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5 février 2025
MIMI TOURÉ SOUTIENT LE PASTEF POUR LA PRÉSIDENTIELLE
La président de la coalition Mimi24 met en avant les agressions du pouvoir contre la démocratie et les droits de l'homme, ainsi que leur lutte commune contre le troisième mandat de Macky Sall et pour des réformes institutionnelles
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 26/01/2024
La coalition Mimi24 présidée par l'ancienne Premier ministre Aminata Touré a annoncé apporter son soutien au candidat de Pastef, le parti dissous d'Ousmane Sonko, pour l'élection présidentielle du 25 février 2024.
Dans une déclaration rendue publique ce vendredi 26 janvier, Mimi24 indique avoir "pris la décision de soutenir le candidat de Pastef pour l'élection présidentielle". Cette décision fait suite à une réunion le 22 janvier entre une délégation de Pastef et de la coalition LACOS, composée notamment du ministre d'État Habib Sy et des députés Birame Souleye Diop et Abass Fall, et les responsables de Mimi24.
Lors de cette rencontre, selon la déclaration, "nous avons eu des échanges riches et approfondis convergents sur la situation nationale et les urgences de redressement national". Mimi24 met en avant les agressions du pouvoir contre la démocratie et les droits de l'homme, ainsi que leur lutte commune contre le troisième mandat de Macky Sall et pour des réformes institutionnelles.
La coalition dirigée par Aminata Touré appelle désormais "tous les responsables, militants et sympathisants de Mimi2024 à ne ménager aucun effort pour une large victoire" du candidat de Pastef dès le premier tour. Ce soutien apporté par un mouvement créé par un ancien pilier de la majorité présidentielle constitue un renfort de poids pour le principal adversaire du président Macky Sall.
par l'éditorialiste de seneplus, pierre sané
LA RÉPUBLIQUE CONTRE LA DÉMOCRATIE
EXCLUSIF SENEPLUS - Alors que les Assises demandaient vainement que président et chef de parti soient dissociés, Macky Sall amplifie au contraire la fusion en se positionnant comme directeur de campagne de son Premier ministre
D’après certains journaux (PressAfrik, Senenews et Les Échos du 18 janvier 2024), Macky Sall aurait signé « une note le 14 janvier dernier ès qualité de président de la coalition Benno Bokk Yakaar, pour demander aux uns et aux autres de mettre en place leurs comités électoraux avant le 28 janvier prochain ». « Après l’étape du choix de son candidat, la coalition Benno Bokk Yakaar poursuit sa marche vers l’échéance de l’élection présidentielle du dimanche 25 février 2024 », aurait écrit Macky Sall.
Macky Sall s’érige donc de facto en directeur de campagne du candidat Amadou Ba. « Un directeur de campagne est une personne chargée d'organiser et de conduire une campagne électorale. À la tête de l'équipe de campagne, il s'occupe de mobiliser tous les moyens nécessaires en faveur de son candidat. » (Wikipedia)
Le président de la République, lui, est censé être, constitutionnellement, le garant du fonctionnement impartial de nos institutions. En période d’élections, ces institutions sont supposées être équidistantes des candidats. Mais ce président nous a habitués à se situer au dessus de la loi .Ce qui m’amène d’ailleurs à penser qu’au fond, il ne comprend pas ce que « État de droit » veut dire ou alors il le viole en toute connaissance de cause en « fonction des circonstances » (dixit Macky Sall)
Pourtant, il nous a bien affirmé être l’auteur de notre Constitution de 2016. Mais la loi, c’est lui. La République c’est lui. Les complots et la triche, c’est aussi lui.
Macky Sall en tant qu’incarnation de la République nous a solennellement promis des élections “libres transparentes inclusives et démocratiques”. Ce qui implique que tous les concurrents vont pouvoir competir de manière équitable. Mais au contraire, il s’est acharné depuis trois ans à éliminer Ousmane Sonko en instrumentalisant les institutions de la République.
Comment peut-il garantir que la Constitution sera respectée s’il se retrouve directeur de campagne d’un des candidats ? Ne va-t-il pas privilégier le « parti avant la patrie » ? Va-t-il respecter les décisions de la Cour constitutionnelle ou ourdir un nouveau complot visant à discréditer la Cour et dans la foulée reporter l’élection en complicité avec le PDS ? Va-t-il nous épargner les fraudes avant pendant et après l’élection et nous assurer de la disponibilité d’un fichier électoral sincère et fiable, tout en tenant le scrutin à date échue ?
Nous connaissons déjà la réponse qui s’inscrit dans la trahison systématique de son serment et de tout un chapelet de mesquineries qu’il continuera à dérouler jusqu’à la fin.
Un président directeur de campagne et son candidat Premier ministre constituent un duo qui contrôle les administrations centrales et territoriales y compris la gestion des élections. Ce duo contrôle aussi toutes les forces censées sécuriser le scrutin. Il contrôle également les finances de l’État et les fonds politiques, en plus de la diplomatie, du narratif à l’international et des médias nationaux.
Une présidence et un gouvernement entièrement soudés pour faire gagner l’APR au travers du directeur de campagne de l’APR. C’est tout simplement obscène. C’est la République contre la démocratie (aussi Imparfaite que soit cette dernière).
Alors que les Assises demandaient vainement que président de la République et chef de parti soient dissociés, voilà que Macky Sall amplifie au contraire la fusion en se positionnant comme directeur de campagne de son Premier ministre.
Macky Sall vise bien évidemment à enferrer Amadou Bâ dans une double obligation de reconnaissance : (1) pour l’avoir imposé à son parti comme candidat, (2) pour lui avoir éventuellement fait gagner l’élection. Ce qui permettra de lui imposer un dispositif ou Macky Sall en tant que chef de parti maintient le président sous son autorité.
En effet, le 21 décembre dernier l’APR, lors de son congrès d'investiture a non seulement désigné Amadou Ba comme candidat mais a aussi consacré le
président Macky Sall à la tête du parti. Amadou Ba s’il venait, contre toute attente, à être être élu (et c’est là un grand SI) serait donc le premier président non pourvu du statut de chef de parti. L’exécutif serait de fait transféré de la présidence du pays à la présidence du parti.
Un troisième mandat qui nous revient par « la fenêtre » ? C’est tout simplement honteux. Ainsi, la République vide la démocratie de son contenu en privant arbitrairement l’électeur du libre choix de son candidat et de son président en manipulant l’élection de manière cynique.
La République persécute. La République triche. La République se déshonore.
Donc si nous voulons préserver et approfondir notre démocratie, il nous faudra impérativement changer de République. Faisons donc triompher la démocratie dès le 25 février en se débarrassant du duo Amadou Ba et Macky Sall.
Tous ces plans ? Un château de sable qui ne résistera pas à la bourrasque annoncée. Oui, dégageons les dès le premier tour.
Ni report ni chaos !
Personnellement, mon choix se portera sur Diomaye. Nous danserons avec lui de la prison au palais !
ANTA BABACAR NGOM FAVORABLE À L'ENQUÊTE PARLEMENTAIRE VISANT LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL
La présidente d'ARC exprime l'espoir sincère que les rumeurs de corruption s'avèrent non fondées, estimant que, dans le cas contraire, les responsables devraient rendre compte de leurs actes devant le peuple
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 26/01/2024
Anta Babacar Ngom Diack, présidente de l'Alternative pour la Relève Citoyenne (ARC), le principal parti d'opposition au Sénégal, a exprimé de vives préoccupations quant au bon déroulement des prochaines élections présidentielles prévues pour le 25 février 2024. Dans un communiqué de presse diffusé ce vendredi 26 janvier 2024, elle a dénoncé "les rumeurs de report des élections, les allégations de corruption et les manœuvres politiques malsaines" qui suscitent l'inquiétude des Sénégalais.
Pour Mme Diack, "le respect des règles démocratiques et le bon déroulement des opérations électorales dans le respect des droits de chaque candidat sont essentiels pour garantir la légitimité et la transparence du processus électoral". Elle a fermement condamné "toute tentative de manipulation politique visant à écarter des concurrents par des moyens illégaux ou non éthiques", qualifiant de telles pratiques de "sapement de la confiance du public dans nos institutions démocratiques".
Les graves accusations portées par l'opposition concernent notamment "les allégations de corruption et les irrégularités présumées dans le processus de sélection des candidats". A ce sujet, la présidente de l'ARC a jugé positive la décision de l'Assemblée nationale de créer "une commission d'enquête parlementaire", espérant que cette initiative "permettra de faire la lumière sur ces allégations".
Appelant à "l'unité de l'opposition", Mme Diack a demandé à "tous les candidats éliminés de ne pas se laisser distraire par des manœuvres politiques, mais de s'unir et de former un bloc solide". Selon elle, "Notre unité sera notre force et notre voix collective sera le garant de notre engagement envers une gouvernance démocratique".
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AMADOU BA CONFIANT POUR LE PREMIER TOUR
Le candidat désigné de la coalition au pouvoir, affiche sa sérénité avant le scrutin du 25 février. Tout en balayant les accusations sur l'éviction de Karim Wade, il promet le dialogue et une action réconciliatrice s'il accède au fauteuil présidentiel
À quelques semaines de l'élection présidentielle sénégalaise prévue le 25 février 2023, Amadou Ba, le Premier ministre et candidat de la coalition au pouvoir Benno Bokk Yakaar, se dit convaincu de passer au premier tour. "Je voudrais vous dire qu'on a une élection très ouverte parce qu'on a quand même 20 candidats. J'ai le privilège d'appartenir à la coalition la plus forte, la plus organisée et il n'y a pas de doute de mon point de vue que nous passerons au premier tour", a-t-il déclaré dans une interview accordée à RFI et France 24.
Alors que l'élection se déroulera sans les principaux favoris Ousmane Sonko et Karim Wade, dont les candidatures ont été rejetées par le Conseil constitutionnel, Amadou Ba estime qu'elle reste inclusive avec 20 candidatures. "Je ne pense pas qu'une élection avec 20 candidats soit une élection qu'on peut considérer comme n'étant pas une élection inclusive", a-t-il affirmé.
Interrogé sur les accusations de Karim Wade, qui l'accuse d'être à l'origine du rejet de sa candidature, Amadou Ba s'est défendu en déclarant: "Je regrette qu'il ait eu cette attitude et ses propos à mon endroit. Je pense que je n'ai pas besoin de passer par des entre... enfin de... d'user de certaines pratiques pour m'opposer à la candidature de Karim Wad."
Bien que désigné candidat par défaut après la décision de Macky Sall de ne pas se représenter, Amadou Ba se dit convaincu de sa victoire. Il fait cependant face à des dissidences au sein de son propre camp, avec trois candidats dissidents. "Je pense que leur place est dans la majorité. Nous avons pu construire une majorité très forte", a-t-il réagi.
Interrogé sur l'émigration irrégulière toujours importante des jeunes Sénégalais vers l'Europe, Amadou Ba a concédé que "ça fait très mal" tout en estimant que "les fondamentaux sont là" pour créer de l'emploi sur place. S'il est élu, il s'est engagé à accélérer les procédures judiciaires concernant les opposants emprisonnés et à "réconcilier les Sénégalais".
Sur les questions régionales, Amadou Ba s'est dit favorable à un changement de stratégie de la CEDEAO face aux coups d'État, plaidant pour un dialogue avec les militaires et une aide aux transitions les plus courtes possibles. Quant au franc CFA, il estime qu'il faut évaluer les évolutions possibles tout en défendant l'intégration économique régionale.
HAPSATOU SY LANCE GREENTECH SÉNÉGAL ET PRÉVOIT DES MILLIERS D’EMPLOIS
L'usine et les ateliers, couvrant une superficie de 2000 mètres carrés, emploient déjà près de 100 jeunes, selon Mme Sy.
Nichée au sein de la Maison Hapsatousy aux Mamelles, l'Usine Greentech Sénégal a été inaugurée ce jeudi 25 janvier 2024 par la journaliste Hapsatou Sy. L'usine, fruit de la collaboration avec l'Agence Nationale de l'Aménagement du Territoire (ANAT) et le Programme d'Appui à la Valorisation des Ressources Territoriales (PAVART), prévoit de réaliser un chiffre d'affaires de 10 milliards de FCFA pour sa première année, selon sa fondatrice.
Le projet, qui sera reproduit dans d'autres régions du Sénégal, engendrera des milliers d'emplois à l'échelle nationale. Lors de la cérémonie d'inauguration, Hapsatou Sy a déclaré : "J'ai contacté Greentech en Europe, l'un des leaders mondiaux dans les matières premières cosmétiques, pharmaceutiques et agro-alimentaires. Je leur ai proposé d'investir au Sénégal à condition de créer des emplois, de soutenir les jeunes et d'accompagner les femmes créatrices de ressources."
L'usine et les ateliers, couvrant une superficie de 2000 mètres carrés, emploient déjà près de 100 jeunes, selon Mme Sy. Greentech Sénégal, filiale de Greetech Afrique, s'engage également dans l'artisanat avec une vannerie et une tannerie à Saly et à Ngaparou. Hapsatou Sy a également annoncé un projet de culture de pommes de terre à Orkadiéré.
Nous voulons créer des marques championnes
"Nous voulons créer des marques championnes," a souligné la fondatrice de Greentech Sénégal, exprimant sa volonté de soutenir l'industrialisation du Sénégal. Elle a précisé son rôle en tant qu'ambassadrice du Programme d'Appui à la Valorisation des Ressources Territoriales (PAVART), visant à identifier des investisseurs pour des industries créatrices d'emplois pour les jeunes.
Hapsatou Sy a insisté sur la nécessité de donner de l'espoir à la jeunesse sénégalaise en rappelant que le pays dispose de ressources et d'une jeunesse dynamique. Elle a souligné le besoin de transformation industrielle pour changer l'avenir des jeunes. Au cours de la cérémonie d'inauguration, des jeunes ont partagé comment leur vie avait été transformée depuis leur intégration à Greentech Sénégal.
Selon Hapsatou Sy, en trois mois, 100 contrats à durée indéterminée (CDI) ont été signés avec des jeunes sénégalais, bénéficiant de deux heures de formation rémunérées chaque jour.
PAR Nioxor Tine
UNITÉ AUTOUR D’UNE PLATEFORME POLITIQUE DE TRANSITION
Les combats pour une reprise du parrainage citoyen sont futiles. Il faut « dé-présidentialiser » notre système politique en adoptant un régime parlementaire, dans lequel, le Premier ministre élu par le Parlement détient la réalité du pouvoir
Le peuple sénégalais, dans sa majorité, s’attend à ce que, dans un mois, jour pour jour, le 26 février prochain, en milieu de matinée ou plus tôt, le président sortant donne un coup de fil de félicitations– certes contraint - à M. Bassirou Diomaye Diakhar Faye.
Cela suffira-t-il pour mettre, fin à la gestion autocratique et bananière de l’État sénégalais, qui s’est aggravée, ces douze dernières années ? Autrement dit, allons-nous assister à une véritable alternative sociopolitique avec mise à terre du système néocolonial ou à une nouvelle alternance comme les deux premières, avec son lot de reniements et d’incertitudes ?
Un processus électoral chaotique
La publication de la liste tout à fait arbitraire des candidats définitivement retenus pour concourir, lors de la prochaine élection présidentielle n’a fait qu’enfoncer le clou dans la plaie du sinistre processus du parrainage citoyen, qui a raté son principal objectif, qui était de contribuer à la rationalisation du nombre de candidats.
En effet, il est passé de 14 en 2012, période d’avant-parrainage à 20, en cette année 2024, même si l’expérience a prouvé que c’est le président de la coalition au pouvoir, qui tire les ficelles dans les coulisses, selon qu’il souhaite avoir un électorat dispersé ou non. On se rappelle des 47 listes lors des législatives de 2017, dont la plupart avaient été parrainées par le président Macky Sall, phénomène, qui s’est reproduit pendant les locales de 2022, avec les exemples emblématiques de Kolda et Dakar.
Pour la présente présidentielle, où leur formation politique court le risque de ne pas figurer parmi les deux premiers concurrents, en termes de suffrages engrangés, les spin-doctors du Benno-APR semblent à nouveau miser sur la dispersion des voix et sur la mobilisation massive de toutes les forces terrifiées, non seulement par la perspective d’une véritable reddition des comptes, mais aussi par l’idée que notre pays puisse enfin sortir du giron de la Françafrique.
Outre cette défaillance du système de parrainage, quant à la réduction du nombre de candidats, qui constitue un aspect quantitatif, on a également pu observer une carence qualitative, car le filtre mal conçu a disqualifié plusieurs candidats reconnus dans l’arène politique, censés être représentatifs et en même temps confirmé des dilettantes en politique ayant le plein droit de participer à la gestion de la cité.
Il s’agit de certaines personnalités qui, malgré tout le respect, qui leur est dû, se sont surtout distingués dans des domaines aussi divers que variés (volaille, parasitologie, humanitaire) où il est vrai, ils font des prouesses…etc.
Nous en appelons solennellement à leur patriotisme et à leur esprit citoyen pour refuser de servir de faire-valoir au putsch électoral en cours et qui pourrait singer le scénario gabonais, c’est-à-dire la proclamation de résultats fantaisistes.
Au total, à l’ombre des tirages au sort et des mystères digitaux, évoquant, selon Abdourahmane Diouf, un putsch électronique, que même des initiés ont du mal à décrypter, les magistrats du Conseil constitutionnel, non avertis en la matière, s’appuyant sur des experts de l’ombre, ont scellé le sort de dizaines de citoyens aspirant à compétir pour la magistrature suprême.
Une élection dévoyée
Ainsi, on a assisté à l’éviction programmée, depuis belle lurette du candidat Ousmane Sonko, à l’encontre de qui, plusieurs procédures judiciaires, toutes aussi grotesques, les unes que les autres avaient été enclenchées (pseudo-viol, diffamation d’un présumé gangster à col blanc).
L’exclusion du patriote en chef, porteur de tant d’espoirs populaires, n’a pu avoir lieu, que parce que des magistrats « ripoux » se sont pliés en quatre pour satisfaire – en mode fast track – la commande politique du président de la Coalition Benno Bokk Yakaar, accélérant le temps de la Justice, si lent habituellement…
De la même manière, l’élimination de Karim Wade de la compétition électorale, même si elle peut se justifier légalement (pour parjure), n’est pas forcément pertinente (politiquement parlant) - d’autant qu’il a fini par renoncer à la nationalité française -, eu égard aux milliers d’électeurs « égarés », qui comptaient voter pour lui et au vu du rôle historique du PDS.
Avec une quarantaine de candidats spoliés, dont sept aux fichiers dits inexploitables, l’exclusion du PDS, l’ostracisme manifeste envers le leader du Pastef, maintenant reconnu comme le leader le plus représentatif de l’opposition sénégalaise, il est clair que le scrutin du 25 février prochain ne répond pas aux critères minimaux de validité. Il peut, quand même servir de rampe de lancement à une dynamique de transformation sociale.
C’est le lieu de saluer la clairvoyance du staff dirigeant du Pastef, qui a trouvé la parade, devant l’entêtement du président Macky Sall à vouloir écarter M. Ousmane Sonko du jeu politique, avec la complicité de certains magistrats, en le rendant inéligible. Ils ont contourné ce piège en optant pour une solution alternative (un ou plusieurs autres candidats), donnant ainsi une leçon de démocratie interne à plusieurs leaders politiques, sans programme ni projet, gérant leurs formations politiques comme un patrimoine personnel, pouvant même être hérité par leurs descendants fussent-ils incompétents et/ou maladroits.
Néanmoins, du fait des violations flagrantes des normes régissant le processus électoral, sans oublier un fichier piégé, avec surreprésentation des départements du Nord et un ostracisme marqué des primo-votants, on peut considérer que le vainqueur de cette mascarade électorale souffrira d’un déficit patent de légitimité. Il devra donc être considéré comme un intérimaire chargé de conduire une transition vers une nouvelle République à refonder de fond en comble.
Comme pour les pays de la sous-région ayant connu des coups d’Etat militaires, il faudra s’atteler à rétablir un ordre constitutionnel normal, après trois années de quasi-État d’exception depuis les émeutes de 2021 et un sabotage méthodique du processus électoral, s’apparentant à un putsch civil, reposant sur des manipulations électroniques et l’instrumentalisation des institutions (DGE, CENA, Cour suprême, Conseil constitutionnel).
Un gouvernement d’union nationale de transition
Notre conviction est que les combats pour une reprise du parrainage citoyen ou le report de l’élection présidentielle sont futiles et d’arrière-garde.
Il faut radicalement soigner la quasi-totalité de notre classe politique, qui souffre du syndrome d’hyper-présidentialisme caractérisé par une gestion autocratique de leurs partis (très souvent des coquilles vides) et cette obsession morbide à vouloir être candidat, même si on ne doit récolter que des scores lilliputiens avoisinant le zéro.
Il faut donc « dé-présidentialiser » notre système politique en adoptant carrément un régime parlementaire, dans lequel, le Premier ministre élu par le Parlement détient la réalité du pouvoir ou tout au moins rééquilibrer, en profondeur, les pouvoirs au sein et entre les différentes institutions.
C’est pourquoi, il faudra aller vers l’adoption d’un programme commun de refondation institutionnelle dans lequel pourraient se reconnaître la plupart des hommes politiques de notre pays.
En effet, la réalité montre clairement que le système hyper-présidentialiste, tel que mis en place par notre premier président après la crise de 1962, est antinomique avec un véritable pluralisme politique. Pire, il est synonyme de velléités hégémoniques, de clientélisme, de corruption, d’atteintes aux libertés et de fraudes électorales.
Dans le même ordre d’idées, le devenir des partis ou coalitions ayant exercé le pouvoir dans notre pays interroge. Ils peinent à survivre et à garder leur cohésion, quand ils perdent leur pouvoir. La plupart de leurs cadres transhument ou créent leurs propres organisations groupusculaires, contribuant ainsi à aggraver la pléthore de partis que connaît notre pays et à amplifier la cacophonie sur la scène politique.
Le parti socialiste disloqué, réduit à une peau de chagrin et le parti démocratique réduit à un clan familial doublé d’un fan’s club de Me Wade, en sont la meilleure illustration.
Les forces patriotiques devraient donc se regrouper autour d’une plateforme politique, embryon d’un futur gouvernement d’union nationale de transition, chargé d’organiser, dans les plus brefs délais, des élections législatives transparentes et inclusives ainsi qu’un référendum sur une nouvelle Constitution comme celle issue de la Commission nationale de réforme des Institutions.
Un programme de rupture sera discuté et adopté de manière consensuelle. Il sera en rapport, aussi bien avec la nécessité d’une refondation institutionnelle bien comprise, le respect des droits et libertés, qu’avec le parachèvement de nos souverainetés politique, économique, monétaire et culturelle.
L’impact économico-financier de l’octuple Ballon d’Or sur le football américain est déjà palpable, quelques mois seulement après son arrivée au club floridien de l’Inter Miami
1,02 milliard de dollars de valorisation, 127 millions de dollars générés… Les données de l’Inter Miami sont vertigineuses en ce début d’année, à en croire la dernière évaluation de Sportico, plateforme numérique spécialisée dans le sport business.
L’étude révélée mercredi 24 janvier 2024 témoigne d’un bond en avant financier considérable pour la franchise nord-américaine de football co-détenue par l’ancien international anglais devenu homme d’affaires, David Beckham.
Selon les auteurs, il s’agit des retombées de l’arrivée de Lionel Messi au sein de l’équipe basée en Floride. Le champion du monde argentin dont la signature a été officialisée pour deux ans et demi en juin 2023, a drainé les foules dans les stades à travers le pays de même que les sponsors vers la MLS.
Un effet d’entraînement
De quoi faire passer le club du 10e au 3e rang des plus précieux de la ligue, grâce notamment à une hausse de plus de 74% de sa valeur sur une année. Les revenus ont également augmenté de 43% sur la même période.
Plus impressionnant, l’effet Messi ne concerne pas seulement l’Inter Miami. La valorisation moyenne des 29 équipes composant le championnat a ainsi grimpé de 16% pour atteindre 678 millions de dollars en 2023. La MLS a quant à elle généré environ deux milliards de dollars, en hausse de 27%.
Selon Sportico, la montée des audiences s’est manifestée par un abonnement massif au MLS Pass (près de deux millions), le service de streaming d’Apple dédié à la diffusion des matchs de la Major League Soccer et dont Messi perçoit une partie non dévoilée des revenus dans le cadre de son contrat.
Un public à fidéliser
"Les clubs étaient déconcertés lorsque Jorge Mas (partenaire d’affaires de Beckham) s'est engagé à hauteur de 150 millions de dollars pour Messi sur deux ans et demi, incluant une participation au capital d'Inter Miami, mais son pari risqué s'est avéré fructueux", indique Sportico, alors que toutes les franchises s’activent pour capitaliser autant que possible sur la présence de Messi dans la ligue.
Cela passe par la construction ou la rénovation des infrastructures, dont les stades qui jouent un facteur décisif dans la valorisation des clubs. C’est d’autant plus crucial que les États-Unis co-organisent le Mondial 2026 avec le Canada et le Mexique.
La prochaine étape pour la MLS est de convertir ces nouveaux fans acquis grâce à Lionel Messi en un public fidèle.
par Mary Teuw Niane
NON À LA MISE À MORT DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL ET AU REPORT DES ÉLECTIONS
Le régime est complètement fâché avec la publication par le Conseil constitutionnel de la liste définitive des vingt candidats autorisés à concourir à l’élection présidentielle du 25 février 2024
Après les multiples rumeurs, les indiscrétions dans la presse, les phrases énigmatiques de politiciens en mission, les ballons de sonde lancés par des opposants en mission commandée, voici qu’arrivent l’heure de vérité et le coup de poker pour d’un coup ramasser la mise totale: discréditer et humilier le Conseil constitutionnel, le dissoudre et reporter sine die les élections.
En effet le régime est complètement fâché avec la publication par le Conseil constitutionnel de la liste définitive des vingt (20) candidats autorisés à concourir à l’élection présidentielle du 25 février 2024.
Les tenants du pouvoir savent que cette configuration conduira à la victoire inéluctable du candidat du Président Oumane Sonko (PROS) dès le premier tour.
Ces derniers temps la presse sénégalaise a laissé apparaître le dilemme du régime : arrêter le processus électoral ou bien attendre la victoire du candidat de PROS pour ensuite procéder à un coup d’État constitutionnel afin de l’empêcher d’exercer le pouvoir que le suffrage universel lui a valablement donné.
Sans aucun doute, l’expérience du Front islamique pour le Salut (FIS) algérien a été largement ausculté avec tous les risques que cela comporte.
En effet, en Algérie, après la victoire du Front islamique pour le Salut (FIS), pour l’empêcher de gouverner, il y eut un coup d’État militaire suivi d’une chasse aux sorcières qui a éradiqué ce parti.
Évidemment le pouvoir ne veut pas prendre le risque d’avoir un coup d’État qui ne peut être que dévastateur dans une zone sahélienne où les militaires sont entrain de remettre en cause la main mise politique française au Mali, au Burkina Faso et au Niger.
C’est pourquoi il faut absolument arrêter le processus électoral.
Que faire disait Lénine ?
Le problème du pouvoir est triple.
Premièrement, une partie de la nomenclatura de l’APR, particulièrement celle proche de la Première Dame considère que le Président de la République a fait un mauvais choix de candidat en investissant le Premier Ministre Amadou Ba dont ils doutent de sa loyauté et de sa capacité à gagner les élections.
Certains d’ailleurs insinuent que si jamais il y avait un second tour, il pourrait même ne pas atteindre le score lui permettant d’y accéder.
C’est pourquoi ils sont aujourd’hui nombreux au sein de l’APR à soutenir ouvertement ou à attendre le moment opportun pour soutenir particulièrement le candidat Mouhamed Boun Abdallah Dionne ou même les candidats Aly NGouille Ndiaye et Mame Boye Diao.
Le discours constant du Ministre Mame Mbaye Niang n’est que l’expression de la lutte mortelle en cours au sein du pouvoir entre les pro-Amadou Ba et les anti-Amadou Ba.
La question est devenue vitale.
Comment assurer la survie du pouvoir de Macky Sall?
C’est sans doute la raison pour laquelle la guillotine du Président n’a pas osé, cette fois-ci, couper la tête de Mame Mbaye Niang. À moins que ce qui se sussure ne soit vraie que le Ministre exprimerait les états d’âme du clan de la Première Dame.
En tout état de cause le régime est aujourd’hui totalement divisé, qu’il n’a aucun espoir de garder le pouvoir si le processus électoral en cours aboutit à des élections libres et transparentes le 25 février 2024.
Le clan des anti-Amadou Ba rêve d’un report des élections pour lui permettre de remettre en cause cette candidature qui le dérange complètement.
Deuxièmement, le Conseil constitutionnel a lâché une grosse bombe politique à fragmentation en publiant sa liste définitive des vingt (20) candidats.
Le Conseil constitutionnel a fâché définitivement le pouvoir.
Non seulement il n’a pas éliminé les indésirables mais il a commis un dégât collatéral en invalidant la candidature du Président Karim Wade ce qui aggrave considérablement la posture électorale du candidat du Président Macky Sall et de manière générale rend définitivement impossible une victoire du pouvoir.
Le Conseil constitutionnel a divisé les voix de la majorité en validant les candidatures de Mouhamed Boun Abdallah Dionne, Aly Ngouille Ndiaye et Mame Boye Diao ce qui réduit irrémédiablement les suffrages du candidat Amadou Ba.
Les dernières élections législatives ont montré combien les suffrages de BBY se sont comprimés.
Le Conseil constitutionnel en validant la candidature des indésirables, Diomaye Faye, Cheikh Tidiane Dièye et Habib Sy a donné à PROS la possibilité de désigner le candidat que les innommables proposent et de remporter haut la main la mise électorale le 25 février 2024.
Enfin, troisièmement, le Conseil constitutionnel en invalidant la candidature du Président Karim Wade a mis son électorat contestataire à la disposition de l’opposition radicale renforçant ainsi sa victoire dès le premier tour.
Il faut souligner que certaines franges du pouvoir, déboussolées par le risque de défaite de leur candidat, soupçonnent contre toute logique le Président Karim Wade d’être un possible plan B caché du Président Macky Sall.
En définitive, le Conseil constitutionnel est de fait devenu incontrôlable, insaisissable, totalement fou, alors que jusque là ses prises de décisions agréaient joyeusement le pouvoir.
Le Conseil constitutionnel en publiant sa liste définitive a-t-il seulement dit le droit?
Ou bien a-t-il voulu exprimé, dans un dernier sursaut d’orgueil, sa libération totale et définitive de l’étreinte du pouvoir ?
Dans tous les cas, le Conseil constitutionnel a posé volontairement ou involontairement un acte téméraire de défiance vis-à-vis du pouvoir.
Le pouvoir ne peut laisser passer cette situation.
Il faut trouver une manière subtile d’arrêter le processus électoral ainsi pouvoir reporter les élections.
Le pouvoir pourra alors prendre le temps nécessaire pour inverser la situation électorale comme en Guinée lors du second tour de l’élection présidentielle entre Alpha Condé et Cellou Dalin Diallo pour organiser le vote des citoyens à son profit.
Il ne faut surtout pas que l’idée de report vienne du pouvoir.
D’autres, de la société civile, des leaders se réclamant de l’opposition, des journalistes, des experts étrangers pourraient s’en charger.
Il y a encore plus subtil, saisir au vol les multiples errements du processus électoral brandis par un candidat ou des groupes de candidats lésés pour en faire l’arme fatale pour stopper le processus électoral.
Le pouvoir semble se diriger avec la probable mise en place de la Commission d’enquête parlementaire demandée par le PDS vers le discrédit, l’humiliation revancharde et la mise à mort volontaire ou forcée du Conseil constitutionnel.
Cette liquidation programmée, du fait du ralliement du groupe BBY, stoppera le processus électoral.
En effet, le pouvoir saisit cette requête légitime du PDS de création d’une commission d’enquête parlementaire pour en faire l’outil de mise à mort du Conseil constitutionnel.
Le Sénégal entrera alors définitivement dans l’ère de l’illégalité constitutionnelle, de la prolongation illégale du mandat présidentiel et qui sait, d’une nouvelle troisième candidature ?
Nous devons être vigilants, ce qui se passe, à quelques semaines du 25 février 2024, n’est pas anodin.
C’est une tentative délibérée du pouvoir de voler la victoire au peuple.
Nous devons de toutes nos forces refuser l’arrêt du processus électoral et le report des élections.
Non à la tentative de coup d’État institutionnel !
Je vous souhaite une excellente journée sous la protection divine. Juma Mubaarak.
NB: l’expression « le candidat désigné par PROS » désigne simplement le candidat des innommables.
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VERS L'INSTAURATION D'UNE NOUVELLE ÈRE DE GOUVERNANCE
À l'issue de discussions nourries avec la société civile, des candidats ont convenu d'inscrire le Sénégal dans une dynamique réformatrice démocratique, s'inspirant des conclusions des Assises et des recommandations de la CNRI
Lors d'une rencontre citoyenne inédite jeudi 25 janvier à Dakar, des candidats à la présidentielle se sont engagés à signer un pacte national de bonne gouvernance, à l'issue de discussions nourries avec des représentants de la société civile.
Ce pacte vise à concrétiser les conclusions des Assises nationales de 2008-2009 et les recommandations de la Commission nationale de réforme des institutions (CNRI) de 2013, deux processus de concertation majeurs dont les réformes tardent à se matérialiser.
Le document présenté s'articule autour de 6 articles définissant le contexte, les engagements des candidats, les mécanismes de suivi, sur une durée de 5 ans. Il s'appuie sur la Charte de gouvernance démocratique issue des Assises et les principales propositions de la CNRI en matière d'État de droit, d'équilibre des pouvoirs, de transparence et de décentralisation.
Les candidats présents ont majoritairement apprécié cette initiative citoyenne. Certains ont proposé des amendements, d'autres comme Thierno Alassane Sall ont insisté sur l'importance de mécanismes pour garantir le respect des engagements après les signatures.
La cérémonie de signature est prévue le 30 janvier, à la veille du début de la campagne électorale. Selon les organisateurs, elle permettra de "matérialiser l'engagement solennel des candidats envers les pertinents de notre démocratie et l'avenir du pays". Une étape cruciale pour le Sénégal.
UMOA, UNE BANQUE ÉTABLIE AU SÉNÉGAL SANCTIONNÉE
Le Collège de supervision de la Commission bancaire de l’Umoa a, de nouveau, abattu une sanction sur une banque installée au Sénégal. Une sanction disciplinaire et pécuniaire.
iGFM - (Dakar) Le Collège de supervision de la Commission bancaire de l’Umoa a, de nouveau, abattu une sanction sur une banque installée au Sénégal.
Une sanction disciplinaire et pécuniaire. C’est ce dont a écopé un établissement de crédit installée au Sénégal. En effet, lors de sa session tenue le 18 décembre 2023, la Commission Bancaire de l’Umoa, après avoir entendu les dirigeants de l’établissement concerné, a prononcé un blâme à l'encontre de la banque installée au Sénégal. Son nom n'a pas été dévilé.
Cette sanction disciplinaire est motivée par le non-respect des termes de l’injonction donnée par Décision du 9 décembre 2020 ainsi que des insuffisances dans la gestion et des infractions aux textes légaux et réglementaires applicables aux établissements de crédit. La Bceao a décelé «des faiblesses dans le dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme de cette banque».
En sus de la sanction disciplinaire, l’établissement de crédit a écopé d’une sanction pécuniaire d’un montant de 300 millions de francs Cfa. Ce, conformément aux dispositions de l’Instruction n° 006-05-2018 du 16 mai 2018 fixant les modalités d’application des sanctions pécuniaires prononcées par la Commission Bancaire de l'Umoa à l’encontre des établissements de crédit de l’union monétaire.