L'affaire Thione Seck n'a pas encore révélé tous ses secrets. Plusieurs questions sont posées en haut lieu, eu égard aux éléments du dossier. Le sentiment le plus partagé est que le célèbre chanteur cherche à protéger des gens. Mais qui donc ? Son fils Wally Ballago Seck qui, sans être aussi talentueux que son père surnommé à raison "l'homme à la voix de rossignol", est très populaire ?
Le train de vie de ce dernier, qui n'a rien à envier aux footballeurs du championnat espagnol ou anglais, étonne. Wally Seck brassait tellement de billets rouges (Cfa) et de devises, que beaucoup s'interrogeaient sur la provenance de tout cet argent. Le jeune chanteur circulait dans une voiture que les plus riches aux Etats-Unis évitent pour ne pas apparaître trop... à l'aise.
D'où vient toute cette fortune ? Simple question posée sans verser dans les excès à la sénégalaise. Aux dernières nouvelles, Wally Seck s'est finalement rendu à Banjul, pour honorer ses engagements contractuels avec la promotrice Fatoumata Cocker de Elite Model Gambie qui détient l'organisation de la seconde phase des festivités marquant l'anniversaire de Yahya Jammeh.
Dans tous les cas, l'impression que les enquêteurs ont en effet eue, durant l'interrogatoire, c'est que Thione Ballago Seck ne voulait pas aller au fond des choses. Beaucoup de nos interlocuteurs bien informés pensent que le chanteur, qui traîne la réputation d'être porté sur les choses qui brillent, est tombé dans un piège, sans doute avec la complicité d'un proche.
Comme cet obscur "ami" de Thione qui partageait avec lui le chaud et succulent poisson braisé de Soumbédioune, à l'aube, après des soirées musicales. Ce qui est sûr, c'est que si les enquêteurs grattent bien, ils trouveront quelque chose. Et sans doute ont-ils commencé à fouiner dans les affaires d'un homme répondant aux initiales B.S.
A noter aussi que le tout nouveau patron de la Section de recherches de la Gendarmerie nationale a été aperçu hier à l'aéroport. Voyageait-il ? Vers quelle destination ? Il semble bien que son déplacement soit lié à l'enquête initiée et que sa destination était l'Amérique du Sud. Wait and see !
A rappeler que 43 paquets de coupons verts trouvés chez Thione Seck, sont estimés à 43 millions en faux euros, soit 26 milliards de francs Cfa en faux. Les gendarmes ont aussi découvert 32,9 millions de francs Cfa et 50 euros qui ne sont pas des faux. Quant au Malien du nom de Alaye Djitèye, le montant de 257 900 euros en faux billets (129 millions Cfa) a été d'abord retrouvé dans un véhicule.
Une fois chez lui, les pandores ont mis la main sur trois paquets de coupons verts, estimés à 23 millions d'euros en faux (15 milliards F Cfa), ainsi que 1,4 million de dollars (700 millions F Cfa), en faux billets. Sans compter le montant de 8 480 000 de francs Cfa et 2 000 Euros (1,3 million F Cfa) en bonnes coupures.
Il marche en dansant ? Ou il danse en marchant ? Des interrogations posées quand on croise sa silhouette dans les rues de Dakar. Les écouteurs bien scotchés aux oreilles, il savoure pleinement le son musical de sa tablette dont le volume est toujours au maximum de sa puissance. C’est de cette manière qu’il trouve l’inspiration pour articuler ses chorégraphies en imitant les pas des inconnus sur son chemin auxquels il ajoute une touche artistique pour en faire une phase de danse. Lui, c’est Moustapha Diop alias Alex, Sénégalais d’origine congolaise. Danseur et chorégraphe, il a fait de la danse sa loi. «Danse mea lex» (Ndrl : la danse est ma loi) est sa philosophie. Il est l’un des meilleurs danseurs de ce pays et se singularise par son style. Un mélange de Break-dance, de mbalakh, de couper et décaler entre autres. Dans cet entretien accordé à Grand-Place, l’homme au «dabalex» a fêté son premier anniversaire, «The Lexshow», ce samedi, à la maison de la culture Douta Seck. Alex parle de ses débuts, son expulsion de la maison familiale à l’époque, de son agression, l’épisode le plus douloureux de sa carrière…
Grand-Place: Vous avez fêté votre anniversaire le 30 mai dernier à Douta Seck. Etes-vous satisfait de cette célébration ?
Alex: C’est mon premier birthday. C’est une première au Sénégal d’avoir un spectacle de danse avec 20 crews (groupes) qui se sont relayés sur la scène. Pour ma part, j’ai fait 2 solos, 2 duos et 4 passages avec mon crew. Beaucoup de rappeurs ont répondu à mon invitation. Cependant, je déplore l’absence de sponsors pour m’accompagner. Aucun sponsor n’est venu me soutenir. J’ai travaillé avec mes propres moyens. Dieu merci, cela s’est bien passé.
Comment êtes-vous devenu un danseur professionnel ?
La danse est un don de Dieu. Je ne l’ai appris nulle part. C’est en écoutant de la musique que je crée des pas de danse. Déjà à l’âge de 9 ans, j’avais commencé à faire des acrobaties. Je faisais des trucs un peu bizarres comme rouler par terre. Mais, c’est en 2009 que je suis entré à 100% dans la danse. J’ai accompagné Duggy-Tee, Pbs, Canabasse, Wally, Resk-P, Hip-hop feeling de Fata El president. J’ai fait beaucoup de clips. J’ai été à l’école mais je n’aimais pas les études. Je ne sais pas pourquoi, mais j’adorais le rap, bref la musique. «Mon papa ne voulait pas que je danse»
Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées au cours de votre carrière?
Mon papa ne voulait pas que je danse. Quand je partais à des soirées, il fermait la porte de la maison. Il avait tout fait pour m’interdire de danser. Il m’avait même chassé de la maison. Il faut dire que je le comprends. C’est mon père et il voulait le meilleur pour moi. Une fois j’ai frôlé la mort à Thiaroye. Mes cicatrices sont le résultat d’une agression que j’avais subie à là-bas. (Ndrl : Il montre une cicatrice visible le long de sa joue droite et une autre au niveau de son coude droit). C’était vers 2003, je participais beaucoup à des Battles. Il y avait un grand concours de danse à Thiaroye exclusivement réservé aux grands initiés. J’y ai participé et j’ai remporté le grand prix. Les organisateurs m’avaient remis une importante somme d’argent. Je ne sais plus à combien s’élever le montant mais c’était une importante somme pour moi à l’époque. Et j’avais remis l’argent à mes copains pour ne pas qu’on me le pique. Mes amis avaient pris la porte de secours pour sécuriser le butin mais malheureusement pour moi 2 gaillards ivres morts, sortis de nulle part, m’ont agressé. Avec des tessons de bouteille, ils m’ont défiguré le visage. Je me suis évanoui sur le coup. C’est à l’hôpital que j’ai recouvré mes esprits. C’est l’épisode le plus douloureux de ma carrière. Et la rumeur disait que j’étais mort.
Et depuis quand votre père a-t-il accepté de vous laisser faire la danse ?
Depuis que ma maman a su que la danse était un don. Elle a fini par convaincre mon père de me laisser suivre mon destin. Ma passion. Chez nous, chacun s’occupe de ses activités. Mon premier prix est un téléphone de marque Samsung. Après cela, j’ai arrêté la Battle pour faire la danse business et je gagne bien ma vie. «Je ne suis pas bagarreur, je ne fume pas, je ne bois pas» Dans la rue, on a l’impression que vous dansez, les gens s’interrogent sur ton état d’esprit. Pourquoi une telle attitude ? Dans la rue, quand j’ai mes casques, je «voyage». Même quand on m’appelle, je ne ré- ponds pas parce que je mets ma musique à fond. C’est vrai que je marche en dansant ou danse en marchant comme mes amis aiment me le faire remarquer. Mais, la vérité est que c’est en ce moment que je m’inspire. Quand je suis dans la rue je trouve l’inspiration à travers tout ce qui se passe autour de moi. Même les pas des inconnus que je croise m’inspirent. Que mes fans se rassurent car je ne suis pas bagarreur, je ne fume pas, je ne bois pas. En plus, vous avez un style assez particulier... C’est vrai, mon style m’est particulier. Cette coiffure s’appelle «dabalex» (Davala). En un moment donné, les danseurs avaient imité mon style de telle sorte que les gens avaient du mal à me reconnaitre, c’est pourquoi j’ai fait cette crête.
Quelles sont les conditions à remplir pour intégrer votre groupe ?
Pour intégrer mon groupe, il faut donner 10 000 fcfa si tu sais déjà danser. Mais, si c’est un dé- butant, il doit donner 25000 fcfa ou même 50000 fcfa parfois plus en fonction de ses aptitudes. Vous êtes maintenant une star chouchoutée par les filles. Quels rapports entretenez-vous avec elles? Les filles ont tendance à suivre les artistes. Moi, je suis gangster sur ce coté. J’ai une seule petite amie mais beaucoup de copines. C’est la manière dont je suis abordé que je vis avec les filles. Parfois je les éconduis gentiment mais il m’arrive de les accepter. Certains pensent que vous êtes un étranger. Que vous ne donnez pas l’air d’un Sénégalais… (Il coupe). Je m’appelle Moustapha Diop. Je suis bien un Sénégalais. C’est vrai que je donne l’impression d’une personne qui n’est pas de ce pays. Mais, c’est juste que ma mère est Congolaise et je suis né là-bas. Cela peut s’expliquer ainsi.
Sa prestation sur la scène de la dernière édition du festival de jazz de Saint-Louis était l'une des plus remarquables. Pourtant, Wôz Kaly est peu connu du grand public. Ce qui ne fait pas moins de lui un talentueux artiste. Une guitare Godin en bandoulière, il a expliqué dans cet entretien son engagement pour la liberté d'expression en Gambie et son souhait pour la région natale de son papa, la Casamance. Il évoque aussi l'avenir de "Missaal" et son succès sur la scène de Saint-Louis jazz.
Cela vous a fait quoi de prester sur la scène "In" du festival de jazz de Saint-Louis ?
Cela m'a fait très plaisir. C'était une fierté. J'ai été très heureux de prendre part à ce festival de renommée internationale. C'était un grand moment pour moi. Ça a été un moment d'intense émotion.
Est-ce que vous vous attendiez à un tel succès ?
Non je ne m'y attendais pas. Mon boulot, je le fais avec le cœur. Je sais que mon dernier album a été bien accueilli par les mélomanes qui l'ont écouté. Je fais une musique qui a une connotation un peu jazz. Jouer au festival de jazz était un challenge pour moi et j'espère que je l'ai réussi. Je suis très content. Le public a été là et très réceptif à ce que je faisais. C'était une belle surprise pour moi vraiment. J'ai eu à participer à divers festivals de jazz à travers le monde mais celui-là était particulier. J'étais sur la terre de mes ancêtres et cela fait toute la différence.
Cet accueil du public ne vous a pas donné envie de rentrer ?
Les contraintes et le destin font qu'on n'est pas physiquement là mais notre esprit est au Sénégal. Je ne vis pas ici mais je suis très sénégalais dans mon âme et dans mon cœur. J'aimerais rester plus longtemps. Mais on manque souvent de temps pour ça. Quand je fais quelque chose, j'aurais aimé que les Sénégalais le découvrent avant les autres mais ce n'est pas encore le cas.
Qu'est-ce qui vous empêche de vous établir ici ?
C'est mon destin qui m'a mené en Europe. Il y a des gens qui doivent partir et d'autres doivent rester au pays. Quand je partais en France, je ne pensais pas y rester. Je suis de nature curieuse. J'aime voyager pour aller à la recherche d'autres choses. Aujourd'hui j'ai une famille en France et je me dois d'être là-bas pour jouer mon rôle de père. Mais j'espère un jour pouvoir rentrer.
Ne sentez-vous pas que vous êtes plus connu à l'étranger qu'ici ?
C'est pour cela que je me bats. Cela commence à venir. Je ne suis pas pressé mais je tiens à cela. Je suis un patriote et je veux que les Sénégalais découvrent ce que je fais. Je ne veux pas faire du "m'as-tu vu". Tout ce que je fais, c'est avec le cœur. Maintenant la musique est un très long chemin et rien ne sert de courir.
Mais comment comptez-vous y parvenir car vous ne prestez que dans des lieux sélects et qui reçoivent peu de monde à l'exception de la scène du festival de jazz ?
Je veux bien jouer dans des lieux populaires. Seulement, on m'appelle pour me dire : viens jouer ici ou ailleurs. Et je ne trouve pas que là où je joue, ce sont des lieux sélects. Ce sont plutôt des espaces où la musique se passe. Aussi, je ne fais pas de musique "populaire" pour aller dans des lieux populaires. Pour moi, le Sénégalais est prêt à écouter toutes les musiques. C'est le plus important. Et si on m'invitait à un concert de mbalax, je viendrais. Et avec le peu de temps que je passe ici, les gens commencent vraiment à découvrir ce que je fais. J'aimerais faire six morceaux à sortir ici. Ce sera dans le même style que "yewou roti" et "liima téré nelaw". Cela parlera du legs de nos ancêtres, de la scolarisation des jeunes filles, l'apport de la technologie, etc. Il y a des morceaux déjà écrits. Je me dis que petit à petit, je vais rentrer dans le cœur des Sénégalais. Mais je ne compte pas changer ma musique pour cela. Je refuse de faire le mbalax en vogue. Je ferai mon mbalax à moi. Chaque instrument sera à sa véritable place. Et moi, mes textes se basent sur des thèmes précis. Pour moi, la voix ne doit pas servir qu'à chanter des gens. Il faut sensibiliser les gens.
Sur la scène du festival de Jazz, on vous a découvert sous une facette nouvelle. Vous vous êtes montré très engagé et avez dénoncé ce qui se passe en Gambie. Qu'est-ce qui explique ce changement ?
Ma liberté d'expression, personne ne peut me l'ôter. Je suis un Sénégalais. Et je dis partout où je vais qu'on est le pays le plus libre au monde. On est né dans la liberté et la démocratie. Merci à Senghor, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et Macky Sall pour cela. Pour moi, la Gambie, c'est une partie du Sénégal. Les Gambiens sont des frères. Yaya Jahmeh est sénégalais comme moi et moi je suis gambien comme lui. Tout le monde sait que les Gambiens aspirent à un peu de liberté. Tout le monde sait ce qui se passe là-bas. J'ai des amis gambiens adorables qui aimeraient voir leur pays être comme le Sénégal. Ici tout le monde a le droit de dire ce qu'il pense sans être inquiété tant qu'il le fait dans le respect. Les journalistes sont libres ici. Il faut laisser les gens dire ce qu'ils pensent et ce qu'ils ressentent. C'est mieux. S'ils gardent tout et se taisent, les choses risquent d'exploser un de ces jours. C'est ce qui s'est passé en Libye, en Egypte ou encore en Tunisie. Je souhaite qu'il y ait la paix en Gambie. Parce que si elle prend feu, le Sénégal ne sera pas épargné. Il faut aussi que les gens qui vont en Gambie pour faire des tournées arrêtent. Je ne peux pas comprendre que certains critiquent les dirigeants sénégalais pendant que des Sénégalais vont chanter les louanges d'un président qui fait pire juste à côté. C'est quoi ça ? Comment peut-on concevoir cela ?
Vous pensez à qui ?
Je ne pense à personne. Je parle juste de ceux qui font une chose et son contraire. On ne peut pas combattre une chose dans son pays et l'accepter ailleurs. Rien ne vaut cela. Si on le fait pour de l'argent, ces fonds, on l'épuise vite alors que notre honorabilité peut en prendre un sacré coup pour de bon. Moi, je suis quelqu'un de constant. Pour moi, le respect des droits de l'Homme, la liberté d'expression sont des choses qu'on ne peut pas négocier. Mon combat, je le porte partout.
Vous êtes d'origine casamançaise. Que vous inspire le conflit au sud du pays ?
On a perdu beaucoup de temps. Les politiques ont perdu beaucoup de temps. J'aimerais que demain, ça s'arrête. On a la plus belle région du Sénégal. Et les gens là-bas souhaitent vivre en paix. On ne doit pas prendre la population en otage. Il faut arrêter les politiques politiciennes. Cela dure et crée des frustrations. Une chaîne de frustrations qui peut se transformer en haine, puis en violence et aller audelà. Je souhaite que tout le monde se mette autour d'une table et se tienne un langage de vérité. Il faut qu'on arrête de souffler sur la braise aux fins de la raviver. Les populations de la Casamance sont braves. Ce conflit a duré plus de 30 ans, pourtant ces gens ont toujours le sourire aux lèvres malgré les souffrances vécues. On aspire à un monde sans violence. Je rejette tout ce qui se fait dans la violence.
Quelle analyse faites-vous de l'évolution de la musique sénégalaise ?
Quand j'y pense, je me dis : je suis qui pour critiquer ? Mais quand même, je pense que les gens sont très pressés et obnubilés par la notoriété au lieu de travailler sérieusement. Au "Missaal", on a travaillé de 1988 à 1995 avant de sortir notre premier album. Et on bossait du lundi au samedi de 15h à 21h non stop. Les gens n'ont plus le temps de faire des recherches pour trouver de la bonne musique. Je trouve qu'il y a une régression de la musique sénégalaise. Les artistes confondent entre ce qui est bon et ce que le public aime. Ce n'est pas parce que le public aime une musique que c'est forcément bon. Dieu sait que j'adore la musique sénégalaise mais je trouve qu'il n'y a plus de recherche et de sérieux dans ce que l'on fait. On ne se soucie pas de comment faire pour que les autres écoutent notre musique. Cependant, dans le lot, il y a des gens qui font de superbes choses. Les rappeurs proposent de bonnes mélodies tout comme Marema. La musique requiert beaucoup de travail. Moi je vais en Israël, en Serbie et même au Pakistan pour aller à la recherche de voix.
Le retour du "Missaal" a été très bien accueilli. Mais depuis lors plus rien. Vous êtes où ?
Sincèrement, c'est difficile. Il faut beaucoup d'intelligence pour gérer un groupe. Ce n'est pas évident. "Missaal", quand on était petits, c'était bien. Mais grands, il faut beaucoup d'intelligence pour gérer le groupe. C'est aussi difficile parce que moi, je suis en France avec Samba. Il y a un qui est aux USA.Ilyaunautrequine fait plus de la musique. Et dans ces circonstances, c'est difficile parce que les niveaux ne sont pas les mêmes. On a essayé, c'est vrai. La dernière fois, j'étais sur mon album quand ils m'ont appelé pour faire le "Missaal". J'ai mis mon album en stand by pour venir. Mais je me suis rendu compte après qu'un groupe, c'est difficile de tourner ensemble. Ce n'est pas évident. Maintenant ce qu'on peut faire, c'est de se retrouver de temps à autre pour faire un album ensemble ou donner un concert.
A quand le prochain album de Wôz Kaly ?
Le prochain album pourra sortir à la prochaine rentrée entre janvier et février. J'ai déjà commencé à faire les prises de guitare et les maquettes. Cela va se faire tranquillement.
LE LEADER DU RAAM DAAN N'EST PAS LA PREMIÈRE "VICTIME"
Des artistes sénégalais se sont retrouvés à la Une des journaux après des délits commis. Parmi ceux-ci, celui de détention de faux billets. Lesquels proviennent, toujours à les en croire, d'aficionados. EnQuête revient sur certaines histoires vécues par des vedettes sénégalaises.
Le nom de l'artiste chanteur Thione Seck est sur toutes les lèvres. Le pater de Wally Seck a été arrêté chez lui et placé en garde-à-vue pendant 48h avant d'être présenté hier au procureur. Il serait trempé dans une histoire de faux billets de banque.
Des limiers auraient même trouvé chez lui 43 millions d'Euros soient un peu plus de 28 milliards de F Cfa. Tous de faux billets. Le lead vocal du "Raam daan" a soutenu à la section de recherches que cet argent était un acompte pour une tournée qu'il devait faire avec son chanteur de fils à travers le monde.
28 milliards pour une tournée de 100 dates ou plus, c'est assez tiré par les cheveux comme explications. Mais Thione tient à sa version. Seulement le chéri de "Diaga" n'est pas le seul artiste à être mêlé à ce genre d'histoires. Encore que d'autres têtes pourraient tomber si l'on se fie à certaines sources.
Les as du "baatré" au Grand-théâtre et à Sorano seraient dans le collimateur des enquêteurs de la redoutable section de recherche de Colobane. En tous les cas, certains artistes ont été victimes de leurs fans qui leur ont gracieusement donné de fausses devises. Cela a été même le cas de la danseuse Ndèye Guèye et de Wally Ballago Seck.
Animant un mariage à Mbour, la reine du jour leur aurait donné de faux euros. C'est au moment du change qu'ils se sont rendu compte de cela. Finalement, c'est un cambiste de Mbour du nom de Malick Goumbala qui a été écroué dans cette affaire.
Salam Diallo aussi a été victime de ce genre d'arnaque. Seulement, il a été plus alerte que ses collègues. C'est après la soirée qu'il animait qu'il s'est rendu compte, après un détour au guichet, que les euros que lui avait donné l'un de ses fans étaient des faux. Ainsi, il n'a pas eu le temps de faire le change.
Son ami et frère Mame Goor Jazaka n'a pas eu la même chance que lui. C'est en voulant faire le change de 500 euros reçus au cours d'une soirée de gala qu'il a été appréhendé en même temps que son manager d'alors Aziz Diack. Jugé au tribunal de Dakar pour le délit de détention et de mise en circulation de faux billets de banque en euros, il a été reconnu coupable et condamné à une peine d'un mois assorti de sursis. Après cette expérience, il s'est juré de bien faire attention aux billets qu'on lui offrait lors de ses prestations.
Récemment aussi, le chanteur Pape Diouf a été cité dans une histoire de faux billets de banque. La cause : un individu arrêté et en détention d'un faux billet de 10 000 F Cfa, se présentant au commissariat comme un garde du corps du leader de la génération consciente, a déclaré que l'argent incriminé lui serait remis par Pape Diouf. Convoqué, le chanteur a reconnu connaître l'accusé. Mais que ce dernier n'était pas son garde du corps et qu'il ne lui avait pas donné la coupure de 10 000 Fcfa incriminée.
Ainsi nos vedettes de la musique courent le risque d'être alpagué après chaque soirée car n'arrivant toujours pas à distinguer la bonne graine de l'ivraie.
Déférés hier, Thione Seck et son acolyte malien font l'objet d'un retour de parquet. Ils retourneront à la cave du tribunal lundi prochain. Mais déjà ses avocats n'excluent pas l'ouverture d'une information judiciaire.
Après deux nuits passées à la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane suite à son arrestation pour une affaire de faux billets, Thione Ballago Seck a dormi hier, au commissariat central. Déféré, hier, il a fait l'objet d'un retour de parquet. Et il devra rester au Commissariat jusqu'à ce lundi pour être édifié sur son sort par le procureur.
Selon l'un de ses avocats, Me Abdou Dialy Kane, le chanteur est en retour de parquet parce qu'il a été déféré tardivement (aux environs de 15 heures). Selon ses explications, le procureur n'a pas eu le temps "nécessaire" pour consulter le dossier et prendre une décision. Mais dès à présent, son confrère Me Ousmane Sèye n'exclut pas l'ouverture d'une information judiciaire.
"C'est une affaire qui normalement ira en instruction", a laissé entendre Me Sèye. Pour autant, les deux avocats sont persuadés de l'innocence de leur client. Au contraire, ils estiment que le chanteur est victime dans cette affaire pour avoir été grugé à hauteur de 85 millions de francs. "Des personnes l'ont appelé depuis la Suède avant de venir au Sénégal pour lui proposer un programme avec une centaine de dates. C'est ainsi que Thione Seck leur a proposé 32 milliards de francs CFA", a révélé Me Sèye.
Selon qui, le montant représente entre autres le coût des prestations qui devait se faire avec Wally Seck, les frais de déplacement. A en croire les avocats, le Malien a reconnu, dans le procès-verbal, être un escroc et qu'il s'est approché du chanteur dans le but de l'escroquer.
Quoi qu'il en soit, lors de la perquisition effectuée chez le leader du Raam daan plusieurs devises en faux ont été saisies. Idem chez ses acolytes. Chez le chanteur, les gendarmes ont trouvé 43 paquets de coupons verts, estimés à 43 millions en faux euros, soit 26 milliards de francs Cfa en faux. Ils ont également mis la main sur 32,9 millions de francs Cfa et 50 euros qui ne sont pas des faux.
Quant au Malien, d'abord une première découverte a été faite dans son véhicule. Elle porte sur 257 900 euros en faux billets (129 millions Cfa). Ensuite, une fois chez lui, les pandores ont saisi trois paquets de coupons verts, estimés à 23 millions d'euros en faux (15 milliards F Cfa), ainsi que 1, 4 million de dollars (700 millions F Cfa), en faux billets. Il s'y ajoute des montants de 8 480 000 francs Cfa et 2000 Euros (1,3 million F Cfa) en bonnes coupures.
Interrogé sur l'origine des faux billets, Thione Seck a laissé entendre aux enquêteurs qu'ils proviennent de promoteurs gambiens avec qui il avait conclu un contrat pour une tournée internationale d'une durée de 6 mois, comprenant plus de 200 dates de concerts.
Ballago demande à ses proches de prier pour lui
Selon le chanteur Mapenda Seck qui a rendu visite à son frère, à la cave, celuici supporte bien la situation qu'il traverse puisqu'il estime que c'est son destin. Selon ses dires, Thione Seck a demandé aux gens de prier pour lui. "Il m'a chargé de vous dire qu'il accepte tout car c'est la volonté divine. Il dit que tout le monde sait qu'il n'a jamais causé de tort à personne, qu'il supporte tout avec lucidité", a confié Mapenda Seck au sortir de la cave. Avant d'ajouter : "Il vous demande aussi de rentrer et de surtout prier pour lui."
A noter que d'autres artistes et des politiques étaient présents au tribunal. On peut citer pêle-mêle, Serigne Mbacké Ndiaye, le chanteur Mame Gor Diazaka et son épouse la députée Fatou Thiam, Aladji Rafet de Dinamanekh, Salam Diallo, Aby Ndour. A côté d'eux, il y avait les proches et fans. Certaines d'entre eux, avaient les yeux embués de larmes.
On en sait un peu plus sur les circonstances qui ont conduit à l'arrestation et à l'inculpation du chanteur Thione Seck, empêtré jusqu'au coup dans une histoire de fausses coupures de billets de banque. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que cette affaire paraît plus costaude qu'elle en a l'air, à la lumière des suspects, de la quantité de devises saisies et du caractère transnational des activités délictuelles qui ont emporté Thione Seck.
EnQuête a en effet appris que le tuyau ayant fait tomber Thione et Alaye Djitèye, son compagnon d'infortune malien, vient de plusieurs sources à Dakar, très au fait de leurs activités criminelles depuis belle lurette. Les renseignements transmis aux gendarmes laissaient déjà savoir que plusieurs têtes ayant pignon sur rue à Dakar manipulaient à leur guise des devises étrangères de qualité et d'origine douteuse, depuis longtemps, sans jamais être inquiétés.
Dès son installation à la tête de la Section de recherches de la gendarmerie, le commandant Issa Diack fait sienne cette inquiétude silencieuse et active ses hommes qui surveillent plusieurs personnes suspectes puis multiplient les filatures et les écoutes téléphoniques comme ce fut le cas avec Alaye Djitèye et Thione Seck.
Nos sources renseignent que si le commandant Issa Diack et ses hommes n'ont rien voulu lâcher, c'est parce que les faussaires et toutes les parties prenantes de ce réseau criminel ont atteint un niveau de perfection tel qu'il était même devenu très difficile aux initiés de distinguer les vraies coupures des faux billets de banque qu'ils injectaient dans le circuit monétaire.
Mieux, l'enquête des gendarmes dévoilait chaque jour un peu plus la complexité du réseau des faussaires qui faisaient la navette entre la Gambie, la Côte d'Ivoire, le Mali et le Sénégal, bref dans la sous-région. "Le réseau est plus important qu'on ne le croit et l'ancien régime a beaucoup travaillé avec", renseigne une source proche du dossier.
Alors que nos sources renseignent que Thione Seck ne semble être à première vue qu'un chameau dans cette entreprise transnationale, force est de constater qu'il y a encore beaucoup de raisons de s'inquiéter pour notre système monétaire déjà très sensible aux chocs endogènes et exogènes si bien que les quantités de fausses coupures de devises étrangères en circulation ne peuvent que davantage lui compliquer la situation.
Wally Seck à Banjul depuis hier
En témoigne la prise rare des gendarmes lors de leur descente de jeudi chez Thione Seck. Les enquêteurs de la Section de recherches ont en effet trouvé 43 paquets de coupons verts chez Thione Seck, estimés à 43 millions en faux euros, soit 26 milliards de francs Cfa en faux. Les gendarmes ont aussi découvert 32,9 millions de francs Cfa et 50 euros qui ne sont pas des faux.
Quant au Malien du nom de Alaye Djitèye, le montant de 257 900 euros en faux billets (129 millions Cfa) a été d'abord retrouvé dans un véhicule. Une fois chez lui, les pandores ont mis la main sur trois paquets de coupons verts, estimés à 23 millions d'euros en faux (15 milliards F Cfa), ainsi que 1, 4 million de dollars (700 millions F Cfa), en faux billets. Sans compter le montant de 8 480 000 de francs Cfa et 2 000 Euros (1,3 million F Cfa) en bonnes coupures.
Tout semble donc indiquer que l'on est très loin de la fin de cette affaire qui risque d'envoyer Thione Ballago Seck à la maison d'arrêt de Rebeuss en attendant que son sort soit décidé par la suite de la procédure judiciaire en cours. Son fils Waly Seck s'est finalement rendu hier à Banjul, pour honorer ses engagements contractuels avec la promotrice Fatoumatta Cocker de Elite Model Gambie qui détient l'organisation de la seconde phase des festivités marquant l'anniversaire de Yahya Jammeh.
THIONE SECK RISQUE D’ETRE ENVOYÉ A REBEUSS
SON FILS WALY ATTERRE, LES JET-SETTEURS AS DU «BATTRE» DANS LE VISEUR
Coup de tonnerre dans le Show-biz. Le chanteur Thione Seck risque d’aller à la prison de Rebeuss pour une affaire de faux billets de banque. Bouleversé, son fils Waly est atterré…
L’information est tombée hier comme un couperet. Depuis mercredi, le chanteur, Thione Seck, le lead vocal du groupe Ram-Daan est en garde à vue à la section de recherches de la gendarmerie, sise à la caserne Samba Diéri Diallo de Colobane.
Il serait impliqué dans une affaire de faux billets de banque que les gendarmes auraient trouvé chez lui au Nord Foire. Le deal porterait sur plus de 15 milliards F cfa. Quoi qu’il en soit, il sera déféré devant le procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye et va, selon nos sources, être écroué à la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Rebeuss après son audition.
Attristé, atterré, bouleversé, sont fils, le phénoménal Waly Seck peine à comprendre ce qui arrive à son patère. Depuis le début de l’affaire, le jeune chanteur n’a qu’un seul souhait : voir son papa libéré par la justice. Il se dit que d’intenses lobbyings sont actuellement déployés en haut lieu pour tirer Ballago de cette pente dangereuse inclinée vers la prison.
D’ailleurs, c’est la question que se pose tout le pays. Qu’est-ce qui bien pu entraîner Thione Seck dans ce pétrin ? Les mêmes sources révèlent également l’existence de ramifications dans le milieu du Showbiz. Ce qui place nombre de membre du jet-set de Dakar dans le collimateur des gendarmes enquêteurs.
Tous ceux qui font du «battré» lors des grandes soirées de Thione Seck ou de son fils Waly seraient sur la liste des cibles à auditionner. La débauche d’argent étant leur signe distinctif quand il s’agit de marquer leur territoire sur scène, ces derniers pourraient être mouillés.
Thione Seck, le célèbre chanteur sénégalais du "Raam Daan" et père de la star montante du mbalax, Waly Seck, a été arrêté ce jeudi et placé en garde-à-vue à la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane, pour avoir été mouillé dans une histoire de fabrication et de possession de faux billets de banque.
Plus de 40 paquets en billets verts ont été découverts chez lui, selon des sources proches de la Gendarmerie. 33 millions de francs Cfa ont été dénombrés en bonnes devises, alors que 43 millions de francs Cfa sont tout en faux billets. Ce sont donc ces montants qui ont été saisis à son domicile de Ouest Foire, à Dakar. Même si cela est loin des sommes avancées, Thione Seck risque gros.
Ce sont de multiples filatures effectuées sur un ressortissant malien, qui ont conduit les gendarmes ce jeudi à Ouest Foire, au domicile du patron du "Raam Daan". Le suspect, aperçu plusieurs fois chez Thione Seck, était dans les tablettes des enquêteurs de la Section de recherches pour avoir trempé dans une opération illégale de multiplication de billets de banque. Il nous revient que les gendarmes de la Section de recherches ont trouvé chez lui 1,4 million de dollars et 23 millions de francs Cfa. Ce qui représente une somme de loin plus importante que celle retrouvée chez Thione.
C’est donc après avoir obtenu des renseignements fiables, que les gendarmes ont alors effectué une descente chez Ballago Seck. Cuisiné par les enquêteurs, Thione Seck a d'abord cherché à se laver à grande eau. Il a ainsi déclaré aux gendarmes avoir été contacté par des promoteurs gambiens pour une tournée internationale d'une durée de 6 mois, comprenant plus de 200 dates de concerts.
A en croire Thione Ballago Seck, son compagnon d'infortune… malien était chez lui pour payer l'avance devant valider le contrat de la tournée concoctée avec les promoteurs gambiens. Une explication que les gendarmes trouvaient tirée par les cheveux. D'où la perquisition plus que fructueuse effectuée au domicile du patron du "Raam Daan". Thione n'avait plus d'autre choix que de suivre les gendarmes au quartier général de la Section de recherches de gendarmerie, sise à la caserne Samba Diéry Diallo à Colobane, où il a été placé en garde-à-vue en attendant son éventuel déferrement.
Au demeurant, le père de Waly Seck semble très sonné par le sort incroyable qui s'est abattu ces dernières heures sur sa tête.
Cassé par les longues heures d'interrogatoire soutenu des gendarmes, Thione Seck est très mal en point, surtout que sous ses yeux, les hommes de la Section de recherches se sont affairés, durant toute la journée de ce jeudi, à préparer les procès-verbaux d'enquête préliminaire et le rapport destiné à détailler toute l'affaire au parquet. Quant au contenu des scellés devant être transmis au procureur, les gendarmes continuaient à compter les faux billets de banque jusqu'après jeudi à minuit.
Avec cette histoire, c'est le mythe Thione Seck, chantre et promoteur des hautes valeurs de la société sénégalaise, qui s'effondre. La carrière ascendante de son fils Waly, dont il est très proche, pourrait elle aussi en prendre un sacré coup, surtout que la star montante et coqueluche de la jeune génération de fans du mbalax sénégalais a lui aussi été mêlée, il y a un an, à une histoire de faux billets de banque d'où il est sorti indemne.
Il faut souligner que l'arrestation de Thione Seck a surpris jusqu'à de très hautes sphères de l'Etat. Plusieurs de ses amis sont même allés aux nouvelles à la Section de recherches de gendarmerie. Seulement, le leader du "Raam Daan" semble très loin d'être tiré d'affaires. Il se susurre que le nouveau patron de la Section de recherches reste intraitable et conduit son enquête en toute indépendance.
Or, Thione Seck risque très gros car les infractions relatives au délit de faux monnayage au Sénégal sont punies conformément à la loi 84-11 du 4 janvier 1984 abrogeant et remplaçant les articles 119 et 124 inclus du Code pénal. Sous ce rapport, selon l'article 119 du Code pénal, quiconque aura contrefait, falsifié ou altéré des signes monétaires ayant cours légal sur le territoire national ou à l'étranger sera puni des travaux forcés à perpétuité et d'une amende décuplée de la valeur desdits signes et au moins égale à 20 millions de francs CFA. Le coupable bénéficie de circonstances atténuantes, la peine ne pourra être inférieure à cinq ans de travaux forcés et à 1 million de francs d'amende, poursuit l'article 119 du Code pénal.
De son vrai nom Ramatoulaye Diallo, Déesse Major, évolue dans la musique, plus particulièrement dans le Hip-hop. Etant l’une des rares filles à avoir opté pour le rap, Déesse Major entretient de bonnes relations avec ses paires. Son style, très osé, a facilité sa place dans le milieu. C’est d’ailleurs sa marque de reconnaissance. A travers ses vidéos clips et apparitions sur scène, on croirait avoir à faire à une jeune fille sadique et sans éducation et la côtoyer peut faire basculer cette idée car cet artiste est une femme très pieuse. Mieux, elle a vécu une enfance bien mouvementée. De femme de ménage à chanteuse en passant par commerçante, son parcours renferme des souvenirs pas très roses. Habillée d’une longue robe blanche, qui traduit la pureté de son cœur de femme, et une mini veste rose, assortis à ses jolis hauts talons aux bouts pointus, Ramatoulaye Diallo, disciple de Baye Niasse, a reçu chaleureusement l’équipe de Grand Place venue à sa rencontre pour s’enquérir de ses nouvelles. L’entretien s’est déroulé dans son somptueux salon aux fauteuils en cuir orange et noir. En sus, de jolies vaisselles rangées dans des placards en bois Djibouti teinté en noir, une moquette marron aux dessins beiges font partie du décor. Déesse Major se livre.
Pourquoi Déesse Major ?
Déesse Major, c’est juste un nom d’artiste. En fait, le nom de l’artiste est très important dans le milieu du Rap. Déesse Major est un egotripe. Et vous savez que l’egotripe est un style de Rap qui consiste à faire ses propres éloges, à vanter ses qualités. Etant donné que Déesse signifie la féminité et major peut être défini comme étant le grand, le plus important même dans une promotion scolaire, on entend souvent parler de major de sa promotion. Je suis très féministe c’est pourquoi je me suis baptisée Déesse Major. Etre femme dans le milieu du Hip-hop n’est pas une chose facile.
Quelles relations entretenezvous avec les autres rappeurs ?
Une relation normale, comme frère et sœur. Je n’ai pas eu de difficultés à intégrer le milieu. J’ai commencé à rapper en 2008 et je me suis professionnalisée en 2013 avec mon single « Mu Nice ». Et depuis lors le respect est là et on s’entend bien. Ils m’invitent à leurs organisations et tous ce qu’ils font. Ils m’ont intégrée et m’ont soutenue. D’ailleurs à mes débuts, j’ai rencontré Fou Malade qui a fait ma promotion en 2013 à la sortie de mon premier single. Je le suis très reconnaissant pour cela.
Vous êtes souvent critiquée par rapport à votre style qui est trop sexy. Cela ne vous dérange pas ?
Chaque artiste a son style, son look. J’ai choisi le style sexy juste pour me démarquer des autres. Je l’ai fait exprès pour me rendre visible. Sans le style, je ne suis pas Déesse Major. Et comme je l’ai dis, même sans me connaître, je suis reconnue de tous.
Et mon style m’aide à faire le buzz. Les sénégalais n’arrivent pas à reconnaître une tenue de scène et une tenue de ville. Vous ne me verrez jamais mettre des tenues sexy chez moi. Et je peux vous dire que mon style est ma marque. Si un jour, je me présente sur scène, voile à la tète, on dira que je suis devenue folle (sourire aux lèvres).
Dans le titre « Gëm sa boop » vous donnez des conseils aux jeunes, mais avec votre accoutrement est-ce que ce message peut passer?
Vous savez dans ce titre que j’ai fait avec Pps, d’ailleurs je le remercie au passage, est en quelque sorte mon histoire. J’ai perdu mes parents et mes frères très tôt. C’est la petite sœur de ma maman qui s’est occupée de mon éducation. Au moment où je suis allée vivre avec elle, elle était encore jeune et n’avait pas de mari. Elle travaillait comme femme de ménage. Après mes cours, je quittais mon école et j’allais l’aider dans ses travaux. La distance que je parcourais était très longue. Et comme, j’ai toujours été amoureuse de la mode, durant les vacances scolaire, je me cherchais aussi un travail de domestique pour qu’à l’ouverture des classes, je puisse acheter mes fournitures et de nouveaux habits. Et même durant les fêtes de Pâques, je cherchais toujours des choses à faire juste pour ne pas être dans le besoin ou même dépendre de quelqu’un. Et figurez vous que je m’habillais de telle sorte que mes camarades avaient du mal à croire que j’étais d’une famille diminue. (L’air pensif). J’ai galéré.
Comment vous vivez avec les rumeurs ?
Vous savez, on ne peut pas empêcher aux gens de parler. Moi la chance que j’aie, est que tout ce que l’on me dit et que je n’ai pas fait, j’ai la conscience tranquille. Quand, je fais quelque chose et qu’on en parle, là je fais une autocritique. Je ne peux pas passer tout mon temps à me justifier. Non. Et ce que disent les gens nous rendent plus fort. Comment Déesse Major gère sa vie sentimentale avec le milieu du showbiz qui n’est pas du tout repos ? Très naturellement. Toutefois pour le moment, c’est ma carrière qui compte pour moi. Je ne veux surtout pas dépendre de qui que ce soit. Hormis la musique que je fais, je suis commerçante de vêtements, cheveux naturels et tout ce qui participe à la beauté de la femme. C’est ma priorité.
Comment arrivez-vous à faire la musique et la commerce ?
Actuellement, je n’ai pas de boutique même si j’envisage d’en ouvrir. Quand je dois enregistrer, je vais au studio et après je vaque à mes occupations. Les articles que je vends, viennent de l’exté- rieur. Et je vends à crédit.
Dans votre single «Mu Nice, vous relatez une trahison, Déesse Major l’a-t-elle vécue ?
Ce n’est pas forcement une trahison. Mais plutôt le fait qu’il ait des hommes qui collectent des filles. Ces hommes qui ne donnent pas à la femme le respect qu’elle mérite. Alors que cette dernière fait tout pour les satisfaire. Ce sont eux qui sont ciblés dans ce single. La femme est une mère, une sœur à qui on doit le maximum de considération. Dans le Coran, Dieu dit que la femme est sacrée. Donc, quand un homme est avec une femme qui l’aide, il doit se suffire à elle. Et c’est des réalités de la vie que je relate dans mes textes. Je suis très engagée à défendre la gent féminine car je suis très féministe.
Dans une émission télévisée vous avez donné une leçon de moral à un prêcheur avec qui vous aviez partagé le plateau. Est-ce à dire que Déesse Major con nait sa religion à la perfection ?
Déjà moi je suis Niassène (disciple de Baye Niasse). Je fais mes wirds, j’ai appris le Coran. Quand je suis chez moi, je suis en meulfeu ou habits traditionnels, chapelet à la main. Je suis croyante et pratiquante. Je fais mon wassifa et mon lasim tous les jours.
A quand l’album de Déesse major ?
Je travaille actuellement avec un label. Je suis en studio et je bosse dur. Je fais des tournées surtout à l’extérieur. Le label avec lequel je suis n’a pas que moi comme artiste et je peux vous dire que dés que mon produit sera prêt, il sera à la disposition de mes très chers fans.
Si Déesse Major devrait lancer un message à ses fans, que dira leur telle ?
Déjà je leur demanderai de respecter leurs parents et leurs études. C’est ce qui peut leur servir dans l’avenir.
Après Youssou Ndour et Oumar Bassoum, le pianiste et arrangeur Baba Hamdy Diawara a décidé de rendre hommage à Omar Pène, à travers un album de sept titres. Il l'a présenté aux représentants de divers médias vendredi passé, dans un hôtel de Saly.
Dans une dizaine de jours sortira le dernier album du pianiste et chanteur Baba Hamdy Diawara. Mais avant cela, il a présenté son produit au cours d'une conférence de presse tenue dans un hôtel de Saly vendredi soir. "Pène mélodies" est le titre du nouvel opus de 7 titres. Tous des reprises de chansons du lead vocal du Super Diamono, Omar Pène. D'ailleurs lui-même a pris part à la rencontre avec les journalistes. "J'ai décidé de rendre hommage à Omar Pène parce qu'il le mérite. Il est un homme qui a marqué son époque et qui continue de la marquer. On ne peut pas écrire l'histoire de la musique sénégalaise sans citer Omar Pène", informe le boss du label mille mélodies.
Ainsi, celui qu'on surnomme la légende vivante de la musique est digne de cette estime que lui manifeste un pair. Cette marque de considération s'explique en outre par le fait que "Omar Pène a un style qui lui est propre et qui est unique". Aussi, Baba Hamdy est de ceux-là qui pensent qu'un hommage n'a vraiment de sens que s'il est rendu à un vivant. "Mieux vaut rendre hommage aux gens tant qu'ils sont vivants. Je l'ai fait avec Oumar Bassoum et Youssou Ndour. C'était maintenant au tour d'Omar Pène. Ce projet, je l'avais en tête depuis longtemps. C'est maintenant seulement que j'ai pu le matérialiser", affirme-t-il.
Dans cet album "Pène mélodies", Baba Hamdy Diawara a repris sept tubes du lead vocal du Super Diamono. On retrouve dans la sélection "Diamono", une vieille chanson de Pène. Elle fait partie de ses premières compositions. L'hymne du Super Diamono "Silmakha" est également à découvrir dans cet album, au même titre de "Fans yi", "Rose", "Yaama yar" ou encore "Beyrouth". Enfin, Baba Hamdy a porté son choix sur "Dorobé" pour faire plaisir au public mais aussi à lui-même. "Dorobé est une chanson que j'adore personnellement", fait-il savoir.
Par ailleurs, toutes ces chansons ont été reprises et mixées à la sauce jazzy et à la couleur acoustique. Pour réussir le pari de retoucher les chansons de Pène et le faire à merveille, Baba Hamdy a mis à contribution des instrumentistes talentueux comme le percussionniste Alioune Seck, le batteur Aly Wone ou encore Jeannot Mendy ainsi que la chanteuse Viviane Chidid qui a assuré les chœurs dans "Beyrouth".
FESTIVAL DE JAZZ
BABA HAMDY CONTRE LA PROGRAMMATION
Le face-à-face entre le pianiste et arrangeur Baba Hamdy Diawara et les journalistes a été une occasion pour jeter des pierres dans le jardin des organisateurs du Saint-Louis jazz. En effet, au moment même où la fête battait son plein dans la capitale du Nord, les organisateurs en prenaient pour leur grade à Mbour. "Je dis à ces gens-là d'arrêter d'enrichir les occidentaux", a-t-il lancé, pour contester les choix artistiques des organisateurs. De l'avis du pianiste, ces choix ont un impact négatif sur l'économie du pays, puisque les chanteurs sénégalais n'y gagnent presque rien. Car chaque année, pour la scène in, c'est au plus trois groupes sénégalais qui sont pris sur la dizaine devant prester. Pour le patron de "mille mélodies", il vaut mieux "promouvoir les artistes locaux au lieu de promouvoir la musique des autres".
Baba Hamdy n'est pas le premier artiste sénégalais à faire des observations de ce genre concernant le festival de jazz de Saint-Louis. Mais, leurs contestations ne sont pas prises en compte. Pour faire face, le pianiste n'exclut pas d'organiser son propre festival de jazz.