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24 novembre 2024
Culture
MBOUR ANNONCE L'ORGANISATION FORUM'ART EN JANVIER
La fédération des artisans du département de Mbour (FAM) annonce lancer un forum des métiers de l'artisanat (Forum'art) dont la première édition se tiendra du 5 au 12 janvier à l'esplanade de la mairie de la capitale de la Petite-Côte.
Mbour, 27 déc (APS) - La fédération des artisans du département de Mbour (FAM) annonce lancer un forum des métiers de l'artisanat (Forum'art) dont la première édition se tiendra du 5 au 12 janvier à l'esplanade de la mairie de la capitale de la Petite-Côte.
"Nous envisageons d'organiser un forum Art qui sera une vitrine pour que les artisans puissent exposer leurs réalisations", a annoncé Ndèye Aïssatou Fatou Faye, secrétaire générale de la FAM, dans un entretien avec l'APS.
Le thème de ce forum va porter sur "la stratégie de financement et de développement des métiers de l'artisanat".
Selon Ndèye Aïssatou Fatou Faye, le secteur de l'artisanat demeure "dans le secteur informel, et il est temps qu'on le formalise et qu'on accompagne les acteurs à travers des financements".
Les artisans sont disposés à accompagner l'Etat pour la réussite de sa politique dans ce secteur, en relation avec les différentes structures mises en place.
L'organisation de cette manifestation va coïncider avec la haute saison touristique, signale un dossier de presse.
Il ajoute que l'agenda de ce forum prévoit des panels et expositions professionnelles, ainsi qu'une session de la formation des exposants aux NTIC et des animations culturelles.
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CONVERSATION ENTRE MAMOUSSÉ DIAGNE ET SOULEYMANE BACHIR DIAGNE
Le travail de la lecture. La langue comme outil de décentrement. La condition des femmes dans une société patriarcale. Le nécessaire pluralisme des langues - ENTRETIEN
Pape Alioune Sarr reçoit Souleymane Bachir Diagne et Mamoussé Diagne dans un grand entretien.
LE TROISIÈME FESTIVAL EVEIL CONSCIENCE CLOTURE LE 31 DECEMBRE
La cérémonie de clôture officielle du troisième Festival international ‘’Eveil des consciences’’ de Kaolack (centre), initialement va se tenir le 31 décembre, ont annoncé les organisateurs.
La cérémonie de clôture officielle du troisième Festival international ‘’Eveil des consciences’’ de Kaolack (centre), initialement va se tenir le 31 décembre, ont annoncé les organisateurs.
‘’On devrait recevoir le ministre en charge de la Culture qui nous a promis de venir savourer les spectacles de ce festival, parce qu’estimant que l’idée d’éveiller la conscience des jeunes et de promouvoir la citoyenneté est à saluer. Mais son emploi du temps étant trop chargé, il nous a demandé de repousser la date de clôture au 31 décembre’’, a expliqué le président de l’Association ‘’Saloum Rapatak’’, Ousmane Thioune, directeur artistique de ce festival.
Tenu du 9 au 23 décembre, ce festival, dont le thème porte sur ‘’Rester et réussir chez nous : évitons l’émigration irrégulière !’’, a été initié pour la première fois dans le contexte de la pandémie de Covid-19, a rappelé M. Thioune dans un entretien avec l’APS durant lequel il a magnifié le soutien du ministre de la Culture et du Patrimoine historique.
‘’Malgré les restrictions et autres problèmes liés à cette crise sanitaire, nous avons constaté que les jeunes continuaient à tenter l’émigration irrégulière. Pour cette troisième édition, nous avons axés le thème sur les risques liés à l’émigration irrégulière’’, a expliqué le président de l’Association ‘’Saloum Rapatak’’, Ousmane Thioune, directeur artistique de ce festival.
Spectacles culturels et artistiques, foras, caravanes de sensibilisation, sessions de formation et panels ont ponctués ce festival qui a été une ‘’très grande réussite’’ pour les organisateurs.
Selon Ousmane Thioune, à travers ce festival, les organisateurs ont voulu faire la promotion d’une culture citoyenne au niveau des jeunes qui, pour certains, passent plus de temps dans les réseaux sociaux qu’à s’engager dans des actions de développement.
‘’Nous avons, pendant le festival, non seulement faire la promotion de la citoyenneté, mais aussi et surtout montrer à la face du monde les nombreuses facettes de la culture locale. A Kaolack, toutes les cultures africaines et sénégalaises sont présentes à travers différentes ethnies, mais aussi les cultures urbaines’’, a souligné le directeur artistique du festival.
La particularité de l’édition 2022 de ce festival international, réside dans la fusion entre les cultures urbaines et les percussions du Saloum, s’est réjoui M. Thioune qui pense qu’avec l’appropriation de cette activité culturelle par les populations, il faut trouver des sites plus adaptés pour pouvoir contenir les participants.
Dans un souci de toucher le maximum de personnes dans les actions de sensibilisations sur la citoyenneté et les risques liés à l’émigration irrégulière, ce festival a aussi mené des activités dans les communes de Ndiaffate et Gandiaye pour entretenir avec les cibles sur l’importance de la jeunesse dans une société, a précisé Thioune.
HOMMAGE A OUMAR PENE
Le peintre sénégalais Laye Ka, par le biais d'une exposition intitulée ''Suñu diamano'' rend hommage au chanteur Oumar Pène qui fête ses cinquante ans de carrière musicale
Dakar, 24 déc (APS) – Le peintre sénégalais Laye Ka, par le biais d'une exposition intitulée ''Suñu diamano'' rend hommage au chanteur Oumar Pène qui fête ses cinquante ans de carrière musicale, a constaté l'APS
L’exposition ouverte, vendredi, à la Galerie nationale d'art de Dakar, en présence d'Oumar Pène, est riche de plus de cinquante toiles à voir jusqu’au 4 janvier prochain.
Laye Ka, est un fan de Oumar Pène qui s’exprime à travers son art pour rendre hommage à un artiste qui a bercé son enfance et celle de plusieurs générations.
‘’J’aime Oumar Pène depuis tout petit, je suis un fan du Super Diamano’’, a-t-il déclaré visiblement ému lors du lancement de l'exposition.
‘’Oumar Pène est une icône qui mérite d’être célébrée de son vivant et cela est très important. (…) Je me suis dit, en tant qu’artiste, il serait bien de faire quelque chose pour célébrer ses 50 ans de carrière. C’est quelqu’un qui a passé tout son temps à rendre hommage aux autres, il est temps de lui rendre la pièce de sa monnaie’’, a justifié le plasticien.
Il a révélé s'être s’est inspiré de la production musicale du chanteur l’ayant marqué, ou les chansons les plus connues du chanteur pour les traduire en œuvres plastiques.
Des titres comme ‘’Bita Bane’’ sorti en 1972 à celui intitulé ‘’Climat’’ produit en 2021 en passant par ‘’Bana, ma lumière’’, ‘’Jeanne d’arc’’, ‘’Jarraf’’, ‘’Soweto’’, ‘’Pastef’’, ‘’Yaru’’, ‘’Mam’’, entre autres, tous ont fait l’objet d’une toile.
‘’Quand on prend le titre Bana, on ne peut pas parler d'Oumar Pène sans Bana. Soweto a fait la notoriété du super Diamano. Jarraf est un titre mythique… le choix de parler d’un morceau ou d’un autre a été ainsi fait, j’ai essayé de travailler sur les albums’’, a expliqué Laye Ka.
Dans un tableau, l'artiste raconte les 50 ans de musique d'Oumar Pène à travers le collage des pochettes de ses cassettes de 1972 à 2022 en évoquant au passage les noms de tous les musiciens qui sont passés au Super Diamano (Dembel Diop, Baïlo Diagne, Lamine Faye, Moustapha Fall, Lampa Diagne, Adama Faye, Bob Sène, Gaby Lima, entre autres).
Des portraits d’artistes comme Ismaël Lo, Moussa Ngom, Lamine Maïga figurent parmi les chanteurs représentés sur les tableaux.
Une représentation exprime en image la spécificité de la musique du Super Diamano tiré des mélanges des rythmes du centre et du sud du Sénégal et des sonorités mandingues de la Gambie après un séjour de deux et 9 mois dans ces contrés.
L’artiste peinte a intégré aussi les code-barres dans ses œuvres, une spécificité de son travail.
L’exposition ‘’Suñu diamano’’ dont la directeur artistique est le professeur Babacar Mbaye Diop, ancien secrétaire général de la Biennale de Dakar, montre aussi l’évolution technique de la musique qui est passée des disques 33 tours, aux cassettes, CD et aujourd’hui à la digitalisation.
‘’Laye ka a fait quelque chose d’extraordinaire. Il a exprimé un ressenti. Il a mis son œuvre en exergue pour me rendre hommage. je ne trouve pas les mots pour le remercier. J’apprécie ce qu’il a fait, c’est une première. Il s'agit de deux arts qui se rencontrent et je le félicite très sincèrement’’, a réagi Oumar Pène après une visite de l’exposition.
‘’C’est un jeune artiste qui a du talent. J’ai été très surpris. Il a fait ses recherches, ne m’a jamais posé de questions, et je viens de le rencontrer. Il a retracé mon parcours du début jusqu’ici, chapeau pour lui’’, a-t-il ajouté.
L'exposition a un artiste invité en la personne du peintre et architecte Malick Mbow qui offre à voir un portrait de l'artiste.
Laye Ka très connu du milieu des arts visuels pour avoir remporté plusieurs prix parmi lesquels le premier prix du président de la République du 10e Salon des arts visuels du Sénégal en 2019, et le Prix Ousmane Sow du droit de suite en 2022 à la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar.
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L'AFRIQUE VICTIME ET PRISONNIÈRE DE SES SYSTÈMES ACADÉMIQUES ?
Est-ce que l'Afrique est-elle capable de prendre en charge son développement? Pourquoi le concept de développement doit-il être relativisé?
L’avenir de l’Afrique se pense aujourd’hui quand on sait qu’en 2050 sur les 10 milliards d’âmes que comptera l’humanité, 2 seront africaines ou d’origine africaine. Cette dynamique démographie du continent induit et impose des urgences sur tous les plans pour l’Afrique. C’est à la lumière de cette perspective que l’on peut comprendre le colloque international qui s’est tenu la semaine dernière à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar à l’initiative des autorités de la Faculté des Lettres et des Sciences humaines.
Intitulé l’Afrique en devenir, ce thème principal vaste soit-elle est décliné en différents ateliers pour que aux universitaires venus de différents pays Sénégal du continent et de l’étranger puissent réfléchir, chacun selon sa discipline de recherche.
C’est en marge de cette rencontre qu’AfricaGlobe Tv a interviewé un GDh ANGONE ANGONE, jeune chercheur indépendant et ingénieur en mine d’origine gabonaise qui réfléchissait déjà sur la problématique et qui a déjà produit des ouvrages y afférents.
Précédemment étudiant à Dakar , puis en France, il est de retour au pays de la téranga. Dans sa réflexion GDH a pu remettre en question ou plutôt relativiser ce que les pays occidentaux considère comme développement c’est à dire leur modèle avec toute ses vertus et ses autres.
Pour lui, non seulement l’Afrique doit trouver son propre chemin de développement, mais doit revoir du fond en comble le contenu des programme académique qui ne forment à l’état actuel des choses que serviteurs du système. Or un chemin de développement adapté devrait selon toute vraisemblance prendre en compte l’identité, et la culture de l’Afrique.
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SIRIFO KOUYATÉ : HISPANO, JE SUIS D'ICI ET DE LA-BAS
Prophète en Espagne, je veux aussi l'être au Sénégal - Je n'ai aucune goutte de sang espagnol, mais je me sens profondément d'Espagne -
Né à Kolda et basé en Espagne depuis des décennies, Sirifo est un griot doublé d’artiste qui a réussi à faire adopter sa musique aux Européens. De la péninsule ibérique à la Scandinavie en passant par l’Allemagne et la Suisse, ce griot traditionnaliste nous reparle de son aventure en Espagne, de sa vie d’ici et d’ailleurs. En tant qu’artiste, Sirifo Kouyaté est bien plus connu en Espagne et en Europe en général que dans son Sénégal natal. Sirifo Kouyaté se sent profondément espagnol sans rejeté aucune part de sa sénégalité.
Dans la deuxième partie de l'entrevue accordée à AfricaGlobe, ce "griot fondamental" parle de son départ en Espagne en 1994, revendique son espagnolité qui n'a rien à voir avec sa couleur de peau ou quoi que ce soit. Le pays de Cervantes a eu une influence certaine sur lui qui était juste parti jouer pour ensuite revenir sur ses pas.
Voir l'entrevue ci-dessus.
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LE MAL DES UNIVERSITÉS AFRICAINES À L'INDEX
Y-a-t-il un conflit intergénérationnel dans les universités ? Les jeunes doivent-il faire profil bas dans le débat intellectuel du simple fait de leur âge ? Est-ce que vieillesse rime systématiquement avec sagesse ? L’enseignante Odome Angone tranche
Le débat serait menacé dans des universités africaines. Et pour cause ! Certains devanciers, certes compétents, se considéreraient comme étant la projection orthogonale de Dieu le Père sur terre au point ou encore se croient être tirés de la cuisse de Jupiter au point de ne pas supporter la contradiction. C’est le constat relevé par l’enseignante Odome Angone lors d’un colloque tenu récemment à l’UCAD. Nous l’avions interrogée pour comprendre davantage de quoi il est question.
Par essence, l’université devrait être l’espace de contradiction par excellence. Paradoxalement, en Afrique, ces espaces seraient de plus en plus infectés par un fantôme qu’il serait urgent de l’enrayer. Il s’agit de la tendance de certains ainés à dogmatiser leur science et de percevoir toute contradiction venant surtout des jeunes, comme un affront ou une agression. Ce phénomène se fait visible dans un contexte où la population africaine est incontestablement constituée en majorité de jeunes que les autres continents convoitent. C’est le constat que fait Odome ANGONE, enseignante chercheure au département de langue romane de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Elle a été interrogée lors du colloque. ( Voir la vidéo ci-dessus)
Intervenant dans un atelier lors du colloque international sur le devenir de l’Afrique organisé par la Faculté des Lettres et Sciences humaines, cette spécialiste de la gouvernance scientifique regrette la tendance des devanciers à vouloir écarter les jeunes alors qu’ils ont aussi droit au chapitre en dépit de leur jeunesse et que les savoirs ne sont pas figés.
En marge du colloque, elle a accepté de répondre à nos questions où elle expose davantage le constat qu’elle fait sur cette propension des ainés à vouloir à étouffer tout débat dans les espaces universitaires africains. Mais pour cette universitaire, il n’en est pas question parce que les savoirs ne sont pas « caporalisables» et il n’y a pas de raison de sacraliser certaines figures universitaires tout simplement du fait de leur ancienneté. Il faut que le débat ait toute sa place et cela n’a rien des attaques personnelles.
D’ailleurs, elle rappelle fort à propos qu’en 2050 sur les dix milliards d’âmes que comptera la planète terre, une personne sur deux sera africaine ou d’origine africaine, et ce sera une population jeune comme c’est le cas aujourd’hui. Sous ce rapport, il est insensé de déconsidérer la parole des jeunes. A contrario, il urge de commencer à compter sur et avec eux pour développement du continent.
In fine , la chercheure met de l’eau dans le vin de ceux qui, en Afrique, pensent que vieillesse rime toujours et en tout temps avec sagesse. Utopie ! Même le grand intellectuel, l’historien et ethnologue malien Amadou Hampaté Ba a la même position que Mme Angone.
Dans une interview diffusée en 1969 parlant de la tradition orale et de la transmission du savoir Hampathé Ba disait : « Le vieillard ce n’est pas celui qui a le grand âge. C’est celui qui connaît. Alors vous avez des vieillards de 20 ans et vous avez des enfants de 72 ans. C’est une question de savoir. Le vieillard est un homme qui connaît. Il ne faut pas croire que ça veut dire absolument le vieillard en âge. Mais comme ce sont les vieillards en âge qui généralement ont le plus vécu, ont le mieux vu, ils sont considérés comme les grands initiateurs ».
Voilà qui devait calmer ceux qui sont tentés de caporaliser les savoirs du simple fait de leur âge.
DAKAR, NID D'ARTISTRES
La militante culturelle Aisha Dème, a présenté, jeudi, son livre intitulé "Dakar, nid d’artistes" dans lequel elle rend hommage à Dakar, "une ville cosmopolite, au rythme effréné et tranquille", à travers la contribution d'une centaine d'artistes
Dakar, 23 déc (APS) - La militante culturelle Aisha Dème, a présenté, jeudi, son livre intitulé "Dakar, nid d’artistes" dans lequel elle rend hommage à Dakar, "une ville cosmopolite, au rythme effréné et tranquille", à travers la contribution d'une centaine d'artistes de la scène culturelle.
Le livre, publié aux éditions Malika, “est une petite contribution pour rendre hommage à Dakar”, a expliqué l’auteure, lors de la cérémonie de dédicace du livre, en présence de plusieurs personnalités et artistes.
“Ce recueil de bonheurs, de paix et de joies” va permettre aux générations futures à venir découvrir la ville. Cette ville dont le nom mythique, a, désormais, traversé les siècles, les années, les générations et les sociétés qui l’ont composés. Une ville cosmopolite, au rythme effréné et tranquille à la fois…”, a-t-elle dit.
Malgré son travail, elle a reconnu que “nous ne pourrons jamais épuiser ses secrets”.
L’auteure dit éprouver un sentiment de fierté et de reconnaissance aux 100 artistes qui ont accepté de faire leur contribution à travers ce livre.
“Ce sont ces derniers-là qui ont bien voulu s’ouvrir, laisser la magie de Dakar et le regard existentiel qui relie leurs cœurs, leurs âmes et leurs corps à cette ville”, a-t-elle rappelé.
"Ils ont accepté de partager ce que Dakar représente pour eux, pour leur inspiration, pour leurs œuvres, leurs réalisations, leur vie et même leur survie’’, a-t-elle ajouté.
Revenant sur le choix de la ville de Dakar, l’éditrice Malika, a expliqué que, le concept “Nid d’artistes”, constitue une promenade émotionnelle à travers le regard d’une centaine d’artistes de la scène contemporaine d’une ville.
‘’J’ai lancé une collection dédiée à la scène cultuelle de ville au Maroc et quand je ai lancé mon premier livre de la série +Nid d’artistes+, j’avais choisi Casablanca, qui est ma ville natale après mon cœur s’est penché vers Dakar, parce que c’est une ville qui est ‘extrêmement créative avec une générosité incroyable des artistes", a-t-elle laissé entendre.
L’ŒUVRE DE SAFI FAYE ET KHADY SYLLA, PAR Tabara Korka Ndiaye
MULTIPLE PHOTOS
MOSSANE DE SAFI FAYE, UNE TRAGÉDIE AMOUREUSE ET UNE QUÊTE SPIRITUELLE EN TERRE SEREER
EXCLUSIF SENEPLUS - Safi Faye souligne ici le dur traitement infligé aux mères, la culpabilité que l’on a tendance à leur mettre sur le dos. L’on serait tenté de se demander : et les pères dans tout cela ?
Série de revues sur l’œuvre des réalisatrices Safi Faye et Khady Sylla
Co-éditrices de la série : Tabara Korka Ndiaye et Rama Salla Dieng
Khady Sylla et Safi Faye, des noms qui devraient résonner dans notre imaginaire collectif tant elles ont été pionnières, dans leur art et dans leur vie parce que pour elles, l’art, c’est la vie. Leur vie et leur œuvre nous ont particulièrement ému. Pourtant, elles semblent porter en elles, la marque de celles vouées à être des égéries en avance sur leur temps ! Le tribut en est lourd. Si lourd ! Et si dramatique. On demeure sur sa faim. Sur la promesse d’un potentiel. On reste sur le regret de ce qu’elles auraient pu être, auraient dû être, si célébrées comme le monstrueusement gigantesque Sembène. On reste sur les si…sur la fleur de toute l’œuvre dont elles étaient fécondes.
Safi Faye a en tout réalisé treize films : La Passante (1972), Revanche (1973), Kaddu Beykat (Lettre paysanne) (1975), Fad’jal Goob na nu (La Récolte est finie) (1979), Man Sa Yay (1980), Les Âmes au soleil (1981), Selbé et tant d’autres (1982), 3 ans 5 mois (1983), Ambassades Nourricières (1984), Racines noires (1985), Tesito (1989), Tournage Mossane (1990) et Mossane (1996).
Elle s’est surtout intéressée au monde rural, à l’émancipation de la femme comme à l’indépendance économique et au poids des traditions, le tout en pays sérère.
Khady Sylla pour sa part, a été une férue de l’auto-exploration, pour théoriser depuis l’expérience propre. D’abord celle des marginalisés de la société avec Les bijoux (1998), Colobane Express (1999) qui capturent l’expérience du transport urbain avec un chauffeur de car rapide et son apprenti, puis la sienne avec Une fenêtre ouverte (2005) dans lequel elle parle de la santé mentale et enfin Le monologue de la muette (2008) qui parle des conditions de travail des ‘bonnes’. Auparavent, en 1992, Khady Sylla a publié chez L’Harmattan un superbe roman : le jeu de la mer. Les mots, Khady les jongle comme elle s’y accroche car ils la maintiennent en vie. Ainsi qu’elle le reconnaît dans Une fenêtre ouverte : ‘on peut guérir en marchant’.
Dans cette série, nous vous proposons nos regards croisés sur l’œuvre de Safi Faye et de Khady Sylla, ceux d’une curatrice, créative et chercheuse Tabara Korka Ndiaye dont le projet s’intitule ‘Sulli Ndaanaan’ et celle d’une auteure, créative et universitaire, Rama Salla Dieng, passionnée de documenter la vie et l’œuvre des oublié.e.s, marginalisée.e.s et silencié.e.s, toutes les deux férues de film, de musique et de littérature.
Mossane de Safi Faye, Une tragédie amoureuse et une quête spirituelle en terre Sereer
Autrice : Tabara Korka Ndiaye
Safi Faye est une grande cinéaste Sénégalaise en plus d'être anthropologue et ethnologue. Ses talents de chercheure se reflètent grandement dans ses films documentaires et de fiction. La fiction a tout particulièrement imprégné son œuvre. En effet, Safi Faye s'y intéresse dès 1990 dans la réalisation de son film Mossane sorti en 1996. La réalisatrice se heurtera à d’énormes peines avant de voir Mossane fini et montré. En 1990, elle se retrouve dans une bataille juridique avec les producteurs français du film et il lui faudra attendre six ans pour que juridiquement le film lui revienne. Mossane sera présenté dans la section ‘Un certain regard’ au Festival de Cannes à l’année de sa sortie pour sa première mondiale.
Safi Faye s’inscrit dans une recherche de lumières et de couleurs avec son fabuleux cameraman Jürgen Jürges pendant les deux ans précédant le tournage du film. Mossane est tourné en pays Sereer, dans le village de Mbissel. Les histoires de Safi Faye se déroulent toujours en monde rural et ses films dont Kaddu Beykat reviennent sur les problématiques auxquelles les paysans font face.
Dès sa naissance, Mossane se retrouve être la promise de Diogoye, un émigré trouvant fortune au cinéma Concorde Lafayette à Paris. Ses parents ignorant sa capacité à choisir librement, s'empressèrent à sceller et célébrer son mariage. Le pire se produira.
Safi Faye dira de Mossane que :”Les esprits ont entendu que la plus belle fille était née. Ils ont rivalisé avec les humains pour l’amener. Les ancêtres jeunes, partis trop tôt sont venus la chercher”. La réalisatrice fait ici une grande démonstration de son génie créatif. En fait, l’histoire de Mossane est tellement prenante qu’elle a des airs d’une légende. Dans ce film, Safi Faye s’emploie à créer non seulement de nouvelles images mais surtout à pousser les limites de la représentation sous plusieurs angles. D’abord, la représentation à l’image des anciens saints et esprits ancestraux du peuple Sereer du Sénégal, les Pangool est forte et osée. Ils ne seront visibles qu’aux yeux de certains dans le film. Et la capacité à supporter leur image et/ou présence est rare. Ensuite, le choix d’une actrice de cette noirceur est aussi un pari osé. Combien de personnes noires sommes-nous à avoir internalisé que la peau noire n’est pas belle ? Combien d’enfants ont subi les moqueries car de teint noir foncé comme Mossane ? En faisant le choix d’une actrice à la couleur de peau “noire, noire jusqu’à être bleue” comme elle le dit, Safi Faye célèbre la peau noire et montre à ses pairs qu’il est bien possible de filmer une peau noire en se donnant les moyens en termes de recherche de couleurs et de lumières. Elle brise ici tout espace de stéréotypisation ou de moquerie envers les personnes de teint très noires.
En allant puiser dans l’imaginaire Sereer, Safi Faye nous offre une entrée dans la pratique de la religion Sereer (sujet de son mémoire à EPHE en 1976) en communauté. La vie au village est ponctuée de pratiques religieuses propres à la culture Sereer. Hommes, femmes et enfants se dirigent tous vers le grand arbre Beep pour la cérémonie d’offrandes et de prières en faveur d’un bon hivernage.
“Ô Tout puissant, Ô Meïssa Waly Dione, notre premier monarque, Ô Beep arbre ancestral, Acceptez nos offrandes.
Beep arbre ancestral, aide-nous et donne-nous de la pluie.”
Une icône Sereer de la musique chante et nous souffle le destin de Mossane. Il s’agit de Yandé Codou Sène, voix importante de la culture Sereer et griotte du Président Léopold Senghor. Dès les premières minutes du film, elle chante : “ À marée basse, quand Mossane se baigne, dans les eaux de Mamangueth sur les rives des bras de mer, les Pangools disparus en pleine jeunesse, depuis la nuit des temps, viennent contempler leur élue, admirer leur favorite”.
Mossane est tellement belle qu’elle attire amour, jalousie et convoitise. Elle est admirée de tous et de toutes. Sa beauté ne cesse de faire l’objet de discussions dans les espaces privées comme publiques. À 14 ans, elle se voit le centre de l’attention dans le village et doit partager la lourde responsabilité de la guérison de son frère. L’oncle en profitera pour déclarer que la situation entre les enfants proviendrait d’un rêve de leur mère Mingue pendant l’une de ses grossesses, renforçant ainsi la répandue culpabilité des mères et la cruauté de notre société envers elles. À chaque fois que le malheur arrive aux enfants, la première personne vers qui les regards se tournent est la mère. Safi Faye souligne ici le dur traitement infligé aux mères. Elle nous aide à saisir de manière vive la culpabilité que l’on a tendance à mettre sur le dos des mères et nous invite à réévaluer notre position et nos attentes envers elles. Tout ce qui peut arriver à l’enfant incombe toujours aux mères, enlevant toute responsabilité individuelle à qui que ce soit, surtout à l’enfant. L’on serait également tenté de se demander : et les pères dans tout cela ? Le père de Mossane est l’illustration parfaite du père-chef de famille qui se désengage de tout et ne s’exprime que pour scander le dernier mot.
De même, l’oncle Baak conseillera à Mingue de vite donner Mossane en mariage et continue ses grandes déclarations : “ Sa beauté ne créera que des conflits et désaccords. Il faut lui trouver un mari au plus vite.” Et c’est ainsi que le destin de Mossane se décide. Elle est condamnée à un mariage précoce car sa beauté perturbe les hommes, même les proches.
Pendant ce temps, Mossane est en train de faire l'expérience de l’amour en tombant pour Fara. Fara est un jeune étudiant en agronomie à l’Université et est revenu au village avec son ami Ndiack, cousin de Mossane, à cause des grèves à l’université. À la vue des deux garçons et particulièrement Fara, nous retrouvons une Mossane joyeuse, son visage brille et elle a l'air enthousiaste de le voir. La salutation qu’elle lui adresse est bien particulière. Fara appelle Mossane du diminutif Moss suggérant ainsi une relation quelque peu spéciale entre eux deux. L’amour crève les yeux du spectateur. Mossane pourrait sembler timide de prime abord, mais nous pensons qu’en fait, Mossane est très déterminée, libre d’esprit et sait exactement ce qu’elle veut.
Les rumeurs courent vite dans le village, arrivée à la maison, sa mère lui reproche de trop traîner quand elle l’envoie.
Mossane ne cesse de recevoir des remarques sur le fait qu’elle ait grandi vite. Fara comme ses prétendus beaux-parents sont férus de telles remarques. Seulement, son amie Dibor, mariée et ayant une vie sexuelle active, lui dévoile les secrets du plaisir sexuel féminin grandement taboue et pourtant d’une importance capitale. En effet, lorsque Mossane lui demande “comment s’y prendre avec Fara sans en arriver au pire ?” Dibor partage les secrets d’une sexualité féminine de jouissance. Safi Faye prend ici le parti du plaisir sexuel féminin longtemps tabou dans le monde et encore plus dans nos sociétés où il existe une sorte de négation au plaisir sexuel pour les femmes. Dibor continue son prêche en lui disant “ l’important, c’est d'être prudent, toi surtout.'' Maligne, Dibor sait toujours quoi répondre. Elle est cette amie qui nous sortirait de toute galère.
Grâce à un plan ingénieux de Fara et la discrétion du petit cousin de Mossane, Rémy, elle arrivera à rejoindre son amoureux dans la case de son cousin, Ndiack.
Fara fait une déclaration d’amour à Mossane et cette dernière de rétorquer : ” Je sens battre mon cœur qui t’aime.”
Qui s’opposerait à l’union de ces deux amoureux et au nom de quoi ? Malheureusement Mingue est déterminée : ”Ma décision finale se prendra sans son avis. Aux questions“ Que diront tes père et mère ? Que pensera le village ? “ Mossane se présente engagée pour sa cause maintenant plus que jamais : ”Je suis prête à l’irrespect. Je refuse d'être l'hyène qui mange des cadavres."
Déterminée, digne et prête à dire ses vérités et à crier son amour pour Fara, Mossane confronte ses parents et ne manque de signer son indignation. Sa détermination est vraiment remarquable venant de la jeune fille qu’elle est. Elle est engagée dans son expression d'elle-même et de ses désirs. Érigée ici en championne de la désobéissance, Mossane devient une vraie source d’inspiration.
À la fête de célébration du mariage entre Mossane et Diogoye, Safi Faye nous fait sentir la précipitation sur la préparation du mariage. La cérémonie bat son plein. Safi Faye nous montre toutefois une image de Mossane qui contraste avec l’ambiance festive de la célébration du mariage où le griot Samba loue surtout les bienfaits de Mbiné. Mossane n’a pas l’air heureuse. Ses yeux fixent un ailleurs lointain. Elle a l’air absente. Sa tristesse est d’autant plus grande qu’elle se rappelle d’autres injustices subies : “Père et mère ont arrêté mes études qui m’auraient permis de vivre seule et d’attendre l’homme que j’aime.” Elle se désintéresse des biens matériels que son prétendant a envoyés de France.
Mossane va jusqu'à une prise de parole devant l’assemblée au milieu de la célébration du mariage. Armée de courage et déterminée à se faire entendre, elle ira jusqu’à défier ses parents devant tout le monde. Elle se sera battue pour ce qu’elle veut jusqu’au bout. Elle fait la plaidoirie de son amour et de sa liberté de choisir et conteste le mariage publiquement. Son père se positionne en décideur et rappelle avoir donné sa parole et ne manque pas de rappeler, lapidaire : ”L’honneur est au-dessus des sentiments.”
Son mariage sera scellé par une assemblée d’hommes comme le veut la tradition. Les représentants des futurs mariés donnent pourtant le consentement non obtenu des deux parties. L’argent de la dot est passé entre plusieurs mains avant d’arriver entre les mains du griot, comme pour situer les responsabilités et la complicité des uns. Mossane n’étant pas consentante, la volonté de ses parents prima sur la sienne.
À la tombée de la nuit, Mossane accoure vers la case de son cousin, Ndiack, son lieu de rendez-vous habituel avec Fary à la recherche de celui-ci. Rémy son petit cousin lui annonce le retour des garçons à l'université puisque la grève est finie. Mains posées sur les contours d’un puits, le reflet de la lune a dû inspirer quelque chose en elle, peut-être plus d'espoir et de courage. Elle prit une pirogue qu’elle pagaie seule dans la nuit noire. Elle se retrouve seule avec les esprits qui ne tarderont pas à la conquérir.
Fugue ou mythe de l’émancipation par la disparition ? La fin de Mossane offre la possibilité de plusieurs interprétations sur le sort de la jeune fille. Et c’est heureux qu’une pluralité d’horizons du possible soit laissée à notre libre appréciation.
Au milieu de la confusion, la sage Maam de Dibor rappelle :”souvenez-vous. Siga, fille de Léona. Yacine de Diofior. Toutes sont parties avant de se marier. Toutes sont parties emportant avec elles leur vertu. Mossane est partie.”
À Mossane, perle de Mbissel, Yandé Codou chante : ”Roog avait prédit que tu n’aurais que 14 hivernages”.
Les esprits sont réputés pour habiter à Sangomar, un lieu important de la religion Sereer. Terre sacrée, elle accueille offrandes, prières et pèlerinages. Sangomar fait également l’objet de convoitises capitalistes comme le projet d’installation de la première unité de production pétrolière offshore du Sénégal pour laquelle la compagnie pétrolière et gazière australienne Woodside vient d’achever la phase de construction de l’installation flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO).
Les représentations mythiques et mystiques Sereer qui peuplaient les imaginaires de Safi Faye,il y a 32 ans lors du tournage de Mossane semblent être aujourd’hui encore plus en danger. La designer et cinéaste Sénégalaise Selly Raby Kane, dans son court-métrage Jant Yi se déroulant dans un Dakar dystopique, dans lequel les humains doivent produire de l'électricité à partir de l'énergie dépensée par leur propre corps, convoque le personnage de Sangomaam inspirée de Sangomar. La figure mythique et mystique de Sangomaam prévient Masaké que “Sangomar et Xochimilco (au Mexique) sont les derniers protecteurs du visible et de l’invisible” avant de scander “Sango Must Live”.
Mossane est un hymne osé que Safi Faye nous offre pour célébrer le courage, la détermination, l’indépendance d’esprit, la résistance et la liberté de toutes les filles et les femmes pour l’émancipation de tous les peuples.
AFRIQUE REVEILLE TOI ET MARCHE
Le cardinal Théodore Adrien Sarr a présenté au public, mercredi, à Dakar, son livre d’entretiens intitulé ‘’Afrique lève-toi et marche !’’ (Editions Parole et silence), dans lequel il dit exhorter le continent africain ‘’à se réveiller
Dakar, 21 déc (APS) - Le cardinal Théodore Adrien Sarr a présenté au public, mercredi, à Dakar, son livre d’entretiens intitulé ‘’Afrique lève-toi et marche !’’ (Editions Parole et silence), dans lequel il dit exhorter le continent africain ‘’à se réveiller et à prendre’’ la place qui lui revient.
‘’Le livre ‘Afrique lève-toi et marche !’ concentre mes réflexions et préoccupations sur le sort de l’homme noir en Afrique et dans le monde, mon grand vœu aussi de voir la disparition définitive de ce sort négatif réservé à l’Afrique’’, a expliqué l’ancien archevêque de Dakar, lors d’une cérémonie de dédicace du livre publié le 20 octobre dernier.
Les Noirs sont la cible du ‘’regard négatif des autres hommes de la planète’’ et de ‘’leurs propos et comportements désobligeants envers lui’’, a-t-il dit lors de la présentation de ce livre d’entretiens avec le journaliste français Yohan Picquart.
Le sentiment d’être concerné par un tel sort a nourri en lui, durant sa jeunesse, le vœu d’assister à sa disparition, selon le cardinal Théodore Adrien Sarr.
‘’Quel élève noir, à la rencontre des programmes d’histoire sur la traite négrière infligée à ses ancêtres par les Européens et par les Arabes pendant des siècles, n’a pas ressenti honte et douleur devant ce que nous reconnaissons aujourd’hui comme un crime contre l’humanité ?’’ s’est-il interrogé.
Le haut dignitaire de l'Eglise catholique dit approuver pleinement le combat des militants de la négritude, dont Léopold Sédar Senghor (1906-2001). Il dit adhérer aussi aux luttes menées par l’intellectuel sénégalais Alioune Diop (1910-1980) et la Société africaine de culture.
Théodore Adrien Sarr appelle les jeunes à poursuivre ce combat. ‘’J’en ai toujours appelé à l’engagement des générations actuelles et futures’’ à poursuivre les luttes qui mèneront à ‘’la fin heureuse et fructueuse du combat des Noirs, en vue de leur reconnaissance [au sein de] la grande famille humaine’’, a-t-il lancé devant le public.
‘’J’exhorte mes interlocuteurs noirs à ne pas se résigner aux regards, aux propos et aux comportements négatifs’’, a lancé Théodore Adrien Sarr.
Il les invite à ‘’nourrir la confiance et l’assurance en eux-mêmes en tant qu’êtres humains créés par Dieu et égaux à tous les autres, dotés par le même Créateur des mêmes potentialités’’.
Son ‘’livre-mémoire’’, fait de questions-réponses, est consacré à son propre parcours, à son ministère notamment au sein de l’Eglise catholique.
Le guide religieux raconte son enfance à Fadiouth, dans l’ouest du Sénégal, où il est né en 1936. ‘’Ce livre n’a nullement pas la prétention d’être une thèse de théologie, de philosophie, de sociologie, d’anthropologie ou de science politique’’, a-t-il précisé.
Théodore Adrien Sarr se prononce en toute liberté, dans son livre, sur de nombreux sujets. Son coauteur, Yohan Picquart, espère que l’ouvrage va aider à remettre en question ‘’ce regard orienté et biaisé sur l’Afrique’’.
‘’Le cardinal Théodore Adrien Sarr a la réputation d’être un homme de paix, une véritable référence morale au Sénégal et en Afrique’’, a ajouté le journaliste.
Une biographie du guide religieux sénégalais a été publiée en 2013 par le journaliste Marcel Mendy, décédé en février 2021, ‘’Cardinal Théodore Adrien Sarr soldat de la paix’’.