Dakar, 14 mai 2015 (AFP) - Panne d'électricité au début du concert et public continuant à arriver jusqu'à la fin: à Dakar, le chanteur belge d'origine rwandaise Stromae a touché du doigt les réalités de l'Afrique subsaharienne, pour le spectacle inaugural de sa première tournée sur le continent.
Plusieurs milliers de spectateurs conquis d'avance, expatriés et sénégalais, ont applaudi l'artiste qui a égrené ses "tubes" lors de ce concert de près de deux heures mercredi soir au pied du Monument de la Renaissance africaine, encadré par un imposant dispositif de sécurité.
Malgré une panne d'électricité de sept longues minutes pendant la première chanson "Ta fête", le public, parfois arrivé avec plus de deux heures d'avance, rompu aux fréquentes coupures de courant dans le pays, a patiemment attendu la reprise du concert.
"Dakar te fera aussi ta fête", a glissé Stromae au milieu des paroles de la chanson après cette interruption. Les retardataires ont continué d'affluer tout au long de la soirée, certains commentaires sur les réseaux sociaux lui reprochant avec humour de ne pas s'être adapté à "l'heure sénégalaise", réputée flexible. "On aurait aimé qu'il joue plus mais on est arrivé en retard, donc c'est notre faute.
Il y a des Sénégalais, des étrangers, des gens qui viennent de France. On voit que tout le monde a bien kiffé", a déclaré à l'AFP Cheick Gueye, un Franco-Sénégalais de Paris.
Après Dakar, l'interprète de "Papaoutai", né Paul Van Haver, se produira dans sept autres villes d'Afrique subsaharienne jusqu'à la fin du mois de juin, comme l'indique sa page Facebook.
Il a confié mardi à Dakar s'attendre à ressentir des émotions de plus en plus fortes à mesure que cette tournée le rapprocherait du Rwanda, où son père a péri dans le génocide de 1994.
"Quand je vais me rapprocher de plus en plus du Rwanda, étant donné que c'est vraiment la terre directe de mes ancêtres, du côté de mon père en tout cas, j'avoue que là, d'un point de vue personnel, je ne sais pas vraiment à quoi m'attendre", a dit Stromae lors d'une conférence de presse.
"Ce seront pas mal de choses en moi qui vont ressortir et je ne sais pas à quoi m'attendre, honnêtement", a-t-il ajouté. Il se rendra à Praia (Cap Vert) le 16 mai, Douala (Cameroun) le 19 mai, Abidjan (Côte d'Ivoire) le 23 mai, Libreville (Gabon) le 6 juin, Brazzaville (République du Congo) le 10 juin, Kinshasa (République démocratique du Congo) le 13 juin, pour finir le 20 juin au stade Amahoro de Kigali (Rwanda). La popularité de Stromae a explosé sur la scène internationale après le lancement en 2013 de son deuxième album "Racine carrée".
Star Power oblige, c'est l'essentiel de la presse nationale et internationale du Sénégal qui est allée à la rencontre de l'artiste belgo rwandais Stromae, dans le cadre de la conférence donnée hier en prélude à son concert du 13 mai au Monument de la renaissance. Une occasion, pour l'artiste, de réaffirmer que cette première tournée africaine, au-delà d'un retour aux sources, est avant tout un moment de partage autour... de la musique !
C'est sans ambages que Stromae a affirmé, en conférence de presse, qu'il "n'y a pas de message particulier" inhérent à sa toute première tournée en Afrique démarrant aujourd'hui, à Dakar, par un concert au Monument de la Renaissance africaine.
Déjà venu au Sénégal il y a quelques années en tant que simple touriste, l'artiste a confié que la demande était là pour une tournée continentale mais que, faute de moyens ou du fait d'un timing qui n'était alors pas tout à fait propice à la tenue de tels concerts, la chose ne s'était pas faite.
"L'Afrique est hyper importante. J'y ai enregistré des séries de choses... Par exemple, on a samplé la performance d'un joueur de Kora qui a ensuite été retravaillé sur le morceau "bâtard". C'est aussi des bons souvenirs, en soirée, des moments super qui donnent envie de revenir", a expliqué l'artiste.
C'est donc une tournée de 8 dates qu'entame aujourd'hui Stromae, en partenariat avec le studio Sankara, pour offrir à ses fans un spectacle qu'il promet tout aussi bon que ceux qu'il a donnés lors d'une tournée américaine qui vient de s'achever.
Retourner "sur la terre de ses ancêtres" (du moins du côté paternel, précise-t-il), est néanmoins une occasion "particulière", selon le chanteur qui termine sa tournée par le Rwanda. "Personnellement, ce sont pas mal de choses en moi qui vont ressortir et je ne sais pas à quoi m'attendre. ... Y a de la famille à voir, la maison de mes grands-parents, plein de choses à voir et c'est tout ça qui rend cela important, particulièrement en parlant de chansons. Car je ne suis pas un donneur de leçons mais un artiste", a-t-il confié.
Seule étape non francophone, le Cap-Vert sera une date spéciale dans la tournée. L'artiste dit éprouver "un truc particulier" du fait, notamment, que c'est la patrie de la regrettée Diva aux pieds nus. "C'est presque un devoir d'y aller. Y a une raison d'y aller car, pour moi, le visage de la mélancolie, c'est Césaria Evora", conclut-il.
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STROMAE, L'ARTISTE QUI CHANTE LE LANGAGE DE L'HUMANITE
Dakar, 12 mai (APS) - Stromae, en concert mercredi soir à Dakar, s'est imposé aux générations de mélomanes contemporains, tous âges confondus, en misant sur le génie de la musique pour rappeler aux hommes le poids de leurs cauchemars et leurs rêves de bonheur et d'accomplissement.
L'artiste belge est un auteur, compositeur et interprète qui a su véritablement emprunter toutes les langages de l'humanité à travers ses deux premiers albums. Des condensés de plusieurs genres musicaux, allant de la house music à celle traditionnelle et symbolique par moments comme un retour aux sources africaines.
Stromae, "un phénomène" de la musique d'expression française selon la plupart des critiques, avait fait son entrée dans la musique par le rap vers 2000 sous le pseudonyme Opsmaestro.
Comparé à Jacques Brel (auteur belge disparu en 1978), l’artiste de 30 ans, s'est réellement fait connaitre à travers son single "Alors on danse", un titre d'introduction à la sortie en juin 2010 de son premier album "Cheese".
Première chanson de l'artiste à être diffusé en tant que clip, elle raconte l'histoire d'un employé de bureau qui stress et qui cherche à se détendre. Sur une musique électro comme la majeure partie des titres de son premier opus dont "Te Quiero" ou encore "House’llelujah", cette première chanson contribue à le propulser dans de nombreux pays européens.
Interrogé mardi en conférence de presse sur les messages qu'il pourrait délivrer à travers sa musique, l'auteur explique: ''Je raconte l'humanité c'est tout ce que je fais, rien de plus, rien de moins, en racontant une tranche de vie, je raconte l'humanité''.
De son vrai Paul Van Haver, patronyme de sa mère belge - son père est Rwandais - Stromae (maestro en verlan) a vendu ce single à plus de 3 millions d'exemplaires, un succès tel que le fameux rappeur américain Kanye West décide d'en faire un remix en collaboration avec l'auteur la même année.
Stromae sort "Racine Carrée" trois ans plus tard, un album qui a fait connaitre le chanteur belge au-delà des frontières européennes, particulièrement en Afrique.
La vidéo en caméra cachée pour son titre "Formidable" est probablement celui qui l'a révélé aux Etats-Unis. Après avoir eu droit à un portrait dans le New York Times, il pose en couverture du célèbre magazine américain Time Out, déguisé mi-homme, mi-femme, comme dans son autre vidéo "Tous les mêmes".
La ''Stromania'' va ainsi déferler de l'autre côté du continent, précisément en Afrique notamment à travers son tube "Papaoutai''. Soit l'une des vidéos d'un artiste francophone la plus regardée sur la plateforme Youtube avec à ce jour plus de 254 millions de vues en seulement un an.
Papaoutai (Papa ou t'es), pour sa part, est une mélodie électronique très dansante, qui cache en réalité des paroles mélancoliques retraçant son vécu avec un père qu'il n'a jamais connu et qui fut assassiné lors du génocide rwandais en 1994. Stromae n'avait alors que 9 ans.
Il s'agit donc d'un deuxième album que beaucoup considère comme un retour aux sources avec un mélange de styles afro, en passant par les sonorités cubaines jusqu'à la rumba congolaise. Il y a aussi dans cette production ce soupçon d'hommage à la chanteuse capverdienne Cesaria Evora, qui reflète selon lui ''le visage de la mélancolie''.
L'album révèle ainsi un oxymore parfait entre musique et parole donnant un aspect original à ses chansons qui épousent toutes les sonorités du monde.
L'artiste métisse parle aussi beaucoup de ''mélancolie'', un sentiment qui selon lui caractérise ''une belle définition de la vie'', pour celui qui se décrit comme une personne qui a peur de l'inconnu.
"J'ai peur de l'inconnu, étant donné que je suis assez rigide et calculateur, forcément, dès que je suis face à l'inconnu, je perds un peu de mes moyens'', a-t-il expliqué aux journalistes.
Avec ses 1m 90, ce métis aux yeux verts apparaît dans les plateaux télévisés et conférences de presse, sous les airs d'un jeune homme timide. Son sourire et son calme apporte une pudique douceur à son personnage.
Mais sur scène, Stromae s'impose comme un artiste complet, chanteur doublé d'un danseur adoré des petits et des grands qu'il régale par ses chorégraphies déconcertantes par leur originalité.
C'est que l'artiste belge réussit toujours le tour de force de traduire d'une manière excellente l'image de ses paroles en danses fort à propos, non sans aborder des thèmes aussi sérieux que le cancer (quand c'est ?), le racisme (Bâtard) ou encore ce qu'il appelle ''la fausse spontanéité'' dans les réseaux sociaux (Carmen).
Kigali, la capitale du Rwanda, sera, le 20 juin prochain, la dernière étape d’une tournée africaine qui aura conduit le musicien belge à Dakar (ce mercredi), Praia, au Cap-Vert (16 mai), Douala, au Cameroun (19 mai), Abidjan, en Côte d’Ivoire (23 mai), Libreville, au Gabon (6 juin), Brazzaville, au Congo (10 juin), Kinshasa, en RD Congo (13 juin) et Kigali, au Rwanda (20 juin).
"JE NE SUIS PAS LE WALLY SECK DE D-MÉDIA…"
LE FILS DE THIONE SECK SUR LA NON-ACCRÉDITATION DE LA PRESSE LORS DE SES MANIFESTATIONS
Face à la presse hier au Penc Mi, Wally Seck a tiré le bilan de la troisième édition de son anniversaire. Il a profité de l'occasion pour s'étaler sur divers autres sujets.
On se demandait pourquoi Wally Seck n'invitait pas la presse lors de ses grandes organisations. L'intéressé a répondu à la question sans détours hier. "Je n'ai jamais su que la presse n'était pas accréditée", s'est-il d'abord défendu avant d'imputer la faute à son manger Koné. Ce dernier n'a pas voulu assumer ses responsabilités accusant à son tour le photographe du groupe D-Médias Diop le Maire.
"C'est Diop le Maire qui coordonne ça. C'est deux accréditations aux télévisions et une pour la presse écrite et les sites en ligne", informe-t-il. Des accréditations que la presse n'a jamais reçues et n'a pas manqué de relever séance tenante.
"La prochaine fois, je veillerai personnellement à ce que la presse soit accréditée. Mais là, Bougane est responsable", déclare-t-il. D-Média avait en charge l'organisation des trois jours d'anniversaire de Wally Seck. De la première édition à cette troisième, la presse n'a jamais été accréditée.
Suffisant pour que le fils de Thione Seck apporte la précision suivante : "Je ne suis pas le Wally Seck de D-média, de Walfadjri, de Tfm ou d'une toute autre télévision. Je suis le Wally Seck de tout le monde".
"Je ne regrette pas d'avoir fait de Youssou Ndour le parrain. . ."
Pour sa deuxième scène du 2 mai au King Fahd Palace, Waly Seck avait fait de Youssou Ndour son parrain. Solennellement, il lui avait demandé de venir participer à sa soirée. Mais le roi du mbalax n'avait pas pu. "Je ne regrette pas d'avoir fait de Youssou Ndour le parrain de cette soirée. Si c'était à refaire, je le referais. Youssou Ndour n'est pas venu mais son fils était là. Cela me suffit", assure-t-il.
La conférence de presse était également un prétexte pour l'auteur de "Voglio"de parler de ses orientations. C'est dans ce contexte qu'il a évoqué sa prochaine production. "L'album est fin prêt. Je l'écoute en voiture ou au studio. J'attends juste l'aval de mon père pour le sortir", avise-t-il. L'opus est composé de 16 titres et son auteur dit y avoir fait des featurings assez intéressants. Dans cet album, il a dédié une chanson aux étudiants.
"Je suis impatient de sortir cet album juste pour que les gens découvrent le titre que j'ai dédié aux étudiants. Ils (ndlr les étudiants) économisent pour venir me voir au Penc Mi ou participer à mes soirées anniversaires. Cela me touche beaucoup", dit-il. En attendant la sortie de cet album, Waly a sorti le single "déranger". Si quelqu'un voit à travers cette chanson une réponse de ce dernier à ses détracteurs, que nenni !
"Il n'y a rien de grave dans cette chanson. J'assume ce que j'y dis. Je demande juste aux gens de s'unir. Cela ne signifie pas que je dérange ou qu'on me dérange. Mais qu'aucun de nous ne devrait déranger ou se sentir dérangé par l'autre", argue-t-il.
Parler des nouvelles orientations de Waly Seck revient à parler de l'entame de sa carrière nationale. Ce qui ne semble cependant pas trop l'emballer pour le moment. "Avant d'être international, il faut être national. J'essaie de faire des pas mais on ne peut forcer les choses. On joue le mbalax mais on ne le vend pas", affirme-t-il. Encore que pour lui, "on peut chanter sur un beat acoustique et ne pas être aimé". Malgré tout, il y rêve et dit travailler dur pour y arriver.
"L'organisation a été une grande réussite"
"Je suis content et très satisfait de l'organisation de mon dernier anniversaire. C'était une réussite totale. Je n'ai même pas besoin qu'on me le dise parce que je sais", a déclaré Wally Seck, hier. Il était en conférence de presse au Penc Mi. Le fils de Ballago a fêté pendant trois jours l'anniversaire de l'orchestre le "Raam daan".
C'était les 1er, 2 et 3 mai passé. "On avait 6 800 réservations. Et vous savez que le Grand-théâtre ne compte que 1 800 places. Mais on ne pouvait pas s'en tenir à ce nombre pour les réservations parce qu'il y a toujours des gens qui se désistent au dernier moment. On a été obligé de ne donner que deux tickets à ceux qui en avaient réservé dix ou plus par exemple. Parce que ce n'est pas bien que quelqu'un réserve son billet et n'arrive pas à l'avoir parce que d'autres en ont beaucoup trop pris. Cette personne est après obligée d'aller acheter auprès de ces gens un ticket au double du prix normal. Ce n'est pas bien", a déploré l'artiste. Ainsi, il explique les réservations non satisfaites. Le Grand-théâtre avait reçu sa première soirée le 1er mai et c'était plein à craquer.
Le dîner de gala réservé aux "VIP" a eu lieu le 2 du mois courant au King Fahd Palace et toutes les tables étaient occupées, obligeant les retardataires à se mettre debout. Le dernier concert était gratuit et s'est tenu au "terrain Acapes" aux Parcelles Assainies.
Peu d’invités pour plus de spectacle. Daara-J family n’a pas failli à sa promesse. Fada Fredy et Ndongo D sont restés fidèles à leur réputation de bêtes de scène. Mélomanes et artistes invités ont eu droit à un spectacle digne de véritables show men.
L’invité surprise a été l’ancien international Sénégalais, El Hadji Diouf, toujours égal à ses habitudes de «bad boy». Il se dit fan du groupe qui l’a, dit-il souvent bercé avec sa bonne musique. Il a apporté le gâteau de l’anniversaire fait sous forme de tama.
Mieux, El Hadj Diouf a chanté avec le public un «happy birthday». «J’aime Daara-J car ils sont des «olds» dans le milieu. Avant de jouer un match, je les écoutais, ce qui me permettez de me détendre sur le terrain»,témoigne le ballon d’or africain de 2002.
Après avoir joué les maitres de cérémonie, le spectacle a continué de plus belle avec la reprise des titres de 1995, qui ont enflammé le public. Les fans se sont laissés emporter 20 en arrière accompagnant leur rappeur avec des pas de danses et des clapes de main.
C’est aux environs de 3heures du matin que l’anniversaire est mis en stand by, car la soirée s’est terminée dans une boite de la place avec Daara-j. Auparavant, beaucoup d’artistes ont répondu à l’invitation de Ndongo et Fada. Tour à tour, ils se sont succédés sur le podium, rappeurs et mbalax men ont chanté et fêté avec Daara-j family 20 ans de carrière.
Le Grand Théâtre National a refusé du monde. Les fans n’ont pas hésité à se masser dans ce lieu culturel. Un public pas comme les autres s’est vu servi un show rythmé et harmonieux. A l’ouverture, les fans étaient déjà euphoriques.
Dans un style plutôt reggae et un peu hip hop, Ndongo et Fada ont assuré sur scène. Ils ont revisité leur répertoire dans son ensemble enchainant son après son au grand bonheur du public. Ces derniers, fidèles à leur groupe, ont chanté et danser tout au long de la soirée.
Même ceux qui n’avaient pas de place ne se sont pas plaints, vu qu’ils n’avaient pas besoin de s’assoir pour savourer la fête. Avec 20 ans de carrière, ils ont encore prouvé le talent qui a toujours sévit en eux.
Si lors des soirées de Pape Diouf ou Wally Seck les Sénégalais ont été stupéfaits par rapport à l’habillement indécent des filles, Daara-J quant à eux, a été honoré avec un style correct et décontracté. Cette fois ci, elles n’ont pas misé sur la transparence ou l’indécence, mais plutôt sur la classe et la simplicité.
Même les mecs ont salués ce nouveau look des filles «peu de maquillage, moins de tenue sexy, chapeau aux filles», ont-ils laissé entendre lors de la soirée.
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"JE M'HABILLE HYPER BIEN, ET JE LE SAIS"
WALLY SECK RÉPOND A CEUX QUE SON HABILLEMENT DÉRANGENT
Après 3 jours d'affilés d'anniversaire, Wally Seck a tenu a rencontré les journalistes pour faire un bilan de ses soirées. Il s'est ainsi prononcé sur plusieurs aspects, mais surtout sur l'évolution de son anniversaire qui est passé de la gratuité à des entrées payantes allant jusqu'à 40.000 F cfa le billet.
Une chemise blanche assortie à son pantacourt blanc et ses chaussures noires et blanches, sa ceinture beige a répondu à l'invitation de son chapeau de la même couleur. Ses bijou dorée (chaine, montre, bracelets) étaient aussi au rendez-vous.
Tel a été le style vestimentaire avec lequel, le jeune chanteur phénoménal, Wally Seck a encore surpris son monde. D'ailleurs, à ses détracteurs qui ne cessent de fustiger son look, il répond : "je m'habille hyper bien, et je le sais". Il a rendu grâce à Dieu qui lui a permis d'évoluer, car souligne le leader de Ram Dann qu'il est parti de rien.
"J'ai commencé avec des concerts. Si aujourd'hui je parviens à faire des entrées jusqu'à 40.000 FCFA et même plus, c'est vraiment par la grâce à Dieu." Les soirées de Wally Seck ont connu une grande réussite. Ce 5e anniversaire qui s'est déroulé sur trois nuits est le résultat de lourds travaux.
Le bilan est satisfaisant, dit-il. "Je suis très satisfait du boulot de mon staff. J'ai observé une réussite totale", explique le fils de Thione Ballago Seck avec une fierté extraordinaire. L'artiste a déploré le fait que les journalistes peinent à recevoir des accréditations lors de ses prestations.
Il soutient ne pas être au courant, car sa réussite est liée à la publicité des médias. "Je n'étais pas au courant de ce problème. Sinon, je ne dirais pas en public que je remercie la presse", s'est justifié M. Seck. Pour ce qui est de son tube "dérangé", Wally Seck affirme ne s'adresser à personnes. Il explique d'ailleurs que, même s'il dérange, il ne le dira pas.
Dans le titre "dérangé", il appelle ses fans à ne pas déranger et les invitent à adopter un comportement exemplaires. Pour ce qui est de son public très féminins, Wally voudrait qu'on le laisse avec "ses femmes, car ce sont les femmes qui amènent les hommes." Et par la même occasion, le jeune chanteur présente ses excuses à ceux qui avaient réservé et qui n'ont pas reçu leurs billets d'entrée.
"La demande a été supérieure à l'offre. Grand théâtre ne compte que 1800 places, mais 6800 personnes avaient fait une réservation", ajoute-t-il avant d'évoque sa carrière sur cette note de modestie, "avant d'être international, il faut d'abord être national.
Cela ne se force pas". Quid de son prochain album ? Il est prés et n'attend que le feu vert de son père Thione pour se mettre à la production. Il promet une innovation "sans reprise ni réchauffe."
Le Daara-J Family a livré samedi dernier un spectacle de haute facture devant un public venu très nombreux pour célébrer avec eux, leurs 20 ans de carrière musicale.
C'est un spectacle de haute facture que le Daara-J Family a livré samedi dernier au Grand Théâtre national de Dakar. Ndongo D et Faada Freddy ont célébré avec leurs fans leurs 20 ans de carrière musicale. Une occasion pour le duo et leurs musiciens d'étaler toute la maturité et l'expérience qu'ils ont acquises au fil des années.
C'est vers 23h que le spectacle a en effet commencé avec une reprise de certains de leurs tubes par des rappeurs de la nouvelle génération dont Dip Doundou Gis, Admon Flow, Ngaaka Blindé, entre autres. Mais cette prestation n'a été en réalité qu'un avant-goût de ce qui allait suivre. Sitôt la prestation des artistes rappeurs terminée, Ndongo D et Faada Freddy ont fait leur apparition sur scène avec des tenues qui allient modernité et tradition.
Un accoutrement qui renvoie directement au concept du spectacle "Back to the future present". Ils ont ainsi ouvert le spectacle avec le fameux morceau "Boomerang". Puis ont enchaîné avec les sons "Tomorrow" ensuite "Waccel sa griff".
Mais cette fois-ci, dans une version remixée qui, tout en égayant le public, l'a sensibilisé sur la souplesse, la simplicité et la nécessité d'aller à la recherche du savoir. Une transition qui a introduit le morceau "Jangileen", suivi de "Children", "Bày sà waar" et "Pollution".
A travers ce dernier morceau, Ndongo D et Faada Freddy ont voulu sensibiliser le public sur les effets nocifs des gaz à effet de serre et sur la nécessité de sauvegarder notre environnement pour les générations futures. Ils ont en outre attiré l'attention du public sur les effets négatifs de l'insalubrité et de l'indiscipline dans notre vécu quotidien.
Avant d'inviter les autorités à la protection des droits des enfants à travers la chanson "Save the children", qui a marqué la fin de la première partie du spectacle.
La deuxième partie du concert a permis à Daara-J Family de revisiter ses anciens tubes comme "Loxo ca kaw", "Exodus", "Job", "Esperanza", "Boroom bi", "Identité". Mais aussi "Microphone soldat", "Number 1".
Le tube "Bayi Yoon" a mis fin au spectacle avec une chorégraphie qui renvoie à l'identité de ce mythique groupe qui continue son bonhomme de chemin dans le paysage musical sénégalais, africain et mondial.
PAPE DIOUF, NOUVEL AMBASSADEUR DE LA MARQUE SUD-CORÉENNE : "DÉSORMAIS JE M’HABILLE EN BLEU, AUX COULEURS DE SAMSUNG"
Le partenariat entre la marque mondiale Samsung et l’artiste musicien Pape Diouf a été scellé hier. Désormais, l’image du très populaire musicien est associée à celle de Samsung. Le choix porté sur sa personne pour être l’ambassadeur de cette marque, se justifie par son esprit d’innovation et de persévérance dans son domaine, des qualités qui collent à la philosophie de ladite marque.
Le leader du groupe Génération consciente ne pouvait trouver une meilleure marque que Samsung pour accepter de la coller à son image. 2 e marque mondiale la plus populaire, tous domaines confondus et leader dans le monde industriel de l’électronique, Samsung a aussi trouvé en la personne du musicien Pape Diouf le parfait profil qui répond aux valeurs de la marque.
«Pape Diouf a été choisi pour être l’ambassadeur de la marque Samsung au Sénégal pour son humilité, sa volonté d’aller de l’avant, sa persévérance et sa percée dans le domaine de la musique sénégalaise», explique Mouhamed Diawara, Directeur du département électronique de Samsung.
Ce qui lie, donc, le musicien Pape Diouf et la marque leader Samsung est vite perçu. «Pape nous demandait quelle est sa relation entre sa personne et la marque Samsung, mais, c’est parce qu’il incarne des valeurs qui font que tout le monde l’aime et c’est ces valeurs, aussi, qu’on retrouve dans la philosophie de Samsung», a précisé Fatou Gaye, Directrice marketing de Ccbm.
Le musicien Pape Diouf sera désormais associé à toutes les campagnes de communication de Samsung à travers son image ou sa voix. Et Mme Gaye d’ajouter qu’«on peut même s’attendre à une chanson qu’il va composer pour Samsung».
Ce nouveau partenariat entre Pape Diouf et la marque Samsung est naturellement bien apprécié par le musicien et son staff. Ngoné Ndour de la maison de production Prince Art de préciser: «Ce que nous faisons (la musique) et l’électronique que fait Samsung sont liés.
Donc, aujourd’hui je sens que c’est un nouveau départ vers un partenariat rayonnant». Le nouvel ambassadeur de Samsung, Pape Diouf, pour qui le choix porté sur lui «est un honneur», a réitéré tout son engagement à réussir sa nouvelle mission.
«Je me donnerais corps et âme pour plus de visibilité pour Samsung. Je travaille avec Prince Art depuis 2000, ce n’est pas n’importe quel produit que j’associe à mon image, Pape Diouf et Price Art, c’est maintenant une seule image».
Cette belle image qu’il voit déjà à coté de la marque Samsung, l’a si séduit qu’il a lancé, dans une bonne ambiance «désormais je m’habille en bleu, pour ne porter que les couleurs de Samsung». Avant de faire savoir qu’il porterait fièrement le surnom de «Pape Samsung» et quitte les locaux de Samsung aux Almadies, avec un nouveau produit de Samsung (Curved UHD TV) qui lui permet de stocker et de visualiser des vidéos.
Dakar, 9 mai (APS) - Le rappeur sénégalais Faada Freddy dit tenir de l'influence des années 1930 son inclination pour une musique "sans dogme" qui peut l'éloigner souvent des courants musicaux en vogue.
"C'est une époque que je choisirais de vivre si on m'avait demandé", a déclaré cet artiste qui forme avec Ndong D le groupe "Daara J Family", dans un entretien paru dans l'édition du week-end du quotidien Le Soleil.
"Quand un Noir voulait s'affirmer, il s'habillait ainsi pour montrer qu'il était tout aussi respectable", a-t-il dit en allusion à son look "un peu aristocratique avec des chapeaux melon".
"Pour avoir arboré ce style, certains étaient réprimandés. Aujourd'hui, je leur rends hommage en m'habillant ainsi", a expliqué Faada Freddy dont le groupe fête ce samedi ses vingt ans au cours d'un spectacle, au Grand théâtre, à Dakar.
"C'est une certaine liberté que je m'octroie dans la musique, je veux en faire sans dogme. Sans formatage, où on ne m'impose rien. C'est pour cela que je vais dans les styles éloignés du courant principal", a indiqué l'artiste.
"J'ai su que j'avais une liberté grâce à la musique, et je compte la préserver", a-t-il souligné, convoquant l'esprit de son dernier album solo, "Gospel Journey", ainsi que ses improvisations sur scène.
Cet album sorti en mi-mars dernier ''est en train de faire son bout de chemin", selon, son auteur qui en a entamé la promotion en France par une tournée débutée le 13 avril dernier à La Cigale, une salle de spectacle parisienne.
Faada Freddy avait auparavant sorti un maxi de trois titres de cet album, déclarant à l'occasion que cette œuvre solo correspondait à sa volonté renouvelée de se libérer des "dogmes" de la musique.
"La musique devient aujourd'hui de plus en plus expérimentale, avec des musiciens en laboratoire. Moi je me définirai un peu comme un alchimiste, parce qu'on est (dans ce cas) tout le temps à la quête de quelque chose, on essaie de juste faire parler l'essence de la musique et non être instrumentalisé par l'industrie musicale qui aujourd'hui impose quelques dogmes", déclarait-il.
"Gospel Journey" est un album de style gospel (chants religieux des chrétiens noirs, dans la lignée des negro spirituals), totalement à base vocale, de percussions corporelles et de voix. Un défi selon l'auteur qui se dit "fan de tout ce qui est musique organique".
Faada Freddy forme avec son compère Ndongo D le Daara J Family, un groupe lancé, après leur séparation avec Alaji Man, troisième membre de leur groupe originel, le Daara J.
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"NDONGO, FADA & ALADJI-MAN SUR SCÈNE VA CONTRIBUER À…"
C'est au lancement de la semaine mondiale de la sécurité routière que Grand-Place lui a ôté, pour quelques minutes, ses habits d'ambassadeur bénévole pour débattre d'un concert futuriste que son crew organise le 9 juin au grand théâtre. Ndongo D de Daara-Ji Family n'a pas mis les gangs pour battre les cartes de la réussite de l'anniversaire des 20 ans de compagnonnage avec Fada Freddy. Des préparatifs aux surprises en passant par l'invitation d'Aladji-man et les besoins du mouvement, Ndongo "rappe" tout.
Grand-Place: Où est-ce que vous en êtes avec les préparatifs du concert du 9 mai prochain ?
Ndongo D: On est en plein dans les répétitions. Tout se passe très bien. Tous les musiciens sont au top et j'invite les Sénégalais à se braquer au Grand Théâtre le 9 mai parce que nous allons offrir aux mélomanes un spectacle inédit pour les 20 ans de Daara-Ji Family. Daara-Ji Family a t-il réellement 20 ans ? Il est vrai que le groupe Daara-Ji a permis au monde de découvrir 3 jeunes Sénégalais: Fada, Aladji-man et Ndongo. Mais, les gens ne doivent pas aussi oublier que Fada Freddy et moi cheminons ensemble depuis maintenant une vingtaine d'année. Nous avons tout partagé et jusqu'à aujourd'hui nous partageons la même philosophie musicale et continuons de faire le "wassifa" ensemble. Encore une fois, ce 9 juin nous fêtons les 20 ans de Daara-Ji Family et non de Daara-Ji.
Vous parlez de spectacle inédit, concrètement ce sera quoi sur la scène du Grand Théâtre le soir du 9 mai ?
Ce sera un concert de 2 heures non stop. Nous allons jouer 60% de l'album School Of Life, 4 ou 5 nouveaux tubes et quelques rétros du bon vieux temps. Il y aura aussi les prestations de grands noms de la nouvelle génération, avec des jeunes comme Elzo, Sanzala, Dip, Momo, Ngaka Blindé entre autres. Vous avez invité des jeunes du mouvement.
Est-ce qu'une invitation a été adressée a Aladji-man ?
Je savais que vous me poserez cette question et vous savez aussi plus que moi qu'une invitation ne se fait pas par voie de presse. Nous espérons qu'il sera de la fête le jour-j parce que sa présence donnera forcement une autre dimension à ce concert. Nous nous sommes préparés pour donner un concert explosif à nos fans. Mais, il est évident que voir Ndongo, Fada, et Aladji-Man sur scène va contribuer à hisser le niveau du spectacle.
Il est un de vos invités ?
Oui, nous l'avons invité. Mais, je tiens à dire que j'ai été frustré de voir que mes propos ont été mal interprétés par certains journalistes. Et ils ont déformé ce que je voulais dire.
Dites-nous ce qui a été mal interprété ?
Non. Je ne veux pas y revenir.
Le mouvement hip-hop organise de plus en plus des concerts payants et parfois a guichets fermés, quelle lecture faites-vous de cette soudaine popularité ?
La musique urbaine est en train de prendre sa place au Sénégal. Parce que c'est la seule musique qui dénonce les injustices sociales et parle du quotidien des populations. Elle porte la voix du peuple qu'elle représente. Un support médiatique est, aujourd'hui, la seule chose qui manque au mouvement hip-hop. Cette musique est souvent injustement étiquetée de musique vulgaire. Avec une télévision exclusivement réservé l'urban hit, je pense que si on disposait d'une le jour du concert, les Sénégalais comprendront encore plus l'importance de la musique urbaine. Parce qu'au delà des sonorités, nous développerons des thèmes. Nous parlerons de la sécurité routière, de l'éducation et créerons un concept sur les enfants de la rue.
En parlant d'éducation, comment appréciez-vous la crise qui secoue l'école sénégalaise ?
Je comprends la situation dans laquelle se trouvent les deux camps c'est-a-dire le gouvernement et les enseignants. Mais, je suis frustré de voir que des générations sont en train d'être sacrifiées. Et dans une de nos chansons je le dis "Sa couryi noungouléne tebé sa euleuk nonou ley leudjié".