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27 novembre 2024
Politique
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COUP DE POUCE POUR LE POUVOIR D'ACHAT
Après des mois de hausse continue, le gouvernement sénégalais a dévoilé jeudi un vaste plan de réduction des tarifs sur les produits alimentaires de base. De quoi soulager bon nombre de familles éprouvées par la cherté de la vie
Le gouvernement a annoncé, jeudi, une révision des grilles tarifaires des produits de première nécessité, marquant ainsi une étape importante dans la lutte contre la cherté de la vie.
Cette décision, tant attendue par les Sénégalais, a été présentée en conférence de presse par le secrétaire général du gouvernement, Ahmidou Aminou Lo.
L’une des mesures phares concerne la baisse du prix du sucre cristallisé, avec une réduction de 50 Francs CFA par kilogramme. Désormais, le sucre sera vendu à 650 F CFA par kilogramme, au lieu de 700 F CFA. De même, le riz brisé non parfumé a vu son prix baisser de 40 F CFA, portant le nouveau tarif à 410 F CFA le kilogramme. En complément, le gouvernement a annoncé l’arrivée imminente de bateaux de riz en provenance d’Inde, ce qui pourrait encore influencer les prix à la baisse d’ici le mois d’août.
Pour l’huile raffinée, une réduction de 100 F CFA par bidon a été décidée, ce qui devrait apporter un soulagement notable aux ménages. Le prix du pain, denrée de base pour de nombreux Sénégalais, a également été revu à la baisse. La baguette de 190 g passe ainsi de 175 F CFA à 160 F CFA, soit une réduction de 15 F CFA.
Outre les denrées alimentaires, le gouvernement a introduit des mesures visant à alléger le coût de la construction. La taxe parafiscale sur le ciment, fixée à 2000 FCFA, a été suspendue de manière ciblée pour les habitations. Les entreprises ne bénéficieront pas de cette suspension, ce qui montre une volonté de cibler les ménages et les constructions résidentielles.
En ce qui concerne le foncier, des mesures spécifiques ont été annoncées, notamment pour la région de Mbour, ces terrains seront affectés à des promoteurs pour leur mise en valeur.
Pour le digital également, les données mobiles, les opérateurs ont donné accord pour baisser les coût d’accès à l’internet.
Pour l’engrais, une baisse de 22% a été notée, selon le secrétaire général du gouvernement.
Les représentants du gouvernement ont indiqué que les discussions avec les acteurs concernés se poursuivraient pour s’assurer de la mise en œuvre effective de ces réductions et pour aborder d’autres aspects liés au coût de la vie.
Il y a également des mesures d’accompagnement qui ont été prises par les autorités pour la régulation et la maîtrise des prix au centre de tout renforcement du contrôle économique. Les autorités promettent le retour des magasins témoins dans toutes les localités avec l’implication des populations mais également un contrôle sera fait sur le terrain pour pousser les commerçants à respecter les prix.
Par Ibou FALL
PÉTARDS MOUILLÉS, ÉCRANS DE FUMÉE
Ils sont aux commandes de la République et le peuple piaffe d’impatience de découvrir leur maestria. Ça va bientôt faire cent jours que les 54% des électeurs et leurs camarades de jeu attendent. Apparemment, c’est laborieux
A quelques encablures du redoutable discours de politique générale, alors que l’attendent des députés qui lui sont hostiles en majorité, le Premier ministre Ousmane Sonko ne semble pas vraiment se concentrer sur son sujet.
Ça fait déjà curieux d’apprendre le mois passé que le « Projet », via un laconique communiqué du Conseil des ministres, est en instance de rédaction et ne sera présenté qu’en fin d’année, si le Sénégal est toujours une République démocratique d’ici là. Cela fait pourtant une décennie que le parti Pastef nous le vend, avec un pic à compter de février 2021, alors qu’éclate l’affaire Sweet Beauté. Un complot d’Etat
On est en plein Covid quand le chouchou du Parlement, sans doute usé par son sacerdoce qui lui ruine la santé, cherche remède à un mal de dos congénital que même la graisse de boa africain calme mais ne soigne pas. Ah, la maudite cinquième lombaire !
Les aléas du GPS tropical sans doute, en plein couvre-feu, l’induisent en erreur : au lieu de frapper à la porte d’un cabinet de kinésithérapeute à la réputation indiscutablement panafricaine, Monsieur l’honorable député du Peuple toque chez la tenancière d’un p’tit salon de massage aux offres très peu académiques…
Tant qu’à faire, autant soigner le mal par le mal. C’est sur une jeune femme surgie du néant, aux études sommaires mais aux doigts de fée et aux formes voluptueuses, que le chantre de la gouvernance vertueuse tombe par accident.
Chienne de vie…
Il n’en faut pas plus à Macky Sall et sa smala pour monter en épingle une affaire cousue de fil blanc. On y trouve de tout : ministres, généraux, magistrats, avocats, journalistes, politiciens et autres fonctionnaires de seconde zone
La totale en résumé, pour prendre d’assaut la volonté populaire et mettre à mal la légitimité de celui qui déclare d’avance sa candidature à la Présidentielle de 2024 et que le peuple plébiscite avant l’heure. Ce ne serait pas une première sous nos cieux démocratiques : c’est aussi vieux que la République. Depuis Mamadou Dia jusqu’à Khalifa Sall, le «système» bouffe ses enfants vertueux.
Il leur suffit juste d’un faux-pas mal venu pour se retrouver sur la paille humide d’un cachot.
A ce moment précis, comprenez février 2021, il n’est plus question de don de sang pour guérir des malades, mais de sacrifice extrême pour sauver la vision messianique de Ousmane Sonko, le patriote suprême mâtiné du statut de lanceur d’alerte ultime, le député du peuple intraitable sur la bonne gouvernance, le panafricaniste fondamental que le camaïeu souverainiste du continent guette depuis l’assassinat de Sankara. J’avoue : les superlatifs me manquent…
Le dessein pastéfien sera ingurgité avec pertes et fracas par une faune de mécontents, laquelle délèguera en mars 2024, 54% des électeurs pour bouter les piliers et sous-fifres du «Système» loin des ors de la République
Détail de moindre importance : ce n’est pas le Patriote capital que le peuple porte au pouvoir, mais son timide lieutenant qui a le bon goût de confondre le Droit avec de l’anthropophagie très africaine et nos augustes magistrats avec des cannibales.
Le tandem des sauveurs d’un peuple aux abois jaillit de prison en même temps et pause bras dessus, bras dessous, devant les caméras une semaine avant le sacre. Dans ma turbulente enfance, j’ai connu Laurel et Hardy, Dupont et Dupond, Aladji Môr et Maroukhédia Guèye. A l’âge de la retraite, persuadé d’avoir tout enduré, je prends par surprise en pleine poire Ousmane et Diomaye…
Macky Sall, que le remords ronge, enjambe allègrement toutes les convenances afin d’expier ses fautes : amnisties tous azimuts, accusations de corruption de magistrats, croc-en-jambe discret mais efficace à son candidat, rencontres nocturnes, petites gentillesses occultes envers l’ennemi…
Au final, le 2 avril 2024, le Palais de l’avenue Léopold Sédar Senghor accueille un nouvel occupant qui prend ses quartiers pour l’heure au King Fahd. Faut absolument déminer avant d’occuper les lieux ? On est en Afrique, n’oubliez pas. Comme il faut s’y attendre, le Premier ministre est l’autre variable de l’équation « Diomaye môy Sonko ». Problème : ni l’un ni l’autre n’a la moindre expérience gouvernementale.
Ousmane Sonko, élu récemment maire de Ziguinchor, a juste le temps de s’asseoir dans le maroquin de la capitale du Sud que la Justice de Macky Sall le poursuit de ses assiduités. Quant à Diomaye, lors des mêmes Municipales, il n’est pas même capable de remporter la mairie de son village. Il faut croire qu’à la présidentielle, les électeurs de Ndiaganiao auront transhumé…
Bref, ils sont aux commandes de la République et le peuple piaffe d’impatience de découvrir leur maestria : les recrutements par appels à candidatures, la fin de la dette publique, la sortie de la zone Cfa, l’expulsion de la France sans ménagement avec un coup de pied dans le popotin de leur dernier bidasse sur nos terres, les pédés pendus haut et court, le wolof comme langue officielle et le « seur’ou Ndiago » en tenue d’apparat durant les fastes républicains…
Ça va bientôt faire cent jours que les 54% des électeurs et leurs camarades de jeu attendent. Apparemment, c’est laborieux.
Ils assistent à quelques shows dont Jean-Luc Mélenchon qui ouvre le bal en guest-star par un plaidoyer, ô sacrilège, pour le mariage gay. Ça nous ramène, pour ne rien changer aux traditions, son Toubab à chaque génération : Senghor et Pompidou, Diouf et Chirac, Wade et Sarkozy, Macky et Macron, Sonko et Mélenchon. Ça fait toujours sophistiqué de poser avec son Français pour la postérité…
Oui, mais ça ne suffit pas à meubler le temps que l’on trouve toujours long quand on s’ennuie. Comme un 31 décembre, il faut du pétard, même mouillé, pour animer la scène. Les injustices de la Justice, par exemple, inspirent un grand-place où vont plastronner des assassins de juge amnistiés, des charlatans élargis de justesse et des insurgés en rupture de ban. Ou alors, pour le buzz, les mécomptes fiscaux de la presse que Macky Sall a corrompue jusqu’à la moelle.
Côté théâtre, on ne se gêne pas : quand le bigame Diomaye s’offre deux béliers au rabais chez l’humoriste Gallo Thiéllo, le protocole obséquieux s’interdit de ricaner. Cette expédition téméraire dans l’univers des pauvres fait tout de même moins de bruit que le raout au Grand Théâtre de son Premier ministre Ousmane Sonko devant son parterre d’inconditionnels, auxquels il apprend avec une désarmante désinvolture le petit nom de son patron : Serigne Ngoundou
Notre Premier ministre ne doute de rien…
Bien au contraire, le leader de Pastef se disperse depuis sa prise de fonction avec une sorte de légèreté surréaliste en multipliant les sorties médiatiques, lesquelles sont autant de déclarations de guerre contre les piliers de l’Etat de Droit démocratique. Un coup, ce sont les magistrats, et même les lois qui ne lui conviennent pas ; un autre, les planqués de l’ancien régime qui se partagent les terres de la Corniche et les voitures de la Présidence, ou alors les journalistes à la moralité douteuse dont il faut réduire à néant les capacités de nuisance par les impôts. Il voit même des ennemis partout, planqués dans des pays lointains, occupés à concocter des putschs contre le nouvel Etat démocratique qui naît du champ de ruines laissé par Macky Sall.
Tant d’écrans de fumée qui sont autant de massages pour garder la flemme de s’indigner. Souriez quand même : c’est le mois de joint…
LES CHIFFRES DE LA MANNE PÉTROLIÈRE SÉNÉGALAISE
Alors que l'opposant Ousmane Sonko évoquait une portion congrue de 10% pour l'Etat, Africa Check révèle que la part réelle du Sénégal dans ses hydrocarbures se situe entre 50 et 64%. Un éclairage nécessaire sur cet enjeu stratégique
(SenePlus) - Quelques jours après l'annonce par Woodside de la production du premier baril de pétrole sur le champ de Sangomar, les déclarations controversées d'Ousmane Sonko, à l'époque chef de l'opposition, refont surface. En 2022, celui qui est désormais Premier ministre avait affirmé que « le Sénégal ne détenait que 10% de ses ressources pétrolières et gazières ».
Mais une enquête publiée en 2023 par la plateforme de fact-checking Africa Check contredit ces allégations. Selon l'organisation, "l'affirmation de M. Sonko est tout simplement fausse".
Africa Check explique que, dans aucun des contrats pétroliers actuellement en vigueur, le Sénégal ne cède 90% des revenus aux compagnies étrangères comme l'avait soutenu l'ancien opposant.
Pour étayer ses dires, Africa Check s'appuie sur les éclaircissements de l'Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives du Sénégal (ITIE Sénégal) et de la société nationale Petrosen. Ces deux institutions affirment que les 10% évoqués par Sonko concernent uniquement la participation "portée" de Petrosen en phase d'exploration, sans frais pour l'Etat.
En réalité, la part réelle de l'État provient de trois sources : celle de Petrosen (jusqu'à 20 % en phase d'exploitation), le profit pétrolier (50 à 70 %) et les impôts et taxes sur les entreprises. Au final, selon les experts cités, l'Etat pourrait engranger entre 50 et 64% des revenus sur les gisements comme Sangomar et Grand Tortue/Ahmeyim.
"Dire que l'Etat ne détient que 10% est factuellement faux", tranche l'expert pétrolier Mohamed Julien Ndao, interrogé par Africa Check. L'enquête conclut donc que les propositions du Premier ministre Sonko, relayés en 2022 lors de la campagne présidentielle, sont incorrectes.
"Dire que l'Etat ne détient que 10% est factuellement faux", tranche l'expert pétrolier Mohamed Julien Ndao, impliqué par l'organisation de vérification des faits.
Alors que le Sénégal s'apprête à tirer les premiers bénéfices de la manne pétrolière, cet rappel d'Africa Check souligne l'importance d'une communication transparente sur ce dossier sensible lié à l'exploitation des ressources nationales.
L'ALERTE DE LEGS-AFRICA SUR LA GOUVERNANCE PETROLIÈRE
L'organisation souligne l'importance de sécuriser les acquis du peuple sénégalais et d'améliorer la transparence et l'inclusion dans la gestion du pétrole
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de LEGS-Africa, concernant le démarrage de la production de pétrole par le Sénégal, mardi 11 juin 2024. L'ONG exhorte à une réforme du cadre de gouvernance des ressources par l'État.
"A travers le projet Sangomar, le Sénégal a démarré sa production de pétrole avec le first oil tiré ce mardi 11 juin 2024. Cet événement inédit intervient exactement 10 ans après l’annonce de la découverte faite en mai 2014 par l’explorateur britannique Cairn Energy et 60 ans après l’ouverture de la société africaine de raffinage (SAR) en janvier 1964.
Après cette annonce de la compagnie Woodside qui a repris le projet en cours en tant qu’opérateur principal (82%), avec Petrosen(18%) qui représente l’Etat du Sénégal dans le consortium, LEGS- Africa attend une information exhaustive et précise de la part du gouvernement sur la quantité effective de production journalière et les dispositions mises en place pour un contrôle efficace de la production et des coûts de production.
Ces derniers estimés entre 4,9 et 5,2 milliards USD par l’opérateur Woodside ont un impact majeur sur la part de production et la rente directe que peut attendre le peuple Sénégalais de ce projet, selon les termes du contrat de partage de production(CPP) et la décision finale d’investissement signée en janvier 2020.
Également, LEGS-Africa interpelle le gouvernement dans son devoir d’informer les citoyens sur la stratégie nationale définie pour l’utilisation de la part de production de la partie nationale, les conditions de raffinage et de stockage du pétrole et les moyens de transport de la production du site offshore vers le continent, les dispositifs sécuritaires et surtout la gestion des risques d’impact environnemental et social.
LEGS-Africa demande également au gouvernement d’informer le peuple sénégalais, à qui appartient les ressources naturelles, sur la nouvelle stratégie d’approvisionnement en hydrocarbures, précisément sur la contribution du projet Sangomar dans la gestion des importations des produits pétroliers et la réduction des coûts de l’énergie pour les consommateurs ?
Enfin, LEGS-Africa invite le président de la République à une gouvernance démocratique inclusive des ressources naturelles, particulièrement du pétrole et du gaz en procédant à une réforme immédiate du cadre institutionnel avec la création d’un Conseil Supérieur d’Orientation et de Veille sur l’Intérêt National dans l’exploitation des hydrocarbures, à la place du Conseil d’Orientation Stratégique mis en place depuis Octobre 2016.
L’implication des organisations de la société civile (OSC), des communautés riveraines, des opérateurs et d’autres acteurs économiques et sociaux à côté du gouvernement, du parlement et d’autres institutions républicaines, ainsi que les Collectivités territoriales permettra une gouvernance efficace des ressources et la prise en charge effective des attentes et droits des citoyens et communautés."
LE COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES DU MERCREDI 12 JUIN 2024
Le président Diomaye Faye a annoncé la tenue prochaine d’une session du Comité d’Orientation stratégique du Pétrole et du Gaz (COSPETROGAZ) dont la composition sera révisée.
Le Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 12 juin 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, au Palais de la République.
Le Président de la République a entamé sa communication sur l’annonce de la première extraction de pétrole du champ de Sangomar faisant du Sénégal un pays producteur de pétrole depuis le 11 juin 2024. Pour le Chef de l’Etat, c’est un moment historique et un pas important qui vient d’être franchi par notre pays dans sa quête de souveraineté énergétique.
Le Président de la République a félicité le Gouvernement, notamment le Ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines mais également le groupe PETROSEN, le partenaire Woodside Energy et tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce projet entamé en 2020.
Le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre et à l’ensemble du Gouvernement de veiller à l’exploitation optimale et transparente des ressources nationales pétrolières et gazières au profit de l’économie nationale et des générations actuelles et futures.
Dans la foulée, le Président de la République a annoncé la tenue prochaine d’une session du Comité d’Orientation stratégique du Pétrole et du Gaz (COSPETROGAZ) dont la composition sera révisée. L’objectif de cette session sera d’actualiser la stratégie nationale de développement et d’exploitation des ressources pétrolières et gazières tout en veillant à la bonne répartition et à l’encadrement de la gestion des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures.
Sur un autre registre, le Chef de l’Etat a rappelé au Gouvernement que la cherté du coût de la vie demeure une préoccupation majeure de nos compatriotes. Il a salué le travail méthodique et serein entrepris, depuis le 02 avril 2024, par le Gouvernement sous la direction du Premier Ministre avec tous les acteurs économiques et sociaux
concernés afin de trouver des solutions rapides, soutenables et durables pour alléger le coût de la vie et augmenter le pouvoir d’achat des ménages.
A cet égard, le Président de la République a demandé au Premier Ministre de procéder, dans les meilleurs délais, à l’annonce des décisions prises par le Gouvernement pour baisser les prix de certains produits et services de consommation courante.
Il a également invité le Gouvernement à prendre toutes les dispositions pour l’application effective des prix homologués qui seront annoncés.
Evoquant la célébration proche de la fête de la Tabaski, le Chef de l’Etat a saisi l’occasion pour adresser d’avance ses chaleureuses félicitations et ses meilleurs vœux à la Oummah islamique et à la communauté musulmane du Sénégal en particulier.
Il a appelé l’ensemble de la Nation à prier pour un Sénégal de paix, de justice et de prospérité dans la solidarité.
Le Président de la République a demandé au Gouvernement, notamment au Ministre de l’Intérieur, de prendre toutes les dispositions pour la bonne organisation des cérémonies de prières sur l’étendue du territoire national. Il a informé le Conseil qu’il participera à la prière de la Tabaski à la Grande Mosquée de Dakar.
Abordant la question de la souveraineté numérique du Sénégal, le Président de la République a demandé au Gouvernement de procéder à l’actualisation du cadre juridique du secteur des télécommunications et du Numérique et au renforcement de l’aménagement numérique du territoire favorisant l’accès universel à la téléphonie et
à l’internet de qualité sur l’ensemble du territoire national.
Il a rappelé, à cet effet, l’urgence de la relance des activités et du suivi de la gouvernance du Fonds de
Développement du Service universel des Télécommunications (FDSUT).
Le Chef de l’Etat a également demandé au Gouvernement d’œuvrer pour une bonne maitrise du patrimoine numérique du Sénégal et de mettre en place un modèle de gouvernance adapté des infrastructures numériques publiques ainsi que des Données.
A ce titre, il a demandé au Ministre en charge du Numérique de finaliser le nouveau cadre législatif relatif aux données personnelles et à l’encadrement de l’hébergement des données nationales.
Le Président de la République a, par ailleurs, invité le Premier Ministre et le Ministre en charge des Télécommunications et du Numérique à accélérer la digitalisation intégrale des administrations et la définition d’une stratégie nationale avancée de Cyber sécurité afin de renforcer la confiance dans le secteur numérique.
Le Chef de l’Etat a, en outre, demandé au Gouvernement, d’accompagner davantage les entreprises privées du secteur du Numérique en vue de développer l’entreprenariat numérique, les Start up en particulier, source d’innovations et de créations massives d’emplois nouveaux dans plusieurs branches d’activité.
Le Président de la République a aussi exhorté le Premier Ministre à réhabiliter le Conseil national du Numérique, cadre institutionnel majeur de partenariat public/privé, pour accentuer le développement de l’économie numérique et la souveraineté numérique du Sénégal.
Parlant de la gestion du patrimoine des archives nationales, le Chef de l’Etat a indiqué la nécessité pour le Gouvernement, de réfléchir à la mise en œuvre, dès cette année, d’un programme national pour assurer la conservation optimale et le développement des archives du Sénégal.
Ce programme d’envergure doit accorder une place primordiale à l’édification d’une bibliothèque nationale, de bibliothèques régionales et départementales, de même qu’au recrutement maitrisé d’archivistes et documentalistes professionnels dans les ministères et autres entités publiques et parapubliques.
A l’entame de sa communication, le Premier Ministre est revenu sur la nouvelle ère qui s’ouvre pour le Sénégal avec l’extraction des premiers barils du champ pétrolier de Sangomar.
A cet égard, il a rappelé que conformément aux dispositions de la Constitution du Sénégal, les ressources naturelles appartiennent au peuple et doivent être utilisées pour l’amélioration de ses conditions de vie. Sous ce rapport, le
Gouvernement procédera à l’examen des perspectives et des défis que comporte une transition juste qui favoriserait le développement durable et inclusif, aux plans socioéconomique et environnemental.
Le Premier Ministre a indiqué que la vigilance devra être de mise. Dans ce cadre, l’Intelligence artificielle sera mise à contribution pour l’amélioration de la gestion de ces ressources, notamment en matière de surveillance quantitative, de sécurisation de la production et de prévention des risques environnementaux.
Abordant les mesures de baisse du coût de la vie, le Premier Ministre a présenté au Conseil les résultats des concertations organisées avec l’ensemble des parties prenantes, dans l’objectif de soulager le budget des ménages les plus défavorisés tout en veillant à la soutenabilité budgétaire.
Ces mesures qui portent sur certaines denrées de première nécessité, des produits et services de grande consommation et la facilitation de l’accès au logement seront rendues publiques ce jeudi 13 juin 2024.
Pour clore sa communication, le Premier Ministre a fait part de la programmation de la première réunion du Comité interministériel sur la prévention et la sécurité routière ainsi que de la tenue des réunions préparatoires des Conseils interministériels consacrés respectivement à la situation des projets hydrauliques et aux infrastructures portuaires et maritimes.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :
Le Ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines a rendu compte de sa visite dans les zones minières de Kédougou et de sa mission au Qatar ;
Le Ministre des Finances et du Budget a fait une communication sur la préparation du débat d’orientation budgétaire ;
Le Ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique a fait le point sur la Convention de concession de la TNT liant l’Etat du Sénégal à la société EXCAF Télécom ;
Le Ministre de l’Industrie et du Commerce a fait le point sur la situation du marché de l’oignon et de la pomme de terre ;
Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait une communication sur l’approvisionnement du marché en moutons pour la Tabaski.
AU TITRE DES TEXTES ADOPTES :
– Le projet de Décret modifiant le Décret n° 2016-1542 du 03 octobre 2016 portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Comité d’Orientation Stratégique du Pétrole et du Gaz (COS-PETROGAZ) ;
– Le Document de Programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) 2025-2027.
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
• Monsieur Abdoulaye FAYE, Administrateur civil, matricule de solde n° 513- 722/Z, est nommé Secrétaire Général adjoint du Gouvernement, en remplacement de Monsieur Alyoune Badara DIOP appelé à d’autres fonctions ;
• Monsieur Cheikh DIENG, Magistrat, matricule de solde n° 616-151/N, est nommé Secrétaire Général adjoint du Gouvernement ;
• Monsieur Alioune Palla MBAYE, Juriste-Conseil, matricule de solde n° 747 541/H, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, en remplacement de Madame Ramatoulaye DIENG appelée à d’autres fonctions ;
• Monsieur Idrissa Samba SALL, titulaire d’un Master en Finances et Gestion publique, matricule de solde n° 640 925/J, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire, en remplacement de Monsieur Mouhamadou SENE appelé à d’autres fonctions ;
• Madame Ramatoulaye DIENG, Administrateur civil, matricule de solde n° 608 865/G, est nommée Inspecteur de l’Administration centrale et territoriale au Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique ;
• Monsieur Cheikh BA, Spécialiste en sécurité d’Etat, précédemment Inspecteur technique au Ministère en charge de l’Artisanat, est nommé Inspecteur des Affaires administratives et financières au Ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, en remplacement de Madame Aïssatou Alima SAMBOU, Inspecteur des Affaires administratives et financières au Ministère du Pétrole et des Energies et de Madame Fatou SARR SOUMARE, Inspecteur des Affaires administratives et financières au Ministère des Mines et de la Géologie ;
• Madame Coumba SOW, Juriste, matricule de solde n° 620 268/Z, est nommée Inspecteur des Affaires administratives et financières au Ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération, en remplacement de Madame Maguette DIOP, admise à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
• Madame Marième DIAGNE TALLA, Juriste, matricule de solde n° 604 979/A, est nommée Inspecteur des Affaires administratives et financières au Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, en remplacement de Monsieur Mamadou GOUDIABY, appelé à d’autres fonctions ;
• Madame Nafissatou FALL NDIAYE, Professeur d’Enseignement secondaire, de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 519 031/O, est nommée Inspecteur des Affaires administratives et financières au Ministère de la Famille
et des Solidarités ;
• Monsieur Modou MBAYE, Ingénieur de Conception en Génie civil, de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 515 420/G, est nommé Inspecteur technique au Ministère de la Famille et des Solidarités ;
• Monsieur Lazard SARR, Inspecteur de l’Education populaire, de la Jeunesse et des Sports, matricule de solde n° 632 054/F, est nommé Inspecteur des Affaires administratives et financières au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture ;
• Monsieur Baba NDOYE, Cadre en Tourisme, matricule de solde n° 611 817/H, est nommé Inspecteur des Affaires administratives et financières au Ministère du Tourisme et de l’Artisanat ;
. Madame Paule Marie Antoinette SAGNA, Ingénieur Electricien est nommée Secrétaire exécutif de la Commission de Régulation du secteur de l’Energie.
Le Ministre de la Formation Professionnelle, Porte-Parole du Gouvernement
Amadou Moustapha Njekk SARRE
L’ANNONCE D'OUSMANE SONKO SUR LA BAISSE DES PRIX DES DENRÉES
Ces mesures qui portent sur certaines denrées de première nécessité, des produits et services de grande consommation et la facilitation de l’accès au logement seront rendues publiques ce jeudi 13 juin 2024.
Le gouvernement va annoncer, dès ce jeudi 13 juin, la baisse des prix de certains produits.
«Le président de la République a demandé au Pm de procéder dans les meilleurs délais à l’annonce des décisions prises par le gouvernement pour baisser les prix de certains produits et services de consommation courantes», rapporte le communiqué du Conseil des ministres de ce mercredi 12 juin 2024.
Abordant les mesures de baisse du coût de la vie, Ousmane Sonko a présenté au Conseil les résultats des concertations organisées avec l’ensemble des parties prenantes, dans l’objectif de soulager le budget des ménages les plus défavorisés tout en veillant à la soutenabilité budgétaire.
Ces mesures qui portent sur certaines denrées de première nécessité, des produits et services de grande consommation et la facilitation de l’accès au logement seront rendues publiques ce jeudi 13 juin 2024.
L'ENFER DES SÉNÉGALAIS DANS LE DÉSERT NIGÉRIEN
À Assamaka, la détresse de milliers de Sénégalais expulsés d'Algérie est insoutenable. Jetés dans ce no man's land brûlant après un périple éprouvant, ils sont livrés aux pires exactions. À Dakar, les autorités de l'État restent de marbre
(SenePlus) - Au poste-frontière nigérien d'Assamaka, à seulement 15 km de l'Algérie mais à 4 000 km de Dakar, des milliers de migrants sénégalais expulsés par les forces algériennes survivent dans des conditions inhumaines. Jetés dans le désert sans eau ni nourriture, certains portent les stigmates de violences subies selon leurs témoignages recueillis par Le Monde.
"Je voyais les gens tomber et mourir sous mes yeux, et j'étais impuissant", confie Mouhamadoul Makhtar Thiam, étudiant de 24 ans. Expulsé le 29 mars, il fait partie d'un groupe d'environ 150 Sénégalais bloqués à Assamaka après avoir parcouru 15 km sous un soleil brûlant. "On est coincés dans le désert, certains sont blessés, il y a urgence", alerte un compatriote.
Mohamed Diallo montre dans une vidéo les brûlures qui constellent ses bras et son torse, conséquences d'un "lynchage" selon M. Thiam. "Il est souffrant, on doit l'évacuer au plus vite", s'énerve ce dernier.
Pourtant, malgré l'émoi suscité par ces images insoutenables diffusées dans les médias sénégalais, le président Bassirou Diomaye Faye, son Premier ministre Ousmane Sonko et le secrétaire d'État chargé de la diaspora n'ont pas réagi publiquement. "On n'est pas dans l'émotionnel", commente une source gouvernementale.
"Il faut mettre en place une agence autonome pour avoir un réel accompagnement pour toutes ces personnes en détresse", plaide Boubacar Sèye, président de l'ONG Horizons sans frontières, dénonçant l'inaction des autorités.
Selon Le Monde, cette indifférence tranche avec la réactivité dont a fait preuve l'ex-président Macky Sall pour rapatrier rapidement des dizaines de Sénégalaisблоqués au Cap-Vert ou en Tunisie en 2023. Les autorités semblent aujourd'hui craindre de remuer l'opinion, choquée par les drames répétés de l'immigration clandestine vers les Canaries espagnoles qui ont vu débarquer un record de 32 000 migrants sénégalais cette année selon Madrid.
Pendant ce temps, le calvaire se poursuit à Assamaka où, d'après Médecins Sans Frontières, plus de 22 250 migrants subsahariens ont déjà été abandonnés par l'Algérie qui aurait également expulsé entre 7 000 et 9 000 autres personnes depuis janvier vers le Niger voisin, provoquant des tensions diplomatiques.
"Où est la rupture? Où est le changement promis?", s'insurge M. Thiam, qui accuse l'ancien régime de Macky Sall d'être à l'origine de son exode parsemé de 7 emprisonnements en Algérie. Alors que la Tabaski approche, lui et 140 autres jeunes de moins de 35 ans ont choisi le "rapatriement volontaire" par l'OIM, seule issue après des semaines d'enfer à ciel ouvert.
LE PARTI AWALÉ OBTIENT ENFIN SON RÉCÉPISSÉ OFFICIEL APRÈS DEUX ANS D'ATTENTE
« C'est beaucoup d'efforts récompensés. Nous remercions les nouvelles autorités pour leur diligence et leur ouverture démocratique ».
(SenePlus) - C'est un sentiment de soulagement et de satisfaction qui anime Dr Abdourahmane Diouf et les membres du Parti Awalé. Après plus de deux ans d'attente, leur formation politique a enfin obtenu son récépissé officiel.
L'annonce a été faite par le leader du parti lui-même sur sa page Facebook. "Chers Compatriotes, après plus de deux ans d'attente, le Parti Awalé vient de recevoir son Récépissé. C'est beaucoup d'efforts récompensés. Nous remercions les nouvelles autorités pour leur diligence et leur ouverture démocratique", a-t-il posté.
Si Dr Abdourahmane Diouf ne le dit pas explicitement, il est clair que l'obtention de ce récépissé intervient après un refus de l'ancien régime. Membre de la coalition Diomaye Président, Dr Diouf et son parti ont dû patienter de longs mois avant de voir leur dossier aboutir.
Ce récépissé constitue une étape importante pour le Parti Awalé, qui pourra désormais participer pleinement à la vie politique sénégalaise. Dr Diouf et ses camarades n'ont pas manqué d'exprimer leur gratitude aux nouvelles autorités pour leur "diligence" et leur "ouverture démocratique".
Avec l'obtention de son récépissé, le Parti Awalé s'apprête à entrer dans une nouvelle ère. La formation politique devrait désormais intensifier ses activités et se préparer aux prochaines échéances électorales.
Dr Abdourahmane Diouf, figure montante de la nouvelle génération de leaders politiques sénégalais, est un fervent défenseur de la démocratie et de la bonne gouvernance. Il aspire à porter les valeurs du Parti Awalé et à contribuer à l'édification d'un Sénégal plus juste et plus prospère.
ENQUÊTE SUR LA DISPARITION DE VÉHICULES DU PALAIS : LA GENDARMERIE MOBILISÉE
D'après une source proche de l'enquête, cette opération a déjà permis de récupérer une vingtaine de véhicules.
(Seneplus)- L'ancienne directrice générale de la Société de Télédiffusion du Sénégal (TDS), Dr Nafissatou Diouf, se retrouve au cœur d'une affaire de véhicules disparus de la présidence de la République. Convoquée par la Section de recherches (SR) de la gendarmerie dans le cadre de cette enquête, Dr Diouf nie toute implication et clame son innocence.
Selon le quotidien Libération, à l'origine de cette affaire se trouve une requête de la présidence de la République adressée au haut commandement de la gendarmerie. L'objectif : récupérer une centaine de véhicules appartenant au parc automobile présidentiel et dont la trace s'est mystérieusement perdue.
Face à cette situation, la gendarmerie a mobilisé ses troupes, notamment la Légion ouest et la SR. D'après une source proche de l'enquête, cette opération a déjà permis de récupérer une vingtaine de véhicules.
L'enquête révèle que parmi les présumés détenteurs de ces véhicules figurent des personnalités de haut rang, telles que des généraux, d'anciens ministres, des députés, des anciens chargés de mission et des conseillers à la présidence. Plus surprenant encore, la liste inclut également des personnes extérieures à l'appareil d'État, y compris des marabouts.
LE DÉFI PÉTROLIER
Renégocier les contrats pétroliers et gaziers trop avantageux pour les majors privées relève du bras de fer juridico-politique. Parallèlement, le Sénégal moderniser en profondeur son économie pour ne pas gaspiller cette formidable opportunité
(SenePlus) - Le Sénégal est officiellement devenu un pays producteur de pétrole le 11 juin dernier, avec le début de l'extraction sur le champ offshore de Sangomar par la compagnie australienne Woodside Energy et la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen). Comme le souligne Benjamin Augé, chercheur à l'Institut français des relations internationales (IFRI), dans une interview accordée au quotidien Le Monde, "il va y avoir une arrivée d'argent frais, en moyenne 700 milliards de francs CFA, soit plus d'un milliard d'euros par an sur une période de 30 ans, selon la compagnie publique Petrosen".
Cependant, M. Augé nuance l'impact de cette nouvelle manne financière : "Cela ne va pas complètement changer la structure de l'économie sénégalaise. La production reste tout de même faible, on l'estime à peu près à 100 000 barils par jour, très loin de géants africains comme le Nigeria." Néanmoins, il reconnaît que "cela devrait toutefois permettre au nouveau pouvoir de Bassirou Diomaye Faye d'avoir plus de marges de manœuvre pour transformer l'économie, un sujet mis en avant pendant la campagne électorale".
Le nouveau président sénégalais avait en effet promis durant sa campagne de renégocier les accords pétroliers et gaziers signés sous la présidence précédente de Macky Sall. Mais comme l'explique M. Augé, "on ne renégocie pas facilement les contrats passés avec les sociétés privées parce qu'il y a des règles internationales qui garantissent une stabilité des contrats".
Pour le chercheur, "dans le cas du Sénégal, les contrats qui ont été signés avec les sociétés comme Woodside Energy, en charge des gisements de pétrole de Sangomar, et British Petroleum, pour le champ gazier offshore de Grand Tortue Ahmeyim (GTA), étaient assez favorables au secteur privé". Il explique que "maintenant, le Sénégal passe à une autre étape : le domaine pétrolier est connu et il peut négocier des contrats futurs plus favorables".
Concernant le projet gazier GTA, que le Sénégal partage avec la Mauritanie, M. Augé estime que "ce qui peut être fait est de revoir les coûts. Ces derniers ont explosé et certains ne sont pas forcément justifiés du point de vue des audits qui ont été menés par les gouvernements mauritaniens et sénégalais". Il constate une nette amélioration des relations entre les deux pays depuis l'arrivée au pouvoir de Mohamed Ould Ghazouani en Mauritanie en 2019, créant un contexte plus favorable à la renégociation avec BP : "De toute façon, il faut qu'ils soient absolument unis pour renégocier avec BP les coûts qui ont explosé. C'est un bras de fer qui est autant juridique, technique que politique."
En devenant producteur de pétrole et de gaz, le Sénégal entre donc dans une nouvelle ère, avec des opportunités économiques significatives mais aussi de nombreux défis à relever pour tirer pleinement parti de ces nouvelles ressources naturelles.