Pelé, la légende du football, la surnomme le "Pelé en jupe": sacrée cinq fois de suite meilleure footballeuse du monde, Marta Vieira da Silva veut inscrire à son palmarès le premier titre mondial de l'équipe féminine du Brésil.
Celle que ses fans appellent simplement Marta relèvera ce défi à partir de mardi lorsque le Brésil entrera en lice contre la Corée du Sud au Mondial féminin organisé au Canada. Avec la sélection brésilienne, elle a déjà décroché deux médailles d'argent aux jeux Olympiques, deux d'or aux Jeux panaméricains, deux Copa America et a été finaliste du Mondial-2007.
Marta avait 10 ans quand elle a vu pour la première fois une footballeuse à la télévision. Jusque-là, elle jouait pieds nus avec ses frères sur les terrains du nord-est aride brésilien. Elle a dit à sa mère qu'un jour ce serait elle qui soulèverait à bout de bras les trophées.
A 29 ans, elle a passé sa vie à courir. Pour fuir la chaleur de Dois Riachos, l'humble village de l'Etat d'Alagoas où elle est née, elle s'échappait au lever du jour pour jouer au ballon.
La vie chez elle n'était pas facile. Ses parents se séparent quand elle a moins d'un an et sa mère se retrouve seule avec quatre enfants. Elle ne peut aller à l'école qu'à neuf ans, faute d'argent pour l'achat du matériel scolaire.
Camouflée au milieu des garçons, elle participe à des tournois scolaires, jusqu'à ce qu'un entraîneur la chasse.
C'est alors qu'un responsable local l'emmène à Rio de Janeiro. Elle a 14 ans et c'est au moment où elle monte dans le car que sa mère prend au sérieux sa passion dévorante pour le foot.
- Une guerrière -
Après trois jours de voyage, lors du premier test, elle est engagée dans l'équipe de jeunes du Vasco da Gama. Dans l'équipe adulte joue alors Sissi.
Elue meilleure footballeuse sudaméricaine du XXe siècle, Sissi se rappelle du jour où elle a affronté lors d'un entraînement l'adolescente arrivée du lointain Nordeste.
"Son habileté technique et son explosivité étaient hors du commun. Chacun naît avec un don et le sien était visible dès le début. Elle avait un jeu spécial et de façon naturelle", confie Sissi à l'AFP.
Cette attaquante menue qui dansait sur le terrain ne passe pas inaperçue lors du premier Mondial qu'elle dispute en 2003.
L'année d'après, Marta atterrit à Umea, au nord de la Suède, dans une puissante équipe féminine qui quelque mois après est sacrée championne d'Europe.
Cette année là, elle devient l'une des trois meilleures footballeuses du monde, titre qui lui est décerné de 2006 à 2010.
Après un séjour aux Etats-Unis, elle rentre au Brésil pour rejoindre le Santos en 2009.
Dans le club de Pelé, elle est entraînée par Kleiton Lima, qui dirige aussi la "Selaçao". Ensemble ils remportent une Copa America et la Copa Libertadores.
"C'est une guerrière qui veut toujours gagner. Sa vie est déjà une victoire. Elle est sortie de l'intérieur de l'Alagoas où elle n'avait aucune chance et s'est imposée grâce à son talent", se rappelle Lima.
En 2012, Marta revient en Suède où elle joue depuis pour Rosengard. Représentante du "jogo bonito" (le beau jeu), elle est ambassadrice de bonne volonté de l'ONU depuis 2010, l'une de ses plus grandes fiertés.
Et Kleiton Lima en est sûr: "Il faudra attendre 100 ans pour avoir une autre Marta, comme pour Pelé".
L’organisation non gouvernementale, « Save the Children », en partenariat avec l’association des journalistes en santé, population et développement (Ajspd) avait organisé une caravane de santé du 3 au 5 juin dans la région de Fatick. Cette initiative a permis de constater les problèmes de santé, auxquelles font face les femmes et les enfants dans le département de Foudiougne. S’il y’a une réalité qui frappe, c’est surtout le calvaire des femmes. Ces dernières, habitantes des îles du Saloum éprouvent des difficultés d’évacuation au moment des accouchements. Dans pareilles circonstances, elles sont obligées de passer plus de deux heures dans les pirogues pour sauver leur vie et celle du bébé.
Bassar et Diamniadio sont deux villages insulaires du district sanitaire de Foundiougne dans la région de Fatick. Une vue paradisiaque s’offre au visiteur, tout au long du voyage sur le fleuve Saloum. Arrivée sur les lieux, une autre réalité s’impose à la découverte de la santé des populations.
Ainsi, les villages de Bassar et de Diamniadio, disposant de postes de santé, polarisent d’autres villages. Dans ces localités des îles du Saloum, la différence découlant des réalités de la prise en charge de la santé des populations reste apparente.
Ces femmes, peinant au moment des accouchements, vivent le calvaire des évacuations sanitaires à destination de Foundiougne ou d’autres structures hospitalières de la région. Les villages de Bassar et Diamniadio font partie des 18 îles du département de Foundiougne. Un long fleuve sépare les deux villages de « la terre ferme ». « 100 km à vol d’oiseau sépare Bassar de Foundiougne.
Soit plus de deux heures de temps de voyage dans une rapide pirogue de 40 chevaux », a expliqué l’infirmier, Chef de poste de Bassar. Le trajet reste un véritable parcours de combattant, un enfer pour les femmes enceintes, en situation d’urgence et devant être évacuées.
« L’évacuation des malades en urgence, surtout pour les femmes qui doivent accoucher, pose un véritable problème. Le poste de santé de Bassar ne disposant d’aucune logistique pour le transport des malades, principalement à Foundiougne ou à l’hôpital de Kaolack.
La pirogue reste le seul moyen pour quitter les villages insulaires et rallier la terre ferme », confie l’infirmier, chef de poste (Icp) du village de Bassar, El Hadj Sarr. Et, la diligence de la population s’impose pour trouver cette pirogue qui doit servir d’ambulance. L’opération, est loin d’être un tour de magie pour la famille du malade qui doit supporter la prise en charge financière.
«Les frais d’évacuation sont à la charge de la famille du malade Et, il faut débourser au moins 30.000 Fcfa, soit 60 litres de carburants marins, en raison de 400 à 500 Fcfa, le litre. Sans compter les autres frais, liés à l’accouchement», expose l’ICP du poste de santé de Bassar. Même scénario pour les populations du village de Diamniadio. Trouvé sur les lieux, l’infirmier chef de poste, Ibrahima Sarr regrette l’indisponibilité d’une ambulance-pirogue pour assurer l’évacuation des malades. Surtout, les femmes enceintes dans de bonnes conditions.
«Nous n’avons aucune logistique pour l’évacuation des malades. Seuls, les villages de Niodior, Dionouwar et Bassoul ont des ambulances pirogues. On espère de « Save the Children », un appui pour une ambulance pirogue qui est indispensable», espère-t-il. Ces difficiles conditions d’évacuation des femmes enceintes ne participent pas à la réduction de la mortalité maternelle et infantile.
En effet, en cas d’urgence ou de complications, lors de la grossesse ou de l’accouchement, les femmes de ces villages insulaires courent le risque de perdre leur bébé. Certaines, y laissent leur vie.
«Ce qui m’a le plus frappé, c’est le cas d’une femme qui habite ici et qui portait une grossesse précieuse de cinq mois. Elle présentait des œdèmes et lorsqu’on l’a évacué à Kaolack avec tout le parcours pénible qu’elle a fait son bébé est finalement décédé », atteste l’ICP du poste de santé de Bassar.
PRISE EN CHARGE MEDICALE
PERSONNEL QUALIFIE INSUFFISANT, RETARD DANS LES CPN…
Les contraintes dans la prise ne charge de la santé des populations des îles du Saloum, diffèrent d’un poste de santé à une autre. Au poste de santé de Diamniadio qui polarise trois autres villages. Dans ce poste, 90% des consultations viennent du village de Diamniadio.
La sous fréquentation des autres villages s’explique par l’accès difficile à ce poste de santé. «Les populations préfèrent prendre la pirogue (courrier), pour aller se soigner à Foudiougne. Cette pirogue desserve quotidiennement Foundiougne avec 700 Fcfa. Les populations la préfèrent à l’achat de 3 700 Fcfa de carburant pour venir au poste de santé de Diamniadio », constate l’ICP.
A ces difficultés d’accès au poste de santé, s’ajoute l’insuffisance de personnel qualifié. Il n’y a qu’un seul personnel médical au poste de santé de Diamniado. Il s’agit de l’ICP, pas de sage femme. Cette situation pose de réels problèmes de santé de la reproduction. « Il n’y a pas de sage femme. Alors que la sage femme est plus qualifiée que l’infirmier pour les services de la maternité
On est obligé de recourir aux matrones qui assurent les services. Et dés fois, elles font face à des situations qui les dépassent. Surtout, quand je suis absent », signale l’ICP de Diamniadio, Ibrahima Sarr. Cette insuffisance de personnel qualifié est aussi notée au poste de santé du village de Bassar qui couvre 3 100 habitants, dont une fréquentation de 70% de la population.
Le plaidoyer de l’infirmier, chef de poste porte sur l’affectation d’un assistant. « En cas d’absence de la sage femme ou de l’infirmier, il n’y a aucun personnel qualifié pour les services de soins ou de maternité», plaide El Hadj Sarr, qui exige une séparation des locaux. Ici, la maternité et l’infirmerie se partagent le même local. Ce partage, relève-t-il, constitue aussi une entrave à l’offre de services. Et, la prise en charge de la santé de la mère et de l’enfant reste le principal problème des acteurs de la santé dans ces villages insulaires du Delta du Saloum. Dans ces localités, il a été constaté, une fréquentation tardive des femmes enceintes dans les structures de santé. Alors que 150 grossesses ou naissances sont attendues par an.
Arrivée tardive des femmes en consultation prénatale
«La réalité ici, c’est que les femmes arrivent tard en consultation prénatale. Elles cachent leur état. Ce qui fait qu’en cas de complications, elles ne sont pas très tôt suivies», regrette El Hadj Sarr, ICP de Bassar. Toutefois, les ICP de Diamniadio et de
Bassar se félicitent des avancées notées dans l’utilisation des méthodes de planification familiale. Un taux avoisinant 19% a été enregistré à Diamniadio. Des progrès réalisés avec la position ou le soutien des hommes. « Ici, les hommes ne constituent pas une barrière à la PF. Ils n’interdisent pas à leur femme la planification familiale », se félicite l’ICP du poste de santé de Bassar El Hadj Sarr.
Ailleurs, les villages insulaires du département de Foundiougne enregistrent des maladies diarrhéiques. Et, la cause de ces maladies les plus récurrentes dans cette zone, demeure le manque d’eau potable. « La population de manière générale, se ravitaille à l’eau de puits, impropre à la consommation. Leur forage étant en panne », faitil savoir. Les villages insulaires du département de Fatick, sont aussi le nid de maladies et d’infections pulmonaires.
En dehors de ces villages du Delta du Saloum, la caravane des l’association de l’association des journalistes en santé, population santé et Développement, en partenariat avec l’ONG « Save the Children», s’est rendue au district de santé de Djofyor et au centre de santé de Niakhar. Motif, s’enquérir de l’état de la prise en charge de la santé des populations dans ces localités de Fatick.
Un atelier de deux jours devant aboutir à la validation d’un dispositif d’intégration des femmes dans les orientations et politiques énergétiques définies par les pays de la Communauté économique des etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) se tient depuis jeudi dernier à dakar
L’Afrique reste le continent le moins pourvu en énergie. Ce, malgré ces immenses potentialités énergétiques (solaire, éolienne, biomasse). Ce qui constitue un véritable obstacle au développement occasionnant une pauvreté avérée, notamment chez les femmes.
En croisade à cette pauvreté galopante, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao ) a initié un dispositif d’inté- gration du genre permettant une intégration des femmes dans les orientations et politiques énergétiques définies par les pays membres pour un meilleur usage du potentiel énergétique que regorge l’espace Cedeao.
A cet effet, une rencontre de deux jours portant sur le genre et l’énergie qui s’est ouverte jeudi, à Dakar a été sanctionnée hier, vendredi, par la validation de la politique de la Cedeao pour l’intégration du genre dans l’accès à l’énergie. Pour Morlaye Bangura, commissaire de la Cedeao chargé de l’énergie,
«Nous sommes en train d’établir une politique énergétique qui va prendre en compte la dimension des femmes pour une meilleure efficacité dans les résultats. Cette politique va être soumise aux Etats-membres après sa validation par les experts», a-t-il expliqué. Et d’ajouter :
«Après validation du texte, nous allons soumettre le dispositif aux chefs d’Etat de la Cedeao pour approbation. Il s’en suivra des campagnes de sensibilisation et une mise en œuvre progressive dans tous les Etats», a indiqué Morlaye Bangura. Selon lui, «nombreuses sont les femmes qui utilisent encore le charbon de bois notamment dans le monde rural avec toutes les consé- quences.
Les femmes sont exposées à la fumée et autres particules nocives à la santé», a-t-il fait savoir. «Nous avons plus de 26 000 mégawatts en potentiel énergétique. Nous avons le soleil, le vent, l’eau et d’autres combustibles, mais nous avons aussi le taux de consommation le plus faible dans le monde», a-t-il souligné.
Y prennent part à cet atelier, des experts dans les domaines du genre et de l’énergie, issus des ministères de l'Énergie de la Cedeao, des organisations de la société civile (Osc), des organisations non-gouvernementales (Ong), des universités et instituts de recherche.
Atténuer la sensualité des femmes, accroître la jouissance des hommes, telles seraient les véritables raisons qui font que les mutilations génitales féminines continuent à être pratiquées. Au Sénégal, malgré les programmes de lutte déroulées çà et là, ces pratiques traditionnelles perdurent et sont même en progression, constate l’anthropologue Awa Thiam dans son dernier ouvrage La sexualité féminine africaine en mutation, l’exemple du Sénégal.
Malgré les actions de lutte renforcées, la pratique des mutilations génitales féminines ne s’amenuise pas au Sénégal. Au contraire, elle est en progression. C’est le constat fait par l’anthropologue Awa Thiam dans son ouvrage intitulé La sexualité féminine africaine en mutation, l’exemple du Sénégal.
Dans ce livre de près de 200 pages, préfacé par le défunt Amady Aly Dieng et publié aux éditions L’Harmattan, Awa Thiam propose une étude approfondie sur le phénomène.
Ce livre qui présente les résultats de trois décennies d’études sur cette problématique propose une analyse extrêmement fouillée du phénomène. Selon l’auteur, dans les années 60, les pratiques de l’excision et de l’infibulation avaient cours dans les sociétés africaines.
Mais l’arrivée de la civilisation occidentale a encore renforcé cette pratique. «Après la période des indépendances et l’ouverture de plus en plus grande des sociétés africaines aux civilisations non africaines et occidentales par excellence, certaines gens se sont senties davantage menacées dans leur culture que par le passé», écrit l’auteur qui s’étonne toutefois que ce désir de se protéger se cristallise de cette façon alors même que les femmes africaines usent et abusent de la dépigmentation et des cheveux artificiels sans susciter de réactions aussi violentes.
«Tenir la femme revient alors à la tenir par le lieu où s’assure encore aujourd’hui la reproduction biologique, c’est-à-dire par le sexe», répond Mme Thiam.
L’anthropologue, qui est aussi l’auteur d’un best seller mondial La parole aux régresses parue en 1978, s’attaque aux représentations et interprétations relatives aux mutilations génitales féminines. Awa Thiam note que l’argument religieux est le plus avancé chez les musulmans arabes ou négro-africains.
Mais l’auteur précise que «nulle part dans le Coran, il n’a été fait allusion à cette pratique. La seule trace dont se prévalent ces musulmans pour en pérenniser la pratique est l’exhortation de Mohamed (Psl) à l’endroit d’une exciseuse».
Elle en conclut ainsi que «cela ne permet pas d’affirmer que le Prophète interdisait ou autorisait cette pratique».
En tout état de cause, après avoir parcouru les régions du pays dans lesquelles l’excision est une réalité, Awa Thiam souligne que «quelles qu’en soient les justifications a posteriori, l’excision et l’infibulation, à la sénégalaise ou non, constituent en tant qu’opération vécue physiquement des mutilations-tortures».
Contrôler la sexualité féminine
Dans son analyse, Mme Thiam indique que la raison avouée ou non des pratiques mutilatoires sexuelles féminines est de contrôler la sexualité féminine.
«D’aucuns n’hésitent d’ailleurs pas à affirmer qu’il s’agit, par ces opérations, d’atténuer l’excès de sensualité des femmes. De toute façon, le résultat reste le même, faire de la fillette essentiellement une reproductrice et une force productive.»
L’auteur note un fait troublant : «Ces pratiques mutilatoires qui auraient pour but de rendre la femme moins exigeante au plan sexuel en font aujourd’hui un être insatisfait au propre comme au figuré, qui court à la quête d’un plaisir qu’il ignore ou qu’il peine à connaître.»
Rôle des Etats
Directrice du Laboratoire d’anthropologie culturelle de l’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan), Awa Thiam est Docteur en Philosophie de l’Université Paris I Panthéon Sorbonne et Docteur en Anthropologie culturelle de l’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan).
Après avoir constaté l’échec de certains programmes nationaux et internationaux de lutte, Awa Thiam appelle les Etats à déterminer, à partir d’études spécifiques, la stratégie à mettre en œuvre pour éradiquer ces pratiques.
«De la sorte, la mutilation d’un clitoris, à l’instar de celle gratuite de tout autre membre du corps humain, ne sera plus un acte impuni», dit celle qui fait un plaidoyer en faveur du respect du droit des femmes à un type de plaisir et leur droit à l’intégrité corporelle et aussi le droit «de ne pas vivre des souffrances fondées essentiellement sur l’accroissement de la jouissance masculine».
L’Afrique de l’Ouest veut balancer le pouvoir énergétique en faveur des femmes à travers l’autonomisation et l'accès à cette ressource. C'est à ce sujet qu'un atelier consacré à la Validation de la Politique de la CEDEAO pour l'Intégration du Genre dans l'accès à l'énergie est ouvert ce jeudi 4 juin à Dakar sur le thème : ‘’Promouvoir l'inclusion sociale en faveur de l'énergie durable pour tous (SE4ALL)’’.
La dimension genre est de plus en plus omniprésente dans tout projet de développement. Le secteur énergétique n’y fait pas exception. Ainsi, dans son projet régional d’énergie moderne, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) veut impliquer activement les femmes dans tout le système : du processus de production technique d à la consommation. Ainsi, un atelier de validation du projet se tient les 4 et 5 juin à Dakar. Organisé par l'institution régionale et ses partenaires, des experts des différents pays membres de y participent.
Ce projet énergétique régional a un enjeu important pour la gent féminine parce qu'il va atténuer ses déboires sur le plan d'abord de l'accès à l'énergie propre. En effet, l’utilisation de l’énergie traditionnelle reste problématique et son accès très pénible pour les femmes qui sont presque exclusivement les premières utilisatrices. Cette énergie expose dangereusement aussi bien les femmes que les jeunes filles aux risques sanitaires à cause des substances toxiques qui se dégagent du combustible, y découlant d’une part. Et d'autre part, l’énergie traditionnelle compromet, dans un certainement mesure, l’éducation de la jeune fille au vu des difficultés d’accès du bois de chauffe dont elle participe à l'acquisition.
En tant que grandes utilisatrices du bois, les femmes doivent parcourir parfois de longues distances pour acquérir cette matière sans compter des risques supplémentaires qui s'y ajoutent
Dans certaines zones en conflit comme au Tchad par exemple, les risques sont encore plus importants. Quelques 60% des femmes réfugiées sont exposées à toutes les formes de harcèlement sexuel (viol, tentatives de viol…) lorsqu’elles vont à la recherche du bois mort loin des camps, pour la cuisson explique, Dr Joséphine Odera, la directrice de ONU femmes dans son discours. D’où la pertinence de l’introduction de la dimension genre dans la production et la consommation de l’énergie renouvelable.
Le projet régional de la CEDEAO vise non seulement à faciliter l’accès égal à l’énergie moderne aux femmes et aux hommes, mais aussi et surtout l’autonomisation des femmes vis-à-vis de cette ressource. Il s’agit d’un enjeu non négligeable du développement.
Le représentant régional de l’Organisation des Nations Unies pour l'industrie, (ONUDI) a pour sa part indiqué que le facteur genre dans le domaine énergétique est un moyen d’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et au delà, un facteur de développement de manière générale.
L’Afrique de l’Ouest n’est assurément pas démunie en matière d’atouts naturels pour la production d’énergie propre, au regard du soleil qui brille sur la région et des vents qui soufflent et traversent au quotidien la région, a noté, en ce qui le concerne Moralye Bangoura, le Commissaire de la CEDEAO chargé de l'Énergie. M. Bangoura relève toutefois que malgré les efforts, le bilan global de l’accès à l’énergie est prédominé à 80% par la biomasse.
Le document qui est discuté par les experts une fois validé, placera les femmes au cœur même du système, en l’occurrence dans les techniques de production de l'énergie pour qu'elles quittent le sattut de simples consommatrices au statut de productrices.
La commercialisation des bouillons au Sénégal inquiète à bien des égards. C’est pour cette raison que l’Agence sénégalaise de normalisation (Asn) tente de faire appliquer une norme concernant ce produit.
C’est un secret de polichinelle de parler du contingent de bouillons culinaires qui a envahi le marché sénégalais. D’où l’opportunité d’en débattre. Elle est partie de la question orale posée par le député Mamadou Lamine Diallo au ministre du Commerce, de l’entreprenariat et du secteur informel.
Le leader du mouvement Tekki avait exigé que la composition des bouillons culinaires figure sur l’emballage des produits alimentaires mis en vente sur le territoire national. Il ne s’en est pas arrêté à cela. Le parlementaire a rappelé que le ministre de la santé avait signalé que les bouillons participent à augmenter l’apport en sodium chez les consommateurs.
D’ailleurs, Eva Marie Colle Seck avait reconnu que la production devrait être réglementée et contrô- lée. Implication de l’assemblée nationale Les bouillons viennent du monde entier. Leur prolifération dans le marché sénégalais suscite l’attention des pouvoirs publics.
C’est ainsi que pour le député apériste Cheikh Diop Dione, il est nécessaire de normaliser la fabrication et la vente de bouillons au Sénégal. Non sans souligner que cela doit passer par des critères de qualité à définir et à imposer aux fabricants.
D’où selon lui, «la désignation par l’assemblée de l’association sénégalaise de la normalisation pour procéder à un projet de normalisation de la production et de la commercialisation du bouillon dans le pays».
C’est alors que l’association sénégalaise de normalisation a invité les ministères concernés, les fabricants, les associations de consommateurs et un certain nombre de spécialistes à y réfléchir.
Selon toujours le parlementaire, plusieurs sessions de ré- flexions et d’échanges se sont tenues sous la direction de l’Asn afin de dégager un projet de normalisation. C’est, d’ailleurs, dans ce cadre qu’une délégation parlementaire avait projeté d’effectuer des tournées dans les différentes usines intervenant dans la fabrication de bouillon au Sénégal.
Mais, une seule, l’industrie alimentaire Sénégal (Inasen), a répondu favorablement. Son directeur général, Ibrahim Athié, a laissé entendre que la normalisation des bouillons au Sénégal sera une belle avancée pour la définition des critères de qualité pour la production et la commercialisation. Ce qui donnera, pour lui, aux industries un label certifié qualité pour l’exportation.
EN 2014, 44% DES FEMMES ONT ACCOUCHÉ CHEZ ELLES
KOLDA-PAUVRETÉ, MANQUE DE MOYENS DE TRANSPORT, ROUTES DÉFECTUEUSES
Le nombre de femmes qui accouchent dans les maisons inquiète à Kolda. Le chiffre est de 44% en 2014. Les Organisations communautaires de base (OCB) prennent la question à bras le corps.
Selon la coordonnatrice de la santé de la reproduction de la région médicale de Kolda, Reine Marie Coly, le taux d'accouchements dans les structures sanitaires de la région de Kolda est de 56% pour 2014. 44% des femmes ont accouché à domicile, à leurs risques et périls.
En 2013-2014, le district sanitaire de Kolda a dénombré plus de 200 cas d'accouchements à domicile. Selon le médecin chef de ladite structure, Dr Abdoulaye Mangane, il s'agit de femmes qui ont accouché à domicile et qui viennent au district sanitaire avec leurs bébés pour bénéficier de soins médicaux.
Dr Mangane souligne pourtant que beaucoup d'efforts et de programmes sont orientés vers la santé maternelle et néonatale, dans le but de réduire ces accouchements à domicile. "Il y a la gratuité des accouchements et la gratuité de la césarienne. Toutes ces politiques du ministère de la Santé et de l'État contribuent à ce que la question financière ne soit pas un frein pour les accouchements au niveau de toutes les structures de santé. Malgré tout, on continue de dénombrer des cas d'accouchement à domicile", se désole-t-il.
Toutefois, le médecin souligne que "l'accouchement à domicile n'est pas une question spécifique à la région de Kolda. C'est une réalité dans tout le pays".
Pour déterminer la fréquence des accouchements à domicile, ainsi que les facteurs favorisant le choix de ce lieu, les Organisations communautaires de base (OCB) de la commune de Kolda ont mené une enquête de ménages, du 27 au 31 mai 2015. Ils ont visité certains quartiers pauvres dont Hafia, Sinthiang Samba Coulibaly, Saré Kémo, Hilèle et Zone Lycée.
Il est ressorti de cette étude que 18% des accouchements ont eu lieu en dehors d'une maternité, entre janvier 2015 et le mois de mai. Les femmes interrogées, qui sont pour la plupart analphabètes et sans profession, ont en moyenne entre 20 à 30 ans. 64 % d'entre elles méconnaissaient les risques liés à la grossesse et à l'accouchement à domicile. Par ailleurs, 26 % de ces femmes trouvent l'accueil à la maternité mauvais.
L'enquête révèle aussi que les facteurs qui favorisent ces accouchements sont l'inaccessibilité géographique et financière, l'ignorance des femmes et la mauvaise perception des services de maternité. A ce casse-tête se greffent d'autres difficultés, notamment le manque de maternités, de blocs opératoires dans la région de Kolda, l'insuffisance des structures bien équipées, des routes très défectueuses, le manque d'ambulances dans certains postes de santé, entre autres.
"Elles disent toujours avoir été surprises par l'accouchement. Parfois, elles soulignent n'avoir pas eu de moyens de transport pour se rendre au poste de santé le plus proche. Mais aussi, elles évoquent la question de la pauvreté", a indiqué Reine Marie Coly.
3 taxis à la disposition des postes de santé
Pour réduire les accouchements à domicile, des maternités vont être ouvertes dans la région de Kolda, annonce Mme Coly. Le président des organisations communautaires de base, Boubacar Salif Diallo, d'ajouter qu'un plan de collaboration va être mis en place.
"Nous voulons que les comités de santé qui sont les cordons ombilicaux entre la communauté et les postes de santé puissent collaborer avec trois chauffeurs de taxi. Au moins, que nous puissions avoir dans chaque poste de santé deux à trois chauffeurs qui seront sollicités, dès que le besoin se fera sentir pour assurer le transport des femmes enceintes vers le poste le plus proche. Le comité de santé va gérer le billet d'aller et le (la) patient (e), assure le billet de retour", explique le président des OCB.
Oui, elle est et reste dans Benno bokk yaakaar. Mais Amsatou Sow Sidibé et son parti Car leneen ne se font pas d'illusions sur la coalition présidentielle. Elle est une union de façade faite de "cœurs désunis". Le juriste s'exprimait ce week-end au Cices, lors de la célébration des 4 années de sa formation politique.
Car leneen, le parti dirigé par Amsatou Sow Sidibé, a soufflé ses quatre bougies. Un atelier a été organisé samedi dernier au Cices sur le thème humanisme et démocratie. Le Pr de Droit a profité de l'occasion pour livrer ses sentiments sur la coalition présidentielle.
Certes, Car leneen réaffirme son ancrage dans Benno bokk yaakaar. Cependant, la patronne de la formation politique estime que l'union est plus une illusion qu'un fait. "Nous espérons que ce concept deviendra une réalité, c'est-à-dire une structure avec des instances de décisions mais aussi d'actions aux missions claires, avec une volonté réelle de gouverner ensemble", plaide-t-elle.
Dans la foulée, celle qui se veut une femme de paix se fait encore plus précise dans ses critiques contre la coalition. "La coalition n'est pas ce qu'elle devait être. Il n'y a pas une union des cœurs. Elle n'est pas une coalition de travail. C'est une coalition de façade", regrette-t-elle.
Or, les militants du parti né entre les deux tours de la présidentielle de 2012 restent convaincus que la construction nationale ne peut se réaliser que dans le cadre d'une vaste union sacrée. De ce fait, Amsatou Sow Sidibé précise que le cri de ralliement de son parti est : leneen (autre chose, changement), neneen (autrement) ak nieneen (avec d'autres). "Nous avons besoin d'autres personnalités", dixit M. Sidibé.
S'agissant de son parti, le juriste a estimé que l'adage selon lequel la valeur n'attend point le nombre des années s'est confirmé. Il a participé à l'élection présidentielle, non pas pour accompagner mais plutôt pour porter sa propre candidature. Le parti sera par la suite "écarté" dans la confection des listes de la coalition Benno bokk yaakaar. Viennent ensuite les locales. Si l'on en croit la présidente, Car leneen a comptabilisé 50 élus à l'issue des scrutins.
A propos de l'idéologie du parti, elle rappelle qu'il est d'obédience humaniste et démocrate. La formation politique place donc l'humain au centre des préoccupations. "Être humanisme, c'est mettre en valeur tous les aspects de l'être humain", dixit-elle. De ce fait, l'enseignante, au nom de son parti, affirme s'être impliquée dans les crises scolaires et universitaires afin d'éviter la catastrophe. De même, elle s'est engagée pour la paix en Casamance et dans la stabilité nationale de façon générale.
LA CHASTETÉ AVANT LE MARIAGE RÉSISTE-T-ELLE ENCORE AUX NOMBREUSES TENTATIONS ?
En notre temps de sexualité « triomphante », la virginité semble perdre du terrain. Pourtant, en milieu musulman, l’abstinence est recommandée. Si les vierges consacrées laïques se multiplient discrètement parmi des fidèles chrétiens, un mouvement « no sex » prospère aux États-Unis. La virginité serait-t-elle en train de valser entre le sacré et le symbole ?
Dans certaines cultures, après la nuit de noces, on tend le drap nuptial à la fenêtre pour montrer d’une part que le mariage est « consommé », d’autre part et par-dessus-tout que la mariée était vierge. Il faut que le drap soit rouge, ce qui vient attester de la virginité de la nouvelle mariée.
Il y va de l’honneur de la femme qui ne doit aucunement perdre la face. Cette coutume pérennise le mythe du premier rapport qui fait saigner en rompant l’hymen. La chasteté avant le mariage, donc la virginité, est le seul garant de la reconnaissance familiale.
Naguère, le sexe hors mariage engendrait des enfants sans père, sans caution. C’est pourquoi, dans les sociétés patriarcales traditionnelles, le sexe hors mariage était prohibé. Au fil des âges, la virginité a toujours été un attribut important
dans l’ensemble des ethnies sénégalaises. Gage de pudeur, de fidélité et de chasteté, elle a été toujours instaurée en règle. Tombée en désuétude suite à la libération des mœurs, elle a, de nos jours, tendance à passer rapidement au second plan. Elle est aujourd’hui un fantasme plutôt qu’une valeur fondamentale avant l’union de deux êtres. Le « laabaan » est une coutume qui veut que la femme vierge soit magnifiée à travers la célébration de son abstinence.
Il était organisé à l’honneur de jeunes filles qui s’apprêtaient à rejoindre le domicile conjugal. «En marge de la nuit nuptiale, les tantes paternelles préparaient la jeune mariée en perspective de cette épreuve fatidique où l’honneur de toute une famille est mis en jeu », informe Fatou Gawlo Seck, une griotte. La satisfaction était immense quand, le matin de bonne heure, on dévoilait le pagne tacheté de sang de la mariée.
« Ceci réjouissait tout l’entourage de la mariée. Avant même que son mari ne le fasse, les parents la couvaient de cadeaux. On pouvait voir un père de famille tuer un bœuf à l’occasion ou offrir des bijoux à sa fille », informe-telle. « Quant au mari, il était tenu de
remercier publiquement son épouse qui a su s’abstenir en vue de ce grand jour ; gage de reconnaissance pleinement exprimée », poursuit-elle. Aujourd’hui, malgré quelques résistances notées ça et là, la donne semble effectivement avoir radicalement changé. «Les jeunes s’envolent en lune de miel à l’hôtel et on ne peut plus dire qui est vierge et qui ne l’est pas. Et même si certaines sont chastes, le mystère reste entier», soutient la griotte. La Vierge Marie, les houris du paradis, Jeanne d’Arc, les sœurs aînées de la chasteté...,
la virginité a toujours symbolisé une part de l’humain qui résiste à l’emprise de la sexualité. Comment oublier que bon nombre de filles ont, pendant des siècles, préservé leur virginité comme une forme de liberté, une source de pouvoir, exprimant, grâce à elle, leur part d’initiative et d’autonomie, leur dignité, leur « autorité » ?
Pourtant, la tradition africaine fait de la virginité une qualité requise et recherchée avant le mariage, dans la mesure où celle-ci représente le symbole apparent de sa chasteté, qui est une valeur souhaitée en société.
Le mythe du saignement
Dans certaines cultures, il est important que la fille soit vierge lorsqu’elle se marie. Cela doit se prouver à travers un saignement durant le premier rapport sexuel. Cette donne ne manque pas de produire de gros problèmes pour les filles assujetties à ce diktat, surtout celles qui ne saignent pas.
« Les raisons qui conduisent certaines femmes à ne pas saigner sont qu’elles sont nerveuses et tendues. Une autre alternative étant qu’elles aient une malformation», informe Nafissatou Diagne, sage-femme. En effet, certaines femmes ne saignent absolument pas lors de leur premier rapport sexuel et la majorité de celles qui saignent produisent seulement un écoulement, qui n’est pas de la couleur attendue (littéralement déteint).
Cela aboutit tout simplement à faire courir nombre de jeunes filles à vouloir se refaire l’hymen.
Un bon nombre de gens croient à l’existence de l’hymen comme preuve de la virginité de la fille (qu’elle n’a pas eu de rapports sexuels). Ils croient également qu’il se déchire lorsque la fille a des rapports sexuels la première fois. Il est, dès lors, également appelé « membrane de chasteté ». Ce nom a été proposé à une époque où l’on croyait qu’il se déchirait durant le premier rapport sexuel, une preuve que la femme en question est vierge.
« L’hymen n’est pas, en réalité, une membrane, mais une série de plis des muqueuses. La médecine a montré, à plusieurs reprises, que l’examen de la membrane de chasteté ainsi que l’ouverture du vagin ne permettent pas d’établir forcement si la fille est réellement chaste », relève la sage-femme.
L’histoire de Penda laisse pantois. En effet, elle sort totalement de l’ordinaire. Un récit autant dramatique qu’imprévisible. C’est le parcours d’une jeune fille devenue aujourd’hui mère de famille. Une fille qui, toute sa vie durant, avait décidé de s’abstenir des rapports sexuels et d’esquiver les nombreuses tentations de jeunesse, afin de se consacrer exclusivement à son mari. Qui fut-il ? Peu importe.
L’essentiel est qu’une fois les noces convolées, le mari sorte satisfait de son épouse, car elle a su l’attendre. S’abstenir, c’est ce qu’assure avoir fait Penda. Dans un timbre mou, l’émotion déteint encore dans cette voix qui peine à raconter correctement son aventure, doublée de surprise. « J’ai reçu une éducation rigoureuse de ma grand-mère.
Conservatrice à la démesure, elle nous a tout le temps rappelé la stricte nécessité de garder notre virginité. Il y va de l’honneur de la famille, aimait-elle à nous rappeler », c’est ainsi que Penda narre son histoire. Penda, en fille exemplaire, a dès lors voulu garder sa virginité. Elle a toute sa vie durant refusé toutes les avances, voulant l’orienter dans une voie où le sexe est permis.
« A bien des égards, j’ai rompu des relations, parce que mon petit ami voulait passer à l’acte. Il n’en était pas question chez nous, l’hymen est plus que sacré », souligne-t-elle.
Seulement, après avoir convolé en juste noce, au soir fatidique, sa surprise a été plus que grande lorsqu’elle n’a pas saigné. Un fait qui ne pouvait aucunement se justifier à ses yeux. D’autant que la fille avait pris la précaution de s’abstenir. Après diagnostic, un médecin se serait rendu compte d’une anomalie naturelle qui serait à l’origine de ce « non-saignement ».
La traversée de cette épreuve n’a pas été facile, mais Penda dit « être tombée sur un homme compréhensible, qui ne doute aucunement de sa bonne foi », souligne-t-elle.
TRAVAILLER À LA CRÉATION DE RICHESSES ET NON PAS À LA GESTION DE LA PAUVRETÉ
Banque Africaine de Développement – Election du Président : Déclaration de Cristina Duarte, Ministre des Finances et du Plan, République du Cap Vert
"Notre agenda doit viser à mettre fin à la gestion de la pauvreté pour se concentrer sur la création et la meilleure gestion des richesses en Afrique" – Cristina Duarte
ABIDJAN, Côte d'Ivoire, 29 mai 2015/African Press Organization (APO)/— Déclaration de Cristina Duarte, Ministre des Finances et du Plan, République du Cap Vert (http://www.minfin.gov.cv) :
Le docteur Akinwumi Adesina, Ministre de l'Agriculture du Nigeria, a été élu le 28 Mai 2015 comme futur Présidente de la Banque africaine de développement (BAD). Je voudrais le féliciter ainsi que son pays.
En même temps, je tiens a remercier tous les gouvernements et peuples qui ont soutenu ma candidature durant cette compétition. C'est avec humilité que j'ai reçue votre appui. Le même m'habitait quand je me suis lancée dans cette épreuve. Je voudrais aussi remercier mes compatriotes et le gouvernement de mon pays qui m'a présentée a ce poste. Je tiens bien sur a remercier les différents candidats qui ont pris part a ce processus démocratique et transparent qui a permis a l'Afrique de montrer la voie a suivre. C'est une victoire de l'Afrique.
Il est maintenant temps de retourner au travail. En tant que pan-Africaniste, je continuerai d'être engagée dans les causes de la Bad et a contribuer dans la limite de mes capacités pour soutenir son nouveau Président ainsi qu'a pousser pour les nécessaires reformes de nature a assurer a notre banque le statut de catalyseur pour la transformation de l'Afrique.
Ceci nécessitera que nous renforcions les progrès réalisés au cours de 50 dernières années tout en prenant en compte les enjeux émergents. A cet égard, nous devons bâtir une banque fondée sur le mérite, en ayant une concentration intense sur les résultats et l'impact du développement, l'efficacité et l'efficience autant qu'un dialogue relevé et la provision de conseil de qualité aux gouvernements africains. La Banque africaine de développement doit devenir innovante et nous devons nous appuyer sur la capacité de la banque a être une force de mutualisation des capacités des partenaires et des parties-prenantes, y compris les gouvernements africains, les agences de développement, et le partenaires du secteur prive, des banques commerciales et de la société civile. Il s'agit ensemble de faire face aux grands défis de notre temps concernant l'intégration régionale, le renforcement du statut des femmes, la promotion de la science et de la technologies, les questions d'insularité, le changement climatique ou la fragilité des Etats.
En somme, notre agenda doit viser a mettre fin a la gestion de la pauvreté pour se concentrer sur la création et la meilleure gestion des richesses en Afrique. Sur ce plan, je vais consacrer une importante part de mon énergie pour contribuer a faire en sorte que les aspirations du milliard d'Africains pour une nouvelle aube africaine, un continent en paix avec lui même, qui participe a la compétition mondiale sur un pied d'égalité avec les autres acteurs, une Afrique capable de se prendre en charge, que cela devienne une réalité !
Vive l'Afrique ! Que Dieu bénisse l'Afrique!
Cristina Duarte
Ministre des Finances et du Plan
République du Cap Vert
Distribué par APO (African Press Organization) pour le Ministère des Finances et du Plan, République du Cap Vert.
SOURCE
Ministère des Finances et du Plan, République du Cap Vert