SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
27 novembre 2024
Santé
DIVERGENCE AUTOUR DE L'ACCORD DE PRINCIPE ENTRE GOUVERNEMENT ET SYNDICALISTES
La Fédération des syndicats de la santé (F2S) est sortie de sa réserve hier pour apporter des précisions sur « l’accord de principe » sur le régime indemnitaire trouvé entre le gouvernement et les syndicats de la santé.
La Fédération des syndicats de la santé (F2S) est sortie de sa réserve hier pour apporter des précisions sur « l’accord de principe » sur le régime indemnitaire trouvé entre le gouvernement et les syndicats de la santé. La F2S récuse cet accord et parle de « manœuvre mensongère entretenue par des syndicalistes affairistes avec la complicité d’une frange gouvernementale ». La fédération a tenu une réunion le vendredi 6 mai 2022 afin d’évaluer les discussions avec le ministère des Finances, qui portaient sur les points à incidence financière.
« Pour précision, ces discussions n’ont pas encore pour le moment fait l’objet d’un quelconque accord entre la F2S et le gouvernement », ont indiqué Cheikh Seck et ses camarades. « Il faut rappeler que ces manœuvres ne datent pas d’aujourd’hui. En effet, au moment où la F2S était à son deuxième plan d’action, le gouvernement a préféré convoquer une organisation dirigée par des retraités sans emploi pour traiter des problèmes de travailleurs en activité », a notifié le document. Selon eux, malgré la pression liée à la rétention d’information et à la « réussite » des jours de grève, le gouvernement « finira par ouvrir des discussions, même si nous avons constaté le dilatoire qui a entrainé la bouderie du ministère de la santé ».
La F2S ajoute : « Cette logique entretenue par l’équipe du ministère de la santé et une partie de la fonction publique a conclu à la tentative de vouloir réduire la délégation de la F2S lors des négociations. D’ailleurs, même le ministère de la Santé finira par signer un accord bidon avec ses affidés, pour faire croire à l’opinion que des accords ont été trouvés avec les travailleurs de la santé ; ce qui est totalement faux ». F2S martèle que les négociations sont « au point mort ».
Toutefois, les secrétaires généraux de l’organisation ont fait savoir dans ce sens que le ministère des Finances a apporté des « propositions pour l’amélioration du système indemnitaire et des points à incidence financière » ; ce qu’ils apprécient positivement. Avant d’ajouter : « Nous souhaitons que le délai de janvier 2024 initialement fixé pour un rehaussement de cette indemnité de logement à 100 000 FCFA soit ramené à janvier 2023. »
ASPENOVAX, LE VACCIN MADE IN AFRICA BOUDÉ PAR L'AFRIQUE
Le sérum fabriqué en Afrique du Sud s’accumule dans son usine de production, faute de preneurs. Le continent africain qu’il est censé alimenter souffre pourtant d’un déficit criant de doses
Le sérum fabriqué en Afrique du Sud s’accumule dans son usine de production, faute de preneurs. Le continent africain qu’il est censé alimenter souffre pourtant d’un déficit criant de doses.
L’Afrique, qui a longtemps aspiré à disposer de capacités de production conséquente de vaccin anti-Covid, témoigne aujourd’hui d’un énorme paradoxe dans ce combat. Pays après pays, les décideurs du continent ignorent tout bonnement une de ses sources locales d’approvisionnement.
Le vaccin Aspenovax, fruit d’un accord d’exploitation de licence 2021-2026 entre la firme pharmaceutique sud-africaine Aspen Pharmacare et l’Américaine Janssen, n’intéresse manifestement personne. C’est du moins ce que laisse entendre le cri du cœur lancé ces derniers jours par Stavros Nicolaou, cadre supérieur chez Aspen.
Des vaccins sans commandes
Le dirigeant a notamment indiqué, il y a moins d’une semaine, que sa société n’avait toujours pas reçu la moindre commande de vaccins malgré une production entamée depuis bientôt un mois au prix de longues tractations.
Aspen, participant depuis le début de la lutte contre la pandémie à la mise en flacon des sérums Johnson & Johnson (J&J) de Janssen, a obtenu de cette dernière le droit d’en fabriquer dans ses installations de Port-Elizabeth le 8 mars, après des négociations remontant à l’année écoulée. L’entreprise implantée au Nigeria, en Ouganda, au Kenya et en Tanzanie entre autres, pariait alors sur le fort besoin en vaccins de l’Afrique pour écouler son produit.
Fiasco et mauvais précédent
Il faut dire qu’avec seulement 16% de sa population entièrement vaccinée fin mars selon l’OMS, le continent représente un marché à fort potentiel pour Aspenovax. Une aubaine pour l’entreprise fabricante qui visait dès juin une production mensuelle de 35 millions de doses.
Mais l’aventure censée être pionnière pour nombre d’initiatives de fabrication de vaccins anti-Covid en cours sur le sol africain risque de tourner court. Ce qui pourrait mettre en péril l’ambition de l’Union africaine de produire sur place 60% des sérums inoculés en Afrique à l’horizon 2040. Et pour cause, les Africains toujours aussi réfractaires aux vaccins, contraignent leurs dirigeants à en détruire régulièrement des centaines de milliers qui leur proviennent de dons occidentaux.
Difficile dans ces conditions de convaincre les pays d’investir pour s’approvisionner. C’est pourtant ce à quoi vient de s’engager le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, afin de sauver Aspenovax d’une mort précoce.
AFFAIRE DU BÉBÉ DÉCLARÉ MORT RETROUVÉ VIVANT, L’ASSISTANTE INFIRMIÈRE CONVOQUÉE À LA POLICE
L’ assistante infirmière qui avait faussement constaté la mort d’un nouveau-né a été convoquée, ce lundi, au commissariat central de Kaolack (centre) pour des besoins d’enquête, a appris l’APS.
Kaolack, 9 mai (APS) - L’ assistante infirmière qui avait faussement constaté la mort d’un nouveau-né a été convoquée, ce lundi, au commissariat central de Kaolack (centre) pour des besoins d’enquête, a appris l’APS.
Il lui est reproché d’avoir mis en danger la vie d’autrui, selon des sources judiciaires.
L’affaire remonte au 06 mai dernier à la pédiatrie de l’hôpital régional de Kaolack.
L’assistante infirmière avait déclaré mort un nourrisson en dressant un certificat de décès alors que ce dernier était encore en vie.
Le corps d’un bébé déclaré mort par un médecin de la pédiatrie de l’hôpital régional de Kaolack (centre) a été retrouvé vivant et mis dans un carton, quelques heures plus tard, à la morgue du même établissement de santé, a déclaré son père, Alassane Diallo.
’’Mon fils, qui a été déclaré mort par un médecin, à la pédiatrie de l’hôpital régional de Kaolack, a été retrouvé vivant dans un carton, à la morgue de l’hôpital’’, a annoncé M. Diallo à la presse locale, samedi soir.
’’Nous comptons bien faire la lumière sur cette affaire. C’est une négligence. Nous allons saisir la justice’’, a-t-il soutenu.
Le docteur Kalidou Ly, président de la commission médicale d’établissement de l’hôpital régional El Hadji-Ibrahima-Niass de Kaolack, a réagi à ce fait insolite
‘’Le bébé n’a jamais été mis dans les tiroirs’’ de la morgue, où sont déposés les corps des personnes décédées, a-t-il précisé.
’’Quand les agents de la morgue ont constaté que le bébé était vivant, ils l’ont ramené à la pédiatrie, et il a été remis en hospitalisation’’, a dit M. Ly.
’’Malheureusement, a-t-il déclaré, le bébé est décédé dans la même soirée’’. Un décès confirmé à la presse locale par le père de l’enfant.
Le procureur de la République a annoncé l’ouverture d’une enquête pour élucider cette affaire.
UNE HAUSSE DE 20, 56 % DES NOUVEAUX CAS DE PALUDISME AU SÉNÉGAL
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a fait état dimanche d’une augmentation de 20, 56 % des cas de paludisme au Sénégal entre 2020 et 2021.
‘’Le nombre de cas de paludisme est passé au Sénégal de 445 313 en 2020 à 536 850 en 2021 soit une augmentation de 20,56 %, a-t-il indiqué lors d’une cérémonie officielle de lancement d’une campagne de distribution de masse de moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA).
Sur la même période, le nombre décès liés à la maladie a augmenté de 6, 97 %, passant notamment de 373 en 2020 à 399 en 2021 au Sénégal, a-t-il fait savoir à cette manifestation organisée dans le village frontalier de Karang, hôte de cette cérémonie de lancement d’une campagne synchronisée de dotation de MILDA en Gambie et au Sénégal.
Il a, dans le même temps, insisté sur le fait que la situation épidémiologique laissait toutefois apparaître une baisse significative de la morbidité palustre chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes entre 2017 à 2021, avec respectivement 26,3% et 51,1%.
Organiser sur le thème : ‘’Innover pour réduire la charge du paludisme et sauver des vies’’, cette cérémonie a enregistré la présence du ministre gambien de la Santé et de l’Action sociale Ahmadou Lamin Samakeh.
Le Sénégal et la Gambie sont engagés à aller vers l’élimination du paludisme au plus tard à l’horizon 2030 dans le cadre d’un partenariat dynamique à travers cette campagne de distribution gratuite de masse de MILDA aux ménages.
Plusieurs personnalités des deux pays de même que des partenaires techniques et financiers ont pris part à cette cérémonie.
UN NOURRISSON RETROUVÉ VIVANT À LA MORGUE DE L'HÔPITAL DE KAOLACK
Après le cas Astou Sokhna à Louga, une rocambolesque affaire secoue l’hôpital régional El Hadj Ibrahima Niass de Kaolack
Après le cas Astou Sokhna à Louga, une rocambolesque affaire secoue l’hôpital régional El Hadj Ibrahima Niass de Kaolack. En effet, un nourrisson, répondant au nom de Souleymane Diallo, a été déclaré mort avant d’être retrouvé vivant par les agents de la morgue.
Ému et très en colère, son père, Al Hassan Diallo, a saisi les éléments du commissariat central de police de Kaolack.
Réagissant d’ailleurs à cette requête, le Procureur près le Tribunal de grande instance a rassuré qu’une enquête est en cours pour tenter d’élucider cette affaire.
Auparavant, l’hôpital, par le biais du Dr Kalidou Ly, président de la Commission médicale d’établissement (Cme), a admis « l’erreur » d’une aide-infirmière qui, selon lui, a délivré une attestation de décès sans demander l’avis de la sage-femme. Il rassure qu’une les responsabilités seront situées.
Le bébé, né le 1er mai dernier, a finalement rendu l’âme dans la not du vendredi à samedi avant d’être inhumé à Likem, son village natal.
PAR Damien Glez
AFFAIRE SOKHNA, LE PROCÈS DES SOIGNANTES OU D'UN SYSTÈME ?
Avec des peines de prison ferme requises contre des sages-femmes, le procureur du procès de l’ « affaire Astou Sokhna » semble vouloir faire un exemple. Pour mieux juger le système sanitaire sénégalais ?
Jeune Afrique |
Damien Glez |
Publication 07/05/2022
Il est des tragédies qui ouvrent les yeux de ceux qui se voilent la face. Des électrochocs de nature à faire réagir, par le prisme de la justice, des hommes de pouvoir qui ne comptent guère sur leur système de santé national lorsqu’ils ont des égratignures. L’indigence de certains déserts médicaux africains n’est guère une nouveauté. Pourtant, une fois l’émotion canalisée, un drame flagrant et médiatisé engendre parfois un débat salutaire. Et celui-ci ne porte pas seulement sur les moyens financiers et techniques, mais sur l’investissement humain…
Au Sénégal, il y a moins d’un mois, Astou Sokhna mourrait en couches dans un hôpital public de la ville de Louga, après avoir demandé en vain une césarienne. L’étonnante célérité de la tenue du procès indique déjà à quel point l’affaire revêt une portée symbolique. En témoignent aussi l’affluence du public dans un Palais de justice sous haute surveillance policière, le flux incessant des débats sur la Toile, les pétitions, les manifestations et autres avalanches de témoignages sur la mortalité des femmes enceintes ou en couches. Au diapason de cette onde de choc selon les uns, ou conscient du buzz, selon les autres, Macky Sall, le chef de l’État, avait promis que « toute la lumière » serait faite sur ce drame.
Alors que le procès a repris le 5 mai – coïncidence, pour la journée internationale de la sage-femme –, six maïeuticiennes de l’hôpital de Louga sont poursuivies dans ce dossier, inculpées pour « non-assistance à personne en danger ». Le procureur a requis une peine d’un an de prison, dont un mois ferme, pour quatre d’entre elles, et la relaxe pour les autres.
Entre 175 et 250 mille francs de hausse. C’est l’année des étrennes. Après les enseignants, les contrôleurs et inspecteurs du travail, les agents de l’agriculture, le gouvernement vient de sortir une grosse enveloppe pour satisfaire les agents de santé
Après les enseignants, le corps médical a bénéficié de fortes hausses de salaire. Selon les corps, certains vont obtenir des augmentations entre 175 mille et 250 mille F Cfa. C’est une manière de corriger les disparités dans le traitement des agents de l’Etat.
C’est l’année des étrennes… Après les enseignants, les contrôleurs et inspecteurs du travail, les agents de l’agriculture, entre autres, le gouvernement vient de sortir une grosse enveloppe pour satisfaire les agents de santé. Et ils vont bénéficier d’augmentations conséquentes : dès la fin de ce mois jusqu’en 2024, les salaires de ces travailleurs seront haussés de 175 mille à 250 mille F Cfa.
Ce dernier montant concerne évidemment les médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes. Il s’agit de l’octroi d’indemnités de logement, de risque santé, de représentation médicale, d’itinérant,… Autant de mesures qui vont donner le sourire à au moins 8 mille agents, qui étaient en rogne ces derniers temps. Si les négociations ont traîné dans la nuit du jeudi au vendredi, les différentes parties aux négociations sont ressorties sans cacher leurs satisfactions. «Les travailleurs de la santé sont très importants aux yeux de la société. L’Etat reconnaît bien cela. Je remercie les syndicats qui ont bien compris les efforts énormes que nous sommes en train de réaliser, explique Abdoulaye Daouda Diallo. Le Président Macky Sall a tenu à ce que tous les acteurs fassent le nécessaire afin de régler définitivement les problèmes.» Il ajoute pour définir l’échéancier : «Au cours de cette année 2022, beaucoup d’efforts seront faits, ainsi qu’en 2023, pour finir ses engagements en 2024.»
En écho, Mballo Dia Thiam, coordonnateur de And gueusseum, qui était prêt à signer le protocole d’accords dès ce jeudi, enchaîne : «Pour la question des indemnités, honnêtement il y a une augmentation, elle est passée de 15 000 à 30 000 F Cfa. Et nous avons aujourd’hui une indemnité qui a pu évoluer, il s’agit de l’indemnité d’itinérant, qui concerne les chefs de poste dans des stratégies avancées pour faire la prévention. Nous espérons que d’ici peu de temps, les autres problèmes seront examinés…»
Malgré le contexte très tendu avec le procès des sages-femmes de l’Hôpital régional de Louga, qui risquent 1 mois ferme, le ministère de la Santé et de l’action sociale avait déjà signé un protocole d’accords avec l’Alliance des syndicats autonomes de la santé (Asas) And gueusseum. Il se résumait en 17 points, notamment la signature de deux décrets et deux arrêtés organisant le secteur de la santé. Il s’agit de la régularisation de la situation administrative des techniciens supérieurs de santé et des règles d’organisation et de fonctionnement de la Fonction publique locale, la tenue des formations complémentaires des assistants infirmiers pour leur reclassement sur le plan hiérarchique, le versement des aides sociales dans les corps des assistants sociaux est aussi acté. Il en est de même de la révision de la rémunération des agents sans indemnités à la suite de leur reclassement en hiérarchie A1.
Par ailleurs, l’Alliance des syndicats de santé And gueusseum a également obtenu de la tutelle, l’enrôlement de tous les infirmiers et sages-femmes dans la loi de finance rectificative du budget 2022. La convention légifère aussi les processus de reclassement et le reversement des infirmiers brevetés, préventionnistes, assistants dentaires.
Pour le gouvernement, il s’agit d’un «effort budgétaire» supplémentaire après les dernières revalorisations. Lors du dernier Conseil des ministres, le chef de l’Etat réitérait son attachement à l’amélioration du pouvoir d’achat des agents publics, avec l’entrée en vigueur, à partir du 1er mai 2022, des revalorisations salariales exceptionnelles dans la Fonction publique, ce qui constitue un effort budgétaire spécial de 120 milliards F Cfa. C’est une manière de corriger les disparités salariales dans la Fonction publique. Les enseignants devraient ressentir, dès la fin de ce mois, la matérialisation effective des accords récemment signés avec le gouvernement.
GOUVERNEMENT ET SYNDICATS DE LA SANTE SUR UN TERRAIN D'ENTENTE
Le gouvernement et les syndicats des travailleurs de la santé sont parvenus à "un accord de principe sur le régime indemnitaire", objet de leurs revendications, annonce le ministère des Finances et du Budget.
Dakar, 6 mai (APS) - Le gouvernement et les syndicats des travailleurs de la santé sont parvenus à "un accord de principe sur le régime indemnitaire", objet de leurs revendications, annonce le ministère des Finances et du Budget.
Les deux parties sont arrivées à un accord à l’issue de "longues négociations qui ont eu lieu dans la soirée de ce jeudi dans les locaux du ministère des Finances et du Budget", indique un communiqué.
Il ajoute que le protocole relatif à cet accord devrait être signé mardi prochain après la consultation des bases des syndicats concernés.
Le secteur de santé était paralysé depuis des semaines par une grève lancée par le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES), l’Alliance des syndicats autonomes de la santé "And Gueusseum" et la Fédération des syndicats de la santé (F2S).
Ces organisations estiment que les travailleurs de la Santé sont lésés par le système indemnitaire actuellement en vigueur dans la fonction publique.
Certaines de leurs revendications portent également sur "la précarité des emplois" dans leur secteur et "l’utilisation abusive" de contrats à durée déterminée.
AFFAIRE ASTOU SOKHNA, LE JUGEMENT MIS EN DÉLIBÉRÉ AU 11 MAI
Le tribunal de grande instance de Louga (nord), saisi pour non-assistance à personne en danger après le décès en couches d’Astou Sokhna à l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye, a mis sa décision en délibéré au mercredi 11 mai
Louga, 6 mai (APS) - Le tribunal de grande instance de Louga (nord), saisi pour non-assistance à personne en danger après le décès en couches d’Astou Sokhna à l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye, a mis sa décision en délibéré au mercredi 11 mai, a constaté l’APS, vendredi matin.
Une peine d’un an de prison dont un mois ferme a été demandée contre quatre des prévenues. Le procureur a souhaité, en revanche, la relaxe des deux sages-femmes remises en liberté dès le début de l’enquête, lesquelles ont comparu libres devant la juridiction.
Le tribunal a rejeté la demande de liberté provisoire introduite par les avocats des quatre sages-femmes placées en détention préventive. Le procès ouvert le 27 avril avait ensuite été renvoyé à ce jeudi en raison d’une requête introduite par la partie civile, qui arguait n’avoir pas eu accès au dossier.
Cette affaire judiciaire est partie du décès en couches d’Astou Sokhna, le 1er avril, à la maternité de l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye de Louga. Sa famille estime qu’une négligence du personnel de l’établissement public de santé est à l’origine de sa mort.
Grève général.
Arrivée à l’hôpital, Astou Sokhna avait attendu en vain, pendant plusieurs heures, pour subir une césarienne. Son époux a déposé une plainte auprès du procureur de la République de Louga pour non-assistance à personne en danger.
L’enquête judiciaire sur sa mort a débouché sur l’inculpation de six sages-femmes et la détention préventive de quatre d’entre elles, depuis le 19 avril.
Les circonstances du décès de cette femme d’une trentaine d’années ont suscité une vive indignation au Sénégal.
Le ministère de la Santé a envoyé une mission d’enquête administrative à Louga, qui a débouché sur des mesures conservatoires prises à l’encontre de certains employés de l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye. Le 13 avril, le directeur de cet établissement de santé, Amadou Guèye Diouf, a été limogé et remplacé par Abdallah Guèye, un administrateur hospitalier.
A Louga, plusieurs syndicats de travailleurs de la santé ont tenu un sit-in pour dénoncer les mesures conservatoires prises à l’encontre de certains employés de l’hôpital. Dans plusieurs régions du pays, les professionnels de la santé ont décrété une grève générale de vingt-quatre heures en guise de protestation contre l’inculpation des sages-femmes.
L’HÉCATOMBE DE LA COVID
Un bilan largement revu à la hausse. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) révélait que le nombre total de morts causés par la pandémie de Covid s’élevait à 5,4 millions. Dès lors, l’organisation précisait que ces chiffres « sous-estimaient » la réa
Un bilan largement revu à la hausse. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) révélait que le nombre total de morts causés par la pandémie de Covid s’élevait à 5,4 millions. Dès lors, l’organisation précisait que ces chiffres « sous-estimaient » la réalité.
Ce jeudi, l’organisation des Nations unies pour la santé a publié un communiqué relatif au nombre de décès liés à cette pandémie. « De nouvelles estimations de l’Organisation mondiale de la santé montrent que le bilan total associé directement ou indirectement avec la pandémie de Covid-19 entre le 1er janvier 2020 et le 31 décembre 2021 est d’environ 14,9 millions de morts (une fourchette de 13,3 à 16,6 millions) », révèle le communiqué.
Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus déclare : « Ces données, qui donnent à réfléchir, soulignent non seulement l’impact de la pandémie, mais aussi la nécessité pour tous les pays d’investir dans des systèmes de santé plus résilients qui peuvent soutenir les services de santé, essentiels pendant les crises, y compris des systèmes d’information sanitaire plus solides ».
L’OMS a déclaré que la plupart des décès excédentaires (84%) étaient concentrés en Asie du Sud-Est, en Europe et dans les Amériques. Quelque 10 pays représentaient à eux seuls 68% du total de la surmortalité. Les pays à revenu élevé représentaient 15% des décès excédentaires contre 28% pour les pays à revenu intermédiaire supérieur et 53% aux pays à revenu intermédiaire inférieur. Quant aux pays à faible revenu, ils représentaient 4%. Le nombre de morts dans le monde était plus élevé chez les hommes que chez les femmes – 57% d’hommes, 43% de femmes – et plus élevé chez les personnes âgées.