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30 novembre 2024
Santé
LA SANTE EN GREVE A KAOLACK
Des agents de santé de Kaolack (centre), membres d’organisations syndicales regroupées au sein de la coalition ‘’And Gueusseum’’, ont déclenché mardi un mouvement de grève pour demander l'octroi des indemnités de risque et de l’habitat.
Kaolack, 21 fév (APS) – Des agents de santé de Kaolack (centre), membres d’organisations syndicales regroupées au sein de la coalition ‘’And Gueusseum’’, ont déclenché mardi un mouvement de grève pour demander l'octroi des indemnités de risque et de l’habitat, en attendant une marche nationale prévue vendredi prochain à Kaffrine, a constaté l’APS.
‘’Le mot d’ordre a été bien suivi à Kaolack, même si nous respectons le service minimum. Mais si rien n’est fait pour satisfaire nos revendications, nous allons corser la grève’’, a averti le secrétaire général du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS) de Kaolack, Moustapha Diakhaté, dans un entretien accordé à l'APS.
Il a rappelé qu’ils avaient un protocole d’accord avec l’Etat depuis le 10 mai 2022 portant sur les indemnités de risque et de l’habitat.
Selon lui, ces indemnités de devaient être versées à tous les agents de la santé. ‘’Malheureusement, nous nous sommes rendus compte qu’il y a certains agents qui n’ont pas été pris en compte dans le paiement de ces indemnités'', a-t-il dit.
‘’On a omis volontairement des infirmiers-assistants, des aides-infirmiers, des infirmiers de blocs, entre autres. Surtout pour les infirmiers-assistants, on nous dit que tous ceux qui n’ont pas de diplômes d’Etat ne vont pas en bénéficier, alors que ce sont des agents diplômés des écoles de formation autorisées par l’Etat’’, a précisé Dr Diakhaté.
‘’Ils ont été recrutés sur la base de ces diplômes-là, on leur confie des malades sur la base de leurs compétences et ils soignent des patients comme tout le monde. C’est contradictoire que de vouloir faire la différence entre les agents. Cela n’est basé sur aucune logique’’, a estimé le SG de la section locale du SUTSAS.
‘’Aujourd’hui, il n’y a plus d’activités de vaccination, puisque nous avons retourné toute la logistique de vaccination au niveau de la Région médicale. Nous allons poursuivre notre grève et si on n’y prend garde, ça va se corser davantage et il n’y aura plus de service minimum encore moins de prise en charge des urgences’’, a-t-il prévenu.
Après la marche de vendredi, une évaluation sera faite pour ensuite voir quelle suite donner à leur plan d’action, a indiqué Dr Moustapha Diakhaté, qui a porté la parole des organisations syndicales membres de ‘’And Gueusseum’’.
Du côté de la direction du Centre hospitalier régional El Hadji Ibrahima Niass de Kaolack, même si on reconnait que le droit de grève est consacré par les lois en vigueur au Sénégal, on assure que ce mouvement d’humeur n’a pas beaucoup affecté le bon fonctionnement des services de soins.
‘’Sur un total de cinq-cent-cinquante-un agents, deux-cent-trente-quatre sont syndiqués, mais il n’y a que cent-trente-trois d’entre eux qui suivent le mot d’ordre de grève, soit 56,84%’’, a précisé le chef du service des ressources humaines de ladite structure, Baye Omar Thiam.
Toutefois, il soutient que la pédiatrie, la radiologie, la cardiologie, la dermatologie, la médecine interne, l’ORL, la chirurgie, la maternité et le service social sont au ralenti, parce qu’’’au lieu d’avoir cent pour cent, ce sont des services qui fonctionnent, peut-être, à trente à trente-cinq pour cent’’.
‘’Puisqu’il s’agit d’un plan d’action national, les agents ayant le droit d’aller en grève, nous ne faisons que constater et faire des rapports détaillés qu’on transmet à l’autorité qui va apprécier. Nous faisons un travail de coordination tous les matins et de voir tous les services qui peuvent être impactés et d’y mettre du personnel supplémentaire pour essayer de combler le vide’’, a rassuré Baye Omar Thiam.
Il a encore précisé que les médecins ne sont pas en grève, parce qu’ils ne sont pas concernés par ce mouvement. ‘’Tous les services gérés par des médecins fonctionnent et les patients qu’on devait opérer l’ont été et les urgences sont prises en charge correctement’’, s’est réjoui M. Thiam
NEUF MILLIONS DE CAS DE COVID RENCENSÉS EN AFRIQUE
La pandémie de la Covid-19 a fait beaucoup de ravages dans le continent africain où elle a causé la mort de centaine de milliers de personnes
Le réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (rempasen) a organisé un webinaire avec l’organisation mondiale de la santé (oms) pour faire le bilan de la pandémie de Covid-19 trois années après. Selon le responsable des opérations de riposte à la Covid-19 au bureau régional de l’oms pour l’Afrique, dr Thierno Baldé, environ 9 millions de cas et 175.000 décès liés à la maladie ont été recensés.
La pandémie de la Covid-19 a fait beaucoup de ravages dans le continent africain où elle a causé la mort de centaine de milliers de personnes. Devant un tel fléau, - le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (Remapsen) qui est un regroupement de 26 pays africains a initié un webinaire pour faire le bilan de la Covid-19. Selon Dr Thierno Baldé, il a été répertorié dans 47 pays africains environ 9 millions de cas au cours des trois dernières années. Et sur la même période, 175.000 cas de décès ont été recensés. «Ce qui fait un ratio de 1,9% de personnes qui sont tombées malades et qui sont décédées. C’est un bon ratio. Comparé à d’autres régions, nous sommes en deçà des chiffres», souligne Dr Thierno Baldé.
Et ce dernier de rappeler que beaucoup de variants du virus ont été détectés. «Nous avons commencé avec la Sars Cov-2. Par la suite, il y a eu le variant Alpha, Beta, Delta. Actuellement, on a le variant Omicron qui a aussi plusieurs lignées qui existent comme les BA 4, BA 5 et des sous-lignées», explique Dr Baldé qui estime que le virus continue à muter. «Il faut que l’on adapte continuellement tous nos mécanismes et nos moyens de réponse par rapport à ce virus. Mais il y a une satisfaction, car les variants qui arrivent sont moins virulents par rapport aux précédents. Mais est-ce que cela va continuer comme cela ? C’est cette inconnue-là qui nous anime par rapport aux nouveaux variants qui arrivent. On ne sait pas s’ils vont entraîner plus de cas sévères ou pas. Il nous faut garder une certaine vigilance. Ainsi, quand il y aura des cas, on pourra faire des séquençages», propose Dr Baldé.
Interpellé sur les actions de l’Oms, Dr Baldé indique que l’agence onusienne en charge de la santé mobilise énormément d’efforts pour faire des formations, «capaciter les gens comme il faut, mais aussi acheter des équipements pour les envoyer dans les pays». En plus de cela, Dr Balde préconise la vaccination pour éviter les cas graves. «Si on veut sauver plusieurs personnes, éviter l’échappement de ce virus par rapport aux différents vaccins qui existent, il faut accepter de se faire vacciner. Si on ne le fait pas pour soi, qu’on le fasse pour ses proches», recommande-t-il.
Pour sa part, le président de Rempasen, Youssouf Bamba, souligne que les journalistes membres du Réseau travaillent à éclairer davantage les populations africaines sur la nécessité d’adopter les bons comportements et aider à lutter contre certaines pratiques néfastes à la riposte.
LES ORGANISATIONS DE DEFENSE DES DROITS DES FEMMES DEMANDENT LE RENFORCEMENT DE L'ARSENAL JURIDIQUE
La mutilation génitale est pratiquée sur des femmes d’âges divers, le plus souvent jusqu’à l’âge de 15 ans et parfois même sur des femmes adultes, selon la communauté ou le groupe ethnique
La mutilation des parties génitales chez la femme est une pratique culturelle et sociologique au Sénégal. Malgré son interdiction, l’excision est toujours pratiquée par une partie importante de la population. Afin de corser les sanctions et accentuer la sensibilisation, il s’est tenu, à Saly, un atelier sous régional de trois jours, pour l’évaluation des engagements politiques et stratégiques du Sénégal pour l’abandon des mutilations génitales féminines (MGF).
La mutilation génitale est pratiquée sur des femmes d’âges divers, le plus souvent jusqu’à l’âge de 15 ans et parfois même sur des femmes adultes, selon la communauté ou le groupe ethnique. Ces pratiques sont considérées comme une violation des droits des femmes et des filles, comme l’indiquent beaucoup d'instruments internationaux et régionaux relatifs aux droits de l’Homme. C’est ainsi qu’il y a eu un engagement mondial pour l’abandon de la pratique des MGF ;
Depuis 2005, le Sénégal a mis en place un cadre juridique et réglementaire contre la pratique. A la suite de cela, il a été fortement recommandé de mettre en place une stratégie nationale pour l’abandon de la mutilation génitale féminine. Selon Zakaria Sambakhé, directeur de l'Ong Action Aid, des efforts ont été notés ces dernières années sur le plan législatif et opérationnel au Sénégal. «La législation autour des questions d’excision ne déroge pas à cet engagement de l’Etat. Depuis plus de 20 ans, le Sénégal dispose d’une loi (loi 99 -05) interdisant les mutilations génitales féminines. Malgré cela, plus d’une fillette sur 10 subit cette violence au Sénégal. Près du tiers des femmes sont excisées au Sénégal», renseigne-t-il.
Relevant des disparités en fonction des zones géographiques, M Sambakhé indique que les parties Est, Sud-Est et Sud sont les zones où l’excision est la plus pratiquée. «Dans certaines régions du sud, elles le sont quasiment toutes. En milieu rural, les parents continuent cette pratique en cachette et les associations peinent à changer les mentalités. Si l’on peut se réjouir de voir la pratique reculer, il est cependant inquiétant de noter la stabilité du taux de pratique de l’excision au Sénégal.
En effet, le taux national stagne autour de 25% depuis presque une décennie ; 34% dans le milieu rural, 22% dans le milieu urbain. En tant que norme sociale, il est acquis que son abandon ne sera pas chose aisée parce qu’elle comporte des questions identitaires, culturelles voire métaphysiques qu’il est difficile de résoudre par des analyses et des approches cartésiennes», a soutenu le directeur de Action Aid.
Selon le directeur de cabinet du ministre de la Femme, Mouhamed Ndiaye, les mutilations génitales féminines sont une pratique traditionnelle profondément ancrée qui a de graves répercussions sur la santé des jeunes filles et des femmes, ainsi que sur la dignité humaine. «C’est pourquoi, le gouvernement du Sénégal s’est engagé depuis des décennies à protéger les femmes et les filles de cette pratique. Cette volonté politique s’est manifestée à travers l’adoption en 1999 de la loi N° 99-05 du 29 janvier 1999, qui interdit l’excision, la mise en œuvre de trois plans d’action nationaux 2000-2005 et 2010–2015 et d’une stratégie nationale 2022-2030», indique Mouhamed Ndiaye.
RADIOSCOPIE DE LA DEPRESSION DES FEMMES APRES L’ENFANTEMENT
Derrière le bonheur de l’enfantement se cachent des pathologies qui portent atteinte à la santé de la femme. des complications durant et après la grossesse pouvant aller jusqu’à la dépression.
Derrière le bonheur de l’enfantement se cachent des pathologies qui portent atteinte à la santé de la femme. des complications durant et après la grossesse pouvant aller jusqu’à la dépression. Beaucoup de femmes en souffrent sans le savoir. la dépression post-partum est un fléau méconnu au Sénégal. Pourtant, beaucoup de femmes sont touchées par cette maladie. il s’agit d’un trouble de l’humeur marqué par une tristesse intense permanente, évoluant au moins deux semaines après un accouchement.
Une grossesse programmée ou attendue est souvent synonyme d’allégresse. Elle apporte de l’espoir dans la famille qui va s’agrandir, mais surtout chez la femme. Celle-ci porte pendant neuf mois une grossesse, endure les difficultés, animée par la force de tenir son enfant après neuf mois de peine. Hélas ! L’accouchement ne rime pas toujours avec le bonheur. Il s’agit de complications nommées dépression post-partum. Beaucoup de femmes en souffrent sans le savoir. Dès que l’enfant est né, certaines femmes tombent dans la dépression. Cette situation entraîne parfois des tentatives de suicide. Cette maladie est beaucoup plus fréquente dans les pays développés. Au Sénégal, les femmes qui en souffrent ne font pas le link de leur pathologie avec la grossesse. Elles pensent plutôt à la sorcellerie et autres effets surnaturels. Psychiatre à l’hôpital de Fann, Dr Sokhna Seck se rappelle l’histoire d’une dame de 30 ans, qui aussitôt après l’accouchement, ne supportait pas les cris de son nouveauné. «Les cris du bébé l’agaçaient au point qu’elle a tenté de s’en débarrasser. D’ailleurs, c’est sa famille qui s’occupait de l’enfant», raconte la psychiatre.
«J’AVAIS L’IMPRESSION D’ETRE DANS UN AUTRE MONDE ET JE NE VOULAIS PAS TOUCHER A MON BEBE»
Amina Guèye, 48 ans, se souvient de la dépression post-partum qu’elle a vécue, il y a 12 ans. «En 2010, j’ai accouché, mais ma fille ne voulait pas téter. C’est ainsi qu’on lui a mis une sonde au niveau des narines. Je pleurais tout le temps. Pour un rien, je fondais en larmes. Je ne parvenais pas à répondre aux questions de mon mari. Comme un enfant, je ne voulais regarder que les dessins animés à la télévision», raconte Amina Guèye qui ne voulait plus habiter chez elle. «J’avais l’impression d’être dans un autre monde. Je ne pensais qu’à la mort. J’avais peur de donner à ma fille son bain. A notre sortie de l’hôpital, elle a commencé à téter et prenait du poids. En revanche, moi je souffrais mentalement. Ma dépression a duré trois semaines. Au début, ma mère pensait que je faisais des caprices en tant que nouvelle maman. Mais lorsqu’elle a vu que cela durait et que je n’arrêtais pas de pleurer, elle a commencé à s’inquiéter. Moi-même, je ne savais pas que je souffrais de dépression post-partum. C’est après que je l’ai su. Ma grossesse s’est bien déroulée, mais la césarienne n’était pas programmée. J’étais dans une clinique de la place, c’est par la suite que l’on m’a transférée dans un hôpital», indique Amina Guèye.
«MA SŒUR A FINI PAR SUCCOMBER AA LA DEPRESSION POST-PARTUM»
Si nos deux premières interlocutrices ont fini par vaincre la dépression post-partum, ce n’est malheureusement pas le cas d’Adama Faye qui est décédée après son accouchement. Sa sœur, qui travaille dans la santé, raconte comment elle a été emportée par la dépression post-partum. «Elle souffrait d’une terrible dépression post-partum. Elle ne voulait pas du tout voir son enfant, alors qu’elle était très impatiente de l’avoir. Elle avait acheté des habits et des chaussures pour son fils. A sa naissance, le bébé présentait une malformation. C’est ce choc qui lui a causé la dépression. Elle a vécu des moments difficiles et a fini par succomber à la dépression un mois après son accouchement», révèle la sœur d’Adama Faye.
DR SOKHNA SECK, PSYCHIATRE AU SERVICE DE PSYCHIATRIE DE L’HOPITAL DE FANN «25% DES FEMMES SOUFFRENT DE DEPRESSION POST-PARTUM AU SENEGAL»
Psychiatre de son état, Dr Sokhna Seck fait la radioscopie d’un phénomène particulièrement méconnu qui, pourtant, touche beaucoup de femmes après l’accouchement. Dans cet entretien, la spécialiste renseigne que 25%des femmes souffrent de cette maladie au Sénégal.
C'EST QUOI LA DEPRESSION POST-PARTUM ?
La dépression du post-partum se définit comme un trouble de l’humeur marqué par une tristesse intense permanente, évoluant depuis au moins deux semaines, survenant à la suite d’un accouchement. C’est une maladie qui entraîne une rupture avec l’état antérieur de l’individu. Elle survient généralement deux à six semaines après l’accouchement, mais elle peut apparaître jusqu’à une année après la naissance.
QUELLES SONT LES CAUSES DE CETTE MALADIE ?
Les causes sont multifactorielles comme toutes les maladies psychiatriques. C'est l'intégration de plusieurs facteurs qui va expliquer la survenue de la maladie. Parmi ces facteurs, il y a ceux qui sont biologiques. Pendantla grossesse ou après l'accouchement, on assiste à des remaniements sur le plan biologique, notamment un bouleversement des hormones. Il y a aussi des facteurs psychologiques, parce que la grossesse et l'accouchement s'accompagnent d'un remaniement sur le plan psychologique. C’est le cas des conflits inconscients antérieurs comme par exemple des traumatismes vécus durant l’enfance. C'est un processus normal qui peut aboutir à certaines perturbations. Pendant la grossesse ou après l'accouchement, des conflits antérieurs peuvent refaire surface. Par exemple quand vous avez subi un traumatisme durant l'enfance, des conflits avec des parents, ceux-ci peuvent refaire surface. Pendant la grossesse, la femme imagine son enfant ; c'est ce qu'on appelle l'enfant imaginaire et elle va fantasmer. Elle va penser que son enfant sera beau, de teint clair, de sexe masculin. Et ceci peut avoir un fort décalage avec la réalité après la naissance. Lorsqu’il y a ce fort décalage entre l'enfant imaginé et l'enfant de la réalité, cela peut être source de perturbation sur le plan psychologique qui peut aboutir à une dépression post-partum. Il y a aussi les facteurs socio-environnementaux qui sont plus faciles à détecter. On peut avoir la primiparité, c'est-à-dire : quand il s'agit d'un premier accouchement, cela peut être quelque chose d'assez angoissant et stressant pour la femme. Les antécédents psychiatriques constituent aussi un facteur de risque. Autre facteur également, c’estlorsque la femme est confrontée à des conflits conjugaux persistants. Quand la femme est confrontée à une certaine précarité, c'est une source de stress. Idem lorsque la grossesse est compliquée ou que la femme est porteuse d'un enfant malformé. Il y a aussi tout ce qui tourne autour de l'organisation de cérémonie, notamment le baptême qui peut être un facteur de stress, car pendant la grossesse la femme nourrit le devoir de faire des cadeaux à sa belle-famille. Malheureusement, lorsque les moyens financiers ne suivent pas, cela peut aboutir à une dépression post-partum.
COMMENT SE MANIFESTE LA MALADIE ?
Elle se manifeste comme toute dépression classique. C'est la tristesse permanente. Le sujet ne ressent plus du plaisir pour les activités qui lui procuraient du bonheur auparavant. Ceci va s'accompagner d’idées négatives qui vont tourner autour de la relation avec son enfant. La femme va penser qu'elle n'est pas une bonne mère. Il y a la fatigue. Au moindre effort, elle se sent très fatiguée et n'arrive pas à l'expliquer. Il y a de l'épuisement sur le plan physique et psychique. Elle ne va pas dormir la nuit, car elle rumine en se demandant pourquoi elle est dans cet état. Sur le plan alimentaire, il y a une perte d'appétit, mais aussi une prise de poids. La maladie se manifeste aussi par la baisse de la libido. L’envie sexuelle n'est plus là. Jusqu'à six (6) mois après l'accouchement, la femme n'aura pas envie d'avoir des relations sexuelles avec son conjoint.
COMMENT SE DEROULE LA PRISE EN CHARGE ?
La prise en charge passe par la psychothérapie. On écoute la femme parler de son ressenti. Si cela ne suffit pas, on peut avoir recours à des médicaments. On leur donne des anti-dépresseurs qui peuvent aider les femmes à sortir de cette dépression. Nous les aidons à ne pas sentir cette tristesse pour qu'elles puissent s'occuper de leur enfant. Toute dépression doit être prise au sérieux pour éviter qu'il y ait des complications comme le suicide. Chez les femmes souffrant de dépression post-partum, c'est l'infanticide.
QU’EN EST-IL DES CONSEQUENCES ?
Tout médecin psychiatre qui fait face à une personne souffrant de dépression, a cette hantise par rapport au suicide. Durant tout le traitement, on guette ce suicide pour que le sujet ne passe pas à l'acte. Quand une mère ne va pas bien psychiquement, elle ne s'occupe pas de son enfant et la relation ne va pas se porter au mieux. En cas d’altération de la relation, il peut y avoir le risque sur le développement de l'enfant tant sur le plan psycho-affectif que sur le plan cognitif mais aussi des troubles de langage ou de la marche. Il peut y voir aussi des conséquences sur la vie de couple parce que l'entourage ne comprend pas comment une maman ne peut pas être heureuse avec son enfant. Quand l'entourage ou le conjoint ne comprend pas, il y a des tensions.
QUEL EST L'ETAT DES LIEUX DE LA MALADIE AU SENEGAL ?
Au Sénégal, nous n'avons malheureusement pas encore de données. Une étudiante a fait sa thèse sur cette maladie. Elle a parcouru les structures sanitaires et la prévalence que nous avons tourne autour de 25% au Sénégal. Au niveau mondial, les chiffres tournent autour de 10 à 15%. C'est un problème de santé publique. Parfois, nous les hospitalisons et les prenons en charge ici dans le service. Il faut les détecter de façon beaucoup plus précoce, les prendre en charge avant qu'il n'y ait toutes ces conséquences. Quand les femmes éprouvent ces signes de tristesse, elles n'en parlent pas, parce qu'il y a la honte, car elles vont se dire comment les gens vont les regarder lorsqu’elles disent qu’elles ne sont pas heureuses. Elles taisent tout leur ressenti. Maintenant dans les médias, les femmes osent dire qu'elles en souffrent.
QUELS CONSEILS AUX FEMMES POUR PREVENIR CETTE MALADIE ?
En tant que personnel de santé, nous préconisons que l'on puisse détecter les facteurs de risques notamment les facteurs socio-environnementaux. On devrait plus être regardant envers ces femmes-là pour qu'elles ne tombent pas dans la dépression. Nous espérons qu'un jour, cela va être intégré dans la consultation prénatale. Il faut sensibiliser la population sur le fait que cela existe. Il faut aussi faire des enquêtes pour voir cette pathologie dans notre contexte de travail. Il n'y a pas que la dépression post-partum après l'accouchement, il y a d'autres troubles psychiques tels que la psychose puerpérale. Quand on parle de psychose, la personne n'est pas toujours dans la réalité. Elle va tenir des propos délirants. Elle va être persuadée que l'on est en train de la persécuter, qu'on lui en veut et que l'on veut la tuer. Ce sont ces facteurs que la personne va développer après l'accouchement. Ce sont ces cas que nous voyons plus en hospitalisation.
NB : les noms ont été changés
LE CANCER DES ENFANTS EN NETTE PROGRESSION AU SENEGAL
Chaque année, le Sénégal enregistre entre 800 et 1200 nouveaux cas de cancer chez l’enfant alors que seuls 200 à 250 malades arrivent à l’unique unité d’oncologie et de prise en charge du pays.
Chaque année, le Sénégal enregistre entre 800 et 1200 nouveaux cas de cancer chez l’enfant alors que seuls 200 à 250 malades arrivent à l’unique unité d’oncologie et de prise en charge du pays. Une unité délocalisée à l’hôpital «Dalal Jamm» de Guédiawaye depuis la fermeture de l’hôpital Aristide Le Dantec. A l’occasion de la célébration de la journée internationale dédiée à cette maladie chronique, l’oncopédiatre à l’hôpital «Dalal Jamm», Dr Mame Ndella Diouf, parle d’une prise en charge compliquée avec une seule unité de traitement pour seulement deux oncopédiatres secondés par un pédiatre pour le suivi médical des enfants atteints de cette terrible maladie.
Même s’il ne représente qu’une faible proportion de 1 % de la totalité des cancers, au Sénégal, on observe près de 1000 nouveaux cas de cancers par an chez l’enfant. Plus exactement, la moyenne annuelle tourne entre 800 et 1000 nouveaux cas annuels. « Mais il faut savoir que nous avons une population jeune. Donc, c’est devenu un problème de santé public», a souligné l’oncopédiadre Dr Mame Ndella Diouf de l’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye. Un établissement qui abrite aujourd’hui la seule unité de prise en charge après la fermeture de l’hôpital Aristide Le Dantec. A Dalal Jamm, qui accueille aujourd’hui près de 250 jeunes patients, officient seulement deux oncopédiatres secondés par des pédiatres. « Au Sénégal, nous attendons, chaque année, entre 800 et 1200 nouveaux cas de cancer chez l’enfant. Mais seuls 200 à 250 malades arrivent à l’unité de prise en charge», a-t-elle dit. La seule unité d’oncopédiatrie du pays, redéployée depuis le 16 août 2022 à l’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye, est logée dans le service de pédiatrie de ce dernier établissement avec 10 lits et une salle d’hôpital du jour où sont installés une dizaine de fauteuils de chimiothérapie. «L’activité d’hôpital du jour est assez importante avec environ 60 malades parsemaine. Ces malades viennent le matin faire leur chimiothérapie avant de retourner chez eux le soir. Ils peuvent avoir des cures allant de 1 à 5 jours pour certains protocoles. D’autres, qui prennent des chimiothérapies lourdes avec des perfusions de 6 heures ou encore un traitement de sauvetage quis’administre strictement tous les 6 heures, sont admis en hospitalisation pendant toute la durée de leur cure. L’hôpital Dalal Jamm a accepté de reconduire le forfait annuel de 50 000 francs qui couvre les frais d’hospitalisation et certains bilans biologiques et radiologiques» explique encore Dr Mame Ndella Diouf.
Le cancer de l’enfant, une réalité au Sénégal
En faisant le point de la situation juste quelques mois après la délocalisation de l’unité de Le Dantec à «Dalal Jamm», Dr Diouf déclare que le cancer chez l’enfant est une réalité au Sénégal, un fléau qui touche le sang, les reins, les yeux, les ganglions... A Dalal Jamm, «le premier cancer sur l’unité, c’est la leucémie qui est le cancer du sang. Après, il y a le néphroblastome qui est le cancer du rein suivi de très près par le rétinoblastome qui est le cancer de l’oeil au niveau de la rétine, ensuite il y a le lymphome qui est le cancer des ganglions», a expliqué la spécialiste des cellules cancéreuses chez les tout-petits. Selon elle, la leucémie (pour le sang), le néphroblastome (pour les reins), le rétinoblastome (la rétine de l’oeil), le lymphome sont entre autres destypes de cancer pouvant atteindre les enfants. Maisil y a aussi d’autres cancers qui sont des tumeurs cérébrales, destumeurs germinalessans compter les cancers de l’os, du foie, des muscles...
Si la prise en charge de ces cancers est compliquée au Sénégal c’est dû au fait que notre pays ne compte qu’une seule unité qui était à l’hôpital Le Dantec et qui a été délocalisée à l’hôpital Dalal Jamm. A cela s’ajoute le fait qu’il y a peu d’oncologues pédiatres, un plateau médical pauvre... Dr Mame Ndella Diouf plaide surtout pour le relèvement du plateau technique. « La prise en charge est assez compliquée parce que c’est une seule unité qui prend tous les cancers de l’enfant au Sénégal. Il n’y a pas beaucoup d’oncologues pédiatres au Sénégal. En exercice, nous ne sommes que deux, et on est secondés par une pédiatre dans notre équipe. Il y a également d’autres problèmes de plateau technique, et d’accessibilité des médicaments auxquels nous faisons face » ajoute l’oncopédiatre en service à Dalal Jamm
La seule bonne nouvelle, c’est que le cancer de l’enfant peut guérir. Un diagnostic précoce et un suivi régulier sont les conditions essentielles pour que l’enfant guérisse du cancer. Pour faire face aux décès évitables et complications qui résultent d’une absence de diagnostic précoce et des difficultés d’accès aux soins, l’une des rares oncopédiatres du pays indique que « nous avons formé plus de 200 prestataires, médecins, infirmiers, au diagnostic précoce des cancers de l’enfant. Ce qui a fait que, aujourd’hui, des malades des zones concentrées sont reçues à des stades plus précoces», rassure Dr Mame Ndella Diouf tout en soulignant que son équipe travaille en collaboration avec l’OMS et le ministère de la Santé pour la décentralisation des soins. D’ailleurs, confie-telle, le Sénégal a été choisi comme «modèle» dans la prise en charge dessix principaux cancers de l’enfant. Maigre consolation…
LUTTE CONTRE LE SIDA, LE PALU ET LA TUBERCULOSE, LE FONDS MONDIAL SOULAGE
Face à l’amenuisement des financements dans la lutte contre le Sida, le palu et la tuberculose, le soutien du Fonds mondial à hauteur de 76 milliards F Cfa dans ce combat est une bouffée d’oxygène.
Face à l’amenuisement des financements dans la lutte contre le Sida, le palu et la tuberculose, le soutien du Fonds mondial à hauteur de 76 milliards F Cfa dans ce combat est une bouffée d’oxygène.
La raréfaction des ressources dans la lutte contre le palu et la tuberculose est une préoccupation. Avec l’appui du Fonds mondial, la recherche va être encore boostée grâce aux 76 milliards de F Cfa francs alloués par le Fonds mondial dans le cadre de la lutte contre Vih/Sida, le paludisme et la Tuberculose pour les trois prochaines années, à compter de 2024. Mme Aïssatou Mbaye Ndiaye, responsable du comité de suivi, de veille et d’alerte de la Société civile explique : «A la veille de chaque fin de subvention -la fin de la Nfm 3 est prévue le 31 décembre 2023-, le Fonds mondial t’envoie une lettre d’allocation. Cette lettre d’allocation veut dire voilà la somme qui a été allouée au Sénégal pour les trois ans qui vont venir. Actuellement, il nous a alloué la somme de 76 milliards dans la lettre d’allocation.» Elle ajoute : «Et maintenant cette somme est divisée pas de façon cartésienne évidemment ! Parce que quand ils font la répartition de l’allocation, ils tiennent en compte beaucoup de facteurs en termes de réalisation, en termes de taux d’exécution, mais aussi en termes de performance, des acteurs et des programmes qui ont été mis sur le terrain.»
Avec cet investissement, les efforts seront accentués dans la lutte contre les Mtn. «C’est fort de tous ces aspects que le fonds mondial alloue au Vih tant, à la tuberculose tant et au paludisme tant. C’est comme ça que ça se fait, nous vienne la lettre d’allocation et maintenant une fois au Sénégal, nous nous allons identifier les stratégies qui nous permettent de mettre œuvre, d’utiliser ces fonds. Ces stratégies sont identifiées par les communautés, le secteur public, c’est-à-dire les régions médicales», appuie-t-elle.
Il faut noter que l’une des priorités de ce programme est aussi de «revaloriser» les communautés qui constituent un dispositif essentiel dans la lutte contre ces maladies. Mme Safiétou Thiam, Directrice exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls), insiste sur cette situation. «Nous voulons aussi en termes de priorité, la valorisation de l’expertise communautaire. Parce qu’aujourd’hui, c’est notre défi. Les acteurs communautaires sont sur le terrain, les acteurs communautaires déroulent les activités. Pratiquement 80% des rapports, par rapport au Vih, à la tuberculose, au Palu, sont apportés par les acteurs communautaires. Mais, les acteurs communautaires ne sont pas motivés pour autant. Je pense que notre challenge aujourd’hui c’est de pouvoir renforcer cette expertise communautaire, renforcer la motivation des acteurs communautaires, qui nous permettent d’aller de l’avant et de mieux entamer peut-être le Gc 7», embraie Mme Aïssatou Mbaye Ndiaye.
Le rétropédalage du Sida au Sénégal
L’épidémie, qui signale qu’«en effet, grâce aux efforts soutenus par le Fonds mondial, le Sénégal est en phase d’atteindre des objectifs prioritaires du triple 95% de l’Onusida. Les personnes atteintes de l’épidémie du Sida ne sont plus nombreuses comme auparavant. L’épidémie est entrée dans une phase de décadence, plus particulièrement au Sénégal. «L’épidémie du Sida est d’ampleur modérée et en déclin dans notre pays. Les dernières estimations du Spectrum 2021 montrent une baisse progressive de la prévalence chez les 15-49 ans depuis 2005, passant de 0,75 % à 0,32 %. Au Sénégal, 0,4 % des femmes et 0,3 % des hommes de 15-49 ans sont positifs au Vih (Spectrum, Onusida 2021) : les nouvelles infections à Vih sont en baisse régulière dans notre pays. Elles sont passées de 5167 en 2005 à 1590 en 2021, soit une baisse de 69, 2%. (Spectrum Onusida, 2021) ? La répartition selon l’âge montre que 60, 5% des nouvelles infections surviennent chez les 25-49 ans, 22,2 % chez les 0-4 ans, 14,3 % chez les 15-24 ans, 3,0% chez les 50 ans et plus», selon un document de presse reçu par les journalistes lors de l’atelier de deux jours ouverts hier sur le dialogue pays avec les organisations de la Société civile autour des priorités à prendre en compte dans la subvention Gc7 2023-2025. «Le Sénégal a fait des progrès énormes dans la lutte contre le Vih/Sida : grâce à l’appui du Fonds mondial et d’autres partenaires qui continuent de soutenir les efforts du gouvernement», se réjouissent les responsables de cette lutte contre la persistance de certaines difficultés que connait la riposte contre le Vih/Sida. «Selon le rapport annuel 2021 du Cnls, le gouvernement du Sénégal, le Fonds mondial et le Pepfar constituaient les premiers bailleurs de la riposte au Vih/Sida au Sénégal. Les données disponibles sur les financements montrent qu’en 2021, près de 73, 5% des ressources consacrées à la lutte contre le Sida au Sénégal proviennent de donateurs étrangers», poursuivent-ils. Par contre, «force est de constater que les ressources pour le Sida sont en constante baisse». «Avec la politique d’éligibilité appliquée par le Fonds mondial (basée sur le poids des maladies et le cofinancement), les financements pour garantir la pérennisation des acquis et la durabilité de la riposte sont régulièrement menacés. D’où l’urgence de mettre en œuvre la transition des financements vers des ressources domestiques durables», font-ils remarquer.
AND GUEUSSEUM FUSTIGE LA NOMINATION D’UN MEDECIN AU SECRÉTARIAT GÉNÉRAL DU MINISTÈRE DE LA SANTÉ
La nomination d’Abibou Ndiaye, médecin-spécialiste en santé publique, au poste de Secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale ne passe pas auprès de l’alliance «And Gueusseum».
Abibou Ndiaye, médecin-spécialiste en Santé publique, précédemment Conseiller technique au ministère de la Santé et de l’Action sociale, est nommé Secrétaire général du ministère de la Santé, en remplacement d’Alassane Mbengue appelé à d’autres fonctions. Une nomination qui n’est pas du goût de l’alliance «And Ngueussem» qui dénonce une «médicalisation» de cette fonction jusque-là réservée à des administrateurs civils de formation.
La nomination d’Abibou Ndiaye, médecin-spécialiste en santé publique, au poste de Secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale ne passe pas auprès de l’alliance «And Gueusseum». Selon les camarades de Mballo Dia Thiam, qui ont sorti un communiqué, l’acte est qualifié comme une «médicalisation de la fonction de Secrétaire général du ministère de la Santé et de l'Action sociale, en nommant un médecin en lieu et place d'un administrateur civil».
Pour les syndicalistes du secteur de la Santé et de l’Action sociale, cette nomination «constitue l'ultime acte inédit de trop qui fait jaser, que le Dr Marie Khémésse Ngom Ndiaye a pris pour parachever l'organigramme médical du ministère de la Santé et de l'Action sociale (MSAS) où les autres acteurs ne sont paradoxalement que des figurants et des étrangers chez eux».
Au demeurant, «And Gueusseum» a magnifié le travail abattu par Alassane Mbengue, Secrétaire général sortant du ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS), le devoir accompli toujours dans la courtoisie, avec loyauté et ingéniosité. Elle estimé qu’à l'inventaire, la quasi-totalité des Conseillers techniques, des Directeurs généraux, des Directeurs d'établissement public de Santé, des Chefs de programme et de projets, nonobstant les Médecinschefs de district et même des Directeurs régionaux de la Santé et de l'Action sociale sont des médecins. «Alors que dans les fonctions de manager, il faut d'autres profils, qui sont bien présents et compétents mais condamnés à se tourner les pouces au quotidien pour le seul et unique tort de ne pas être médecin».
Et de poursuivre : «pourtant, le Syndicat Unique et unitaire des Travailleurs de la Santé et de l'Action Sociale (SUTSAS), regroupant la majorité des agents, toutes catégories socioprofessionnelles confondues, ne saurait s'insurger contre une quelconque corporation, de surcroît les médecins, éminents cadres du secteur, mais plaide pour l'équité et la justice dans le partage des rôles et missions pour l'avènement d'un système de santé et d'action sociale cohérent, performant, motivant, mobilisateur et résilient pour lequel il s'est toujours battu, sans parti pris» a fait comprendre l’alliance «And Gueusseum».
QUAND L’ETAT SE DESENGAGE !
Prise en charge des malades mentaux errants, le Sénégal compte 15 structures de santé mentale, pour 391 lits dans 8 régions dont sept d’entre elles sont à Dakar.
Au Sénégal, de plus en plus des familles se désengagent tout comme l’Etat de la prise en charge des personnes souffrant de maladie mentale surtout celles qui errent, les laissant au sort de la rue. Ces dernières sans protection, ni prise en charge médicale sont soumises à des dangers permanents. L’accident du Ter en est un exemple patent.
Le Sénégal compte 15 structures de santé mentale, pour 391 lits dans 8 régions dont sept d’entre elles sont à Dakar. Selon le ministère de la Santé et de l’action sociale du Sénégal (Msa), plus de 86.000 malades mentaux ont été recensés dans ses hôpitaux psychiatriques en 2020 pour 3.515 cas d’hospitalisation. Cependant, la tutelle renseigne que la schizophrénie représentait 19,4% de ce chiffre, suivie de la bouffée délirante aiguë (16,4%), tandis que la dépression était à 5,4%.
Il faut signaler qu’à côté de ces malades prises en charge, un bon nombre continue d’errer dans les rues de la capitale et des régions sans protection médicale et sociale. Une situation décriée par l’Association sénégalaise pour le Suivi et l’Assistance aux malades mentaux. Si plusieurs personnes soutiennent qu’au Sénégal, la prise en charge des personnes atteintes de maladies mentales est toujours compliquée, l’Etat peine à mettre en place un cadre approprié pour la prise en charge de ces malades qui devait être sectorielle, tant médicale avec des internats qu’aussi sociale. Le constat que la majorité des malades pris en charge est comptabilisée en consultation externe. Si on prend le cas du centre psychiatrique de l’hôpital Fann avec une quarantaine de lits d’hospitalisation et une fréquentation de 1542 cas par an, les consultations occupent une grande place dans ce dispositif de prise en charge.
Selon Amadou Mbengue, un des accompagnants, il n’est pas donné à tout le monde d’être admis en internat dans cette clinique. « Il faut payer le séjour, le traitement. Les médicaments sont très coûteux. A défaut, votre malade est pris en charge en ambulatoire ». Et de poursuivre : « certes, il y a des malades mentaux (péjorativement fous) dans la clinique, mais ils sont en isolement, le temps de les calmer. Mais, il faut dire que ce sont des malades bien entourés qui bénéficient du soutien de leurs familles ou proches. Mais, voir un malade errant être interné dans ces lieux est très rare ou s’il est là, on le stabilise pour un moment avant de le laisser au sort de la rue ».
Au niveau de l’hôpital psychiatrie de Thiaroye, le lieu est plutôt réservé à l’internement des malades frappés de mesures judico-médicales. En dehors des consultations externes, peu de malades mentaux y sont internés avec une marge quasiment inexistante de malades errants. Là aussi, les hospitalisations sont de courtes durées. Toutefois, pour avoir les malades errants, il faut se rendre au centre de Dalal Xel situé dans la localité de Thiès. Dans tous les cas, le problème de moyens, la disponibilité de médicaments rythme le quotidien de ces structures et ce sont les régions qui en souffrent le plus. Et déjà en mars 2019, la Division Santé Mentale du ministère de la Santé regrettait dans un rapport « l'insuffisance des ressources humaines, de personnels qualifiés dans la prise en charge psychiatrique, de budget alloué à la santé mentale et l’indisponibilité des psychotropes ».
Dans une des sorties du ministère de la Santé, seuls 35 psychiatres sont disponibles sur toute l’étendue du territoire. Des efforts dans ce domaine ont été faits avec la réhabilitation de plusieurs centres de psychiatrie dans les régions dont celui de Kénya dans la région de Ziguinchor, la dotation de tous les centres de psychiatres. Malheureusement ces structures continuent de « refouler »les personnes qui en ont le plus besoin à savoir les malades errants faute de moyens, ce qui les expose à des dangers de toutes sortes (viol, accidents, maltraitance entre autres).
Pour rappel, le rapport d’enquête sur les malades mentaux de l’Association sénégalaise pour le Suivi et l’Assistance aux malades mentaux fait état de près de 4000 malades mentaux errants au Sénégal, aussi bien dans les rues qu’au sein même des familles. Dans la capitale sénégalaise, 375 malades mentaux errants y sont comptabilisés selon toujours ce rapport, malgré la polarisation de la plupart des services de santé mentale et la concentration presque de la totalité du personnel spécialisé.
JOURNEE MONDIALE DU CANCER, UNE MALADIE ENTIÈREMENT À PART
Ce Samedi 4 février 2023 marque la journée mondiale contre le cancer, l’occasion de mieux comprendre cette maladie à part et apprécier les efforts héroïques de l’humanité pour remporter la guerre contre le cancer.
Ce Samedi 4 février 2023 marque la journée mondiale contre le cancer, l’occasion de mieux comprendre cette maladie à part et apprécier les efforts héroïques de l’humanité pour remporter la guerre contre le cancer.
Le schéma habituel pour une maladie est la suivante : un agent extérieur pathogène (virus ou microbe) pénètre l’organisme et déstabilise son équilibre naturel. Le corps ainsi attaqué active son mécanisme de défense qui est le système immunitaire constitué en grande partie de globules blancs. Ces soldats de l’organisme sont programmés pour lutter contre l’envahisseur et peuvent quelques fois avoir besoin de notre aide que nous lui faisons parvenir sous forme de médicaments et de nutriments. Dans la plupart des cas, le système immunitaire parvient, après d’âpres luttes, à prendre le dessus sur notre agresseur et la guérison survient.
Cependant, qu’est ce qui va se passer si l’agresseur vient de l’intérieur et n’est ni un virus, ni un microbe ? Le système immunitaire ne réagit pas parce qu’il n’est normalement pas programmé pour attaquer les cellules de notre corps qu’il pense être toujours utiles et bien intentionnées. C’est de la que vient la relative immunité des cellules cancéreuses qui parviennent à se développer sans être inquiétées. En effet, le cancer se développe à partir d’une cellule saine qui devient maligne à cause d’une combinaison de facteurs génétiques ou environnementaux. Normalement, les cellules naissent et se multiplient pour remplir une fonction bien particulière : les cellules de la peau protègent l’organisme contre le monde extérieur, les cellules du poumon aident à la respiration, les cellules du cerveau l’aident à commander d’autres organes du corps. Les cellules meurent quand elles ne peuvent plus efficacement remplir leur rôle et sont remplacées par d’autres cellules nouvelles qui à leur tour vont un jour céder leur place. Ceci est le cours naturel de la vie d’une cellule normale : naître, travailler, mourir et céder sa place.
Tout le contraire d’une cellule cancéreuse qui, elle, se multiplie indéfiniment, ne remplit aucune fonction utile et ne meurt jamais. À force de se multiplier et de ne jamais mourir, les cellules cancéreuses grandissent en nombre et forment une tumeur qui elle-même continue à grandir. A la longue, il y a une guerre entre les cellules saines et les cellules cancéreuses qui se disputent deux ressources vitales : de l’espace pour s’étendre et de l’énergie pour continuer à vivre et à se multiplier. Une guerre inégale parce que comme indiqué plus haut, les cellules cancéreuses se multiplient sans cesse et ne meurent jamais tandis que les cellules saines sont en nombre limité et sont mortelles. L’espace et l’énergie dont elles ont besoin pour rester en vie et se multiplier sont accaparés par leurs sœurs ennemies. Sans parler du fait que le système immunitaire censé aider le corps à combattre toute agression reste neutre parce qu’il n’est pas programmé pour attaquer des cellules générées par le corps lui-même. A la longue, les cellules saines perdent la bataille, sont dans l’incapacité de remplir des fonctions vitales et la personne meurt.
La Science arrive renfort
L’apparition d’un cancer était donc dans la plupart des cas une condamnation à mort. Puis, la Science s’est jointe à la bataille et les choses ont commencé à changer. La première étape de cette révolution consistait à mieux connaitre et comprendre cette maladie à part. Une fois qu’il a été établi que le cancer ne résulte pas d’une invasion extérieure mais plutôt d’une mutation interne qui a généré une cellule maligne qui va à force de se multiplier devenir une tumeur et empêcher le corps d’assurer des fonctions vitales. Une fois qu’on connait mieux le mal, il devient plus aisé de trouver un remède.
La Science a fait des avancées remarquables avec des techniques médicales telles que la chimiothérapie, la chirurgie et la radiothérapie. La chirurgie est utilisée pour enlever une tumeur située dans une partie du corps qu’on peut opérer sans risque d’abimer des organes vitaux voisins. Quand ce risque existe, comme avec certaines tumeurs localisées au cerveau qui est un organe très complexe d’une importance capitale, la radiothérapie est privilégiée. Les radiations étaient à l’origine connues pour tuer les cellules saines du corps et provoquer maladie et mort. Quand ils ont commencé à réfléchir sur des moyens de tuer les cellules malignes, les scientifiques ont eu l’idée d’utiliser la radiation de façon très ciblée et contrôlée. Avec ces deux techniques, il est possible d’extraire une grande partie des cellules malades mais pas toutes.
C’est ici qu’entre en jeu la chimiothérapie utilisée pour tuer les cellules qui ont échappé à l’extermination de leurs camarades et qui si elles étaient épargnées peuvent à la longue générer de nouvelles tumeurs. La chimiothérapie consiste à inoculer du poison dans le corps pour tuer les cellules malades. Cependant comment le poison saura-t-il distinguer une cellule saine d’une cellule anormale ? Anatomiquement, il y a peu de différences. Toutefois, on sait que les cellules malades se multiplient très rapidement alors le poison est programmé pour tuer toutes les cellules du corps qui ont une croissance rapide en nombre. Malheureusement, certaines cellules saines remplissent aussi ce critère. Ce sont surtout les cellules qui constituent les cheveux, la peau, le sang, etc. Bien qu’utiles, ces cellules ne seront pas épargnées d’où la perte des cheveux, la fatigue, la nausée, etc. qui accompagnent les séances de chimiothérapie. La bonne nouvelle c’est qu’à la fin, une fois que toutes les cellules malades ont été tuées, les cellules saines quoique malmenées survivent et regagnent en vitalité. Le malade entre dans une période de rémission qui s’accompagne de fréquents contrôles médicaux pour s’assurer que le cancer ne revient pas ou que si par malheur, il revient, il est traité très tôt pour augmenter les chances de survie. Au bout d’un certain nombre d’années sans résurgence du cancer, on parlera de guérison à la place de la rémission.
Toutes ces techniques ont donné des résultats mais au prix d’immenses sacrifices et risques pour le corps. Tout en travaillant à améliorer ces techniques, les scientifiques explorent d’autres pistes plus respectueuses du fonctionnement naturel du corps. L’immunothérapie est l’une de ces techniques. Le traitement consiste à stimuler les défenses immunitaires pour qu’elles apprennent à combattre elles-mêmes les cellules cancéreuses. L’immunothérapie qui en est à ses débuts est utilisée en traitement de cancers de la peau et de cancers du sein inopérables ou de cancers ayant atteint un stade métastasique. Bien que cette méthode permette d’éviter le recours à des radiations et poisons chimiques, il y a toujours le risque de voir le système immunitaire entrainé à attaquer des cellules cancéreuses se mettent à attaquer aussi des cellules saines. La recherche se poursuit donc pour rendre cette méthode plus sûre, plus efficace et moins couteuse et donc accessible au plus grand nombre.
Privilégier la prévention
La lutte contre le cancer est une guerre pour la survie que l’humanité livre à une minuscule cellule à la croissance et aux effets dévastateurs. La science s’est avérée un allié de taille jusqu’ici et va poursuivre son avancée avec d’autres recherches et d’autres expérimentations. En attendant, il nous est possible de prendre certaines précautions. La première consiste à réduire notre exposition à des facteurs de risque (les métaux lourds, le tabac, la pollution, l’obésité, le stress, etc.). En outre, on peut recourir à la vaccination contre les virus de l’hépatite pour éviter le cancer du foie et les virus du papillome humain pour réduire les risques de cancers du col de l’utérus. Enfin, une alimentation saine et équilibrée ainsi que la pratique du sport peuvent empêcher l’organisme de générer des cellules cancéreuses et aider ainsi à la prévention étant donné toutes les difficultés liées à la guérison.
par Mohamed Lamine Ly
SURMONTER LA CRISE DE LA MUTUALITÉ PAR LE DIALOGUE
Pour sortir le mouvement mutualiste de l’ornière, des spécialistes de plus en plus nombreux préconisent de rendre aux mutuelles leur autonomie et leur liberté d’action et de tirer les leçons de l’échec de l’adhésion volontaire
À la fin du mois de janvier, une note de service de l’ANACMU destinée à ses chefs de service régionaux avec ampliation aux autorités administratives et aux PCA d’unions régionales et départementales des mutuelles de santé faisait état d’un changement d’orientation dans l’octroi de subventions aux mutuelles de santé. En résumé, il s’agit de la suppression des 3 500F alloués à chaque bénéficiaire enrôlé et qui constituait la pierre angulaire du programme. Ce montant, quoique modique, n’a vraiment jamais pu être régulièrement versé par les finances publiques et était incriminé dans la faible attractivité des paquets de prestations offerts, induisant à son tour, un faible taux de pénétration. Pour ce qui est des bénéficiaires des bourses de sécurité familiale et de la carte d’égalité des chances, leur prise en charge devra désormais se faire par l’intermédiaire de l’ANACMU, par l’achat de prestations directement au niveau des structures de santé. Face à la vigoureuse réaction des organisations mutualistes, les explications laborieuses du directeur de l’ANACMU ne nous permettent pas encore d’y voir tout à fait clair. Toujours est-il que nous nous trouvons en face de l’éclatement d’une crise de la CMU, telle qu’elle a été conceptualisée par l’actuel régime, crise qui couvait depuis plusieurs années, qui trouve ses racines dans le déficit de financement mais surtout le refus conscient ou non, d’octroyer au mouvement mutualiste son autonomie pleine et entière.
Selon un économiste de la Santé réputé, très au fait de l’évolution du mouvement mutualiste sénégalais, la crise actuelle résulte d’une grosse maladresse de l’ANACMU, qui ne devrait pas avoir pour vocation de se substituer aux mutuelles de santé communautaires mais devrait se limiter à son rôle d’accompagnement et d’encadrement.
Il faut rappeler, que ces mutuelles communautaires dites mutuelles au premier franc ont prioritairement pour cibles, les acteurs du secteur informel et du secteur rural. Ces derniers ne sont pas éligibles aux régimes obligatoires d’assurance-maladie, mieux élaborés, destinés aux travailleurs du secteur moderne de l’économie, salariés et donc théoriquement mieux lotis, bénéficiant, soit d’imputations budgétaires pour les fonctionnaires ou de lettres de garantie pour les salariés du secteur privé.
Il est vrai, que dans le cadre de la mise en place de ces mutuelles, les pouvoirs publics de notre pays ont toujours privilégié, depuis le lancement de la CMU en septembre 2013, l’approche top-down, consistant à mettre sur pied des mutuelles de santé, non pas à partir de matrices communautaires, mais en s’appuyant sur les autorités administratives et territoriales.
Il en a résulté le fait que plusieurs étapes ont été brûlées, notamment l’information, la sensibilisation et le diagnostic communautaire sans oublier la mise en place de comités d’initiative et les études de faisabilité,
De plus, les professionnels de santé n’ont pas été suffisamment impliqués, dès l’entame, ce qui a impacté sur le partenariat avec les structures de soins. C’est ainsi que de grandes difficultés sont apparues dans la collaboration entre mutualistes d’un côté et acteurs sanitaires, de l’autre, qu’on pensait pouvoir régler en procédant judicieusement à la séparation entre les fonctions de vendeur de prestations dévolu au ministère de la Santé et de l’action sociale et celle d’acheteur attribué au ministère en charge du Développement communautaire. On pensait, ainsi, améliorer le processus de facturation des prestations, qui avait pâti de la confusion des rôles, dans un contexte où le contrôle médical était embryonnaire voire inexistant et où l’État central, n’ayant pas toujours les moyens financiers de ses ambitions, cherchait des boucs émissaires pour les retards de décaissement des fonds destinés aussi bien aux structures de santé qu’aux organisations mutualistes.
Par ailleurs, dans la mise en œuvre de la couverture sanitaire universelle, les préoccupations clientélistes et politiciennes se manifestant notamment, par des initiatives de gratuité populistes et inconsidérées ont souvent primé sur les nobles objectifs d’humanisme, de solidarité et d’entraide. Elles ont ainsi contribué à plomber l’approche volontariste de promotion des mutuelles de santé́ dans la perspective d’une couverture universelle de l’ensemble de sa population.
Les critères techniques ayant trait à la vérification des conditions préalables à la mise en place ont souvent été relégués à l’arrière-plan. Il s’agit, notamment de l’existence de difficultés réelles de financement des soins par les populations et aussi de liens de solidarité ou de traditions d’entraide entre les futurs membres, de la disponibilité́ d’une offre de soins de qualité́ minimale couplée à la présence d’une capacité́ contributive minimum. C’est l’inexistence de ces facteurs requis qui explique que la grande majorité des mutuelles a fini par se retrouver dans une impasse. Les solutions préconisées, ressemblant à s’y méprendre à un cautère sur une jambe de bois, tournaient autour de la création de bureaux CMU dans les structures de santé et/ou de la départementalisation du mouvement mutualiste.
Quant aux collectivités territoriales, elles se sont certes investies (hébergement, enrôlement de certaines catégories de la population...), mais elles ont failli dans l’initiation d’actions en faveur du développement du mouvement mutualiste dans la plupart de leurs territoires respectifs. De plus, elles ont, souvent réussi à instrumentaliser les organisations mutualistes, en les caporalisant (comme c’est fréquemment le cas avec les comités de développement sanitaire), au lieu de respecter leur autonomie.
De la même façon, le leadership du mouvement mutualiste a pu être parasité par des acteurs issus d’autres milieux (associatif, sportif ou politique), pas toujours imbus des principes de base du mouvement mutualiste (solidarité, participation démocratique, autonomie et liberté…)
Tout cela s’est traduit par une absence d’appropriation par les communautés de base de la dynamique mutualiste, ce qui constitue une sorte de péché originel, dont la crise actuelle semble découler.
Pour sortir le mouvement mutualiste de l’ornière, des spécialistes de plus en plus nombreux préconisent de rendre aux mutuelles leur autonomie et leur liberté d’action et de tirer les leçons de l’échec de l’adhésion volontaire, en la rendant obligatoire, grâce à des financements plus conséquents.
Dr Mohamed Lamine Ly est médecin spécialisé en santé publique, Secrétaire général de la COSAS.
BA Maymouna.
INTERVIEW DU DR FARBA LAMINE SALL PAR MAYMOUNA BÂ, CHERCHEUSE AU CREPOS, DAKAR, 2014
Couverture médicale universelle : « les conditions de succès passent par l’adhésion obligatoire à un régime d’assurance-maladie et le ciblage des bénéficiaires des politiques de gratuité »
Coalition pour la Santé et l’Action sociale (COSAS)
À TRAVERS LES CHEMINS SINUEUX VERS LA COUVERTURE SANITAIRE UNIVERSELLE ; 2 Avril 2018
LY Mohamed Lamine,
QUELS PREALABLES POUR LA COUVERTURE MALADIE UNIVERSELLE AU SENEGAL?; 8 Novembre 2012
LY Mohamed Lamine,
LES INITIATIVES DE GRATUITE RISQUENT DE PLOMBER LA CMU. ; 3 Février 2014
LY Mohamed Lamine,
COUVERTURE MALADIE UNIVERSELLE: MYTHE OU RÉALITÉ ?; 26 Novembre 2016