sédhiou, Marsassoum la capitale du Diassing qui a tout aussi réservé un accueil chaleureux au journaliste poète Amadou Moustapha Dieng sous la conduite de Doudou Ndaw, professeur de Lettres et membre du cercle des poètes. « Ce recueil de poèmes est énigmatique et nous plonge dans un univers poétique et mystique d’où se mêlent harmonieusement le cri du sacré à la parole consacrée pour donner l’écho du cri de l’espoir pour une paix durable en Casamance » témoigne-t-il avec fierté. La région de Ziguinchor était l’ultime étape de cette tournée littéraire du livre de Amadou Moustapha Dieng dans le sud. Après Bignona la capitale du Fogny, le centre culturel régional de Ziguinchor a mobilisé les acteurs culturels de la région pour décrypter le cri de l’Ifanbondi.
LA COUR DES GRANDS ELARGIT SON CERCLE POUR LA SURVIE DU LIVRE
Le journaliste écrivain Amadou Moustapha Dieng était accompagné de Pape Samba Badji écrivain, éditeur et président de la Convention nationale des écrivains et éditeurs du Sénégal (CONESS), de Amadou Lamine Bâ éditeur et poète, coordonnateur de la maison d’édition Feu de brousse et de Pape Michel Mendy activiste, animateur littéraire et coordonnateur de la CENE littéraire. En sus de ces vaillants ambassadeurs du livre, Amadou Moustapha Dieng tient aussi à rendre hommage à ceuxlà aussi « d’abord à la radio sud fm, ma radio et à son directeur général Baye Omar Guèye qui m’a beaucoup soutenu et à travers lui tout le groupe de sud communication, au directeur du livre Ibrahima Lô et Mamadou N’dione, le directeur du Conseil sénégalais des chargeurs (COSEC) pour leur inlassable accompagnement ». Ce regroupement des mastodontes de la littérature sénégalaise atteste d’une volonté manifeste à sauver le livre de la tyrannie des réseaux sociaux qui éloigne tant de jeunes de la lecture alors que la lecture fait vivre selon Flaubert (lisez pour vivre). En clair, sommes-nous tentés de le relever, la description de ce cri de l’ifanbondi est une exhibition des réalités culturelles et cultuelles comme un trésor créé par la nature et les anciens au service de la paix et du développement de la Casamance. La plume de l’auteur Amadou Moustapha Dieng trempée dans les eaux douces de cette Casamance permettra assurément de laisser l’encre dans chaque village et hameau pour faire comprendre à la jeune génération mais aussi aux gouvernants et factions rebelles que l’heure de la paix a enfin sonné.
UN CONCERT A 368
C’est une affiche glamour ! Alune Wade, le bassiste sénégalais, Paco Sery, le batteur ivoirien, et Cheikh Tidiane Seck du Mali, sont au Sénégal pour animer 2 concerts aux instituts français de Saint-Louis et de Dakar.
C’est une affiche glamour ! Alune Wade, le bassiste sénégalais, Paco Sery, le batteur ivoirien, et Cheikh Tidiane Seck du Mali, sont au Sénégal pour animer 2 concerts aux instituts français de Saint-Louis et de Dakar. Jeudi et samedi, les fans de l’Afro jazz seront servis à 368 degrés !
Alune Wade, le bassiste sénégalais, Paco Sery, le batteur ivoirien, et Cheikh Tidiane Seck du Mali sont au Sénégal pour animer 2 concerts. Jeudi prochain, ils seront à l’Institut français de Saint-Louis avant de revenir samedi à celui de Dakar. Intitulés Concert 368°, ces manifestations ne sont en rien une démonstration de talents. C’est plutôt une «communion avec le public», a souligné Cheikh Tidiane Seck hier lors de la traditionnelle conférence de presse d’avant spectacle.
Le chiffre 368 découle de l’association des dates de naissance des trois artistes, qui ont ainsi trouvé une manière atypique de marquer l’originalité de leur symbiose. Alune Wade et Paco Sery ayant raté leur vol, n’ont pas assisté à la rencontre avec les médias. «Ce concert est l’idée de Alioune Wade. Mais rassurez-vous, nous ne sommes pas là pour une démonstration. Nous sommes là pour communier avec le public. On a des invités-surprises qui vont nous accompagner sur scène», a promis Cheikh Tidiane Seck qui a fait les beaux jours du mythique Star Band.
Revenant sur les motivations des 3 artistes, Cheikh Tidiane Seck a expliqué que le projet a été concrétisé en un temps record. «Chaque 17 juin, je dirige 200 musiciens pour un spectacle. J’ai l’habitude de travailler ainsi. J’ai connu Alune Wade avec Hervé Samb. J’ai travaillé dans différents projets avec Paco Sery. J’ai joué avec Alune Wade au Chili. J’ai bien apprécié son immense talent», a déclaré Cheikh Tidiane Seck pour écarter l’aspect formel de cette rencontre d’artistes. Pour lui, même l’enregistrement d’un disque et une «tournée pour s’amuser», ne sont pas à exclure.
Sachant que tous les 3 sont des sommités de la musique avec chacun son répertoire, la direction musicale du spectacle a intrigué bon nombre de journalistes. «J’ai joué avec ceux qui ont écrit l’histoire du jazz moderne. C’est pareil pour Paco Sery et Alune Wade. On va faire la somme de nos répertoires pour concocter quelque chose», a expliqué Cheikh Tidiane Seck. En tout cas, «ça sera de l’Afro jazz avec une identité noire. Notre musique est la carte de l’Afrique avec le parfum de nos influences».
NGONÉ NDOUR RÉÉLUE PCA DE LA SODAV
Seule candidate au poste, la productrice musicale a obtenu 34 voix sur 35 lors d’une élection organisée sous la supervision de cabinets d’huissiers en présence du Directeur-gérant Aly Bathily
Ngoné Ndour, présidente sortante du conseil d’administration de la Société sénégalaise des droits d’auteur et droits voisins (SODAV), a été réélue, mardi, pour un nouveau mandat de trois ans, a-t-on appris de la structure.
Seule candidate au poste, la productrice musicale a obtenu 34 voix sur 35 lors d’une élection organisée sous la supervision de cabinets d’huissiers en présence du Directeur-gérant de la SODAV Aly Bathily, indique-t-elle dans un communiqué parvenu à l’APS.
’’Ce scrutin a été organisé conformément aux statuts de la société. Les électeurs étant issus de trois collèges constitués des auteurs, des artistes interprètes et des producteurs et éditeurs’’, signale la même source.
MAKHETE DIOP SE DÉVOILE
Un athlète qui s’exprime à travers un livre. Le footballeur professionnel Makhète Diop a défriché cette voie jusque-là non sondée dans le pays
Un athlète qui s’exprime à travers un livre. Le footballeur professionnel Makhète Diop a défriché cette voie jusque-là non sondée dans le pays.
Dans son autobiographie «Footballeur dans le Golfe. Richesse, écueils et frustrations», l’avant-centre, qui plastronne à plus de 100 buts, fait découvrir au grand public des pans de sa trajectoire jusque-là méconnus. Son alitement pendant un an et demi, son séjour en Syrie au début de la guerre qui mine ce pays, ses angoisses, ses déceptions mais aussi ses joies, son entourage, ses débuts …
L’ancien de Yakaar de Rufisque se dévoile sous la plume de la journaliste Anta Faye Diop, son itinéraire plein d’enseignements. La cérémonie de dédicace a eu lieu samedi à l’Efi de Rufisque. L’actuel Dtn, Mayacine Mar, coach de Makhète Diop au Port, le Rufisquois Gorgui Samb ayant représenté le ministre Matar Bâ, Samba Kor Cissé, agent du joueur et tous les autres invités ont témoigné des valeurs d’abnégation et de persévérance qui ont permis à l’attaquant d’Al Shabab (Arabie Saoudite) d’arriver à ce niveau.
Il n’est pas pour autant question uniquement de football dans ce livre, à en croire l’éditeur qui y voit une belle symbiose avec le culturel. «Ce qui est raconté dans ce livre c’est une trajectoire de vie qui va bien au-delà du football. C’est un livre qui peut servir pour le développement personnel parce que ce qui y est véhiculé ce sont des valeurs de persévérance, d’abnégation, de travail et surtout une envie de réussir», a indiqué, lors de la rencontre, Saër Ndiaye dont la maison «Le nègre international» a édité la publication.
«Ce livre est aussi une passerelle entre la culture et le football et mettre en corrélation ces deux éléments dans le pays de Jo Diop et Mawade Wade, c’est leur rendre hommage», a-t-il aussi relevé, souhaitant que cette parution puisse inciter d’autres athlètes à raconter leur trajectoire par le livre.
La représentante de la direction du livre a salué un ouvrage qui vient rajouter un plus à l’offre littéraire. «C’est important de voir un footballeur parler de la trajectoire de sa vie qui peut inspirer d’autres», a en fait noter Khadidiatou Diallo, assurant que le livre va intégrer les étagères des Centres de lecture et d’animation du pays.
Revenant sur ce qui l’a poussé à recourir à un livre pour se raconter, Makhète Diop de dire : «C’est Drogba qui est mon idole et lorsque des amis m’ont dit qu’il a sorti un livre, c’est ce jour-là que j’ai décidé de faire le mien pour faire connaître mon histoire.» L’avant-centre ivoirien avait en effet sorti en 2008 son autobiographie avec le titre «C’est pas gagné».
Attaquant aux statistiques éloquentes avec, entre autres, 100 buts marqués avec Al Dahfra (D1 Emirats Arabes Unis) en 4 saisons, 22 buts avec Beijing Renhe Fc (D1 chinoise) en une saison, 33 buts avec Nejmeh Fc (Liban) en une saison, Makhète Diop voudrait bien gagner plus : une sélection en Equipe nationale pour boucler la boucle.