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15 novembre 2024
Par Moussa KAMARA
SAVOIR LIRE ET ECRIRE
Aujourd’hui, il est temps que les élites affranchies servent de modèles à la grande masse de la population. Il faut aider les populations à s’approprier les outils modernes de la communication.
Je me suis toujours posé la question de savoir pourquoi l’Afrique était le terreau fertile d’exercice des colonialismes. Les confrontations de l’Ouest et de l’Est y sont encore et toujours vivaces malgré les indépendances obtenues pour la plupart dans la plupart des pays.
Les terroristes, comme aiment les appeler l’Occident ou les Djihadistes, y soufflent des vents de terreur en massacrant des soldats des armées régulières et des populations qui ne les adoptent guère.
De la bande du Sahel où ils paraissent indéboulonnables, ils menacent notre pays qui les attend de pied ferme, s’adonnent à des incursions toujours dramatiques dans des pays jouxtant le Sahel et sévissent jusqu’en Somalie.
Au Mali, ils ont conquis l’Azawad qu’ils entretiennent avec les produits issus du commerce douteux. Tous ces impérialistes ne cherchent qu’à imposer leur doctrine à des pays ou des entités hostiles.
Les pays du Sahel disposent d’un sous-sol très riche, que nul ne soit étonné des convoitises de plusieurs pays impérialistes. Les populations de ces pays aux terres d’une richesse extraordinaire, ne vivant que d’élevage ou de pêche pour certaines, ont toujours été les victimes désignées de ces hordes de tueurs. Les forces armées de ces pays ne sont guère bien équipées pour faire face à des mercenaires sans pitié.
Un musulman ne peut tuer un autre musulman. Alors quand ces bandes utilisent l’Islam pour massacrer ces pauvres populations, elles ne peuvent être que trop loin des principes de l’Islam. C’est ce qui se passe au Nigéria avec les terroristes de Boko Haram.
Cette violence inouïe qui caractérise leurs opérations n’a rien des principes qui guident notre religion. Pourquoi forcer des populations à suivre la voie tracée pour elles par d’autres ? Avant l’indépendance nous avons tous été brimés parce que les colons étaient en terrain conquis. Avec l’indépendance ils sont restés ou revenus, les colons, avec des moyens plus pernicieux.
Aujourd’hui, il est temps que les élites affranchies servent de modèles à la grande masse de la population. Il faut aider les populations à s’approprier les outils modernes de la communication. En français, en anglais ou en arabe car un analphabète ne peut compter aller plus loin que le bout de son nez dans ce monde. Or, avec un peuple majoritairement bien formé, nous pouvons échapper aux affres d’Internet et des terroristes. Parce que les affres du premier sont définitivement visibles avec des comportements que je me retiens de relater…
LE KANKOURANG DE LA DISCORDE
Des actes de vandalisme impliquant des Kankourang ont secoué le quartier Darou Salam, laissant derrière eux blessés et dégâts matériels. La collectivité mandingue de Mbour condamne fermement ces débordements qu'elle qualifie de "barbarie"
Etienne NDIAYE (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 04/10/2024
Suite et fin du feuilleton des violences qui ont émaillé la sortie du Kankourang en début de semaine au quartier Darou Salam. La collectivité mandingue de Mbour, à l’occasion d’un point de presse tenu le lendemain des événements à son siège social, a condamné vigoureusement ce qu’elle considère comme des actes de barbarie. Son secrétaire général a martelé que l’essence du Kankourang est aux antipodes de la violence et a invité les autorités administratives à intervenir pour la réglementation du Septembre mandingue. Du côté du dioudiou Cissé Kounda, l’on invoque des nécessités d’ordre spirituel pour expliquer les sorties intempestives du Kéwoulo. Son coordinateur est convaincu que le Kankourang peut, en période de circoncision, sortir à tout moment si les circonstances le recommandent. Pendant ce temps, les victimes annoncent qu’elles vont ester en justice.
24 heures après les violences survenues au quartier Darou Salam où des Kankourang aidés de leurs « Selbés » (accompagnants) ont vandalisé trois maisons et blessé cinq personnes suite à la révolte et la prise en otage du Kéwoulo par des jeunes du quartiers excédés par la fréquence de la sortie du protecteur des circoncis, la collectivité mandingue de Mbour, unique entité légalement reconnue et autorisée à organiser des cérémonies de circoncision de la communauté mandingue du département de Mbour, n’a pas tardé à réagir.
Selon son secrétaire général, les actes commis lundi dernier ne sont rien d’autre que de la barbarie et du vandalisme. « Nous regrettons profondément ce qui s’est passé car le Kankourang est un moyen d’éduquer les gens. Pendant longtemps il y a eu une cohésion nationale qui a permis un vivre-ensemble ayant abouti à perpétuer le legs. Notre rôle est de le préserver dans une ville où nous habitons avec les autres communautés » a dénoncé Aïdara Diop.
Selon notre interlocuteur, les membres de la collectivité mandingue, qui est la gardienne de ce patrimoine, avaient senti cette violence venir avec la prolifération des cellules qui poussent comme des champignons. « On avait vu venir et nous avions alerté lorsque nous avons rencontré le président de la République, le PM et le ministre de la Jeunesse. Le 18 août dernier, nous avions saisi le ministre de l’intérieur pour l’avertir sur la prolifération des cellules et les risques graves de troubles à l’ordre public. Nous avons organisé une marche pour alerter, nous avons saisi le procureur de la République. Certes, nous faisons confiance en l’autorité mais nous n’avons pas manqué d’alerter cette dernière. La police administrative a la responsabilité d’organiser toutes les manifestations, malheureusement ce que nous redoutions s’est produit» a précisé M. Diop.
La collectivité dégage toute implication dans ces actes de vandalisme ayant entraîné des blessés graves et des dégâts matériels importants au quartier de Darou Salam. « Il ne s’agissait pas de la collectivité mandingue mais nous avons une responsabilité morale de soutenir la victime. Il faut prendre des dispositions parce que le Kankourang n’est pas seulement culturel mais aussi économique, psychologique. Le Kankourang a une vocation de paix. C’est ainsi que nous présentons à nos concitoyens des excuses pour les exactions qu’ils ont subies car cela ne relève que de la barbarie et du vandalisme. Le Kankourang a une mission protectrice et non d’agression, il ne doit faire aucunement preuve de violence » persiste le porte-parole du jour de la collectivité mandingue.
Le dioudiou Cissé Kounda se défend et invoque des préoccupations d’ordre spirituel…
De son côté, le dioudiou Cissé Kounda, pointé du doigt dans ces violences, s’est lui aussi prononcé par la voix de son coordinateur, El-Hadj Kaoussou Cissé. Devant le local même du dioudiou sis au quartier Oncad, les membres de cette aile considérée comme dissidente par la collectivité mandingue, ont exprimé leurs regrets par rapport à la tournure des événements de lundi dernier.
Pour El-Hadj Kaoussou Cissé, le Kankourang et ses accompagnateurs ont agi de la sorte par instinct de survie, car, explique t-il, après que la vie du Kéwoulo, désarmé, déshabillé puis pris en otage a été mise en danger, il fallait coûte que coûte réagir pour laver cet affront fait selon lui à toute la communauté mandingue.
Notre interlocuteur estime toutefois qu’il y a une incompréhension qui s’est posée sur les heures et jours de sortie du Kankourang. Il a martelé à ce propos que le Kéwoulo, durant la période des circoncisions, peut, si les circonstances l’exigent, sortir à tout moment, n’importe quel jour de la semaine. Pour lui, c’était le cas lundi dernier car le Kankourang, à l’en croire, s’était rendu dans ce quartier pour régler des problèmes spirituels. « Il y a des préoccupations d’ordre spirituel qui peuvent survenir quand on a la charge de veiller sur 160 circoncis. En ce moment-là, seul le Kankourang peut y apporter les réponses idoines » a-t-il argumenté.
EL Hadj Kaoussou Cissé de finir par démonter le mauvais procès qui est fait au dioudiou Cissé Kounda qui, à ses yeux, « est un dioudiou totalement ancré dans la voie tracée par les anciens et qui par conséquent bannit la violence sous toutes ses formes ».
Dans cette affaire qui continue de défrayer la chronique à Mbour, les victimes des Kankourang au quartier Darou Salam promettent d’ester en justice.
LE KANKOURANG, DU MYTHE À LA PERVERSION
Ce rite initiatique, jadis garant de la transmission des savoirs mandingues, se transforme en spectacle touristique sulfureux. Les "nuits blanches" du samedi deviennent synonymes d'excès en tout genre, menaçant l'intégrité culturelle de la tradition
El Hadj SOW, Envoyé spécial à Mbour |
Publication 04/10/2024
Depuis plusieurs semaines, les activités de ce qu’il convient d’appeler le « septembre mandingue » battent leur plein à Mbour. Une période culturelle rythmée par les sorties inopinées du « Kankourang », un rite initiatique pratiqué dans la capitale de la Petite côte depuis 1904. Le « Kankourang » est à la fois le garant de l’ordre et de la justice, et l’exorciste des mauvais esprits. En tant que tel, il assure la transmission et l’enseignement d’un ensemble complexe de savoir-faire et de pratiques qui constituent le fondement de l’identité culturelle mandingue. De nos jours, le mythe du Kankourang, lequel est pourtant érigé au rang de patrimoine immatériel mondial par l’Unesco, est en train de s’effondrer du fait de nombreuses déviances perverses mais aussi des troubles à l’ordre public, des actes d’agression et des vols provoqués lors des passages du Kankourang.
Mbour a vécu comme depuis plus d’un siècle maintenant la fièvre du Kankourang en ce mois de septembre, qui est la période d’initiation choisie par la collectivité mandingue de la ville. Cette année, du fait d’une coïncidence avec le Magal et le Maouloud, les activités du fameux septembre mandingue vont empiéter sur ce mois d’octobre. D’où la quatrième et dernière sortie du Kankourang prévue pour le week-end prochain. La parade chorégraphique du Kankourang est toujours entourée d’anciens initiés et de sages de la communauté. Ses apparitions sont ponctuées d’une danse saccadée qu’il exécute en maniant deux coupe-coupe et en poussant des cris stridents. Ses suivants, armés de bâtons et de feuilles de rônier, marquent la cadence de leurs refrains et tambours.
Ce spectacle fascinant, comme les années précédentes, draine des foules immenses tous les dimanches à Mbour. Mieux, les « férus » de Kankourang, au nombre desquels beaucoup de touristes étrangers et de simples curieux, anticipent « la fête » par des veillées nocturnes appelées les « samedis de nuit blanche ».
Cette pratique, malheureusement, du fait du potentiel de perversité qu’elle draine, est en train de porter un sacré coup à la réputation du « septembre mandingue » de Mbour que beaucoup de personnes commencent à assimiler à un grand rendez-vous de déviances perverses.
C’est un secret de Polichinelle que ces fameuses nuits blanches sont pour beaucoup de gens des moments de débauche et de consommation effrénée d’alcool.
En ce troisième samedi, la ville grouille de monde dès les premières heures. A Saly, cité touristique par excellence, des contingents de fêtards arrivent par plusieurs groupes. Ils viennent pour leur écrasante majorité de Dakar et de Thiès et, dans la station balnéaire ou à Mbour même, louent des studios et appartements meublés. Ou alors des résidences hôtelières où grands viveurs, prostituées de luxe et maitresses du dimanche se défoncent le temps d’un long week-end de Kankourang. Un gérant de ce type de réceptif hôtelier, sous le couvert de l’anonymat, nous a confié avoir fait le plein de réservations. Il indique qu’il en est ainsi tous les samedis durant le septembre mandingue. Et, par ricochet, en ce début du mois d’octobre. Cette réalité révèle un fait têtu, les pratiques perverses qui accompagnent ces soirées Kankourang.
Quand les « bébés Kankourang » foisonnent !
En effet, pendant les trois mois de la période de circoncision et les sorties périodiques du Kankourang, il n’est pas rare de ramasser des préservatifs usés dans les rues de Mbour. Ceci traduit une réalité passée sous silence : le libertinage sexuel.
Pendant cette période faste, les pharmacies et les boutiques de quartiers qui vendent des condoms ne désemplissent pas. Les pilules du lendemain, également appelées comprimés anti-grossesses, connaissent également un succès fou. Les filles averties en usent et en abusent, comme du reste elles font avec le sexe. D’autres préfèrent un planning « kankourang » afin d’éviter les grossesses non désirées. La preuve par ces milliers de préservatifs gracieusement distribués pour lutter contre les grossesses et les maladies sexuellement transmissibles. Malheureusement, toutes ces précautions n’empêchent pas des grossesses « accidentelles ». D’ailleurs, les enfants nés entre les mois de mai et juin c’est-à-dire neuf mois environ après septembre sont surnommés « Bébés Kankourang ». Ils sont tellement nombreux qu’ils risquent d’être stigmatisés au sein de la communauté mbouroise. Indignée par ces pratiques, une dame rencontrée au quartier Thiocé livre ses vérités crues. « Si des jeunes de sexes différents restent en ambiance jusqu’au petit matin, il est fort probable qu’il y ait desjeux de jambes en l’air. Donc, au lendemain de cet événement, c’est assez normal de voir des filles être enceintes », regrette-t-elle.
De l’amour en plein air !
Le comble dans ce libertinage, c’est lorsque des jeunes franchissent le Rubicon jusqu’à entretenir des rapports charnels dans les rues à des heures tardives. Un Mbourois outré par cette débauche sans nom raconte. Il dit : « Je travaille comme vigile. Je finis mon service à cinq heures du matin. Une fois, l’année dernière, en rentrant du travail, j’ai aperçu plus de quatre couples en train de faire l’amour en plein air dans les rues. Je n’en croyais pas mes yeux. Et je sais qu’il y en a parmi ces gens qui m’ont reconnu et qui ont prié de toute leur âme pour que je ne les reconnaisse pas » témoigne notre interlocuteur. Pour assouvir leurs besoins en pareille circonstance, les concernés squattent aussi les bâtiments en construction, d’autres n’hésitent pas à le faire dans leur propre véhicule aux vitres teintées, loin des yeux indiscrets. Toujours est-il que les gens viennent de partout, Thiès, Kaolack, Dakar etc., pour les besoins de ces cérémonies.
Face à ce tableau sombre, la collectivité mandingue de Mbour qui est la structure fédérant les membres des cellules de la commune de Mbour et du village de Mboulème, dans la commune de Malicounda, a appelé le vendredi 30 août dernier à une large mobilisation de ses membres pour préserver la culture de la communauté.
L’impuissance des conservateurs face à la dérive !
C’est ce qui explique cette marche de protestation sur un parcours d’à peu près deux kilomètres et initiée par des conservateurs mandingues. « Cet évènement est un acte de résistance visant à protéger et à préserver notre identité culturelle » ont prêché les organisateurs. Avant d’indiquer : « La culture mandingue, vieille de plusieurs siècles, est un trésor que nous avons hérité de nos ancêtres. Elle est le socle de notre existence, la source de notre fierté, et un guide pour les générations futures. Mais aujourd’hui, cette culture est menacée par des individus sans scrupules, dont l’unique motivation est l’argent. Ces personnes organisent des événements comme le Kankourang, détournant ainsi sa signification profonde pour en faire un simple spectacle mercantile, au mépris de nos traditions et de nos valeurs ancestrales. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés alors que notre patrimoine est dénaturé. Nous devons agir ! Cette marche est l’occasion de montrer notre détermination à protéger notre culture, à la garder authentique et à la transmettre intacte aux générations futures » lit-on dans le manifeste d’information et de sensibilisation.
Rappelons-le, le Kankourang est à la fois le garant de l’ordre et de la justice, et l’exorciste des mauvais esprits. En tant que tel, il assure la transmission et l’enseignement d’un ensemble complexe de savoir-faire et de pratiques qui constituent le fondement de l’identité culturelle mandingue. Ce rituel, qui s’est étendu à d’autres communautés et groupes de la région, est l’occasion pour les jeunes circoncis d’apprendre les règles de comportement qui garantissent la cohésion du groupe, les secrets des plantes et leurs vertus médicinales ou des techniques de chasse. La tradition connaît un recul en raison de la rapide urbanisation de la plupart des régions du Sénégal et de la Gambie, et de la réduction des surfaces des forêts sacrées, transformées en terres agricoles. Le rituel s’en trouve banalisé, minant l’autorité du Kankourang.
LA LISTE DES LIONS PUBLIEE AUJOURD’HUI, RETOUR PROBABLE DE BOULAYE DIA
La publication de la liste pour la double rencontre contre le Malawi (11 et 15 octobre) sera faite aujourd’hui dans un contexte assez particulier et marqué par le départ du sélectionneur national Aliou Cissé à la tête de la tanière.
La publication de la liste pour la double rencontre contre le Malawi (11 et 15 octobre) sera faite aujourd’hui dans un contexte assez particulier et marqué par le départ du sélectionneur national Aliou Cissé à la tête de la tanière. Cette liste marquera sans nul doute le retour de Boulaye Dia qui fait des merveilles avec la Lazio de Rome.
Depuis son transfert de Salernitana vers la Lazio de Rome en début de saison, Boulaye Dia ne cesse de se faire remarquer sur les pelouses. Auteur de quatre buts depuis le début de la saison, il mérite d’être rappelé au sein de la tanière. Présent pour les besoins de la CAN 2023, Boulaye Dia n’a pu y participer à cause d’une blessure.
En dépit des déboires au sein de son ancienne formation, le jeune attaquant a su relever la tête pour revenir au meilleur de son niveau. Son retour en équipe nationale, confrontée à un problème criant de buteurs, reste un impératif. Aujourd’hui, la publication de la liste sera diffusée dans un contexte particulier : le départ du coach national Aliou Cissé qui a été limogé par le ministère en charge des Sports. A travers une correspondance adressée à la FSF, la tutelle a refusé de prolonger son contrat d’un an comme souhaité par Augustin Senghor et cie.
A noter que la traditionnelle publication de la liste qui se faisait en présence du sélectionneur national sera mise en ligne dans les différentes plateformes de la Fédération sénégalaise de football. Le comité d’urgence « annule la conférence de presse de publication de la liste des joueurs pour les matchs des 3 et 4e journée contre le Malawi prévue le 04 octobre 2024. Décide de faire publier par le service de communication de la Fsf la dite liste le même jour à dix heures sur son site web et sur ses plateformes digitales», note le communiqué.
Par Amadou Aly KANE
S’AFFRANCHIR DES INDICATEURS DU MODELE DOMINANT, UNE NECESSITE POUR LE DEVELOPPEMENT D’UNE PENSEE ECONOMIQUE AFRICAINE AUTONOME
Pour aider à l’intégration économique en Afrique, le FMI gagnerait à élargir ses missions, avec la prise en compte de la nécessaire mise à niveau structurelle des économies africaines afin de les rendre plus aptes à compétir sur le marché international
Les réactions diverses sur le rapport de la dernière mission du FMI nous donnent l’opportunité, non pas d’ajouter une autre contribution qui viendrait s’empiler sur d’autres très pertinentes, mais plutôt de nous interroger sur l’appropriation sous-jacente des instruments d’analyse de l’institution de Bretton Woods par beaucoup d’entre nous.
Ce dernier aspect fonde notre préoccupation de donner un point de vue sur le caractère opératoire des indicateurs économiques utilisés pour faire le point sur la situation, afin d’en extraire la charge négative.
Concernant le continent, ces instruments d’analyse sont adossés à un système d’exploitation remontant au 19ème siècle, qui fige depuis lors nos économies dans une spécialisation économique mise en place sans prise en compte des intérêts du continent, et à laquelle il convient de mettre un terme.
Nous passerons brièvement sur les analyses « politiciennes » dudit rapport dont s’est saisie l’opposition politique pour essayer de mettre en difficulté le gouvernement de DIOMAYE/SONKO
Celle-ci lui impute les constats négatifs de l’institution sur l’état des finances publiques, l’endettement du pays et la régression des taux de croissance périodiques de 2024, lesquels constats concernent pourtant peu, pour ne pas dire « en rien », le pouvoir entrant, en fonction depuis six mois à peine.
On peut comprendre qu’à l’approche des « législatives » que le débat politique s’emballe. En revanche, le fait d’imputer au nouveau pouvoir la « morosité de l’économie au premier semestre 2024 » évoquée dans le rapport, alors que le premier trimestre de cette période procède indiscutablement de la gestion de l’ex-Président SALL, relèverait plutôt de l’auto-flagellation.
De plus, même à considérer le semestre comme période suffisante d’observation, il serait injuste d’imputer un recul économique à un gouvernement entrant, dont le budget ayant vocation à définir l’ensemble des dépenses et des recettes de l’État est celui de son prédécesseur, pas le sien.
Attendre la mise en place d’une nouvelle Assemblée nationale ou, mieux, la fin de l’année budgétaire aurait été plus pertinent pour fonder des critiques constructives.
Pour en venir au FMI, rappelons qu’il n’a pas vocation à élaborer des schémas de développement mais plutôt à aider à la stabilité économique, monétaire et financière à court terme des pays africains aux budgets déséquilibrés, ou/et en proie à des désordres monétaires du fait de l’inflation.
Il est donc bien dans son rôle lorsqu’il pointe du doigt le déficit budgétaire, car celui-ci le conduit à faire l’appoint pour l’équilibre, ou à pousser les gouvernements vers le marché financier, le tout allant dans le sens de l’augmentation de la dette.
Parlant du déficit budgétaire du Sénégal, le représentant résident du FMI a pointé les exonérations de TVA et les subventions à l’énergie (700 milliards par an, en moyenne) en précisant plus loin que ces dernières concerneraient les « ménages les plus aisés » on comprend alors qu’il s’agit davantage des subventions sociales à supprimer et non celles accordées aux entreprises.
A ce niveau, il s’agit d’être précautionneux, car les ménages aisés devraient d’abord faire l’objet d’une catégorisation claire.
Selon l’enquête publiée en 2016 par l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), plus de la moitié des ménages sénégalais (57,6%) est constituée de 9 personnes au moins.
Compte tenu de l’aggravation du chômage structurel et des fermetures d’entreprises, on peut considérer que la taille des ménages a augmenté ; cela signifie plus de dépenses sociales dans les foyers, de dépenses liées à l’énergie en particulier.
Aussi, réduire drastiquement les subventions à l’énergie pour les particuliers, revient à imputer le différentiel au pouvoir d’achat consacré à l’alimentation. La notion de ménage n’a rien à voir avec celle prévalant les pays occidentaux, dans lesquels la taille évolue peu. De surcroît, compte tenu du chômage des jeunes, les dépenses d’un bon nombre de ménages sont à la charge de retraités.
C’est pourquoi il est crucial de définir de façon précise la notion de ménages aisés, faute de quoi des décisions de suppression de subventions pourraient aggraver la pauvreté dans ce pays.
Des indicateurs d’essence néo-libérale
Cela dit, nous souhaiterions davantage axer notre réflexion sur la pertinence des indicateurs économiques dont se sert l’institution de Bretton Woods. Ces indicateurs sont d’essence néolibérale, et s’appliquent à des économies fragmentées depuis le partage de Berlin. Le Premier ministre britannique Robert Arthur Talbot, 3ème marquis de Salisbury, ne disait-il pas à l’époque ce qui suit ? « Nous avons entrepris de tracer des lignes sur les cartes de régions où l’homme blanc n’avait jamais mis les pieds. Nous nous sommes distribués des montagnes, des rivières et des lacs, à peine gênés que nous ne savions jamais exactement où se trouvaient ces montagnes, ces rivières et ces lacs » ?
La mondialisation économique a accentué la « balkanisation » du continent africain, elle-même validée au lendemain des indépendances des années 60 par les Etats post coloniaux. Au résultat, nos pays traînent cette tare de désagrégation économique qui les empêche d’envisager l’avenir ensemble, chaque pays étant organisé pour une relation univoque et spécifique avec son ancienne puissance coloniale.
Cela explique que les flux commerciaux inter régionaux soient à un niveau bas (15% en CEDEAO, contre 60% entre pays européens).
Les institutions financières internationales de Bretton Woods interviennent depuis la fin de la guerre mondiale dans ce cadre planté au 19ème siècle et non remis en question à ce jour.
Dans cette configuration, entrer dans la logique des « partenaires au développement » c’est quelque part prendre pour acquis que la situation d’éclatement géopolitique du continent, rimant avec éclatement des pouvoirs politiques, absence de concertation en matière de stratégie économique en vue de la création de projets industriels communs à grande échelle, le développement économique en solo… que tout cela est possible à une telle échelle.
A titre d’illustration, en comparant la capacité énergétique installée en Afrique par rapport à celle de l’Espagne en 2021, on se rend compte que celle de l’Espagne fait 87% de celle de toute l’Afrique !
En effet, la puissance installée du parc de production d’électricité du continent était cette année-là de 131,5 GW (dont 68 GW pour l’Afrique du Sud) contre 115 GW pour l’Espagne.
Si l’on considère que l’énergie c’est l’industrie (il n’y a pas de transformation sans énergie) on comprend bien sans l’accepter que tout un continent soit comparable en la matière à un pays ne faisant pas partie des leaders économique de l’Europe.
Après 40 ans de surveillance économique et de recommandations d’actions et de réformes des institutions financières internationales, l’Afrique a encore une part marginale dans le marché mondial ; l’impulsion d’un développement industriel tarde à se déclencher faute d’investissements dans des infrastructures structurantes d’envergure, de formation du capital humain, d’accès à la technologie, donc de compétitivité.
Il faut un Plan Marshall pour l’Afrique !
Aussi faut-il déplorer qu’il n’ait été jamais mis en relief dans les recommandations de ces institutions de Washington, l’impérieuse nécessité de réorienter les flux économiques, commerciaux, financiers vers le continent.
Le taux de croissance économique est considéré comme l’indicateur de la progression vers le développement. A notre sens, il est celui qui prête le plus à équivoque.
Aussi, une hausse de ce taux est présentée comme une avancée vers le développement, et une baisse comme une contreperformance, sans pour autant que les variations des niveaux de richesses mesurées ne soient mises en relief.
Au Sénégal, le taux de croissance économique est essentiellement tiré par le secteur tertiaire (commerce, services notamment Banques, Assurances, Télécoms), le secteur minier (or, zircon, phosphates exportés à l’état brut), les BTP financés sur emprunts extérieurs, en particulier les infrastructures de transport.
L’industrie, lieu privilégié de création de valeur ajoutée, et l’agriculture sont en retrait. Financées sur concours extérieurs, les infrastructures du PSE ont conduit à un taux d’endettement cinq fois plus élevé que celui de fin 2012, et sans effet sur le développement des entreprises du secteur privé national.
Il est en effet loisible de constater que les entreprises de BTP attributaires des marchés publics soient généralement des filiales de multinationales, ou alors celles de pays ayant participé à leur financement.
Les entreprises sénégalaises sont discriminées par les prescriptions des cahiers des charges issus du rigoureux code des marchés publics, ou par des conventions de financement spécifiques.
Ainsi, la valeur ajoutée de ce secteur est captée par des entreprises extérieures qui les consolident dans les bilans et comptes d’exploitation de leurs sociétés mères.
Dans ces conditions, l’endettement public aura certes servi à financer des infrastructures —dont il faudra dans un second temps évaluer la rentabilité économique et financière —, mais pas à promouvoir le secteur privé national.
C’est tout le paradoxe du PSE du président Macky Sall, qui vient par la suite demander à un secteur privé sénégalais exclu de la commande publique de prendre le relais en matière de croissance et d’emplois !
Pour ce qui concerne le taux d’endettement, d’emblée on aurait pu remettre en question la pertinence de cet indicateur, au motif que les pays du monde censés être la référence en matière de développement économique sont plus endettés (100% PIB pour la France et 120% pour les USA) que les nations africaines.
Pour ce qui est du déficit budgétaire national, dont le caractère chronique est patent, sa cause ne saurait être dissociée de l’extraversion de nos économies encouragée par les institutions financières internationales davantage favorables à l’ouverture sur le commerce international contrôlé par les « pays riches » plutôt qu’à la protection de nos industries naissantes, en particulier en matière de substitution aux importations.
Il revient donc aux Etats africains de se doter de leurs indicateurs propres, à même de les renseigner sur les niveaux atteints par rapport aux objectifs fixés
Le taux de croissance économique, calculé de diverses manières (via les dépenses ou par les valeurs ajoutées) est plus adapté aux pays ayant connu la révolution industrielle qu’à ceux du Tiers monde.
Le taux de croissance économique, calculé de diverses manières (via les dépenses ou par les valeurs ajoutées) est plus adapté aux pays ayant connu la révolution industrielle qu’à ceux du Tiers monde.
De plus, cet indicateur tend à créer des différenciations sources de confusions (croissance sans emplois, croissance tirée par les services, fruits de la croissance affectés à la consommation de produits importés au détriment de l’épargne nationale, croissance sans redistribution sociale etc.).
Pour aider à l’intégration économique en Afrique, le FMI gagnerait à élargir ses missions, avec la prise en compte de la nécessaire mise à niveau structurelle des économies africaines dans le but de les rendre plus aptes à compétir sur le marché international.
Il conviendrait enfin qu’il puisse observer une égalité de traitement pour tous les membres de l’institution, tant pour le niveau de ressources allouées (DTS) que pour le respect par tous de normes de convergence (ratio Endettement public/PIB), et permettre aux banques centrales une plus grande aisance dans l’appui aux économies africaines, comme c’est le cas avec la Banque Centrale Européenne via le rachat de dettes obligataires des Etats du Vieux continent.
Dans le même ordre d’idées, un « Plan Marshall » pour l’Afrique, qui serait centré sur l’intégration économique régionale et sous-régionale, devrait être soutenu par les institutions financières internationales.
Il inclurait la remise à zéro des compteurs de l’endettement continental, et la redéfinition d’une politique d’endettement plus saine parce qu’adossée à la rentabilité économique et financière des projets d’investissements publics présentés.
Abdoul Aly Kane
IL FAUT EVITER DES DOUBLONS
Le SELS, par la voix de son secrétaire général, appelle à la vigilance après la création annoncée d'un Conseil supérieur de l'Education et de la Formation, afin d'éviter les conflits de compétences
En Conseil des ministres avant-hier, mercredi 2 octobre, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye a annoncé la création d’un Conseil supérieur de l’Education et de la Formation qui devra permettre « d’assurer un meilleur pilotage et une coordination optimale des activités scolaires et universitaires ». Selon le communiqué, il s’agit « d’un organe de supervision logé à la Primature qui va assurer, avec la participation des acteurs impliqués, le suivi et l’évaluation systématique du Programme national de l’Education et de la Formation ». Interpellé sur cette décision, le secrétaire général national du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (SELS), Amidou Diédhiou a fait savoir qu’il faut éviter de créer des doublons à travers ce conseil.
« Le président de la République a la latitude, après appréciation d’un secteur, de créer tous les cadres qui lui semblent opportuns pour la bonne marche de ce secteur. Le secteur de l’éducation et de la formation est un secteur très stratégique et sensible à la fois, très large j’allais dire parce que c’est depuis la case des tout-petits, le préscolaire, l’Elémentaire, le Moyen-secondaire, l’université et même les écoles de formation. Et de ce point de vue, il mérite une attention particulière des autorités parce que c’est à partir de ce secteur que toutes les transformations qui sont envisagées pour notre pays, pourraient trouver les réponses nécessaires. Les accidents de la circulation trouveront nécessairement leurs réponses à partir de ce que fait l’école. La question de la citoyenneté trouvera réponse nécessairement à travers ce qui se fait à l’école. En somme, l’école reste le gouvernail pour réussir le développement de notre Nation. Ce que les autorités appellent la transformation systémique de notre pays ».
« Maintenant, il faut d’abord comprendre qu’à notre sens, il est important que quand des questions aussi importantes de ce genre se posent, d’avoir l’avis des acteurs. Ce qu’il faut éviter, c’est de créer une institution comme un Conseil supérieur de l’Education et de la Formation qui pourrait se positionner comme un doublon à ce que fait le ministère de l’Education nationale ou bien le ministère de l’Enseignement supérieur. Aujourd’hui, à part l’annonce liée à son rôle qui pourrait se résumer au pilotage et à la coordination optimale des activités scolaires et universitaires, on n’a pas le fond du cahier des charges de ce qui devrait être dévolu au Conseil supérieur de l’Education et de la Formation. Donc difficile de se prononcer à fond mais ce que nous disons, c’est qu’il faut éviter des doublons. Il faut éviter qu’entre acteurs, entre autres institutions, le Haut conseil du dialogue social, le ministère de l’Education nationale, le ministère de l’Enseignement supérieur qu’il y ait des sortes de conflits de compétences. Il faut éviter les conflits de compétences qui pourraient, non seulement amener des blocages, mais qui pourraient aussi freiner des élans. Dans l’annonce, il sera question d’implication d’acteurs et nous, en tant qu’acteurs du point de vue suivi et évaluation systémique de ce nouveau programme d’éducation et de la formation, nous attendons d’en savoir plus pour en dire davantage mais l’un dans l’autre, nous appelons les autorités à comprendre que nous sommes des acteurs clés. Nous ne demandons pas une cogestion mais simplement d’être consultés à chaque fois que de besoin pour que l’on puisse donner notre avis étant entendu que le dernier mot reviendra toujours à l’autorité ».
LD DEBOUT CLAQUE LA PORTE DE LA COALITION KHALIFA PRÉSIDENT
Cette décision, prise à l'unanimité par le Secrétariat exécutif national, sonne comme un désaveu de la nouvelle intercoalition formée autour Macky Sall, Karim Wade, Amadou Ba et Idrissa Seck, entre autres
(SenePlus) - Le parti LD Debout a annoncé son retrait de la coalition Khalifa Président, à l'approche des législatives du 17 novembre 2024. Cette décision, prise lors d'une réunion du Secrétariat exécutif national (SEN) le 1er octobre, marque une rupture nette avec la nouvelle inter-coalition formée autour de figures politiques majeures telles que Macky Sall, Karim Wade, Amadou Ba et Idrissa Seck.
Le communiqué, signé par le secrétaire général Pape Sarr, ne mâche pas ses mots à l'égard de l'ancien régime. LD Debout accuse l'administration de Macky Sall d'avoir plongé le Sénégal dans une situation critique, citant un "recul démocratique", une "gestion mauvaise" et une "privation des libertés individuelles". Le parti va jusqu'à qualifier le règne de Macky Sall comme « le pire régime » qu'ait connu le pays.
Cette décision s'inscrit dans la continuité des actions passées de LD Debout, qui affirme avoir participé à diverses plateformes de lutte comme AAR LI NU BOKK et F24 pour obtenir le départ de Macky Sall. Le parti appelle désormais ses militants et sympathisants à "barrer la route à ces prédateurs qui ont mis en banqueroute notre pays, agressé notre démocratie, assassiné nos enfants, frères et sœurs".
En attendant une décision définitive du Bureau politique concernant sa position face aux prochaines élections, LD Debout exhorte ses membres à poursuivre le travail de sensibilisation auprès des populations. L'objectif affiché est de construire une "citoyenneté active au service exclusif d'un Sénégal de justice, de paix et de prospérité".
LE GRAMMY AWARD DE FEU ALI FARKA TOURE VOLÉ
La famille de feu Ali Farka Touré, légende internationale de la musique malienne, a découvert la disparition de l’un des Grammy Awards de l’artiste à son domicile de Lafiabougou.
La famille de feu Ali Farka Touré, légende internationale de la musique malienne, a découvert la disparition de l’un des Grammy Awards de l’artiste à son domicile de Lafiabougou.
Le vol du Grammy Award, survenu durant une période d’absence de Vieux Farka Touré, fils d’Ali Farka, démontre la fragilité des symboles culturels. Ce n’est pas la première fois qu’une nouvelle aussi bouleversante se produit au Mali. Connu pour avoir fait rayonner la musique malienne sur la scène mondiale, Ali Farka Touré a remporté deux Grammy Awards au cours de sa carrière. L’un des deux, un symbole précieux d’une longue carrière dédiée à la valorisation du blues sahélien, a été dérobé à son domicile, situé dans un quartier populaire de Bamako. Selon les premières déclarations de Vieux Farka Touré, aucun recours légal n’a été entamé, la famille espérant une restitution volontaire.
Cet acte déplorable rappelle une affaire similaire survenue en avril 2024, lorsque le réalisateur malien Souleymane Cissé, primé au Festival de Cannes pour ses œuvres cinématographiques, s’est vu dérober son Carosse d’or à Bamako. À l’époque, ce vol avait suscité une grande émotion, car il s’agissait du deuxième africain à remporter ce prix à Cannes. Après plusieurs semaines de recherche, le trophée avait finalement été retrouvé. La perte de ces objets n’est pas seulement matérielle. Selon un acteur culturel, ces prix incarnent l’âme d’une nation, témoignant de la contribution du Mali à l’art mondial. Le Grammy d’Ali Farka Touré, tout comme le trophée de Cissé, symbolise la reconnaissance internationale de l’ingéniosité culturelle malienne.
Alors que la famille Touré reste dans l’attente d’un geste de bonne foi de la part du ou des responsables, l’affaire soulève des questions sur la préservation du patrimoine. De nombreuses voix s’élèvent pour demander à ce que le Mali renforce la protection de ces icônes culturelles. Ce vol, à la portée symbolique immense, rappelle à quel point les héritages, même les plus tangibles, peuvent être fragiles. L’incident soulève également des préoccupations plus larges sur la sécurité des trophées culturels remportés par des artistes maliens. Nombreux sont ceux qui plaident pour la mise en place d’un musée dédié à ces prix et récompenses. Pour le cas de Ali Farka Touré, un appel à la restitution a été lancé, mais aucune plainte officielle n’a encore été déposée, la famille souhaitant avant tout que ce symbole de fierté nationale retrouve sa place. La date exacte du vol du Grammy Award d’Ali Farka Touré n’est pas encore connue, mais son fils a découvert le méfait à son retour de tournée le 28 septembre 2024.
DIOMAYE APPELLE A LA LUTTE CONTRE LE CANCER DU SEIN
Le président de la République Bassirou Diomaye Faye a appelé, jeudi, les Sénégalais à s’engager dans la lutte contre le cancer du sein à l’occasion de la campagne ”Octobre rose”, une initiative dédiée à la lutte contre cette maladie.
Dakar, 3 oct (APS) – Le président de la République Bassirou Diomaye Faye a appelé, jeudi, les Sénégalais à s’engager dans la lutte contre le cancer du sein à l’occasion de la campagne ”Octobre rose”, une initiative dédiée à la lutte contre cette maladie.
”Je lance un appel à tous les Sénégalais et toutes les Sénégalaises à s’engager dans la lutte contre le cancer du sein’’, a déclaré le chef de l’Etat dans un message publié sur le réseau social X.
”Notre engagement commun fera reculer le cancer. Le gouvernement du Sénégal reste engagé à renforcer la sensibilisation des populations pour faire connaître la maladie et les moyens de prévention”, a ajouté le président Faye..
Il a rappelé à ses compatriotes, en particulier aux femmes, que le mois d’octobre est consacré à la lutte contre le cancer du sein. ”Chaque année au Sénégal, a-t-il indiqué, 1838 nouveaux cas de cancer du sein sont enregistrés avec quelque 976 décès sur la même période’’.
Le chef de l’Etat a souligné que ”derrière ces chiffres, il faut aussi voir que ces femmes emportées sont des épouses, des mères, des sœurs laissant derrière elles beaucoup d’orphelins et des familles meurtries”.
”Chaque femme peut être touchée, notre responsabilité, c’est d’en parler et de sensibiliser le maximum de femmes, mais surtout d’aller faire un dépistage précoce. Ce dépistage précoce permet de prendre en charge très tôt le cancer”, a-t-il déclaré.
Le chef de l’Etat a salué la décision du ministère de la Santé de réduire la mammographie de 30.000 à 15000 FCFA durant tout le mois d’octobre.
PAPE THIAW ET TEDDY PELLERIN AUX COMMANDES DES LIONS, MAYACINE EN APPOINT
Exit Aliou Cissé ! Le duo Pape Bouna Thiaw et Teddy Georges Gérard Pellerin vont assurer l’intérim pour les 3ème, 4ème, 5ème et 6ème journées des qualifications pour la coupe d’Afrique des nations prévue du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026 au Maroc
Exit Aliou Cissé ! Le duo Pape Bouna Thiaw et Teddy Georges Gérard Pellerin vont assurer l’intérim pour les 3ème, 4ème, 5ème et 6ème journées des qualifications pour la coupe d’Afrique des nations prévue du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026 au Maroc. L’ancien international sénégalais sera donc secondé par le préparateur physique de Aliou Cissé et le directeur technique national Mayacine Mar, viendra à appoint. Selon des sources dignes de foi et généralement bien informées qui ont pris langue avec le journal Sud Quotidien, c’est la décision qui a été prise par la Fédération sénégalaise de football (FSF) et qui sera dévoilée ce vendredi 4 octobre au grand public en même temps que la publication de la liste des Lions devant prendre part à la double confrontation contre le Malawi le 11 octobre à Dakar et le 15 octobre à Lilongwe pour le compte respectivement de la 3ème et 4eme journées.
On prend les mêmes et on continue ! Après le départ, à la surprise générale de Aliou Cissé, à la tête de la sélection nationale de football du Sénégal, la Fédération sénégalaise de football (FSF) a décidé de confier les rênes de l’équipe au tandem, Pape Bouna Thiaw, ci-devant coach adjoint des Lions et le préparateur physique, le Français Teddy Georges Gérard Pellerin. « Nous avons pris la décision de poursuivre avec le staff qui était déjà en place pour les quatre prochains matches. Il n’y a aucune raison de changer. Nous avons appelé tout le monde et tout le monde est d’accord à poursuivre le travail déjà entamé avec Aliou Cissé », confie à Sud Quotidien, une source fédérale qui a préféré garder l’anonymat. Et d’ajouter : « après la fin des qualifications, nous allons apprécier la situation ».
Pour rappel, après le Sénégal a déjà connu de tels scénarios. Le dernier en date, c’était avec Feu Joseph Koto. Accompagné de Karim Séga Diouf, il a remporté deux matchs contre le Maroc (1-0) et le Liberia (3-1) et fait match nul à Kampala contre l’Ouganda (1-1). De tels résultats avaient plaidé pour sa titularisation par le comité d’urgence de la FSF, le 15 juin 2012, au poste de sélectionneur national pour un contrat de deux ans avec l’obligation de prendre part à la demi-finale de la CAN 2013. Malheureusement, les Lions ne verront pas cette compétition basculée en année impaire avec une première édition en Afrique du Sud, remportée par le Nigeria. Ils seront éliminés par les Eléphants de Côte d’Ivoire (4-2 à Abidjan et 2-0 au stade Léopold Sedar Senghor). Avec les douloureux événements du match Sénégal-Côte d’Ivoire du 13 octobre, disputé dans le cadre des barrages retour qualificatifs à la CAN-2013, match interrompu à la 74e minute à la suite d’incidents (feux allumés dans les gradins, jets de divers projectiles en direction du terrain par des supporteurs sénégalais mécontents) le stade LSS sera suspendu par la CAF, les Lions condamnés à l’errance et Joseph Koto renvoyé.
CISSÉ À SES ANCIENS COLLABORATEURS : «CETTE DÉCISION NE CONCERNE QUE MOI»
D’autres confidences parvenues à Sud Quotidien soutiennent que le désormais ex-sélectionneur national a, pour sa part, pris la décision de l’Etat avec beaucoup de philosophie. « Écoutez, comme tout le monde, Aliou (Cissé) a été surpris par la brutalité de la décision. Mais, c’est un professionnel. D’ailleurs, il a fait savoir à ses anciens collaborateurs que la décision ne concerne que lui. Par conséquent, ces derniers devraient poursuivre le travail déjà commencé », confient nos sources.
MAYACINE MAR, L’INOXYDABLE, EN APPOINT
Aux côtés de Pape Bouna Thiaw et Teddy Georges Gérard Pellerin, il y aura Mayacine Mar. Le directeur technique national (71 ans) viendra à appoint pour leur apporter main forte. «Maya (Magasine Mar) sera sur le banc », précisent nos interlocuteurs. Nommé Directeur technique national suite à la bérézina de Bata en Guinee-Équatoriale, lors de la coupe d’Afrique des nations (CAN) 2012, cet ancien Professeur à l’Institut supérieur d’éducation physique et des sports (INSEPS) a eu à diriger à plusieurs reprises des sélections nationales de football. Notamment la sélection nationale A.
Il a commencé comme coach adjoint de Mama Sow alors sélectionneur des U-20 en 1989. Il retourne ensuite en Allemagne pour renforcer ses capacités jusqu’en 1992. Retour au bercail en 1994, il se voit confier la sélection U-20 et décroche une qualification à Kaduna lors de la CAN de la même catégorie en 1995. Maya comme l’appellent affectueusement les proches, devient coach adjoint de Amsatou Fall en 1998 pour une courte durée. De 1999 à 2000, il reprend la sélection Espoirs et remporte la coupe Amicar Cabral en 2002. Il enchaine avec le tournoi de l’UFOA sous la présidence de Feu El Hadji Malick Sy Souris en 2002. Bruno Metsu le choisit comme superviseur des adversaires du Sénégal. Guy Stephan le confirme. Entre 2006 et 2007, Mayacine Mar, reprend la sélection des U20 avec la Génération de Idrissa Gana Gueye et autre Kara Mbodji pendant plusieurs années jusqu’à la CAN U-23 qualificative aux Jeux olympiques de Londres 2012. Il ne manquera que le match barrage face à Oman. Pendant plus de 35 ans au service du football, Mayacine Mar trouve encore des ressources pour servir son pays.