Djiby, Cheikh Tidiane et Aliou Guissé sont une bande de musiciens mais aussi des frères de sang. Absents de la scène musicale nationale depuis quelque temps, ils comptent revenir en force très bientôt avec un double album. L'un des deux est une compilation du répertoire des auteurs de "Siré" et il est déjà disponible sur l'international. Le deuxième sortira courant 2015 et la musique sera plus rythmée que ce qu'offrait généralement le trio. Dans cet entretien réalisé avec Cheikh Guissé (ndlr qui a dû partir avant la fin pour une urgence) et Djiby Guissé, ils parlent de leur rapports personnels, de leurs vies en dehors du monde musical, de leurs projets et bien sûr de leur nouvelle production intitulée "Made in Sénégal".
Made in Sénégal est sorti depuis quand ?
Djiby Guissé : il est sorti ce mois-ci. Il y avait des retouches à faire. Pour le choix des morceaux, nous avons laissé la latitude au producteur de le faire. On lui a fait écouter plein de titres quand même avant. Depuis 2008, on n'a pas sorti d'album et depuis 20 ans, on tourne. On a voulu à travers ce projet rafraîchir la mémoire de ceux qui nous suivent. Après, nous allons sortir un album avec de nouveaux titres.
Quel est le dénominateur commun entre tous ces titres ?
Cheikh Tidiane Guissé : Ce projet-là, c'était beaucoup plus pour les musiques étrangères. Même le "Siré" qu'il y a ici n'est pas le "Siré" que les Sénégalais connaissent. Ce titre, on l'a joué avec un groupe de jazz. L'album qui va sortir au niveau national est beaucoup plus coloré à la sauce sénégalaise. On sait qu'au Sénégal, les gens adorent une musique qui fait bouger. Nous ne faisons pas cette musique qu'une partie du public attend ou cette musique très connue ici, mais quand même dans cet album, on met un peu plus de rythme. Parce que depuis quelque temps, on tente de travailler avec d'autres musiciens pour changer un peu la photographie du groupe. Depuis 20 ans, les Frères Guissé, c'est Aliou avec ses percussions, Djiby et Cheikh. Les gens ont envie et nous-mêmes avons envie de changer cela. Depuis quelque temps, nous travaillons avec Dembel Diop à la basse et Rane au clavier. Ils vont un peu changer avec nous la couleur de la musique et l'image du groupe.
D. G : Tous les morceaux presque ont été joués en collaboration avec des musiciens étrangers. Il y a un duo avec une Hollandaise qui fait du folk et qui s'appelle Léonie Jansen. On a aussi chanté avec l'Américaine Jennifer Chase dans "Anta Madjiguène Ndiaye". On y rend hommage à une esclave qui s'est battue pour être libre et libérer d'autres esclaves. Elle est représentée dans un très grand musée en Floride. Il y a une chanson que nous avons partagée avec un musicien du Brésil. C'est pour expliquer l'itinéraire par lequel on est passé. On a sillonné les continents et avec cet album, on veut montrer à la face du monde ce qu'on a pu réaliser sur l'international. Il y a au moins une trentaine d'artistes qui ont joué dans cet album.
Allez-vous faire ce mbalax que vous ne trouviez pas conforme aux standards internationaux ?
C.T.G : Ça ne sera pas ce mbalax-là. Mais la musique des Frères Guissé améliorée. Je crois que ce mbalax, il faut le laisser aux "mbalaxeurs".
Pourquoi avez-vous senti ce besoin de changer la façon de composer votre musique ?
C.T.G : Aujourd'hui, nous avons envie de montrer d'autres couleurs et mettre des rythmes découverts à l'étranger dans ce que nous faisons. La musique sénégalaise ne s'arrête pas au mbalax, au yella des pulaars ou aux sonorités du Sine. Il y a beaucoup d'autres choses à découvrir et à vanter.
Vous avez un album pour le public sénégalais et un autre pour le public étranger. Cela signifierait-il que la musique sénégalaise doit s'adapter suivant les publics ?
C.T.G : On est conscient du fait que 90% des Sénégalais préfèrent la musique de danse. Mais il ne faut pas oublier qu'il y a des Sénégalais qui adorent la musique d'écoute, la musique douce, la musique recherchée. Il faut reconnaître quand même que ceux qui dépensent pour la musique, qui sortent, c'est ceux qui dansent. Les Frères Guissé sont des gens qui se sont mis à part pour donner à ce petit public qui adore la musique d'écoute du plaisir. Nous nous "sacrifions" pour ces gens-là. Nous n'allons pas faire cette musique très demandée par le public mais nous nous rapprochons un tout petit peu d'elle pour emmener ces gens vers ce que nous faisons et avoir leur attention.
D.G: Je me demande si c'est un pour le Sénégal et un pour l'étranger. Parce que, ce qu'on fait ici, c'est ce que nous faisons à l'étranger. J'entends souvent les gens dire que l'Occidental ne peut pas danser le "mbalax". Non ce n'est pas là la question. Ils ne connaissent pas la musique mieux que nous. Ils ne font pas non plus une musique meilleure que la nôtre. Seulement, il faut leur ouvrir une brèche. Il y a une certaine rigueur à respecter dans l'arrangement. Il faut un peu plus d'ouverture pour pouvoir vendre sur l'international. On a enregistré un nouvel album que nous comptons sortir mais ce n'est pas du mbalax. Il y a la couleur mbalax dedans. On ne va pas entendre ce que les gens ont l'habitude de faire ici. On dit que la musique n'a pas de frontières mais elle n'a pas de couleur non plus. Nous sillonnons le monde mais le public le plus important pour nous, c'est le public sénégalais. C'est un public qui nous manque des fois. Il y a parmi ce public une tranche qui ne comprend pas vraiment ce que l'on fait parce que comme l'a dit Cheikh, c'est un public qui aime les rythmes. C'est les pieds d'abord. Nous, on sait en général que ce qu'on fait est une musique d'écoute. Nous voulons maintenant faire plaisir à tous ces gens-là. Nous ne voulons pas rester dans notre coin et rester incompris.
Vous êtes donc à la reconquête du public sénégalais ?
C.T.G : Ce n'est pas une reconquête du public. Ce n'est pas dans cette idée mais nous avons besoin de revoir ce public sénégalais. Nous même avons senti effectivement qu'on était beaucoup plus à l'étranger qu'au Sénégal. Cela ne signifie pas forcément qu'on a perdu ce public sénégalais mais notre musique était beaucoup plus demandée à l'étranger qu'ici. Cela a peut-être pu être une erreur, nous nous sommes beaucoup plus donné à l'étranger. Pendant longtemps, beaucoup de gens ne nous voyaient plus sur scène. Ils ont cru que le groupe n'existait plus. On est là et le groupe continue de se battre.
D. G : Le Sénégal reste le Sénégal et il faut faire des fois ce que les gens aiment. Le plus important pour nous, ce n'est pas d'être téléguidé par le public. Nous, notre public nous suit. Nous le contrôlons. Nous ne sommes pas un orchestre mbalax conditionné par son public. C'est différent. On met un pied dedans pour ressortir tout de suite après dans ce registre qu'est le mbalax.
Pourquoi n'avoir pas fait le choix de rester en Occident où votre musique est aimée, adorée et comprise ?
C. T. G : Ça aussi, c'est un autre problème. Parce que ces Européens-là, ces organisateurs ou ce public-là, ce qu'ils veulent réellement, c'est de la musique exotique. Ils l'aiment quand elle vient vraiment de l'Afrique. Quand on débarque à l'aéroport avec "l'odeur de Dakar", avec les djembés, les tenues traditionnelles africaines, les gens nous attendent. Notre calendrier est suivi. Ils savent que nous allons jouer ici et là-bas avant de rentrer au pays. C'est cela qu'ils recherchent. Venir s'installer en Europe ou ailleurs dans les pays du nord donne moins de chance.
D.G : Au fond de nous-mêmes et la raison exacte, nous ne le saurons jamais. D'abord on reste convaincu qu'il est possible de réussir au Sénégal. Il est possible aussi de changer les choses au Sénégal. Et c'est pas évident d'y arriver en restant en Europe. Quand on le fait, on est comme un Européen. Les inspirations ne seront plus les mêmes. Les sentiments s'éveillent plus ici qu'à l'extérieur. Sur le plan financier, peut-être, rester en Europe peut être mieux. Mais il n'y a pas que l'argent qui compte. Le plus important pour nous, c'est de nous sentir bien dans ce que nous faisons et parvenir à sortir la musique qu'on veut. C'est peut-être dommage de tourner beaucoup à l'extérieur et de laisser un vide ici. On reste malgré tout constant dans ce qu'on fait et c'est l'essentiel.
Pourquoi vous n'avez pas sorti d'album depuis 2008 ?
D.G : Depuis quatre ans, on a beaucoup plus tourné dans les Amériques. On a voulu déplacer notre dernier album vers là-bas après une promotion en Europe. Cela nous a permis de beaucoup travailler et de faire des recherches. Un album qui sort doit avoir quelque chose de spécial par rapport au précédent. Donc, il faut des recherches et nous trouvons le chemin pour cela. Nous avons enregistré 20 à 25 chansons au minimum actuellement. Nous ne sortirons que 16 titres. Le reste, on ne l'utilisera que pour les médias. Car l'autre album qu'on compte sortir sera très différent de tout ce qu'on a fait jusque-là.
Cet album pour le Sénégal va sortir quand et que comptez-vous proposer dans celui qui va suivre ?
D.G : Cela va sortir au cours de cette année. Celui qui suivra sera très différent musicalement et sur le plan du concept.
Ce sera quoi ?
D.G : Je ne peux pas encore le dire. On va virer vers autre chose, on ne va pas le dire. On a trouvé ce qu'on veut faire. Il faut nous attendre. C'est une identité qu'on va proposer.
Certains voient à travers les Frères Guissé les héritiers de Seydina Insa Wade. Acceptez-vous de porter cet héritage ?
D.G : Oui avec fierté, bonheur et honneur.
Vous trouvez des similitudes dans ce que vous faites ?
D.G : Oui parce que toute chose a des initiateurs. On ne peut pas s'inspirer du néant. Ce que nous faisons, je ne dirais pas que c'est nouveau. On ne fait qu'essayer de parfaire des choses. Nous avons commencé très tôt la musique. On n'avait même pas 15 ans à l'époque. C'est ça qui fait que chez nous, la musique, c'est comme de l'eau qui coule. Et Seydina est le précurseur de la musique acoustique au Sénégal. On partait le voir en concert et on l'enregistrait avec des walkmans. On le faisait parce qu'on apprenait. Quand on aime quelque chose, on devient prisonnier de cette chose. Seydina est l'un des premiers Sénégalais à avoir fait de l'acoustique à l'étranger. Seydina représente beaucoup pour nous et nous l'avons accompagné jusqu'à sa dernière demeure. Nous sommes fiers que des gens voient en nous les héritiers de Seydina Insa Wade.
Dans tous les albums des Frères Guissé, on retrouve une chanson sur la Femme. Quels sont vos rapports avec la gent féminine ?
D.G : La réalité est que tout tourne autour de la femme. La femme est comme de l'oxygène. On en a besoin pour vivre. On ne peut rien faire sans elle. Il faut toujours une femme à nos côtés. Nous sommes en Afrique. La tradition veut que ça soit l'homme qui aille chercher de quoi entretenir sa famille et la femme reste à la maison. C'est elle qui éduque, qui cuisine et qui prend soin de la famille et de la maison. La femme, c'est de l'or. Notre rôle est de la garder, de prendre soin d'elle et de la rendre plus rayonnante. On veut lutter pour de meilleures conditions de vie des femmes. Elle a un rôle à jouer dans le monde moderne. Elle doit trouver une place de valeur dans cette société.
Un groupe, ça part en éclat, ça revient généralement. Mais cela n'a jamais été le cas chez vous. Comment faites-vous ?
D.G : Après 20 ans, on est encore ensemble parce que ce qui nous lie, c'est Dieu. Ce lien est très fort parce que cela va au-delà de la musique et de la richesse. Partout où on va, on peut être prospère. Mais les sentiments n'ont pas de prix et on essaie de les sauvegarder. En ce moment par exemple, on a fait un break. On a tellement tourné qu'à un moment, on a voulu se libérer. Chacun de nous va faire ce qu'il souhaite. On monte nos projets personnels chacun de son côté. Après, on se retrouve pour les projets des Frères Guissé. On essaie toujours de trouver la bonne harmonie pour mettre chacun à l'aise.
En dehors de la chanson, Djiby, Cheikh et Aliou font quoi chacun de son côté ?
D.G : Cheikh fait de la photographie. Les photos que vous voyez ici (ndlr il pointe un doigt sur des tableaux accrochés çà et là dans le salon où ils recevaient l'équipe d'EnQuête), c'est lui qui les a faites. Elles ont été exposées à la Coupe du monde en Afrique du Sud. Il est aussi un réalisateur de film. Il est en train de monter un film sur Omar Blondin Diop. On monte ici à la maison parce qu'on y dispose d'un home studio. Il a filmé pendant 2 ans après avoir eu l'accord de la famille d'Omar Blondin Diop. Le film est prêt. C'est moi qui ai fait la musique du film et je lui ai cherché quelques interviews. Mais ça reste entièrement le film de Cheikh Guissé. Moi, personnellement j'ai ma boîte de production qui s'appelle H-Prod. Je fais de l'évènementiel, des jingles, des musiques de publicité, des publireportages. Je suis un apporteur d'affaires aussi. J'ai des agents commerciaux qui vont aller chercher des clients pour les télévisions et ces dernières me paient après. J'ai une assurance, c'est Alliance Assurance. Je trouve des clients pour Alliance qui me paie afin que je puisse payer mes agents. Aliou est actuellement au Canada pour ses propres affaires.
Quelle affinité entretient chacun des frères ?
D.G : Djiby est plus proche de Cheikh. Je suis son aîné de 5 ans. C'est moi qui l'ai poussé à faire de la musique alors qu'il n'avait que 15 ans. Donc, je peux dire que c'est moi qui l'ai éduqué et encadré. Depuis cet âge, il a toujours été à mes côtés. Les gens pensent que c'est lui mon aîné. Mais je suis le plus âgé du groupe. Aliou a ses diplômes en coupe. Cheikh est un brillant mécanicien. C'est de son atelier que je le sortais pour qu'on aille prester en concert. C'est normal qu'on soit complice. Aliou par contre est mon cadet d'un an. Il vient juste après moi. Généralement quand c'est comme ça, les frères ont souvent des démarches divergentes. Aliou était dans le théâtre, c'est en 1995 qu'on l'a intégré dans le groupe. Alors qu'avec Cheikh, ça remonte à 1988. Aliou est un rastaman lui.
Vous deviez animer une soirée en l'honneur des Sérères pour magnifier le cousinage à plaisanterie le 2 avril passé. Pourquoi vous ne l'avez pas fait ?
D.G : La soirée "sérère jaamu toucouleur", c'est moi-même qui devait l'organiser. J'avais pris les devants pour cela. C'est à cause d'une signature que cela ne s'est pas tenu. Mais on compte la faire. Car la stabilité sociale au Sénégal n'est pas un hasard. Des faits remontant de longtemps ont fondé cela. On est parent et rien ne peut changer la donne. Les Sérères, les Diolas et les Halpulaar sont des parents directs. On parle de l'histoire d'Aguène et de Diambogne mais on oublie qu'elles étaient avec une autre de leurs sœurs qui est haal pulaar. C'est elle qu'on n'a pas retrouvé jusque-là. Ainsi, si les Sérères sont les "esclaves" des Toucouleurs, les Diolas les "esclaves" des Sérères cela signifie que les Diolas sont naturellement les "esclaves" des Toucouleurs (rires).
KASSIEN BADJI - LE SLAMEUR DE LA "PAIX EN CASAMANCE"
Il milite pour la fin de la rébellion dans la zone sud du Sénégal. Il le slame et le dénonce quand il le faut. Kassien Badji a même une solution pour arriver à des résultats probants.
Il veut résorber des maux par les mots et il veut passer par l'art. C'est pourquoi Marcel Kassien Badji s'est fait slameur après avoir entamé une carrière de rappeur. Connu sous le pseudo de Ksi Apakena (lisez Kassi), cet artiste se dit très engagé sur les questions sociétales et surtout sur celle allant dans le sens de la résolution du conflit en Casamance. C'est dans ce sens qu'il a réalisé un album sur la question.
"Il est vrai que beaucoup d'artistes ont chanté la Casamance. Mais nul ne peut le faire mieux que moi. Moi qui suis né en Casamance et qui ai grandi sur cette terre. Je connais les réalités de cette région. Ces artistes ont besoin de chercher leurs mots pour écrire. Moi, les mots me sautent dessus", déclare-t-il sur un ton fier.
Auteur et interprète, Kassi a une démarche atypique. Aussi amoureux et engagé soit-il de sa Casamance, il ne compte quand même pas s'investir tout seul dans ce combat. Même s'il a mis des fonds propres pour la réalisation de cet album, il attend l'accompagnement d'une association pour le sortir. "Il y a des associations qui s'intéressent à la crise en Casamance. Elles ont besoin de nous pour la sensibilisation. Et cet album pourrait être un bon support", fait-il croire.
Au même moment, des artistes sénégalais organisent des collectes pour aider certaines associations impliquées dans la résolution de ce conflit. Lui pour l'instant se limite, dans la possibilité de ses moyens, à organiser des scènes avec son association Triple S. Il profite de ces occasions pour déclamer ses poèmes, sensibiliser les jeunes Casamançais même s'il manque de soutien de la part des pouvoirs publics.
Pour la résolution du conflit dans sa région natale, Marcel a sa petite idée sur la question. Pour lui, ceux qui s'activent doivent s'intéresser au développement de la région sud. S'ils réussissent cela, la paix suivra naturellement. "On nous a beaucoup parlé de paix. Depuis 33 ans, on n'entend que cela. C'est très beau. Mais jusqu'à présent, on n'y arrive pas. Il y a problème. Il faut passer par le développement pour y arriver", suggère-t-il.
En outre, au-delà des problèmes de la Casamance, Kassien est foncièrement contre l'injustice. Il dénonce cela dans ses textes. Et cela suivant sa philosophie : "La lutte des maux par les mots."
LA GOUVERNANCE VERTUEUSE ENCORE FOULÉE AUX PIEDS
MACKY SALL AURAIT REMIS 15 PASSEPORTS DIPLOMATIQUES À LA FAMILLE DE FEU DJILY MBAYE
IBRAHIMA FALL DE SENEPLUS |
Publication 07/05/2015
L’affaire risque de faire grand bruit. Et, certainement, moins du fait de la brouille qu’elle a suscitée au sein de la famille bénéficiaire, que de l’opportunité et de la légalité du geste. Des descendants du défunt riche homme d’affaires Djily Mbaye sont à couteaux tirés à cause des quinze passeports diplomatiques que leur aurait remis le chef de l’État lors de son passage à Louga, il y a quelques mois, pour les besoins d'un conseil des ministres délocalisé.
SenePlus a tenté plusieurs fois, en vain, de vérifier l’information auprès des services de communication de la présidence de la République et du ministère des Affaires étrangères.
L’AS, qui donne la nouvelle dans son édition de ce jeudi, précise qu’un différend au sujet des précieux documents est survenu entre Serigne Moussa Mbaye, fils de Djily Mbaye, et un de ses neveux nommé Mame Abdou Mbaye. Ce dernier reprochant à son parent de n’avoir remis aux membres de leur famille (donc, aux "ayant-droit") que quatre passeports, distribuant le reste "à ses amis et à des personnes qui n’en ont pas droit".
Pour sa défense, le "mis en cause", qui confirme l'information de L'AS, a évoqué les démêlés passés de son neveu avec la justice pour justifier son exclusion du partage. "Mame Abdou Mbaye est venu me dire qu’il sait que les passeports m’ont été personnellement attribués et qu’il me supplie de lui en donner un. J’ai catégoriquement refusé parce qu’il a eu à deux reprises des problèmes avec la justice et je ne veux pas être responsable de certains de ses agissements", explique Serigne Moussa Mbaye. Qui s’est empressé d’ajouter, comme pour écarter tout soupçon d'accaparement des documents, que le père et le frère de son accusateur ont reçu chacun un passeport.
Mais le problème est ailleurs. Car cette petite querelle domestique risque d’être le point de départ d’une vive polémique à l’échelle nationale. Distribués, d’après de nombreux spécialistes, comme des petits pains et de manière peu orthodoxe sous Abdoulaye Wade, les passeports diplomatiques ont souvent été objet de controverses. Certains prétendus ayant-droit s’estimant lésés par rapport à d’autres. Des diplomates pointant, pour leur part, les conditions peu rigoureuses d’octroi de ces précieux documents. De nombreux pays étrangers mouftant contre le profil de certains de leurs détenteurs...
À son arrivée au pouvoir, Macky Sall avait clamé son intention de mettre de l’ordre dans la boutique. Prétextant un cadrage des conditions d’attribution du sésame, il a retiré à certains marabouts leurs passeports, suscitant la colère de ces derniers, et limité drastiquement, dit-on, le nombre d’ayant-droit.
Malheureusement, le chef de l’État semble tomber dans les mêmes travers que son prédécesseur, qui aurait fait perdre au document toute sa sacralité. Récemment, le ministre de la Justice, Sidiki Kaba, avait suscité un tollé en annonçant la remise de passeports diplomatiques à des marabouts de la région de Kédougou. Le Garde des Sceaux invoquant seulement une nécessité "rendre justice" à des ayant-droit légitimes.
L’affaire des15 passeports à la famille de Djily Mbaye, si elle est avérée, risque de relancer la polémique. Et, ainsi, de porter un sacré coup à la gouvernance vertueuse prônée par Macky Sall.
Paris, 5 mai 2015 (AFP) - Un garçon est né dans la nuit de lundi à mardi à bord d'un vol Air France reliant Dakar à Paris, ont indiqué à l'AFP la compagnie aérienne et un passager présent à bord de l'appareil.
Le vol AF 719 a décollé de la capitale sénégalaise à 23h31 (heure locale et GMT) en direction de Paris-Charles de Gaulle, où il a atterri à 06H21 locale (04H21 GMT), a indiqué Air France.
"Environ une heure après le décollage, il y eu une annonce du pilote, demandant d'une voix très calme s'il y avait un médecin un bord", a raconté Jean-Louis, qui était assis à l'avant de l'appareil, en classe économique.
"La maman devait être à l'arrière de l'avion", a estimé cet utilisateur régulier de la ligne Paris-Dakar, ajoutant n'avoir "entendu aucun bruit, ni de la maman ni du bébé".
Ce n'est qu'après une courte sieste qu'il a "entendu un passager dire qu'un bébé était né à bord", grâce au "bouche à oreille (qui) a fait son chemin de l'arrière de l'appareil vers l'avant". L'annonce officielle est finalement venue du cockpit peu avant l'atterrissage, déclenchant des applaudissements nourris des passagers.
Jean-Louis a ensuite vu monter à bord "une demi-douzaine de personnels des services médicaux d'urgence, ainsi que quelqu'un de la PAF [police aux frontières, ndlr]", mais n'a pas vu le nouveau-né, sans doute sorti par une des portes arrière du Boeing 777 tout juste entré dans la flotte d'Air France le 1er mai.
La compagnie a précisé qu'un passager médecin avait prêté main forte à l'équipage, "formé pour ce genre d'événement" et qui "dispose du matériel nécessaire à bord". La dernière naissance sur un vol Air France remonte à 2011 et la société envisage "d'offrir un petit cadeau à la mère et au bébé".
Aéroports de Paris, dont le service médical d'urgence a pris en charge la mère et l'enfant à leur arrivée à Roissy, a indiqué à l'AFP que "le papa a récupéré sa petite famille au sol" et que "tout le monde se porte bien".
C’est, peut être, la fin. Les amateurs viennent surement de contempler, pour une dernière fois avec un goût d’inachevé, la sculpture bien faite d’un lutteur d’une autre génération. Tyson, le jeune champion des années 95, aux biceps gigantesques, qui envoyait par ko les «papys» de l’arène chez Ardo, sur le chemin qu’il a balisé pour une nouvelle génération Boul fallé, semble incapable, depuis 2004, de continuer sa glorieuse marche.
Pis, le «Cheikh» n’a, visiblement, plus la force nécessaire pour poser un pas devant l’autre. Pourtant, dimanche dernier il a suscité un brin d’espoir quand il s’est déshabillé. Et on espérait une nouvelle révolution du coté de la génération Boul fallé. Mais, que nenni!
Le tigre de fass n’a même pas eu besoin d’affirmer sa tigritude pour imposer sa suprématie face au «cadavre ambulant», comme le qualifiait Mbaye Gueye avant le combat. Tyson vient de mordre la poussière pour la 6e fois en autant de sorties.
Ce qui a ouvert le débat sur la suite de sa carrière dans l’arène sénégalaise. Beaucoup de spécialistes et bon nombre d’amateurs pensent qu’il doit prendre sa retraite. Mais, toutes ses personnes ont, peut être, oublié que c’est ce Mohamed Ndao Tyson qui a conceptualisé le Lamb-business.
Une philosophie qu’il a théorisée avant de l’imposer aux promoteurs et aux sponsors permettant aux lutteurs, en plus d’être bien rémunérés, d’atteindre un certain statut dans une société sénégalaise qui n’avait pas une grande considération pour ces mastodontes de dimanche.
C’est en partie grâce à lui qu’avoir un fils lutteur est devenu une fierté parentale parce que la lutte nourrit bien son homme aujourd’hui. De ce point de vue, a-ton le droit d’exiger de quelqu’un qui gagne bien sa vie dans l’exercice de son travail d’anticiper sa retraite en sachant qu’il a 3 ans devant lui ?
C’est son business à lui le Lamb. Et il a un corps pour le vendre devant les promoteurs parce qu’il n’y a pas dans l’arène sénégalaise un lutteur capable de décrocher une telle affiche après avoir subit 5 défaites successives. Le grand Yakhya Diop Yékini ne dira pas le contraire. Lui qui risque de passer 3 années blanches à cause d’un seul revers.
Cependant, on peut lui demander sur une analyse purement sportive d’arrêter parce que malgré une très bonne hygiène de vie et un corps athlétiquement toujours bien ciselé, il n’a plus la puissance physique, ni la fougue d’une jeunesse innocente à la conquête d’un monde de gladiateurs.
Mais, il ne faut pas qu’on oublie que l’on est en face du «grand» Tyson. Il a crée et semble toujours maitriser les rouages de son «Lamb-business». Reste à savoir qui du business ou de l’honneur d’un champion prendra le dessus quand il se penchera sur la suite qu’il donnera à sa carrière de lutteur. Et quel que soit sa décision, il aura vécu son Lamb-business jusqu’au bout.
LE SELFIE, LA PHOTO QUI FAIT TOURNER LA TETE
EFFET DE MODE OU SIMPLE AVANCEE TECHNOLOGIQUE
Binta G. DIATTA Fatou M. BOYE & Mbayang S. FAYE |
Publication 04/05/2015
Le selfie est un phénomène prisé par les jeunes d’aujourd’hui. Garçons comme filles, tous s’adonnent à cette pratique qui permet de se prendre en photo soi-même. Grâce à l’avènement du numérique, le selfie est devenu très récurrent au Sénégal et personne n’a presque plus besoin d’aller chez le photographe pour une pose. Tous peuvent se le permettre à n’importe où. Au réveil dans son lit, au bureau, dans la nature, quand la personne se fait belle et même en pleine circulation etc. Ce mode simple et rapide que les jeunes suivent, laisse les studios des photographes sans avenir.
Dans les rues de Dakar, les jeunes peuvent se mettre à deux ou à trois sur la route, s’arrêter un moment pour un selfie. Quant aux voitures, elles attendent jusqu’à ce qu’ils prennent leurs photos et céder ensuite le passage.
Depuis que la démolition du « Pont Séné- gal 92 » a été annoncée, des adolescents et autres nostalgiques arpentent ce qui reste du vieil ouvrage d’art, qui tient encore sur l’autoroute, pour une série de selfie. Histoire d’immortaliser l’image de ce pont, et se positionner en témoin de son existence et de sa destruction après l’émergence de l’infrastructure remplaçante.
Et l’inspiration de ceux qui font les poses pour se prendre en photo est fertile. A la question de savoir pourquoi de telles positions aussi bizarres les unes que les autres, les «actrices», comme sur une scène de théâtre, répondent par un éclat de rire ou par ce bout de phrase qui ne veut rien dire : «en mode selfie toutes les positions sont tolérées, c’est l’originalité qui est recherchée.»
Les positions les plus folles y sont constatées. Le selfie ne vise pas le même but pour tous le monde et l’appréciation diffère d’une personne à une autre. Si certains le font par simple plaisir, d’autres par contre suivent aveuglément la mode. Pour la majorité des filles, cela s’explique par une haute estime de soi car, elles le font le plus souvent lorsqu’elles sont «esthétiquement bien.»
«Une manière de faire le malin»
C’est du moins, ce que laisse entendre Maria Chantal. Interrogée sur le sujet, elle répond : « J’aime bien faire des selfie surtout quand je suis bien habillée. Je le fais aussi pour m’amuser. Les selfie mettent en valeur la personne. Cela me permet de me sentir très belle ». S’il y a une chose qui fait l’unanimité sur le selfie, c’est que le mot est défini de la même manière par les jeunes.
Pour Fatou Mbaye, les selfie sont fréquents surtout chez les filles. Mais, elle choisit un moment bien précis pour le faire, ditelle. «Je le fais le plus souvent à mon réveil. Car, j’ai les yeux qui tire et cela me rend encore plus belle et séduisante », explique notre interlocutrice. Gérard Polo voit pourtant la chose d’un œil beaucoup plus critique.
Il confit : « C’est une manière de montrer qu’on est moderne par rapport aux réseaux sociaux. Cela nous permet de présenter nos Smartphones, c’est une manière de faire le malin. Je n’aime pas faire le malin. Je préfère donner mon appareil à quelqu’un pour des photos de groupe, c’est plus intéressant ».
Pour lui, il n’est pas important de se « selfier» mais que c’est plus rentable en commentaire de faire des photos de groupe. Force est aujourd’hui de constater que ce style de prise d’images ne fait pas l’affaire de tout le monde. Les photographes de profession endurent actuellement, de vrai moment de chômage. Ils ne travaillent que dans des cérémonies familiales.
Mieux, ils ne reçoivent plus de clients lors des grandes fêtes religieuses et autres. C’est le cas de ce vieux photographe qui attend désespérément la venue d’un quelconque client pour une pose photo. Préférant garder l’anonymat, il explique son calvaire : «je suis toujours là à patienter et à espérer, peut être, j’aurai un client.
Mais, le constat est là. Les jours passent et se ressemblent pratiquement. Je ne me rappelle pas quand est-ce qu’un client est venu se faire photographier. Si mon appareil est allumé, c’est pour une cérémonie spéciale», regrette ce vieux photographe, père de famille. Ce dernier de poursuivre pour se résigner.
«Peut être que j’aurai mieux fait de me consacrer à autre chose, parce qu’à mon âge, il faut juste que j’aille me reposer et veiller sur mes petits enfants », ajoute-t-il sur un ton qui renseigne sur l’amertume qui l’habite.
L’un des vœux les plus chers du jeune chanteur, Wally Seck, a été exaucé. Ces larmes sur scène pour solliciter la réconciliation entre son père et celui de Birane ont porté leurs fruits, ce samedi, lors de sa soirée anniversaire du King Fahd Palace. Ses fans ont été témoin de moments pleins d’émotion. Un beau cadeau d’anniversaire : Thione Ballago Seck chantant les mérites de Youssou Ndour…
Au cours de la soirée d’anniversaire de Wally Seck, le fondateur du Groupe Raam Daan, Thione Ballago Seck, en a profité pour saluer les mérites du lead vocal du Super étoile, le ministre, Youssou Ndour, à qui il a tressé des lauriers.
Selon le père de la jeune star, le propriétaire du Groupe Futur médias a su porter la musique sénégalaise sur les rampes du showbiz mondial. Le leader du Raam Daan, qui s’est exprimé sur scène a encensé son collègue.
«Youssou Ndour fait parti, sans nul doute, des pionniers de la musique sénégalaise. C’est grâce aux artistes comme You que le monde connaisse aujourd’hui notre musique et intègre notre mbalaakh», a déclaré Thione Seck, en d’autres termes.
En essayant de justifier la longue et historique brouille qui l’a toujours opposé au roi du mbalaakh par la fumisterie de tierces personnes, le beau père de Bougane Gueye Dani a indiqué qu’ils ont désormais compris beaucoup de choses, lui et Youssou Ndour.
Birane Ndour, le fils de Youssou Ndour, qui est désormais très présent dans l’espace médiatique, a tenu à rejoindre sur scène, Wally Seck, pour témoigner des bonnes relations entretenue entre les deux familles Ndour et Seck.
Comblé de bonheur, l’auteur de Koba yi, qui n’a pas déçu ses fans (en termes d’habillement et de prestation), a transmis à son père un message du ministre conseiller, Youssou Ndour. Ce dernier a offert à Thione Seck un cadeau qu’il a remis à Wally Seck en lui demandant de le donner à son père.
Ce que le jeune chanteur à annoncé sous les applaudissements du public venu nombreux. La surprise de taille, qui témoigne de la sincérité de cette retrouvaille, est venue de Dj Boubs, l’un des animateurs vedettes de la Télévision futurs médias (Tfm).
Boubacar Diallo a, contre toute attente, quitté, le temps d’une participation symbolique, la soirée de Pape Diouf, qui jouait à côté, pour sortir des coulisses de la scène de Wally Seck. Et c’est pour exprimer, à sa manière, la beauté des actions menées en faveur de la consolidation des relations entre les familles Seck et Ndour.
Il convient de reconnaitre que ce jeune chanteur, qui a vu sa carrière de footballeur tombé à l’eau, a inlassablement œuvré pour qu’une telle retrouvaille soit une réalité.
Wally a eu à verser de chaudes larmes, le célèbre communicateur traditionnel, fervent militant du consensus, El Hadj Mansour Mbaye a manœuvré ferme et même Ndèye Sokhna Mboup, la mère de Youssou Ndour, pour qu’une telle entente soit rétablie.
Tout le monde danse. Mais les artistes respectent-ils les règles de cet art ? Non, pas tous, pensent des acteurs du milieu et certains observateurs. Malgré tout, ils reconnaissent que des écueils, il en existe et pas des moindres.
Avoir les danseurs du ballet La Linguère se mouvoir sur la scène du théâtre national Daniel Sorano, l'on se demande si vraiment le niveau des danseurs a baissé. Tant ils maîtrisent leur art, même si l'on peut toujours opposer l'argument de la sélection rigoureuse qui caractérise ce ballet. Mais on est en droit de dire que ces danseurs ne sont pas les seuls pétris de talents que le Sénégal compte.
Le président de la fédération nationale des ballets et danses fondamentales du Sénégal, Malal Ndiaye, le confirme d'ailleurs. "Je ne crois pas à une baisse de niveau. Par contre, il y a un nouvel élan dans la danse avec le hip-hop. Les gens font beaucoup de recherches", dit-il. Pour lui, les gens pensent qu'on ne danse vraiment plus parce qu'ils se limitent à ce qu'ils voient à la télé. "Ce qu'on montre à la télé, c'est loin d'être la culture sénégalaise, c'est loin d'être une expression aussi. Cela ne reflète pas notre culture", analyse-t-il.
Ainsi, le 6ème art souffre d'un déficit de communication. Et pour l'homme de culture Dr Massamba Guèye, la présence de la danse dans les médias est un avantage. La difficulté est que certains professionnels de ce milieu trouvent que les "vrais danseurs" ne sont pas réellement promus. Ce qui est à la base de beaucoup de problèmes notés dans ce secteur. Et tous s'accordent sur l'indécence notée dans la manière de danser et même dans le look des danseurs.
"Sur l'indécence, je suis tout à fait d'accord. C'est réel", a reconnu Malal Ndiaye. Pour lui, "danser est un acte social qui ne doit souffrir d'aucune médiocrité ni de facilité". Seulement, une fois encore, il pointe un doigt accusateur sur les médias qui montrent les incriminés. A l'en croire, ceux-là ne dansent vraiment pas.
La directrice et chorégraphe du ballet national Ndèye Bana Faye Mbaye embouche la même trompette. Ancienne danseuse professionnelle, elle dit être contre ce qu'elle voit à la télé. "Les accoutrements que je vois les jeunes porter à la télé pour danser ne sont pas dignes d'un Sénégalais. C'est désolant. Je préfère même ne pas regarder".
Mais "nous les anciens danseurs et danseuses n'osons pas élever nos voix contre ce que font les jeunes. On nous manquera de respect si on le fait. Alors que nous sommes des responsables de famille. Nul ne voudrait que ses enfants entendent des gens l'injurier ou lui dire des choses déplacées", explique-t-elle. Cela ne l'empêche tout de même d'attirer l'attention des jeunes sur l'importance de conserver le patrimoine légué par les anciens".
Le manque de formation à la base des problèmes
L'indécence n'est pas cependant le seul grief que les danseurs professionnels ont contre ces vedettes de télévision. "Je vois que ces jeunes dansent avec peine. Il n'y a pas de technique. Et quand on les amène au ballet national, ils ne peuvent pas faire ce qu'on leur demande", pense Mme Faye. Cela est peut-être dû à ce que Dr Massamba Guèye appelle le "manque de qualification".
De l'avis de l'ancien directeur du Théâtre National Daniel Sorano, il y a "beaucoup de désordre dans ce milieu" et les jeunes ne prennent pas vraiment le temps de se spécialiser et de maîtriser ce qu'ils font. Deux pas de danse connus leur suffisent pour se dire professionnel. Au Sénégal, chaque année on a au moins une dizaine de nouveaux pas de danse. Pour Malal Ndiaye, ce n'est pas de la création.
"Ce qu'on fait là, c'est de la danse urbaine. Ce n'est pas une chorégraphie, encore moins de la création", peste-t-il. "En danse, chaque mouvement est un mot et l'ensemble des mots une phrase", selon Dr Guèye. Et c'est ce qui fait un livret, une chorégraphie. Pourtant, "beaucoup de danseurs ne savent même pas ce qu'est un livret", informe l'ancien directeur de Sorano.
Par conséquent, la formation est rangée aussi dans le registre des difficultés. Même si de pseudos "écoles de formation" pullulent un peu partout à travers Dakar. Car tous les soucis suscités sont les conséquences d'un manque de formation. Même si l'école nationale des arts compte une section de formation réservée à la danse, le cadre n'existerait que de nom. La salle qui accueille les cours est loin d'être vraiment une référence. Ce que déplore Massamba Guèye. C'est pourquoi le président de la fédération nationale des ballets et danses fondamentales du Sénégal Malal Ndiaye réclame "des infrastructures adaptées".
Le directeur de cabinet du ministère de la Culture et de la Communication Rémy Sagna a assuré que l'État va aider au renforcement de capacités. Ainsi, pourrait être résolu le souci de la formation. Il promet également un appui aux initiatives des acteurs du milieu. Ce qui est déficient. Car ces derniers se prennent totalement en charge.
"Il n'y a plus de producteurs", selon Dr Guèye.Encore, moins d'impresarios. Les danseurs ne comptent donc que sur eux-mêmes, leur passion en bandoulière. Et le seul avantage qu'ils peuvent tirer de cette activité est le paiement de droits voisins vu que le décret d'application de la loi est voté. Encore qu'il faut des contrats aux danseurs pour rentrer dans leurs fonds. Ce qui aiderait les danseurs à pouvoir se faire une certaine santé financière.
Car comme le souligne la danseuse Ndèye Gagnesiry : "On ne vit pas de notre art".
MESSI ANNONCE QU'IL VA ÊTRE PAPA POUR LA SECONDE FOIS
AFP - Lionel Messi a annoncé ce jeudi 30 avril qu'il allait avoir un deuxième enfant, en publiant une photo de sa compagne Antonella Roccuzzo sur le réseau social Instagram puis sur sa page Facebook.
"On t'attend avec impatience!!! Thiago, maman et papa t'aiment", écrit la star argentine du FC Barcelone sous le cliché où apparaissent sa compagne et leur premier enfant Thiago, qui embrasse le ventre de sa maman.
La presse argentine spéculait depuis février sur la paternité à venir de l'attaquant aux quatre Ballons d'or, vedette de son équipe nationale (27 ans, 97 sélections).
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LE CHANTEUR AMÉRICAIN BEN E. KING, INTERPRÈTE DE "STAND BY ME", EST MORT
AFP - Le chanteur américain de soul et de R&B Ben E. King, interprète du célèbre "Stand by me", sorti en 1961, est mort à l'âge de 76 ans, a indiqué son porte-parole vendredi.
Ben E. King, de son vrai nom Benjamin Earl Nelson, vivait dans le New Jersey, sur la cote Est américaine, et est mort de causes naturelles jeudi, a précisé son porte-parole Phil Brown à l'AFP.