Nouveau SG pour le Conseil supérieur de la magistrature
Secrétaire général du ministère de la Justice, Mamadou Diop est désigné également pour occuper les fonctions de secrétaire général du Conseil supérieur de la magistrature. La décision a été prise par le président de la République Bassirou Diomaye Faye. Mamadou Diop remplace à ce poste Alioune Ndiaye, appelé à d'autres fonctions. Procureur à Mbour, le nouveau secrétaire général du Conseil supérieur de la magistrature a été directeur de cabinet d’Aly Ngouille. Sa nouvelle nomination montre sans nul doute que la prochaine réunion du Conseil supérieur de la magistrature est imminente.
Le rapport des assises de la justice remis à Diomaye jeudi
Participant hier à une table ronde des parties prenantes au processus électoral, le professeur Babacar Guèye a annoncé que le rapport des assises de la justice sera remis au Président Diomaye Faye le jeudi prochain, 4 juillet 2024. Le professeur Babacar Guèye répondait à une interpellation du directeur exécutif de l’ONG 3D, Moundiaye Cissé, sur la date de dépôt du rapport final des assises de la Justice, organisées dans le cadre de la quatrième édition du Dialogue national.
Pape Alé Niang bloque l'accord d'entreprise signé le 29 mars 2024
Le nouveau directeur général de la RTS, Pape Alé Niang, a pris une décision qui va faire couler beaucoup d’encre et de salive en ce qui concerne le traitement salarial des agents de la boîte. Selon le successeur de Racine Talla, il lui a été donné de constater que les salaires des mois d'avril et mai 2024 ont été payés sur la base de l'Accord d'entreprise signé le 29 mars 2024 par son prédécesseur. Dans une note, il a indiqué que cet accord, appliqué dans toutes ses clauses, aura une incidence financière annuelle de 1 800 000 000 F CFA et un impact de 1 350 00 000 F CFA sur l'année en cours. Aucune couverture budgétaire n'ayant été garantie pour supporter cet impact, explique-t-il, l'application de l'Accord d'entreprise du 29 mars 2024 est suspendue à l'effectivité du décret 2024-837 du 27 mars 2024 accordant des avantages financiers à l'Éditeur public national de la communication audiovisuelle (RTS). Par conséquent, précise Pape Alé, à compter de cette fin de mois de juin 2024, les salaires seront traités conformément à l'Accord d'Entreprise du 25 mars 2005.
Les syndicalistes de la RTS en ordre de bataille
Le Syndicat national des professionnels de l'audiovisuel public (SYNPAP) de la RTS convoque tout le personnel à l'assemblée générale d'informations aujourd’hui à 15 heures. L’ordre du jour est de parler de la situation de crise à la RTS, selon les syndicalistes, notamment les «mesures impopulaires de la direction générale pour la baisse des salaires, licenciement des contractuels, suspension de l'accord d'entreprise, baisse des primes de prestation à 100 mille francs, suppression des fonds communs».
Contrôle des prix à Thiès, 2 commerçants épinglés
Le service régional du commerce de Thiès a déployé hier une équipe de contrôle au niveau des différents marchés et grands quartiers de Thiès. Selon Khadim Ndiaye Commissaire aux Enquêtes Économiques, Chef du service régional du commerce de Thiès, il s’agit d’une opération sur le terrain, pour vérifier l’effectivité des prix des denrées de première nécessité suite à la baisse décidée récemment par le gouvernement et notamment ceux qui ont été homologués par le Conseil régional de la consommation de Thiès. Selon le Chef du service régional du commerce, il ressort de ce contrôle que le niveau d’application des prix est satisfaisant. Il renseigne que sur plus de 50 commerces visités, deux infractions ont été enregistrées dont l’une sur le sucre et l’autre sur la farine. Et dans ces cas, note Khadim Ndiaye, les agents ont procédé à la saisie des produits qui font l’objet de ces infractions. C’est une équipe d’une quarantaine d’agents qui a été déployée à cet effet et d’après le Chef du service régional du commerce, audelà du contrôle des prix, l’accent est aussi mis sur la nécessité d’afficher dans les commerces et dans un endroit visible, le tableau des prix plafond dans la région de Thiès, car c’est un moyen pertinent d’information des usagers.
Yaye Kan ?» nouvel album de l'artiste Yoro Ndiaye
«Yaye Kan ?» (tu es qui ?) C'est le nom du nouvel album de l'artiste Yoro Ndiaye. Il est sur le marché. Cet opus de 12 titres interpelle sur le vrai sens de la vie et de la solidarité. «On se perd facilement dans le monde car il y a beaucoup d'influences. Et se demander qui on est permet de savoir où aller. Cela permet aussi de s'assurer qui on est et d’avoir une bonne assise pour ne pas se perdre dans ce monde», a-t-il expliqué. Ce nouvel album est une musique d'écoute et d'éducation composée de plusieurs variétés, qui amène les gens à voyager dans différents continents. L'orientation du chanteur compositeur est de rompre avec la monotonie et de s'évader un peu à travers des sonorités comme le folk. Selon Yoro Ndiaye, c'est la somme des expériences réunies qu'il a essayé de reproduire dans cet album. Ce qui l'a amené à visiter toutes les sonorités africaines sauf le mbalax. Il précise que c’est un choix délibéré qui lui permet de découvrir ce qui se fait ailleurs. « Le mbalax est dans l'Adn de tous les Sénégalais. J'ai voulu chercher l'ouverture et expérimenter autre chose. J'ai envie de tourner et de sillonner le monde», a informé le chanteur. Mais pour l'artiste, on peut s'ouvrir tout en restant au Sénégal. Seulement, il est animé d'une intention de laisser un legs à ses jeunes frères pour leur faire comprendre qu'il n'y a pas que le mbalax.
Gabrielle Kane devant la barre pour diffamation et injures
Gabrielle Kane a été attraite hier, devant la barre de la Cour d’appel de Dakar pour diffamation et injures publiques. Elle a été condamnée à une peine de sursis et 2 millions de dommages et intérêts à payer au plaignant Souleymane Ciss. Elle a réitéré devant la barre qu'elle n'avait pas diffamé M. Ciss qui a répudié publiquement son épouse. A l’en croire, ce dernier l’accuse d’avoir divulgué l'information dans la presse. Gabrielle soutient que la presse en avait déjà parlé. Toutefois, elle avoue l’avoir traité de lâche : J'estime qu'on ne répudie pas une femme parce qu'elle n'est pas vierge, et publiquement, comme il l'a fait», a-t-elle dit. Elle insiste que M. Ciss a violé la fille et exercé des violences sur elle puisqu'il l'a contraint à des rapports sexuels. Elle dit avoir été contactée par le père de la fille et qu’elle a accompagné la fille chez la gynécologue. C'est sur la base de ce certificat médical qu’elle dit qu’il y a viol. Mais le juge lui rétorque que le certificat n'établit pas de viol. Il lui dit qu'on ne peut pas se permettre d'insulter les gens. Vous pensez que vous êtes protégée ? lui dit le magistrat. Elle répond : «Je ne suis pas protégée parce je suis condamnée en première instance». Souleymane Ciss rapporte que Gabrielle Kane avait dit qu’il avait besoin du sang de la fille à des fins mystique puisqu’il est investi candidat lors des élections locales. Il précise qu’il n’y a jamais eu de certificat médical qui l'incrimine. Le procureur général a constaté que Gabrielle Kane n'a pas regretté son acte, mais souhaite l'infirmation partielle du jugement rendu sur la diffamation et de la renvoyer sans peines ni dépens, et apprécier en ce qui concerne les injures. Le délibéré est prévu pour le 7 octobre prochain.
Dr MABOUBA DIAGNE ALERTE SUR LA SITUATION CRITIQUE QUE TRAVERSE LE SAHEL
Cette situation, selon le ministre, constitue une menace pressante sur la biodiversité et les moyens de subsistance de millions de personnes qui dépendent des ressources naturelles pour leur survie.
Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, Dr Mabouba Diagne a présidé, ce mardi, la cinquième édition des Entretiens techniques du PRAPS : « une plateforme de partage d’expériences sur la réhabilitation des parcours au profit des communautés pastorales ». Pour cette présente édition, le thème retenu est : « réhabilitation des parcours pastoraux au Sahel : quels enseignements pour améliorer l’efficacité et les impacts au profit des pasteurs ? ». S’exprimant à cet effet, le ministre a commencé par rappeler que le Sahel traverse une période critique marquée par des défis environnementaux et climatiques de plus en plus acerbes.
Cette situation, selon lui, constitue une menace pressante sur la biodiversité et les moyens de subsistance de millions de personnes qui dépendent des ressources naturelles pour leur survie. « Concernant les pasteurs et agropasteurs des zones ciblées à travers les six pays du Sahel couverts par le PRAPS, les ressources fourragères issues du pâturage naturel sont au cœur des moyens de subsistance.
Face à cette réalité préoccupante, l’engagement collectif de nos pays à restaurer les parcours au Sahel revêt une importance capitale. Nous devons agir avec détermination et vision pour inverser la dégradation des terres et promouvoir des pratiques durables qui renforcent la résilience des communautés pastorales et agropastorales », a déclaré le ministre. À l’en croire, la levée de ces contraintes constitue une urgence pour protéger la biodiversité, préserver et améliorer les services écosystémiques essentiels a l’amélioration de leurs conditions de vie.
S’agissant du Sénégal, dans la poursuite de ces objectifs, renseigne le ministre, plusieurs techniques de restauration ont été mises en oeuvre notamment par la Direction des Eaux et forêts, l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la Grande Muraille Verte, l’institut national de Pédologie (INP), les projets/programmes (dont le PRAPS), les ONG et organisations de producteurs. « Il s’agit entre autres des mises en défens et réserves pastorales, du reboisement, de la Régénération naturelle assistée des bandes pare-feu mises en place de façon mécanique ou manuelle, des cordons pierreux, des demis lunes, de la gestion holistique des parcours, de la lutte contre les espèces envahissantes dans les aires de pâturage, etc. Il est particulièrement réconfortant de constater que ces différentes initiatives sont en parfaite cohérence avec les orientations de son Excellence, le Président de la République, Bassirou Diomaye FAYE, très imprégné des dures réalités du monde rural. Ces orientations sont clairement déclinées dans son Projet pour un Sénégal souverain, prospère et juste qui réserve une place prépondérante au secteur primaire en général et à l’élevage en particulier ».
Dans son discours, le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, Dr Mabouba Diagne soutient que pour ce sous-secteur, deux axes d’intervention majeurs ont été retenus à savoir : 1) la redynamisation des filières de productions animales grâce à un ensemble de mesures capables de garantir la compétitivité desdites filières et 2) la sécurisation des systèmes d’élevage et le développement des infrastructures et des équipements de production.
« Sur ce dernier axe il est envisagé, entre autres, en faveur du système d’élevage pastoral, la mise en place d’un programme de restauration des pâturages, de lutte contre les feux de brousse et de développement de l’assurance pour le bétail. Pour enclencher le processus de matérialisation de sa vision pour le sous-secteur de l’Élevage, Son Excellence Monsieur le Président de la République lors du Conseil des Ministres du 22 mai 2024 a donné d’importantes directives au Gouvernement, parmi lesquelles il me plaît d’en citer deux en relation avec la thématique de l’atelier, à savoir : 1) parachever l’actualisation du Programme national de production fourragère en corrélation avec une bonne maîtrise des prix de l’aliment de bétail et une stratégie avancée de lutte contre les feux de brousse; 2) engager, sans délai, la mise en œuvre d’un plan d’aménagement consensuel des parcours du bétail et espaces de pâturage notamment dans la zone sylvopastorale », a-t-il conclu.
ENFANTILLAGES AU SOMMET DE LA REPUBLIQUE
La guéguerre que se mènent actuellement l’Exécutif et le Législatif renvoie à des actes qui infantilisent la République
La guéguerre que se mènent actuellement l’Exécutif et le Législatif renvoie à des actes qui infantilisent la République. La guerre ouverte entre le Premier ministre, qui refuse de se soumettre à la Constitution en son article 55 qui l’oblige à faire sa Déclaration de Politique générale devant l’Assemblée nationale, trois mois après la formation du gouvernement, et la décision, ce samedi, du Bureau de l’Assemblée nationale d’annuler le débat d’orientation budgétaire prévu par une Loi organique sont autant d’actes qui bafouent les lois de la République.
Depuis quelques jours, le Sénégal est plongé dans une crise qui oppose deux institutions importantes de la République. Notamment l’Exécutif et le Législatif. Un précédent dangereux qui remet en cause la sacralité de ce qui faisait la force du Sénégal. La solidité des institutions qui est une garantie de la vitalité démocratique du pays dans un environnement d’instabilité politique des pays de la sous-région. La solidité des institutions a permis au Sénégal de réussir près de trois alternances politiques et démocratiques faisant de notre pays une référence mondiale en matière de démocratie. Hélas, depuis quelques jours, cette solidité de nos institutions est chahutée et infantilisée par l’Exécutif à travers le refus du Premier ministre de se conformer à l’article 55 de la Constitution qui l’oblige à faire sa Déclaration de Politique générale (DGP) devant l’Assemblée nationale.
Ousmane Sonko : Pourquoi je n’irai pas à l’Assemblée national
Le vendredi 28 mai, l’opinion apprend qu’Ousmane Sonko, répondant à une interpellation du député Guy Marius Sagna, a décidé, pour le moment, de ne pas respecter l’art 55 de la Constitution. « Honorable député Guy Marius SAGNA, J’ai bien reçu votre interpellation, à propos de la déclaration de politique générale du Premier Ministre, qui appelle de ma part les réponses et précisions ci-après.
1. Ma déclaration de politique générale (DPG) est prête, et je vous réitère toute mon impatience à tenir cet exercice de présentation des grands axes des politiques publiques et de l’action du Gouvernement suivant les orientations du Président de la République.
2. L’article 55 de la Constitution oblige le Premier ministre à faire sa DPG devant l’Assemblée nationale sans préciser les délais et la procédure qui relèvent du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale (loi organique n° 2002-20 du 15 mai 2002, modifiée).
3. Les dispositions du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui fixaient les délais et la procédure de la DPG, ainsi que toutes références au Premier ministre, ont été abrogées de la loi organique portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale depuis 2019, suite à la suppression du poste de Premier ministre (loi organique n° 2019- 14.
4. Le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale en vigueur ne tient pas compte du Premier ministre puisqu’il n’a pas été actualisé suite à la restauration du poste de Premier ministre par la loi n°2021-41 du 20 décembre 2021 portant révision de la Constitution » indique le Premier ministre en réponse au député Guy Marius Sagna.
En conséquence, selon toujours Ousmane Sonko « dans un souci constant de respect de la séparation des pouvoirs et du principe de légalité, je ne tiendrai ma DPG devant cette Assemblée qu’une fois que la majorité parlementaire se sera amendée en réinscrivant dans le règlement intérieur l’ensemble des dispositions relatives au Premier ministre.
En cas de carence de l’Assemblée, d’ici le 15 juillet 2024, je tiendrai ma Déclaration de Politique générale devant une assemblée constituée du peuple sénégalais souverain, de partenaires du Sénégal et d’un jury composé d’universitaires, d’intellectuels et d’acteurs citoyens apolitiques. Ce sera l’occasion d’un débat libre, ouvert et, à coup sûr, de qualité largement supérieure ».
L’Assemblée nationale ajourne la séance sur la loi de programmation budgétaire
Réponse du berger à la bergère. Le débat d’orientations budgétaire (DOB), qui devait se tenir ce samedi l’Assemblée nationale avec le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, est annulé par le Bureau de l’Assemblée nationale lors d’une réunion de clôture de la session unique 2023-2024. « Le Bureau de l’Assemblée nationale a décidé souverainement de sursoir aujourd’hui au débat d’orientation budgétaire (DOB). C’est pourquoi, vous avez vu tout à l’heure le ministre des Finances et son équipe se retirer”, a déclaré le président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yakaar, Abdou Mbow, ajoutant que la conférence des présidents a été informée de cette décision. Selon lui, le bureau de l’Assemblée nationale, qui se veut “conséquent,” a refusé de recevoir le ministre des Finances dans la mesure où le chef du gouvernement, en l’occurrence Ousmane Sonko, “a refusé de se présenter devant la représentation nationale pour faire sa déclaration de politique générale”. Le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar (BBY) a notamment déploré l’attitude du Premier ministre qui, selon lui, “a (…) réduit l’Assemblée nationale à sa plus simple expression”.
Aussi bien le Premier ministre que le bureau de l’Assemblée nationale ont violé la loi
Le bras de fer instauré entre l’Exécutif et l’Assemblée nationale a abouti à une violation de la loi constitutionnelle par le Premier ministre et de la loi organique organisant le DOB par le Parlement. « Le Document de Programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) sert de référence à l’élaboration de la loi de finances de l’année à venir dont il définit les orientations, le niveau global des recettes attendues et des dépenses projetées sur la base de l’évolution de la conjoncture économique nationale et internationale. Au Sénégal, il porte sur une période triennale glissante, ajustée annuellement et fait l’objet du Débat d’Orientation budgétaire (DOB) qui doit se tenir au plus tard le 30 juin de chaque année à l’Assemblée nationale.
Le DPBEP qui n’est pas soumis au vote, est élaboré conformément à l’article 51 de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) n°2020-07 du 26 février 2020, internalisant la Directive communautaire n°06/CM/2009 du 26 juin 2009 qui prône une gestion des finances publiques axée sur la performance, l’obligation de rendre compte et la transparence. Cette dernière exigence est confortée par la loi n° 2012- 22 du 27 décembre 2012 portant code de transparence dans la gestion des finances publiques » indique l’ancien député du PDS Alioune Souaré. Il déplore l’acte posé par le bureau de l’Assemblée nationale ce samedi matin. « Le bureau de l’Assemblée nationale dispose d’un pouvoir administratif, il n’a aucun droit pour surseoir au DOB régi par une loi organique. L’art 17 du Règlement intérieur ne mentionne nulle part que le Bureau de l’Assemblée nationale doit surseoir une activité comme le DOB régie par une loi organique dont l’origine est communautaire » ajoute l’ancien parlementaire.
Dans la hiérarchie des normes, la loi organique vient après celle constitutionnelle. Alioune Souaré est d’avis aujourd’hui que le bureau de l’Assemblée nationale a infantilisé l’institution parlementaire. « Le prétexte de l’acte posé ce samedi 29 juin par le bureau de l’Assemblée en réponse au texte publié par le Premier ministre Ousmane Sonko ne tient pas la route. Le bureau a manqué de maturité en réagissant sur un papier du Premier ministre qui ne leur est pas destiné et qui n’a aucun caractère officiel. Ce qui est grave et scandaleux, c’est que le DOB émane non seulement d’un texte communautaire, mais il est inscrit dans la Loi organique de 2020 » souligne l’ancien député Alioune Souaré. L’ancien député du PDS inflige aussi à Ousmane Sonko un blâme pour avoir violé la Constitution en son article 55. « L’enfantillage d’Ousmane Sonko, c’est le fait, en tant que Premier ministre, d’oublier qu’il est une institution au regard de l’art 6 de la Constitution qui place le Premier ministre, après le président de la République, et l’Assemblée nationale, puis le HCCT, le CESE, le pouvoir judiciaire notamment le Conseil Constitutionnel, la Cour Suprême, la Cour des Comptes et les Cours et Tribunaux.
Selon la Constitution en son art 57, le Premier ministre a pour missions entre autres l’exécution des lois et dispose d’un pouvoir réglementaire. Comment on peut vous confier de telles missions et surtout vous dire que l’art 55 vous oblige à faire une DPG et vous désignez un autre lieu. C’est manquer de respect à la République et aux institutions. C’est de l’enfantillage. Le Premier ministre doit cesser de cultiver le populisme, il a du travail pour ce pays », estime l’ancien parlementaire. Alioune Souaré pense que la démarche du Premier ministre aurait du consister à une saisine du Conseil Constitutionnel ou demander au président Diomaye de le faire puisque l’organe judiciaire est le seul arbitre en matière constitutionnelle et des lois organiques.
Le député Amadou Ba de Yewwi Askan wi défend Sonko et descend en flammes l’Assemblée nationale
« Ce qui s’est passé ce samedi 29 juin à l’Assemblée nationale restera dans les annales sombres de son histoire. Le Président Amadou Mame Diop et ses collègues de Bby ont posé un précédent dangereux contre l’Institution parlementaire. Que tout le monde s’en rende compte pour apprécier l’énormité de la forfaiture : violer délibérément la Loi organique sur les Lois de finances (LOLF) en représailles à des propos soit disant discourtois du Premier ministre Ousmane Sonko tenus en dehors de l’Assemblée nationale sur sa page Facebook » souligne le député Amadou Ba dans un post sur les réseaux sociaux. « Le DAB est une exigence de l’art 56 de la LOLF qui en exige la discussion à une période précise avant la clôture de la session parlementaire unique. Après avoir programmé sa tenue depuis plusieurs jours, ce samedi 29 juin, le Président Amadou Mame Diop et ses acolytes de Bby ont décidé son ajournement sine die le jour même de sa tenue. Ce faisant, ils empêchent sa tenue dans les délais imposés par la LOLF. Dans quel pays démocratique où règne l’Etat de droit, une institution viole-t-elle les lois pour protester contre des « propos discourtois » ? Voilà la seule question qui mérite l’attention » ajoute Amadou Ba.
BRUIT, FUREUR ET LARMES APRES LE PASSAGE DES BULLDOZERS AU MARCHE DE COLOBANE
Depuis quelques jours, une opération de désencombrement à l’échelle nationale visant à libérer les emprises publiques et lutter contre l’anarchie notamment dans les marchés est mise en œuvre.
Depuis quelques jours, une opération de désencombrement à l’échelle nationale visant à libérer les emprises publiques et lutter contre l’anarchie notamment dans les marchés est mise en œuvre. Le célèbre marché de Colobane, qui n’a pas échappé à ladite opération, retrouve son visage reluisant malgré la tension, la colère et les larmes des déguerpis. Ils accusent la municipalité en complicité avec le collectif des habitants de Colobane d’être responsable de ce qui leur est arrivé !
La scène est touchante et douloureuse. Un homme au crépuscule de la vie qui se déplace à quatre pattes tout en versant de chaudes larmes. Effondré, il pleure comme un enfant qui serait brutalement sevré de lait maternel. Il vient de perdre son étal après plus de 20 ans d’activités comme tablier au marché de Colobane. Tout comme ce vieux, la plupart des tabliers ou autres propriétaires de cantines débordants ont vu leurs outils ou lieux de travail démolis par les agents de la municipalité de Gueule Tapée, Fass et Colobane. Cela fait suite à l’arrêté signé par le maire, Abdoul Aziz Paye, et portant décision de «fermeture temporaire» du marché de Colobane pour une opération de désencombrement et de nettoiement durant la période du 29 juin au 01er juillet. Une période durant laquelle «aucune activité commerciale n’est autorisée dans le marché et ses excroissances».
L’opération entamée le 29 juin
L’opération a démarré le 29 juin à minuit ! A son terme, beaucoup de marchands tabliers se sont retrouvés sans «locaux» après les destructions de leurs cantines dans ce marché où jadis régnait un désordre indescriptible. Aujourd’hui, après le passage des démolisseurs municipaux, on se faufile facilement et tranquillement pour aller chez les vendeurs d’habits, de chaussures, de draps, ou dans les grands magasins sans aucun problème et sans être bousculé voire piétiné. Les impactés prétendent avoir été pris au dépourvu. Certains, impuissants, ont suivi l’opération face à des agents municipaux déterminés à remettre de l’ordre dans les abords du marché. A la suite de l’opération, l’heure est à la colère et aux larmes. Mbène Diop, foulard négligemment noué sur la tête, traine une robe trop grande pour elle. Restauratrice, elle se désole de l’opération de désencombrement. «On ne connait pas le nouveau gouvernement. On travaille. Ils ont tout mis sens dessus-dessous sans avertir personne. Nos tables, nos bancs et nos matériels de travail, ils ont tout broyé et envoyé à la décharge. Nous sommes des gorgorlou. Ils disent qu’ils veulent créer des emplois mais ils mettent plus de gens au chômage et vont grossir les rangs des agresseurs et des prostituées. Nous sommes d’accord sur le fait que nous ne sommes pas en règle, mais il fallait nous trouver d’abord un autre lieu d’accueil», estime la gargotière.
Une autre occupante du nom de Mame Diarra Cissé, drapée dans un boubou en wax, témoigne la voix tremblotante. Elle est désespérée et affiche son mécontentement. Elle pense aux millions de francs perdus. Dans son voile vert-blanc cousu à la mode gabonaise, Khady s’en est prise à la municipalité, laquelle, au début, leur aurait parlé de nettoyage à coup de balai et non de «rasage au bulldozer et à la pelle’’. «Ils ne nous ont même pas servi de sommation. C’est de la haine. Nous sommes des Baol-Baol. Nous ne connaissons que le travail», éructe-t-elle.
Très en colère contre la municipalité, le nommé Abdou dit interpeller l’Etat, le maire... A ce dernier, il demande de revoir sa décision de déguerpissement de pères et mères de famille qui ont des enfants à nourrir. «Ils sont venus sans prévenir les gens, sans mise en demeure. C’est le développement. Oui, on ne peut pas parler de développement sans déguerpir. Mais ils devaient nous servir au moins une mise en demeure nous accordant trois jours avant d’envoyer leurs engins de démolition. Personne n’est contre la loi. On n’a pas le choix, c’est leur travail. D’ailleurs, on les suit et les soutient. Mais nous sommes des pères de familles, on se débrouille pour nourrir nos enfants», a-t-il dit.
Tables et cantines broyées par les engins de la mairie
Lui et ses collègues ont tous été effondrés en voyant leurs étals réduits en morceaux de bois. Ils se plaignent de ne plus avoir d’espace pour exposer leurs marchandises. Les tables et cantines ont été «broyées par les engins de la mairie de Gueule Tapée, Fass et Colobane. Vendeurs de vêtements, notamment de friperie, restauratrices et autres vendeurs de bric et de broc ne savent plus à quelsaint se vouer. Ils ne savent pas où se relocaliser. «Là où on se débrouillait pour manger et nourrir notre famille, ça a été détruit. Imaginez ce que cela peut donner. Ils ne créent pas des emplois et ils nous privent d’un revenu. Ils doivent trouver au moins un coin où nous reloger. Tous ces commerçants payent la taxe municipale. Avant de faire quoi que ce soit, ils doivent prendre en considération ces petits commerçants», s’est indigné le jeune Badara. Contrairement à Badara, Mouhamed, visage crispé, refuse de voir la réalité en face. Il croit toujours être dans un rêve. «Ce n’est pas possible. C’est un rêve. Cela s’est passé à minuit. Donc c’est juste un cauchemar», a-t-il murmuré, les yeux larmoyants. «Je n’ai que ma cantine. Je dois verser une somme de deux millions à mon fournisseur de vêtements. Ils ont tous détruit», confie-t-il dit tout en versant de chaudes larmes. Il accuse le maire de la localité, en complicité avec les jeunes de Colobane, d’avoir détruit son gagne-pain. Ndèye Sokhna, affligée par la situation, ne pouvait plus, elle aussi, contenir ses larmes. Tous ces marchands ambulants et tabliers semblent plongés dans un rêve cauchemardesque. Les témoignages sur place font état de déguerpissement sans préavis, ni consultation. Désemparé et au bord de la crise de nerfs, Fallou raconte son calvaire. «Ils ont tout ravagé. On a plus de matériels dans nos cantines», s’est-il désolé.
Notre interlocuteur reconnait qu’on ne peut pas empêcher un gouvernement de développer un pays. Ce qui passe par la création d’un cadre de vie agréable. Mais il demande de penser aux démunis, à la précarité, à la situation postélectorale au Sénégal. « C’est dur. C’est leur façon de faire qui n’est pas appréciable. Il ne faut pas nous plonger dans la misère. Avant tout déguerpissement, il faut prendre toutes les dispositions pour prévenir et dédommager ou reloger. Avant de poser un acte, il faut toujours avertir à défaut d’indemniser. Il faut au moins créer un site d’hébergement », déclare-t-il les yeux larmoyants.
«Un désencombrement salutaire» selon les riverains
Selon ce riverain rencontré aux abords du marché, le collectif et la municipalité veulent donner à leur quartier un visage reluisant en mettant de l’ordre pour éviter l’anarchie et surtout veiller à la sécurité des commerçants en règle. «Quand on veut faire du commerce, il faut louer une cantine et éviter d’occuper la place publique», soutient-il en s’adressant aux tabliers. A l’en croire, c’est la mairie et les habitants de Colobane qui, soucieux de leur bienêtre et de leur environnement, ont pris cette ferme décision de remettre de l’ordre au marché Colobane. Qui se trouvait dans un environnement sale et encombrant ! Ils veulent en finir avec les installations anarchiques des petites boutiques, tables et magasins. «Ce qui a été fait, c’est bien. Si on n’avait pas enlevé les étals de tabliers, Ousmane Sonko n’aurait pas pu rejoindre les commerçants réguliers. Ces tabliers ont dépassé les bornes. C’est normal que la municipalité remette de l’ordre. Ce sont les habitants du quartier, réunis au sein d’un collectif, qui ont exigé ce déguerpissement et ce désencombrement ».
Tolérance dans les opérations de déguerpissement
Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette opération de déguerpissement, plus exactement de désencombrement, a suscité beaucoup de réactions. Si certains saluent la décision de rétablir l’ordre dans ce marché, d’autres déplorent la perte d’activités économiques de bon nombre de gorgorlou. Ainsi, le nommé Assane Tine estime que «ce sont des soutiens de famille. On devait certes les déguerpir mais de manière progressive et pas si brutalement». Selon lui, il y a toujours eu des déguerpissements dans ce pays mais, pour ce qui vient de se passer au marché de Colobane, c’est la manière qui pose problème. «»C’est trop méchant. On ne devait pas tout raser du jour au lendemain sans au préalable informer les occupants. Il fallait d’abord donner une solution viable. Mais cette situation, ça me brise le cœur». Cela dit, il reconnait tout de même que «c’est un mal pour un bien»!
Le Premier ministre, qui s’est rendu sur les lieux ce dimanche, a invité le maire à faire preuve de tolérance en attendant de trouver les meilleures solutions. «L’occupation désordonnée est à dénoncer mais il est tout aussi regrettable de constater l’absence de mesures d’accompagnement. Il est essentiel d’apporter un soutien aux personnes après les avoir expulsées. Il faut une meilleure communication avec les parties prenantes, notamment les commerçants. « Le président de la République compte réunir tous les acteurs concernés, y compris vous les marchands, les municipalités et les riverains pour une issue avantageuse pour chacun », a-t-il indiqué demandant aux autorités locales de privilégier le dialogue et la communication, et aux populations riveraines «de faire preuve de compréhension’’. En somme, selon Ousmane Sonko, « bou kène mér » !
LE SENEGAL A CAPTE 1.617 MILLIARDS D’INVESTISSEMENTS DIRECTS EN 2023
C’est la révélation du « World Investment report 2024 » ou le classement mondial du rapport sur l’investissement publié par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) publié le 20 juin dernier
Le Sénégal sous Macky Sall a été particulièrement attractif. Notre pays a capté en 2023 un volume de 1.617 milliards de FCFA (2,64 milliards de dollars) d’Investissements direct étrangers (IDE). C’est la révélation du « World Investment report 2024 » ou le classement mondial du rapport sur l’investissement publié par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) publié le 20 juin dernier. Notre pays se hisse ainsi à la 4ème place du top 10 mondial sur l’investissement et devance même le géant de la zone Uemoa la Côte d’Ivoire (1,75 milliard $) qui ferme la marche à la 10ème place du classement.
La publication du rapport de la CNUCED le 20 juin dernier a échappé à la vigilance du monde des affaires. Selon le site d’informations Challenges économiques basé à Dakar, qui a parcouru le rapport, le Sénégal n’est précédé dans le classement pour la zone Afrique que par l’Egypte (9,84 milliards de dollars), l’Afrique du Sud (5,23 milliards de dollars), l’Ethiopie (3,26 milliards), l’Ouganda (2,88 milliards). Le Sénégal a capté des flux d’IDE (Investissements directs étrangers) estimés à 1617,6 milliards de Fcfa en 2023 soit 2 641 millions de dollars. C’est pourtant 9,8% de moins par rapport à 2022 où le niveau des IDE entrants s’était établi à 2 929 millions de dollars. Cette tendance baissière imputable au contexte d’incertitude qui plane sur l’économie mondiale n’a pas épargné le Burkina, le Mali, la Guinée-Bissau, entre autres. Malgré tout, des pays comme la Côte d’ivoire, le Bénin, le Togo qui ont fait mieux qu’en 2022, n’ont pas réussi à se hisser au niveau du Sénégal. « La performance du Sénégal est d’autant plus appréciable qu’elle arrive dans un contexte de ralentissement économique et de tensions géopolitiques croissantes. En fait, depuis 2018, le Sénégal se démarque en tant que destination la plus prisée des investisseurs dans la zone UEMOA (Union économique et monétaire ouest africaine) » écrit notre confrère Challenges économiques.
Les IDE au Sénégal en progression continue depuis 2013
Perçus comme un vecteur essentiel au processus de développement économique, les IDE gratifient l’économie bénéficiaire de plusieurs effets positifs comme : l’augmentation du niveau de stock de capital privé, la stimulation de la compétitivité sur le marché local, la création d’emplois, et l’accroissement du niveau de stock de connaissances par la fourniture de nouveaux équipements et le transfert de savoir-faire, pour ne citer que ces effets positifs. Selon « Challenges économiques », les IDE au Sénégal connaissent une progression ininterrompue depuis 2013. Cette année-là, notre pays avait reçu un peu plus de 155 milliards de FCFA (311 millions de dollars). « Cette attractivité du Sénégal a été construite sur la base d’une politique hardie et courageuse d’amélioration de l’environnement des affaires, avec l’APIX (Agence pour la promotion des investissements et des grands travaux) comme tête de pont, mise en place par l’ancien président Wade et renforcée par le président Sall. La tradition démocratique connue et reconnue au Sénégal a fait le reste, entre autres réformes » selon « Challenges économiques ». Le président Macky Sall le rappelait, quelques mois avant son départ du pouvoir, à l’occasion du Forum Invest in Sénégal qui se tenait à Diamniadio : « Notre premier investissement, celui qui doit attirer et faire prospérer tous les autres, c’est d’abord la paix, la sécurité, la stabilité et l’Etat de droit », déclarait-il, alors, sur un ton qui se voulait rassurant quant à la volonté du Sénégal de garantir un climat des affaires propice à la floraison de projets. « Challenges économiques » note que « si le Sénégal est devenu un terreau fertile pour les investissements, c’est aussi grâce à son dynamisme économique, catalysé ces dernières années par le Plan Sénégal Emergent. A quelques exceptions près, comme pendant la crise Covid qui a plombé l’économie mondiale, la croissance sénégalaise affiche habituellement l’une des meilleures performances de la région. Après le ralentissement enregistré sur la période post-Covid, la croissance du PIB est remontée à plus de 5,3% en 2023 » écrit le site.
Malgré les différentes crises qui ont secoué le monde, le Fonds monétaire international (FMI), qui au demeurant a toujours cru en la capacité de résilience du Sénégal, prévoyait déjà des « perspectives de croissance solides » pour le pays, en raison de son programme de réformes jugé « ambitieux », devant lui permettre de maintenir sa dynamique de croissance. Pour ces raisons, l’institution de Bretton Woods avait décidé de débloquer 2 milliards de dollars afin de l’aider le pays à « remédier à ses déséquilibres macroéconomiques » et à « relever les défis structurels à plus long terme liés au changement climatique. »
Le démarrage récent de l’exploitation du pétrole, en attendant celle du gaz, reposera ainsi sur un socle économique solide taillé dans le marbre d’un Plan (PSE) qui vaut aujourd’hui au Sénégal toutes ces satisfactions. Les perspectives clignotent au vert et si l’investissement repose principalement sur la confiance, on peut affirmer sans exagération que les investisseurs du monde regardent avec intérêt notre pays. Les performances du Sénégal sont d’autant plus remarquables que la tendance baissière des flux d’IDE est générale et dépasse les 10 %, si l’on exclut les fortes variations des flux d’investissement dans quelques économies européennes de transit. Le ralentissement du financement de projets a affecté le développement durable, les nouveaux financements pour les secteurs des objectifs de développement durable (ODD) ayant chuté de plus de 10 %, en particulier dans les secteurs de l’agroalimentaire et de l’eau. Cela entrave les efforts visant à réaliser l’Agenda 2030 et appelle à une action politique urgente pour réorganiser le financement du développement durable. En perspective, le rapport souligne que la facilitation des affaires et les solutions gouvernementales numériques peuvent remédier à la faiblesse des investissements en créant un environnement transparent et rationalisé. Il met en évidence la croissance significative des services en ligne et des portails d’information, affirmant que ces outils soutiennent également le développement plus large de l’administration numérique, au bénéfice des nations en développement en particulier.
«L’EAU EST UN FACTEUR DE PAIX QUI UNIT LES ETRES HUMAINS», SELON FADEL NDAW
Fadel Ndaw ne s’est visiblement pas reposé après sa retraite, il y a un an, jour pour jour. Il s’est très tôt mis dans le bain de l’écriture pour partager son expérience avec la jeune génération.
Fadel Ndaw a présenté, samedi dernier, son ouvrage intitulé « Un parcours au fil de l’eau ». Dans ce livre, l’auteur raconte sa trajectoire et partage son expérience des grands projets hydrauliques qu’il a eu à piloter. Il a fait le point sur les défis de cette ressource qu’il qualifie de « facteur de paix qui unit les êtres humains sur terre ».
Fadel Ndaw ne s’est visiblement pas reposé après sa retraite, il y a un an, jour pour jour. Il s’est très tôt mis dans le bain de l’écriture pour partager son expérience avec la jeune génération. C’est désormais chose faite. Samedi dernier, c’est dans une salle remplie d’invités, d’anciens collaborateurs et de parents que son ouvrage, « Un parcours au fil de l’eau », a été présenté au public en présence du ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dièye. Une occasion pour les acteurs du secteur hydraulique de magnifier le parcours de l’auteur.
Pour Fadel Ndaw, l’ouvrage invite à plonger dans les pages de « sa vie ». « C’est un récit qui coule comme l’eau, source de toute existence », a déclaré l’auteur. Le livre n’est pas, selon lui, son histoire mais le miroir d’une ressource qui unit tout le monde. « L’eau est d’abord un facteur de paix qui met en relation les êtres humains comme le prouve l’OMVS (Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal) qui est une référence mondiale dans la gestion partagée de l’eau », explique-t-il. Pour l’auteur, le récit du livre est ponctué d’accords et de compromis. Il évoque, en guise d’exemple, le cas de Ndiaya Ndiaye et Ndiokou Ndiaye, deux villages du département de Dagana, qui « ont su partager un forage pour le bien commun contribuant à mettre fin à un conflit entre deux villages voisins »
Diplômé de l’école de génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg en 1984, Fadel Ndaw a servi au Sénégal, en Egypte, au Burkina Faso, en Côte d’ivoire et à la Banque mondiale.
Le spécialiste de l’eau et de l’assainissement a expliqué que son plus grand souhait est de susciter des débats autour des principaux thèmes abordés dans le livre. Pour lui, cela va faciliter le partage d’expérience entre les anciens et les plus jeunes. « Mon parcours de quarante ans m’a appris que l’eau doit être protégée, maitrisée, stockée avec sagesse, traitée avec soin et mieux réutilisée afin d’assurer le bien-être et la santé », fait-il savoir. Les nouvelles technologies, selon l’auteur, sont à promouvoir pour résoudre certaines questions relatives à l’eau et prévenir les crises, notamment les inondations.
« J’en appelle à ce que les Etats membres de l’OMVS accélèrent la construction du barrage de Gourbassi »
L’auteur s’est aussi préoccupé de la dégradation du fleuve Falémé qui, d’après lui, « se meurt petit à petit ». Ce cours d’eau alimente jusqu’à hauteur du quart le bassin versant du fleuve Sénégal. « J’en appelle à ce que les Etats membres de l’OMVS accélèrent la construction du barrage de Gourbassi qui est la seule solution durable et que les Etats mènent une lutte farouche contre l’orpaillage clandestin qui est en train de tuer ce fleuve », a-t-il déploré.
Dr Abdoulaye Diallo de « L’Harmattan », éditeur du livre, a magnifié le travail de Fadel Ndaw, qui, selon lui, s’inscrit dans « la préservation de la mémoire nationale ». « L’ouvrage est utile dans la mesure où il permettra aux chercheurs et doctorants d’apprendre de l’expérience de Fadel Ndaw sur les questions relatives aux enjeux qui tournent autour de la problématique de l’eau », a-t-il détaillé.
De son côté, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dièye, a soutenu que l’ouvrage est un legs pour la génération actuelle et celle du futur. « Je me félicite de ce livre qui est pour la postérité un outil très important. Lorsqu’on écrit un ouvrage en partageant son savoir, on se fait plus utile », affirme-t-il.
100 RETRAITÉS VEULENT CRÉER UNE MUTUELLE DE SANTÉ POUR LES 140 000 PENSIONNES DE L'IPRES
Bénéficier d’une prise en charge médicale pendant la retraite est un luxe au Sénégal. De nombreux travailleurs retraités sont laissés à eux-mêmes du point de vue de la couverture sanitaire et de la protection sociale.
Ils sont exactement 100 retraités qui ont décidé de créer une mutuelle de santé. L’objectif est de faire face aux problèmes sanitaires que les retraités rencontrent après leur cessation d’activités. Cette initiative solidaire vise à offrir une couverture médicale complémentaire à ces anciens salariés qui sont souvent confrontés à des frais de santé élevés et à une prise en charge insuffisante parle régime obligatoire. Ils en ont profité pour lancer un appel à leur institution, l’IPRES, pour une revalorisation des pensions.
Bénéficier d’une prise en charge médicale pendant la retraite est un luxe au Sénégal. De nombreux travailleurs retraités sont laissés à eux-mêmes du point de vue de la couverture sanitaire et de la protection sociale. Face à ces difficultés liées aux soins de santé, un groupe de 100 retraités a décidé de prendre son destin en main en créant une mutuelle de santé. Selon leur coordonnateur, cette initiative est partie d’un appel motivé par le fait que les pensionnaires de l’IPRES n’ont pas une prise en charge médicale adéquate. En effet, précise Cheikh Amadou Tidiane Guèye, l’institution qui gère les retraites au Sénégal, dans ses statuts, ne prévoit pas une prise en charge de ses pensionnés. «Nous adressons nos remerciements au secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS), Mody Guiro, qui a bien voulu nous accueillir dans son siège et qui a voulu d’une façon spontanée nous accompagner depuis le démarrage de nos réunions. L’IPRES nous répète souvent qu’elle nous prend en charge tout simplement parce que c’est dans le cadre de ses œuvres sociales et que rien ne l’oblige à le faire. Compte tenu de ce fait, nous avons jugé, étant donné que le problème majeur d’une personne âgée c’est sa santé, de créer une mutuelle. Si on a une structure qui ne nous prend pas suffisamment en charge, nos problèmes de santé seraient plus difficiles. Or, cette prise en charge sanitaire, nous pensons que c’est une priorité. La meilleure façon de préserver un retraité, c’est de gérer sa santé. C’est pourquoi un groupe de retraités s’est réuni et a pris l’initiative de créer une mutuelle de santé qui va prendre en charge l’ensemble des retraités, l’ensemble des pensionnés de l’IPRES », a expliqué Cheikh Amadou Tidiane Guèye, porte-parole des retraités à l’origine de cette initiative. Il animait vendredi dernier la conférence de presse de lancement de la mutuelle de santé des 100 retraités de l’Ipres.
Une assemblée générale constitutive prévue le 13 juillet
Cheikh Amadou Tidiane Guèye et ses amis comptent tenir, le 13 juillet prochain, une assemblée générale constitutive de la mutuelle de santé des retraités. A cette occasion, les initiateurs du projet invitent l’IPRES à participer et à s’engager dans cette initiative en tant que partenaire. L’objectif consiste à mettre en place un système de prélèvement à la source des cotisations sur les pensions des retraités, ce qui faciliterait grandement la gestion de la mutuelle et l’adhésion des bénéficiaires. Ces retraités pensionnés de l’IPRES lancent également un appel à cette institution pour une revalorisation de leurs pensions. Ils estiment que le niveau actuel de ces pensions ne leur permet pas de subvenir dignement à leurs besoins, notamment en matière de santé. La création de cette mutuelle de santé par et pour les retraités de l’IPRES, est une initiative solidaire et prometteuse. Elle démontre la capacité des anciens salariés à s’organiser et à prendre en main leur avenir. L’implication de l’IPRES est essentielle pour la réussite de ce projet qui pourrait améliorer significativement la qualité de vie des retraités. « Au départ, on s’est dit qu’avec un groupe de 100 personnes, il sera extrêmement difficile de cogiter et de trouver une stratégie adéquate pour arriver à notre fin. On s’est dit, on crée encore un autre groupe que nous avons dénommé le focus groupe. Voilà une partie des membres de ce focus groupe. Et on leur avait demandé de réfléchir sur une stratégie pour mettre en place cette mutuelle de santé. Nous avons pu mobiliser un petit capital qui va nous permettre de démarrer cette mutuelle de santé dont l’assemblée générale constitutive se tiendra le 13 juillet. Nous restons ouverts à l’ensemble des retraités de l’IPRES. Notre objectif est de prendre en charge les soins médicaux des 140 000 retraités de l’IPRES », a fait savoir le coordonnateur Cheikh Amadou Tidiane Guèye.
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LE LUTTEUR ADA FASS SUSPENDU PAR LE CNG
Le CNG de lutte a annoncé avoir infligé une suspension d'un an au lutteur de Fass, suite à son acte jugé malvenu lors de son combat contre Gouye Gui, dimanche dernier.
iGFM (Dakar) Le CNG de lutte a annoncé avoir infligé une suspension d'un an au lutteur Ada Fass, suite à son acte jugé malvenu lors de son combat contre Gouye Gui, dimanche dernier, à l’Arène nationale de Pikine. Explications :
"Attendu que le lutteur Adama Korera dit Ada Fass a manifestement retardé de son propre chef la poursuite des combats, provoquant une fin tardive du gala de lutte ; Constatant la violation flagrante et volontaire des règles de lutte en général et de la circulaire citée ci-dessus en particulier ; Par ces motifs le bureau du Comité National de Gestion de la Lutte (CNGL), en sa séance du Lundi 01 Juillet 2024, a pris les décisions suivantes : le lutteur reçoit son reliquat après déduction des pénalités financières, le lutteur est suspendu à un (01) an ferme à compter de la date de signature de la présente correspondance", a fait savoir le Comité National de Gestion de la Lutte (CNG).
LE COMITÉ D’ORGANISATION DU MAGAL FAIT APPEL À DAKAR DEM DIKK
Le grand coup de la Tabaski est passé par là. Cette fois-ci, Dakar Dem Dikk a pris les devants pour convoyer des pèlerins lors du grand Magal de Touba, sur demande d’ailleurs du comité d’organisation de l’événement. Il s’agit d’éviter des spéculations
Bés Bi le Jour |
Cheikh Moussa SARR |
Publication 02/07/2024
Le grand coup de la Tabaski est passé par là. Cette fois-ci, Dakar Dem Dikk a pris les devants pour convoyer des pèlerins lors du grand Magal de Touba, sur demande d’ailleurs du comité d’organisation de l’événement. Il s’agit d’éviter des spéculations sur les tarifs.
Ce lundi 1er juillet s’est tenu à la gouvernance de Diourbel le Crd de préparation du grand Magal de Touba. Une rencontre qui a vu la participation de l’ensemble des parties prenantes sous la présidence du gouverneur de la région et du porte-parole de la confrérie Mouride, Serigne Bassirou Abdou Khadr Mbacké. Parmi les points sur lesquels les organisateurs se sont appesantis, figure le transport des pèlerins. À ce propos, le coordonnateur général du comité d’organisation, Serigne Ousmane Mbacké, a lancé un appel à la société de transport Dakar Dem Dikk : «Je considère que ce n’est même plus Dakar Dem Dikk mais Sénégal Dem Dikk et ils sont les seuls à pouvoir faire face à l’augmentation des tarifs à chaque veille de Magal. Nous souhaitons que les efforts nécessaires soient faits dans ce sens.»
Le directeur général de Dakar Dem Dikk, Assane Mbengue, qui a participé au Crd, a annoncé des innovations majeures pour l’édition 2024 du grand Magal de Touba. «Nous comptons augmenter nos renforts avec notre service Sénégal Dem Dikk à une semaine du Magal. Des équipes techniques seront aussi positionnées avec un système de géolocalisation pour faciliter les interventions», a-t-il dit. Par ailleurs, Assane Mbengue a annoncé la diversification des points de départs pour les pèlerins. À noter que Dakar Dem Dikk maintiendra ses prix habituels.
Cette sollicitation de la société publique est inspirée par les mesures prises par le gouvernement à la veille de la Tabaski. Le ministre des Transports, El Malick Ndiaye, avait réquisitionné l’Armée pour convoyer les clients à bord des bus Dakar Dem Dikk. Ce, après que les transporteurs privés ont doublé, voire triplé les tarifs en direction des régions. Une mesure qui a été saluée presque à l’unanimité.
UNE PROPOSITION DE LOI POUR METTRE À JOUR LE RÈGLEMENT INTERIEUR DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE DÉPOSÉE
Cette proposition de loi, soumise conformément aux dispositions de l’article 60 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, a pour objectif de mettre à jour le règlement intérieur suite à la restauration du poste de Premier ministre.
Le député Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolli, Vice-président du Groupe parlementaire Liberté, Démocratie et Changement, a déposé lundi une proposition de loi visant à modifier la loi organique n°2002-20 du 15 mai 2002 portant Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, telle que modifiée.
Cette proposition de loi, soumise conformément aux dispositions de l’article 60 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, a pour objectif de mettre à jour le règlement intérieur suite à la restauration du poste de Premier ministre par la loi constitutionnelle n°2021-41 du 20 décembre 2021. Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolli souligne que cette actualisation est indispensable pour permettre au Premier ministre Ousmane Sonko de faire en toute légalité sa Déclaration de Politique Générale (DPG).
La proposition prévoit de modifier et de remplacer les articles 5, 60, 61 et 90 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Ces modifications visent à : Améliorer les procédures de délibération et garantir un fonctionnement régulier des institutions parlementaires. Clarifier les processus législatifs et les procédures internes pour une meilleure efficacité. Mettre en place des règles claires pour assurer la discipline et le respect au sein de l’Assemblée nationale.
Dans l’exposé des motifs, le député indique que l’objectif ultime de cette mise à jour est de restaurer la crédibilité du Parlement sénégalais. Depuis la restauration du poste de Premier ministre, le règlement intérieur n’a pas été mis à jour pour refléter ces changements institutionnels. Cette proposition de loi vise donc à renforcer les fondements juridiques et institutionnels du Sénégal, en assurant que les processus législatifs soient en adéquation avec les récentes évolutions constitutionnelles.