Partager avec les acteurs du niveau opérationnel le protocole de l'enquête auprès des ménages bénéficiaires du programme national de bourses de sécurité familiale et des détenteurs de la carte d’égalité des chances, sur l'effectivité de l'enrôlement et de la prise en charge médicale des soins dans les mutuelles de santé : tel est l'objectif visé par l'atelier de la CMU, clôturé hier. Le directeur de l'Anacmu annonce qu'en 6 ans, ils ont alloué plus de 9 milliards aux mutuelles de santé.
L'agence nationale pour la couverture maladie universelle (Anacmu), dans le cadre de sa mission régalienne, a pour mission d'enrôler et de prendre en charge gratuitement les soins des bénéficiaires du programme national de bourses de sécurité familiale (Pnbsf) et des titulaires de la carte d’égalité des chances (Cec), à travers les mutuelles de santé communautaires. Cependant, des défis ont été notés dans la prise en charge de ces cibles, à travers leur enrôlement. Dans un document, il a été souligné qu'il y a des retards dans la mobilisation de ces subventions et les coûts liés à la prise en charge sont relativement insoutenables.
Consciente de la lourdeur du financement des subventions ciblées par rapport au budget annuel de l'Anacmu, une enquête sera initiée dans les prochains jours afin de procéder à une vérification de l'effectivité de l'enrôlement selon la disponibilité des carnets par les chefs de ménage de la bourse de sécurité familiale. Le directeur de l'agence nationale de la couverture maladie universelle, Dr Bocar Mamadou Daff, estime que l'enquête consiste, sur les 1 350 000 personnes environ bénéficiaires de la carte d’égalité des chances qui sont enrôlées dans les mutuelles de santé, à vérifier l'effectivité à travers la disponibilité de la carte d'adhésion ou de carnet, la distribution de ce carnet, le renouvellement du carnet et la prestation de soins qui a été offerte pendant la période d'enrôlement et le renouvellement annuel de cet enrôlement. "Parce que chaque année, il faut renouveler pour pouvoir prétendre avoir les ressources pour la mise en œuvre ; mais aussi il est important de vérifier les bénéficiaires de ces prestations pour savoir s'ils sont satisfaits ou pas", explique-t-il.
Selon lui, ils ont voulu faire une enquête de recensement parce que toutes les personnes concernées vont être enquêtées pour nous assurer que personne n'est laissé en rade. "Nous aurons aussi l'occasion de les identifier et de leur donner une carte unique qui leur permettra désormais de pouvoir se traiter partout où il faut. L'enquête va démarrer bientôt", rassure-t-il. Par ailleurs, le rapport annuel de 2021 de l'ANACMU a révélé un taux d'enrôlement des bénéficiaires du PNBSF et de la CEC à travers les mutuelles de santé de 52%, soit 2 046 365 bénéficiaires du PNBSF et 24 319 détenteurs de la CEC.
En effet, de 2015 à 2021, le directeur de l'Anacmu a annoncé que 9 103 404 079 F CFA ont été alloués aux organisations mutualistes, dans le cadre de la prise en charge de ces cibles à travers leur enrôlement dans les mutuelles de santé. "La mobilisation de ces subventions et les coûts liés à la prise en charge sont relativement insoutenables, d'où la nécessité de procéder à une vérification de l'effectivité de l'enrôlement, selon la disponibilité des carnets par les chefs de ménage des BSF", dit-il.
«LE CONSOMMATEUR DE DROGUE EST UNE VICTIME…»
Faut-il traquer le consommateur de drogue ? De plus en plus, la réponse à cette question est négative, car plusieurs acteurs de la Société civile réclament même la dépénalisation de la consommation de stupéfiants
Faut-il changer la législation actuelle sur la consommation de drogue ? En tout cas, la répression qui frappe les consommateurs n’a rien réglé alors qu’ils sont victimes d’un système qui les maintient dans la dépendance. Le Conseil national de lutte contre le Sida demande la validation du nouveau Code de la drogue.
Faut-il traquer le consommateur de drogue ? De plus en plus, la réponse à cette question est négative, car plusieurs acteurs de la Société civile réclament même la dépénalisation de la consommation de stupéfiants. Chez nous, elle est même criminalisée…, montrant les efforts à faire pour assouplir une législation répressive.
Pour un environnement social et juridique favorable aux consommateurs de drogue, l’Association sénégalaise pour la réduction des risques infectieux chez les consommateurs de drogue injectable (Asrdr), en partenariat avec le Cnls et Cild, mène régulièrement sur le terrain, des interventions de Réduction des risques liés à l’usage de la drogue (Rdr) afin de faciliter l’accès aux soins de prévention et de traitement aux consommateurs. Secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls), Dr Safiétou Thiam réitère son engagement à soutenir l’Asrdr et tous les acteurs qui travaillent dans ce projet. Selon elle, le délinquant n’est pas le consommateur de drogue. «Le consommateur de drogue est d’abord une victime qu’il faut soutenir et aider à sortir de la drogue. Et ensuite, une victime qu’il faut aider à se réinsérer et à reprendre ses activités normales», a-t-elle déclaré hier, lors d’un panel sur la politique de lutte contre les drogues au Sénégal. A l’en croire, les con¬sommateurs de drogue font partie de ces populations prioritaires pour le programme du Cnls. Elle propose, à cet effet, après l’atelier de partage sur les différents points de vue sanitaires, sociologiques, que les experts procédent à une validation du nouveau Code de la drogue.
C’est un combat que mène la Commission ouest-africaine sur les drogues et la Fondation Kofi Annan, qui ont toujours recommandé la dépénalisation des délits liés à la consommation de drogue. Pour les deux structures, la «prohibition, les politiques actuelles de lutte contre les drogues ont échoué». Il faut avoir le courage de changer en mettant sur pied des politiques plus humaines et plus coordonnées. Car «les usagers de la drogue méritent notre assistance et non notre punition», soutiennent-elles.
Aujourd’hui, la consommation de la drogue est plus une question de santé publique que de sécurité, car des centaines de milliers de personnes meurent de maladies liées à la drogue. De plus, l’environnement est marqué par un manque de structures de traitement pour les usagers de la drogue. Cela augmente le risque d’alimenter la propagation des infections. Un rapport mondial de l’Onudc, datant de 2013, estimait que 11,8% des usagers de drogues injectables en Afrique vivaient avec le Vih.
Au Sénégal, le taux de prévalence des usagers de la drogue était de 9,1% contre moins de 1% pour le reste de la population.
Par Jean-Daniel LELIÈVRE
MVA-IMVANEX : LES ATOUTS D’UN «VIEUX» VACCIN ANTIVARIOLIQUE CONTRE LA VARIOLE DU SINGE
L’efficacité du MVA contre la variole dite du singe (provoquée par le virus Monkeypox) a d’abord été suggéré de manière indirecte
1977, le dernier cas connu de variole était enregistré. Trois ans plus tard, le 8 mai 1980, l’OMS prononçait l’éradication mondiale de la maladie. On aurait pu penser que les recherches sur les vaccins dirigés contre le virus responsable de cette infection allaient prendre fin… Cela n’a pas été le cas, et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord parce que bien que la maladie ait été éradiquée, le virus de la variole (VARV), lui, ne l’était pas. Des souches existaient (et existent) toujours, conservées dans des laboratoires dédiés et sécurisés – alimentant ainsi la crainte de les voir utilisées comme arme biologique.
Ensuite parce que si la variole dans sa « version » spécifiquement humaine a disparu, d’autres infections ont émergé au cours du XXe siècle, provoquées par des pathogènes de la même famille (poxvirus) : les virus de la Vaccine (VACV), Cowpox (CPXV) et Horsepox qui sont proches et dont les infections restent assez anecdotiques, et le virus Monkeypox (MXV), responsable depuis les années 1970 d’épidémies régulières dont la fréquence tend à augmenter avec le temps.
Enfin parce qu’on a découvert, au début des années 1980, que les vaccins antivarioliques pouvaient être utilisés comme des « plateformes vaccinales » de nouvelle génération, très utiles en vaccinologie moderne. On introduit dans le génome du virus utilisé dans le MVA un bout d’ADN codant pour une protéine d’un autre pathogène (spicule du SARS-CoV-2 par exemple) : après injection du vaccin, cette protéine virale va être exprimée, ce qui va permettre à l’organisme de développer une réponse anticorps protectrice contre celle-ci. Cette technique a été utilisée pour les vaccins anti Covid-19 d’Astra Zeneca et Janssen, qui se sont servis d’adénovirus utilisés comme « plateformes ».
AUX ORIGINES D’UN VACCIN DEVENU INCONTOURNABLE
Le vaccin contre la variole est, historiquement, considéré comme le premier depuis qu’Edward Jenner en 1798 a recouru à l’injection du virus présent chez la vache (Cowpox) pour protéger contre la variole humaine. Il imaginait ainsi une alternative plus sure et plus efficace à la variolisation (inoculation du « vrai » virus de la variole). Les techniques de production des vaccins antivarioliques vont ensuite s’industrialiser et abandonner le virus Cowpox pour le VACV. Cultivées sur des peaux d’animaux autres que leur hôte habituel, ces souches virales vont certes conserver leur capacité à provoquer une réaction immunitaire mais devenir moins virulentes : on parle de virus « atténués ». Elles conservent également, malheureusement, la capacité de se répliquer et peuvent poser des problèmes de tolérance et de sécurité des vaccins qui les emploient – tel Dryvax. La variole étant associée à une lourde mortalité et une lourde morbidité, ces inconvénients ne sont devenus problématiques que lorsque l’incidence de la maladie a commencé à décroître. Ce qui a poussé à rechercher des vaccins plus sûrs.
Dans les années 1970-1980, il n’existait toutefois qu’un seul autre type de vaccin : les vaccins à virus inactivés, sans agent infectieux vivant. Or si ces derniers sont mieux tolérés, ils sont de moins bons immunogènes – l’inactivation (par la chaleur, produits chimiques…) dénaturant ici les éléments viraux nécessaires à l’établissement d’une bonne réponse immunitaire. La technique ne fut donc pas retenue.
L’amélioration des techniques d’atténuation a donc été privilégiée, aboutissant à des vaccins de deuxième puis de troisième génération. Les vaccins de deuxième génération (tel ACAM 2000) ont été produits via des cultures cellulaires ayant enfin les conditions de stérilité nécessaires. Leur profil de tolérance reste toutefois non optimal, et ils ne peuvent être utilisés chez les sujets immunodéprimés ou souffrants d’eczéma par exemple. Ils représentent cependant la majorité des stocks de vaccins antivarioliques disponibles (les États-Unis ont commandé plus de 200 millions de doses en 1999-2001). La poursuite des efforts d’atténuation des souches initiales ont conduit à la production de deux souches utilisées pour les vaccins de troisième génération : LC16m8, développé par Kaketsuken au Japon, et MVA (Modified Ankara Vaccine), développé par la société Bavarian Nordic au Danemark.
MVA : UN VACCIN DE TROISIEME GENERATION CONTRE LA VARIOLE HUMAINE…
La souche virale utilisée dans le MVA a vu sa virulence largement atténuée suite à sa longue mise en culture sur des cellules d’embryon de poulet. Elle y a perdu une grosse partie de son génome… et la majeure partie de ses effets indésirables. Bien que produit peu de temps avant l’annonce de l’éradication de la variole, le vaccin a pu être utilisé sur le terrain, ayant obtenu en 1977 une autorisation de mise sur le marché en Bavière (Allemagne).
Il est actuellement disponible sous différentes appellations selon les régions/pays : Imvanex en Europe, Imvamune au Canada et Jynneos aux États-Unis. Son excellent profil de tolérance a ainsi pu être observé chez les plus de 120 000 personnes auxquelles il a été administré avant l’arrêt de la vaccination antivariolique. Contrairement aux vaccins des générations précédentes, le MVA n’induit pas de réaction cutanée lorsqu’il est administré par scarification. Les études cliniques ont toutefois montré que la méthode optimale était l’injection sous-cutanée. Mais sa bonne tolérance allait-elle de pair avec une bonne efficacité ?
Des études d’immunogénicité ont été effectuées dans un deuxième temps. Sept essais cliniques ont ainsi été réalisés (essais Pox-MVA-005, 006, 008, 011, 013, 023, 024). Ils ont permis d’inclure près de 7500 sujets d’âge différents, ayant ou non déjà été vaccinés avec un produit d’une génération antérieure, présentant ou non des problèmes de santé (482 sujets infectés par le VIH inclus dans l’essai Pox-MVA-011), recevant une ou deux (la plupart du temps) doses de vaccin – administré alors 28 jours après la première. L’objectif principal de ces essais était d’analyser la capacité d’induire une réponse anticorps neutralisante.
Les résultats ont été positifs : une seule dose suffisait chez les sujets ayant été vaccinés dans l’enfance contre la variole, deux étaient nécessaires chez les sujets vierges de vaccination (chez eux, une dose permettait d’induire une réponse anticorps au bout de deux semaines, mais elle n’atteignait son plateau que deux semaines après la deuxième dose). À noter que s’il n’a pas été possible d’apprécier son efficacité clinique réelle, elle a pu être abordée de manière indirecte : dans l’essai MVA-Pox-006, la réaction cutanée induite par un autre vaccin (ACAM 2000) a été atténuée par l’injection du MVA.
… EFFICACE AUSSI CONTRE LA VARIOLE DITE « DU SINGE »
L’efficacité du MVA contre la variole dite du singe (provoquée par le virus Monkeypox) a d’abord été suggéré de manière indirecte. Elle pouvait être suspectée, sachant que le vaccin utilisé contre la variole humaine est déjà dérivé d’un virus présent chez l’animal. Puis, un premier cas d’infection par le virus Monkeypox a été observé scientifiquement : survenue chez un enfant non vacciné contre la variole, la maladie ne s’est pas propagée chez ses proches vaccinés dans le passé. Cette protection s’est ensuite amenuisée au fil du temps, à mesure que les dernières campagnes de vaccination contre la variole s’éloignaient.
Ainsi, si on estimait la protection induite par la vaccination antivariolique à environ 85 % en Afrique dans les années 1980 (soit environ cinq ans après l’arrêt de la vaccination antivariolique), une étude de 2003 aux États-Unis (soit 33 ans après) menée après une épidémie a montré que la protection avait largement chuté. Seuls 24 % des cas ayant contracté le MKP avaient été vaccinés contre la variole.
Les données d’efficacité du MVA ont ensuite été obtenues dans les modèles animaux, notamment chez les macaques. Vaccinés, ces singes sont protégés de toute issue fatale. Enfin, entre 2017 et 2019, 1600 volontaires ont été inclus dans un essai de phase 2 en République démocratique du Congo visant à étudier la réponse immunitaire anti-virus Monkeypox du MVA.
Outre la confirmation de la très bonne tolérance du vaccin, l’essai a prouvé l’induction d’une réponse d’anticorps neutralisants antivirus Monkeypox efficace avec un pic de production au jour 42 (14 jours après la deuxième dose). Il était suivi d’une diminution rapide chez les participants jamais vaccinés, et d’un maintien à des niveaux plus stables chez ceux qui avaient été vaccinés dans l’enfance avec diminution lente jusqu’à deux ans après l’injection.
QUELLE STRATEGIE VACCINALE ADOPTER ?
Si le vaccin MVA semble efficace contre l’infection par le virus Monkeypox, la question se pose de son utilisation pratique dans le contexte d’une flambée épidémique telle que nous la connaissons actuellement (plus de 25 000 cas à l’échelle mondiale, dont 2239 en France début août.)(Le ministre de la Santé, François Braun, ayant déclaré que « la France avait de quoi vacciner la population cible (…), à savoir 250 000 personnes » ; plus de 16 000 injections ont déjà été réalisées, ndlr).
Les stratégies de vaccination développée contre la variole, notamment celle dite « en anneau », ont également été utilisées avec les vaccins contre le méningocoque, les oreillons et, plus récemment, Ebola. L’objectif de cette stratégie est de stopper la propagation de la maladie en ne vaccinant que les individus les plus susceptibles d’être infectés. Elle passe par l’identification de qui une personne contaminée est susceptible d’infecter ou d’avoir infecté, et d’avoir à disposition pour ces contacts des vaccins fournissant une prophylaxie post-exposition – c’est-à-dire capable d’induire une réponse immunitaire protectrice rapide (pour leur éviter de développer la maladie s’ils ont été contaminés). Les stratégies de vaccination en anneau intègrent généralement également les contacts des contacts, pour essayer de contenir au mieux l’infection.
Jean-Daniel LELIÈVRE
PU-PH CHEF DE SERVICE
- DIRECTEUR DU DÉPARTEMENT CLINIQUE DU VRI
- EXPERT VACCIN HAS, OMS, EMA, INSERM
THECONVERSATION.COM
RECUL ININTERROMPU DES VACCINATIONS, MENACE SUR LES ENFANTS
Le recul de la couverture vaccinale dans le monde ne s’arrête pas. En 2021, 25 millions de nourrissons n’ont pas reçu des vaccins vitaux.
Le recul de la couverture vaccinale dans le monde ne s’arrête pas. En 2021, 25 millions de nourrissons n’ont pas reçu des vaccins vitaux.
Si la pandémie a perturbé tous les secteurs vitaux, elle a empêché aussi les enfants de bénéficier de vaccins ces deux dernières années. Selon des données officielles publiées par l’Oms et l’Unicef, il s’agit de la plus forte baisse ininterrompue des vaccinations infantiles enregistrée depuis une trentaine d’années. «Le pourcentage d’enfants ayant reçu trois doses du vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche (Dtc3) -un marqueur de la couverture vaccinale à l’intérieur des pays et entre ceux-ci- a chuté de 5 points entre 2019 et 2021 pour se stabiliser à 81%», notent les deux institutions onusiennes.
Pour elles, 25 millions d’enfants n’ont pas reçu une ou plusieurs doses de Dtc dans le cadre des services de vaccination systématique en 2021 ; soit 2 millions de plus qu’en 2020 et 6 millions de plus qu’en 2019. Evidemment, ces chiffres font «ressortir l’augmentation du nombre d’enfants exposés à des maladies dévastatrices, et pourtant évitables».
Pourquoi cette situation ? «De nombreux facteurs expliquent cette baisse, notamment l’augmentation du nombre d’enfants vivant dans des environnements fragiles ou en proie à des conflits où l’accès à la vaccination est souvent difficile, la progression des fausses informations et les problèmes liés au Covid-19, à l’instar des perturbations des services et de la chaîne d’approvisionnement, le réacheminement des ressources à l’appui de la riposte et les mesures de confinement qui ont limité l’accès aux services de vaccination et leur disponibilité», rappellent l’Oms et l’Unicef. «Il s’agit d’une alerte rouge pour la santé des enfants. Nous assistons à la plus forte baisse ininterrompue de la vaccination des enfants en une génération dont les conséquences se compteront en vies humaines», enchaîne Catherine Russell, la Directrice générale de l’Unicef. «Alors que l’on s’attendait à ce que la pandémie laisse des séquelles l’an dernier en raison des perturbations et des confinements liés au Covid-19, nous constatons aujourd’hui que la baisse ne fléchit pas.
Le Covid-19 n’est pas une excuse. Il nous faut rattraper le temps perdu pour les millions de personnes qui n’ont pas été vaccinées, faute de quoi nous assisterons immanquablement à une recrudescence des flambées épidémiques, nous verrons davantage d’enfants malades et des systèmes de santé déjà mis à rude épreuve subiront des pressions encore plus fortes», poursuit-elle.
Sur ces 25 millions d’enfants, 18 millions n’ont pas reçu une seule dose de Dtc au cours de l’année. Ils vivent dans leur immense majorité dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, les chiffres les plus élevés étant ceux de l’Inde, du Nigeria, de l’Indonésie, de l’Ethiopie et des Philippines.
LE SECTEUR DE LA SANTE ANNONCE UNE ZONE DE TURBULENCE
L'Alliance des Syndicats Autonomes de la Santé (ASAS) And Gueusseum a déposé un préavis de grève. Elle exige du Gouvernement la régularisation des augmentations salariales (indemnité de logement) des personnels administratifs et techniques
L'Alliance des Syndicats Autonomes de la Santé (ASAS) And Gueusseum a déposé un préavis de grève. Elle exige du Gouvernement la régularisation des augmentations salariales (indemnité de logement) des personnels administratifs et techniques, des travailleurs sociaux, des contractuels, des chauffeurs, entre autres ayant droits.
Cela, en vertu du préavis de grève de And Gueusseum du 16 février 2022 et des subséquents accords Gouvernement - syndicats de la santé signés le 10 mai 2022. Ce présent préavis, dans le respect du délai légal de 30 jours, couvre la période allant du 03 septembre au 31 décembre 2022.
VERS LA DIGITALISATION DU SYSTÈME DE LA SANTE
A l’ère du numérique, le système de santé veut se digitaliser pour un meilleur accès aux soins, mais aussi pour qu’il soit plus performant.
Longtemps annoncée, la digitalisation du secteur de la santé va bientôt se matérialiser. C’est ce qu’a annoncé hier le directeur de la Planification, de la Recherche et des Statistiques au ministère de la Santé, Dr Babacar Guèye, à l’occasion du comité interne de suivi du Plan National de Développement Sanitaire et Social (Pndss).
A l’ère du numérique, le système de santé veut se digitaliser pour un meilleur accès aux soins, mais aussi pour qu’il soit plus performant. Selon Dr Babacar Guèye, l’heure est venue d’aller vers la digitalisation du système de santé. «C'est une recommandation. Nous devons, autour de l'ensemble des acteurs, mettre en place ce plan de digitalisation», affirme Dr Guèye qui souligne que le Sénégal a été l'un des premiers pays par rapport à la gestion de la pandémie de Covid-19 et à la vaccination à avoir utilisé des pass sanitaires. «Et c’est un modèle que nous devons dupliquer relativement à l'information sanitaire, à la prise en charge. Nous sommes dans une perspective de redynamisation ou de mise en place de la télémédecine. Aujourd'hui, nous avons présenté le processus de digitalisation. Où est-ce que nous en sommes et quelles sont les perspectives ?
Le ministre a demandé à l'ensemble des partenaires techniques et financiers de venir, en plus des efforts que l'Etat est en train de faire pour appuyer la mise en œuvre de ce plan de digitalisation», dit-il. Pour cette année, indique Dr Babacar Guèye, le Sénégal est dans un processus de vote de la loi de finance initiale pour déterminer les crédits de l'Etat pour la gestion 2023. «Et un budget important a été inscrit dans les ressources domestiques du ministère de la Santé pour pouvoir assurer la digitalisation.
L'autre élément concerne les soins de santé primaires. Nous avons parlé de l'équité dans le cadre de la mise en œuvre des politiques de santé ; il est important que tout citoyen, où qu'il se trouve, puisse avoir accès à des soins de santé et de qualité», déclare-t-il. Le meilleur moyen de pouvoir accéder à ces soins de santé, indique-t-il, c'est la relance des soins de santé primaires au niveau de l'ensemble des régions du Sénégal.
Selon la ministre de la Santé,Dr Marie Khemess Ngom Ndiaye, le secteur doit être à l’heure du numérique et s’adapter au contexte actuel marqué par le développement rapide des technologies de l’information et de la communication.
LA LUTTE CONTRE LE VIH COMPROMISE PAR L’ÉPUISEMENT DES RESSOURCES
Alerte de l’Onusida, «Au cours des deux dernières années de la crise Covid-19, les progrès contre la pandémie de VIH ont faibli, les ressources ont diminué et des millions de vies sont en danger.»
«En Danger» ! Tel est l’intitulé du nouveau rapport de l’ONUSIDA publié mercredi dernier. Le Programme commun des Nations-Unies sur le VIH (ONUSIDA) alerte sur l’épuisement des ressources destinées à la lutte contre le VIH craignant ainsi que cette nouvelle donne annihile tous les efforts effectués jusque-là.
«Au cours des deux dernières années de la crise Covid-19, les progrès contre la pandémie de VIH ont faibli, les ressources ont diminué et des millions de vies sont en danger.» Tel est le constat de l’ONUSIDA qui note que le nombre de nouvelles infections à l'échelle mondiale n'a diminué que de 3,6 % entre 2020 et 2021, soit « la plus faible baisse annuelle des nouvelles infections au VIH depuis 2016.
A en croire son nouveau rapport intitulé «En danger», l'Europe de l'Est, l'Asie centrale, le Moyen-Orient, l'Afrique du Nord et l'Amérique latine ont tous connu des augmentations des infections annuelles au VIH sur plusieurs années, tandis qu'en Asie-Pacifique, région la plus peuplée du monde, les données d'ONUSIDA révèlent que les nouvelles infections augmentent dans des zones où elles avaient jusque-là diminué. Toujours dans le document, il est relevé qu’en Afrique orientale et australe, les progrès rapides des années précédentes ont aussi considérablement ralenti en 2021.
L’ONUSIDA de soutenir que si quelques nouvelles positives sont à dénombrer, telles que les baisses notables de nouvelles infections en Afrique de l'Ouest et centrale ainsi que dans les Caraïbes, elles sont à relativiser car même dans ces régions, la riposte au VIH est menacée par une diminution des ressources. « Ces données montrent que la riposte mondiale face au sida est en grand danger. Si nous ne progressons pas rapidement, nous perdrons du terrain, car la maladie trouve un terrain prospère avec la pandémie de Covid-19, les déplacements massifs de population ainsi que d'autres crises. Gardons à l’esprit ces millions de morts évitables », a déclaré la Directrice exécutive d'ONUSIDA, Winnie Byanyima.
Signe encourageant cependant, souligne l’ONUSIDA, des autotests du VIH seront bientôt à la disposition du secteur public dans les pays les moins avancés ou à revenus intermédiaires au prix de un (1) dollar le test. Ce montant fait de ces autotests, parmi ceux approuvés par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), les moins chers jamais proposés sur le marché, a-t-il ajouté.
5,9 MILLIONS DE PERSONNES SEROPOSITIVES DANS LE MONDE
Non sans relever par ailleurs que malgré la disponibilité de diagnostics et de traitements abordables, on estime à 5,9 millions le nombre de personnes séropositives dans le monde ignorant leur statut. «Les personnes les plus à risques sont les travailleuses et travailleurs du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les transsexuels, les personnes ayant recours à l'injection intraveineuse de narcotiques et les détenus ainsi que leurs partenaires. Ils représentent la majorité des nouvelles infections par le VIH », lit-on dans le document de l’ONUSIDA. Qui précise dans la foulée que les adolescentes et les jeunes femmes sont trois fois plus susceptibles de contracter le VIH que leurs homologues masculins. Nombreux sont celles et ceux, parmi les personnes issues de ces populations clés et parmi les jeunes, considérant l'autodiagnostic du VIH comme une option pratique et confidentielle pour le dépistage du VIH, note l’OMS dans un communiqué dédié.
Il recommande ainsi l'autodiagnostic du VIH comme un moyen « sûr, précis et efficace » d'atteindre des personnes qui ne se soumettraient peut-être pas au test autrement. À ce jour, selon l’ONUSIDA, l’OMS a préqualifié six autodiagnostics du VIH, qu'il s'agisse de produits collectant de la salive ou du sang, garantissant ainsi la qualité et l'utilité de ces produits. Avant de conclure qu’à l'échelle mondiale, de nombreux pays ont élaboré des politiques nationales en soutien à l'autodiagnostic, et la pratique progresse rapidement.
LE COÛT DE LA PRISE EN CHARGE D’UN SEUL ŒIL
Avoir une bonne vue nécessite beaucoup de moyens au Sénégal. Pour une prise en charge de la chirurgie d’un seul œil, il faut débourser entre 300 000 et 500 000 Fcfa. Telle est la révélation de Demba Diop, technicien supérieur en ophtalmologie
Avoir une bonne vue nécessite beaucoup de moyens au Sénégal. Pour une prise en charge de la chirurgie d’un seul œil, il faut débourser entre 300 000 et 500 000 Fcfa. Telle est la révélation de Demba Diop, technicien supérieur en ophtalmologie, responsable du service ophtalmologique du centre médico-social de l’Institut de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres). Il faisait des interventions hier au camp de cataracte qui a démarré depuis le lundi dernier et qui prendra fin ce jeudi 28 juillet.
Le praticien explique que « la cataracte n’est pas une maladie, c’est l’évolution des choses. Quand un individu commence à vieillir son cristallin vieillit également. Donc, c’est tout à fait normal. Il est normal aussi que la cataracte survient quand on prend de l’âge ». D’après Demba Diop, il y a plusieurs causes de cataracte. Mais la plus répandue est la cataracte sénile. La prise en charge est un peu chère. Raison pour laquelle, on a organisé ces genres de chirurgie pour soulager les patients. « Une prise en charge d’une chirurgie d’un seul œil varie entre 300 et 500 000 F CFA. Ce qui n’est pas donné à n’importe qui », a informé l’ophtalmologue.
Interpellé sur le fait que les patients se présentent de manière tardive, le médecin précise qu’« on ne peut pas parler de diagnostic tardif dans la mesure où la maladie évolue dans le temps. On évalue d’abord la vision à travers une échelle de 5 mètres où mesure sa vision ». Se voulant plus clair, le médecin ajoute « si l’individus parvient à avoir 5/10ème avec sa cataracte, là on ne touche pas. On attend que cela évolue maintenant arrivé à un moment où le patient ne voit qu’un dixième, là on dira que c’est opérable ». Il renchérit à sa suite : « Nous suivons les patients jusqu’à ce que la cataracte soit mûre. C’est pourquoi on parle de cataracte mûre. Si c’est opérable on le fait. Dans le cas contraire on attend que la cataracte soit mûre ».
« Nous avons une tranche d’âge de patients âgés. Raison pour laquelle, on parle de cataracte sénile qui atteint les personnes âgées », a dit le docteur Diop. À l’en croire, l’individu qui a la cataracte, a son cristallin qui devient opaque et a des difficultés pour voir. Cela devient flou. Donc la chirurgie consiste à enlever le cristallin et remplacer par un implant qui va rendre la vision un peu plus claire. Après l’opération il y aura impérativement un suivi, parce que dès le lendemain il va revenir pour qu’on lui enlève le pansement et faire un contrôle. Huit jours après il va revenir et reviendra un mois après. Donc, c’est un suivi qui se fera avec le temps.
Aymirou Khouma, chargé du partenariat et de la communication de l’Ong Ipo
a partagé : « nous visons 400 personnes et nous comptons élargir ce programme à l’intérieur du pays surtout dans les localités les plus éloignées où parfois le service est inexistant où les gens n’ont pas de moyens pour se faire soigner ».
91 MILLIONS D’AFRICAINS INFECTÉS PAR L'HÉPATITE
L’Organisation mondiale de la santé (Oms) a renseigné hier, mercredi 27 juillet 2022, en prélude à la Journée mondiale de lutte contre l’hépatite, que plus de 91 millions d’Africains vivent avec l’hépatite B ou l’hépatite C
L’Organisation mondiale de la santé (Oms) a renseigné hier, mercredi 27 juillet 2022, en prélude à la Journée mondiale de lutte contre l’hépatite, que plus de 91 millions d’Africains vivent avec l’hépatite B ou l’hépatite C, qui sont les souches les plus mortelles du virus.
Concernant, le tableau de bord 2021 sur l’hépatite virale qui examine les données de la Région africaine en mettant l’accent sur les hépatites B et C, qui sont à l’origine de cas de cirrhose et de cancer du foie, l’Oms note que plus de 8% de la population totale de 19 pays sont infectés par le virus de l’hépatite B, pendant que la prévalence de l’hépatite C est supérieure à 1% dans 18 pays. En 2020, la Région africaine représentait 26% de la charge mondiale de morbidité due aux hépatites B et C, avec 125.000 décès associés. «Environ 70% des cas d’hépatite B dans le monde sont concentrés en Afrique.
Les symptômes de la maladie apparaissant plusieurs décennies après l’infection par le virus ; cela est particulièrement inquiétant pour l’avenir car la Région compte 70% de tous les cas d’hépatite B recensés dans le monde chez les moins de cinq (5) ans ; soit 4,5 millions d’enfants africains infectés. Actuellement, 33 pays enregistrent une prévalence de l'hépatite B supérieure à 1% chez les enfants de moins de 5 ans, ce qui représente une légère amélioration par rapport aux 40 pays recensés en 2019», a renseigné l’Oms dans son message de lutte contre la maladie.
Face à ce constat, la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique a soutenu que «l’hépatite a été qualifiée d’épidémie silencieuse, mais ce tableau de bord vient tirer la sonnette d’alarme pour la Région et le reste du monde. Nous devons faire mieux et empêcher que cette maladie vole l’avenir de nos enfants. Il existe un vaccin sûr et efficace qui offre une protection estimée à près de 100% contre l’hépatite B, l’une des souches les plus mortelles du virus. Nous devons nous assurer que tous les enfants africains sont vaccinés dans les 24 heures suivant leur naissance et que par la suite ils reçoivent au moins deux doses supplémentaires du vaccin.»
Selon le tableau de bord, la couverture de la vaccination systématique des enfants contre l’hépatite B, actuellement estimée à 72% dans la Région, est bien en deçà de la cible mondiale de 90%, niveau auquel le virus ne constituera plus une menace pour la santé publique. «Le nombre de pays ayant une couverture supérieure à 90% a augmenté, passant de 23 en 2019 à 27 en 2021. De plus, bien que la vaccination à la naissance ne soit administrée que dans 14 pays africains, avec une couverture globale de 10%, il s'agit d'une hausse par rapport aux 11 pays de 2019» a-t-elle estimé. L’hépatite peut se transmettre par des produits sanguins contaminés, d’où la nécessité de faire des progrès supplémentaires afin de garantir la sûreté du sang. Or, dans la Région africaine, seuls 80% des dons de sang font l’objet d’un dépistage avec une assurance qualité, tandis que 5% des seringues sont réutilisées.
Les usagers de drogues injectables reçoivent, quant à eux, seulement six (6) seringues chacun ; alors que l’objectif mondial annuel est de 200 seringues par individu. Les taux de diagnostic et de traitement sont eux aussi particulièrement peu élevés, comme le montre le tableau de bord. Selon l’Oms, en 2021, seulement 2% des personnes infectées par le virus de l’hépatite B ont été diagnostiquées et à peine 0,1% d’entre elles ont été traitées.
S’agissant de l’hépatite C, on estime que 5% des personnes infectées ont été diagnostiquées et que près de 0% ont été traitées. «Pour inverser la tendance, les services de prise en charge de l’hépatite doivent être transférés des cliniques spécialisées pour être redéployés dans les établissements décentralisés et intégrés, où la plupart des Africains continuent de se faire soigner. Il faudrait former davantage des agents de soins de santé primaires au diagnostic et au traitement du virus», a souligné la Dre Moeti. L’hépatite demeure, pour les acteurs de la santé, une menace importante pour la santé publique en Afrique.
Pour l’Oms, les progrès en matière de prévention, de diagnostic et de traitement ont été entravés, entre 2019 et 2021, en raison de la mise en œuvre insuffisante des interventions relatives à l'hépatite dans les pays. Pour faire la différence et accélérer l’atteinte des objectifs d’élimination, l’Oms a préconisé que les pays devraient ériger en priorité la menace que pose l’hépatite et mettre le traitement de cette maladie à la portée des communautés.
Pour ce faire, elle a estimé qu’«il est nécessaire : d’accroître le financement national consacré à l’élimination du VIH, de la tuberculose, des infections sexuellement transmissibles et de l’hépatite, de mettre en place une plateforme pour fournir des services intégrés comme l’approche prenant en compte toutes les étapes de la vie, la santé génésique et la santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent, la vaccination, d’investir dans l'information et la surveillance pour mieux agir».
PLAIDOYER DES ACTEURS DE LA LUTTE CONTRE LES HÉPATITES B OU C
Plus de moyens, disponibilité et accessibilité des médicaments, dépistage précoce, l’association «Safara Hépatite» demande plus de soutien au Chef de l’Etat pour la prise en charge de ladite maladie
La Journée mondiale de lutte contre les hépatites est célébrée ce jeudi 28 juillet par la communauté internationale. En prélude à la rencontre, le Sénégal, par le biais de l’association «Safara Hépatite» a tenu un point de presse hier, mercredi 27 juillet 2022, pour demander plus de soutien au Chef de l’Etat, pour la prise en charge de ladite maladie, tout en appelant à un dépistage précoce de la maladie.
Le taux de prévalence de l’hépatite est en baisse depuis quelques années au Sénégal. Vers les années 1990, si ce taux était à 17%, aujourd’hui, il est entre 09% et 08%. Docteur Yacine Fall, du Programme de lutte contre les hépatites au Sénégal, renseigne que pour cette journée et dans le cadre du Sénégal, ce sont les hépatites B et C qui sont concernées. Une inflammation du foie qui peut conduire à la cirrhose ou à d’autres complications qui peuvent être mortelles pour la personne.
Selon Dr Fall, les causes peuvent être toxiques, peuvent survenir de la consommation excessive de l’alcool, entre autres. «Il n’y a pas de cause génétique. Même la contamination mère-enfant se fait lors de l’accouchement. Il y a encore la contamination interfamiliale. Et c’est quand des membres d’une famille entrent en contact avec le sang infecté d’une personne atteinte de la maladie, par le biais des lames ou autres objets tranchants».
Pour Docteur Yacine Fall, 80% des personnes atteintes d’hépatite développent la forme asymptomatique et éliminent la maladie au bout de six (6) mois et 90% des porteurs ne développent pas la maladie. Dans le cadre de la sensibilisation, la professionnelle de la maladie appelle les Sénégalais à diminuer la consommation de graisse dans leur régime alimentaire, mais surtout à aller se faire vacciner pour faire reculer d’avantage la maladie dans le pays. L’association «Safara Hépatite», pilotée par Fatou Guirane, a lancé un appel au Chef de l’Etat et au ministère de la Santé et de l’Action sociale pour plus de moyens mais aussi pour la disponibilité et l’accessibilité des médicaments. Elle a, en outre, appelé à un dépistage précoce de la maladie. Et de rappeler, pour cette édition, que «le Sénégal va célébrer la journée sous le thème : ‘’Je ne peux pas attendre’’. Un thème qui touche le malade, le médecin mais aussi la famille».